Le Pavé : Face S - Voie Rébuffat - Coupé
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Tentative de synthèse du topo précédent et des informations des comptes-rendus de sorties
Historique de l'itinéraire
- Première ascension (avec sortie sur l'arête E) : 25 juin 1944 - Michel Chevalier, Gaston Rébuffat
- Deuxième ascension (avec sortie directe) : 26 juillet 1950 - Serge Coupé, Bernard Salomon.
- Première hivernale : 8 mars 1953 - Georges Augier, Serge Coupé, Jacques Dancet, Jacques Merle (cette ascension s'est tragiquement terminée par la chute de J. Dancet et J. Merle, une trentaine de mètres sous le sommet).
Description
Approche
Depuis le refuge du Pavé, suivre la sente qui remonte la moraine en direction du glacier supérieur des Cavales (cairns). Remonter le glacier en direction de l'éperon entre le couloir central (qui coupe la face en deux) et la brèche Pavé-Ourson. Viser la droite des banquettes neigeuses surplombant le glacier qui a nettement diminué.
Voie
La voie attaque à 30/40 m à droite du début de la rampe qui raye le bas de la face à partir des banquettes.
Piton avec cordelette rouge puis cordelette blanche sur spit à 20 m en ascendance droite visible du bas (R1).
L1 : Repérer le spit de l'artif de L2 puis le rejoindre (relais sur 2 pitons juste en dessous). Plusieurs cheminements possibles en 4+.
L2 50 m : Traversée horizontale gauche de 30 m le long d'une vire peu marquée. (Gros V+/A0, ou VIb+ malaisant en libre. Chaussons utiles).
Expo et difficile sur 15 m, puis ça se calme. Premier spit juste à gauche, puis 1 piton derrière l’éperon, puis une cordelette blanche + câblé sur un gros bloc (relais possible). Ne pas monter dans les fissures verticales mais bien rester à l'horizontale. Après un spit sur un gros bloc, très légère descente sur une pseudo-vire surplombant un dévers (spit caché). Ensuite remonter au plus facile dans les gradins 25 m pour. Relais au pied de la rampe, sur pitons bien abrité. (Une variante de difficulté inconnue consisterait à rejoindre ce relais en diagonale directement depuis R1 -rochers clairs-).
L3 150 m : Remonter la rampe en ascendance à droite en III/IV (plusieurs relais sur pitons) jusqu'à arriver sous un dièdre vertical à main gauche, 15 m avant que la rampe ne se fonde dans la muraille du couloir. 1 piton au pied d'une fissure verticale : relais.
L4 : Remonter au mieux ce dièdre (V) vers la gauche pour arriver sur une petite terrasse au-dessus à gauche ; on la devine depuis la rampe. 1 piton. Rocher pourri.
L5 L6: Remonter au-dessus un mur puis une sorte de couloir peu marqué mais assez évident en III, en passant au plus facile. Finir par une traversée/couloir/rampe à main droite droite pour venir faire relais sur une petite terrasse de laquelle on devine la raide longueur en ascendance à gauche qui suit.
L7 : Suivre la fissure-rampe, verticale puis en ascendance gauche qui suit. Longueur raide en V. On croise deux relais. Choisir le second sous un surplomb.
L8 et L9 : 2 options :
Continuer de traverser 15 m à gauche puis grimper deux dièdres évidents en III+ pour arriver sur une terrasse sous un grand mur raide. C'est le sommet de l'éperon (relais sur deux pitons)
OU plus direct, moins à gauche, mur raide en V.
D'ici, on voit presque toute la partie supérieure : succession de traversées à gauche et de montées directes pour la sortie Coupé (photo) ou sortie originale Rébuffat bien plus à droite.
Sortie Coupé (et variante)
La suite est plus sauvage, très peu de pitons pour s'orienter. Deux variantes sont possibles :
Options 1 :
Après quelques gradins vers la muraille, contourner par la gauche les rochers jaunes qui se présentent en face (vires). Une désescalade puis, un dièdre peu marqué qui peut être en glace (coulées noires) (IV+, 1 piton).
Monter 15 m en ascendance vers la gauche pour rejoindre une petite vire (1 piton) qui amène au pied d'un dièdre raide. Le remonter (IV, 1 piton).
Un troisième dièdre vertical donne accès à une sorte de cheminée oblique à gauche (sédiments, touffes de silènes -rouges- et saxifrages -bleues-) qui aboutit aux rampes de 100 m.
Options 2 :
L10/11 : Descendre légèrement (petite désescalade), en franche traversée à gauche (pitons) pour rejoindre des gradins en rive gauche du couloir (Ne surtout pas descendre dans le couloir! ). Remonter ces gradins faciles (III) en suivant la rive gauche sur bien 50 m. Passage par un dièdre noirâtre humide (piton). Quand la vire s'efface et rejoint le couloir, trouver une vire à main droite qui ramène vers le centre de la face au pied d’un dièdre caché assez raide. Coinceur au pied du dièdre.
L12 : Remonter ce dièdre en V. 2 pitons.
On rejoint la vire du haut. Connexion des deux variantes. Pour la suite, plusieurs petites variantes sont possibles.
L13 : On arrive sur deux couloirs/rampes parallèles. Monter dans celui de gauche : facile, grade 3. Continuer sur cette rampe ascendante vers la gauche puis basculer franchement en traversée (passer sous une cascade sèche) pour trouver un piton sous un surplomb. relais
L14: Se décaler environ 5 à 10 m à gauche puis grimper une fissure surplombante (5+, pitons, courte renfoungne) et faire relais en haut.
L15: 5 m à gauche un premier dièdre. Puis un second bien raide plutôt à droite en rocher pourri. Faire relais en haut.
L16: Sortie : entre 50 et 70 m de traversée ascendante à gauche facile dans des gradins amènent à la connexion entre le somment et son arête SW. Gros blocs instables. On peut aussi remonter droit au sommet (III et IV, nombreux pitons).
Sortie Rébuffat originale (à faire)
En haut du premier ressaut, on voit des pitons et un relais relié en partant 50 m dans un couloir en III à droite.
Descente
La descente se fait par la face W, par des rappels qui suivent plus ou moins l'itinéraire de montée de la voie normale.
Du sommet, descendre l'arête SW sur 50 m : laisser à main droite un premier couloir peu marqué en gradins. Laisser ensuite un second couloir, encaissé, à main gauche pour continuer sur le fil. L'arête se raidit, 1er rappel éventuel (R0 - apparemment non équipé) ou petite désescalade sur 10-20 m (III), puis on arrive sur une petite brèche, avec un relais de rappel sur un becquet (cordelettes + maillon, visible du haut). Le rappel est orienté à main gauche dans un couloir (S).
R1 | 45 m | dans le couloir raide, arrivée sur la brèche évidente, relais sur becquet visible du haut.
R2 | 50 m | Neige possible. Relais à peu près à l'aplomb, sur le flanc de la rive droite dans des gradins raides.
R3 | 30 m | En plein dans l'écoulement du torrent.
R4 | 50/60 m | 2 options : 1 : cordelette blanche sans maillon à 40-50 m, puis désescalade possible en descente en direction du S (main gauche face au vide) pour rejoindre le glacier. 2 : tirer les 60 m pour trouver un relais sur pitons sur cordelette verte. Dernier rappel (on prend pied sur le glacier) qui permet de passer la rimaye.
Les rappels sont plus ou moins nombreux selon la saison (et la quantité de neige). En octobre, on en compte 6 jusqu'à la rimaye de jonction avec le glacier des étançons (de 30 m à 50 m). Sans une bonne visibilité un nœud en bout de corde est obligatoire.
Remonter au col du pavé puis descente sur le refuge.
Remarques
- Obligation de sortir au sommet, la voie ne se descend pas en rappel après les 2 (nouvelles) premières longueurs.
- Face S mais le soleil n'arrive qu'après 10h (en juin) à cause du Gaspard à côté => froid le matin.
- Ne pas négliger que la voie peut être sérieusement compliquée s'il y a de la glace jusqu'à très haut dans la face. L'accès aux rappels aussi.
- Rocher globalement bon dans la voie. Quelques rares purges et souvent dues à la corde sur les vires.
- Peu de pitons : 2 à 3 par longueur dure. Relais inconstants mais souvent à 2 points, d'autres reliés. 1 spit dans le pas surplombant de L2.
- Quelques câblés abandonnés en dehors de l'itinéraire.
Matériel
Jeu de câblés, 7 à 9 friends jusqu'au #2, 10 dégaines
Pitons, marteau, maillon rapide en fond de sac pour faire un vrai rappel du haut de l'arête SW.
Accès en transport en commun
Arrêt : Villar d'Arène - les Agneaux (Villar-d'Arêne)
Distance avec le point d'arrêt du topo : 4.83 km
Voir le détail des lignes
Arrêt : Les Agneaux (Villar-d'Arêne)
Distance avec le point d'arrêt du topo : 4.84 km
Voir le détail des lignes





Commentaires
J’ai parcourue cette voie durant l’été 2001 ou 2002. A l’époque, il était encore possible d’emprunter le départ classique.
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Imprimé le 5 août 2025 00:35