Lac de Joux
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Description
Observations de Hans Konrad Escher von der Linth lors de son second passage, en 1816
La première impression qu’on à la vue du petit lac de Joux, ou lac Brenet, est à la fois splendide et réconfortante ; surtout pour qui a traversé à pied la rude contrée qui le précède ; mais en s’approchant plus près du lac, la région qui l’entoure semble bien isolée et austère. La rive droite, que nous avons parcourue, ne comporte aucune habitation. De l’autre côté on aperçoit, isolé au pied d’une pente escarpée recouverte de forêts et de pâturages, le moulin des entonnoirs, enfin à la point du lac, le village de Charbonnière dont les toits de tavaillons ajoutent à cet aspect général de pauvreté.
Nous avons longé ce petit mais ravissant lac jusqu’au village « au Pont », dont la première maison était une auberge qui fut la bienvenue. Ce village s’étale le long de la rive droite du grand lac de Joux. Celui-ci n’est séparé du petit que par un barrage de facture humaine. Cette digue a cependant pour fonction de contrôler l’écoulement du grand lac dans le petit ; elle est traversée d’un canal surplombé d’un pont qui a donné son nom au hameau. À cette période de l’année les eaux étaient tellement hautes, qu’en plusieurs endroits les vagues passaient par-dessus la digue. Une petite langue de terre boisée s’allonge sur la partie gauche de la vallée entre les deux lacs formant une séparation naturelle. Nous prîmes le souper avec quelques Anglais.
Le 26 juillet au matin, la pluie nous retint un bon moment à l’auberge ; enfin, profitant d’un quart d’heure de répit, nous nous dirigeâmes avec les Anglais vers le petit lac de Joux pour le traverser en barque et atteindre l’entonnoir. À cet endroit les crevasses des rochers atteignent directement les rives du lac, ses eaux se précipitent dedans et réapparaissent 680 pieds plus bas dans la source de l’Orbe tumultueuse comme à leur entrée.
Cette relation évidente entre l’Orbe et le lac de Joux, qui pourtant saute aux yeux lorsqu’on observe la région, fut matérialisée la première fois lors de la construction d’un barrage sur le grand lac (en 1776, près du pont). Celui-ci devait permettre de vider et de nettoyer les entonnoirs. La digue céda, et la masse d’eau se précipita avec une telle violence dans le petit lac que toute l’eau se troubla. Quelques heures plus tard à la source de l’Orbe jaillissait une eau boueuse.
Pour utiliser la force de la chute de l’eau de la surface du lac vers le fond de la crevasse, on y a aménagé un moulin séparé du lac par un solide mur en maçonnerie qui maintient le lac à un certain niveau. Lors des basses eaux, chaque année, les entonnoirs sont soigneusement nettoyés, pour empêcher qu’ils ne se bouchent, ce qui transformerait à coup sûr la vallée en un immense lac qui atteindrait la hauteur de l’éminence qui sépare de Vallorbe.
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Imprimé le 9 août 2025 11:37