Trois Dents du Pelvoux : Arête NE
Fusionner des documents
Attention, les photos associées ne seront pas supprimées et deviendront orphelines.
Si vous souhaitez juste modifier le titre ou les documents associés (ex : déplacer une sortie vers un autre itinéraire), il suffit de modifier le document.
Si ce document est un doublon comportant des photos, demandez @Modo_Topo_FR de fusionner les doublons pour déplacer les photos sur le document conservé.
Livres
Itinéraires
Images
Rapports incidents/accidents
L'Arête NE des Trois Dents du Pelvoux fut, en son temps, une course très classique. Aujourd'hui passée de mode, sa fréquentation est faible. Pourtant, c'est une course relativement saine, se déroulant sur un rocher correct, et dans une ambiance à couper le souffle, en bordure du Couloir Chaud
Historique de l'itinéraire
- Première ascension (par le flanc gauche du premier ressaut) : 17 août 1935 - Jean Charignon, Jean-Antoine Morin, A.Roux, Henri Sarthou, Georges et Jean Vernet.
- Attaque directe (lors de la 4e ascension) : 31 juillet 1942 - Jean et Jeanne Franco, Karékine Gurékian, Georges Kogan.
- Première solitaire : 11 août 1943 - Marcel Malet.
Description
Approche 3 à 4h
Il est conseillé de bivouaquer en haut de la moraine du névé Pelissier, environ 2800 m (eau dans les blocs), ou au bivouac Chaud (faire le plein d'eau à la montée et/ou prendre de la neige sur le glacier des Violettes accessible par 20 m de corde fixe en place).
Montée au bivouac depuis le Pré de Madame Carle (par le névé des Militaires, 3h) ou Ailefroide (par les vires de descente de la traversée du Pelvoux, 4h) en suivant le chemin habituel de descente de la traversée du Pelvoux.
Voie 7 à 8h (plus réaliste que 5 à 6h, voir montagnes mag topo)
Du bivouac Pelissier, franchir la première barre rocheuse (III) soit par un couloir facile (le second en partant de la droite, couloir de descente lors de la traversée du Pelvoux), soit plus à gauche au centre de la barre le long de la rive gauche d'un profond couloir dans lequel coule beaucoup d'eau (en sortit en le traversant à gauche, un pas de IV avec un piton).
On prend pied sur un névé (ou éboulis) que l'on remonte en direction d'une seconde barre. La franchir par un couloir barré par un ressaut, pas de IV en le contournant par la droite, ne pas prendre la rampe/dièdre évidente à droite de ce couloir (impasse), il y a une petite grotte juste à droite du départ du couloir à remonter. À la sortie à droite du couloir, il y a un relais de rappel qu'il faudra utiliser au retour. On rejoint une arête rocheuse qui borde le glacier des Violettes (Bivouac "Chaud" possible ici). Obliquer à gauche et venir buter contre le premier ressaut.
Franchir un premier ressaut soit à droite dans une zone de rochers blancs instables (IV) que l'on voit bien de l'attaque (voie originale mais mauvais rocher), soit par des dalles plus compactes 15 m plus à gauche IV+/V-).
On rejoint ainsi un petit épaulement d'éboulis ou neige, au pied d'une tour imposante. L'attaquer sur sa droite au niveau d'un renfoncement. Viser un beau dièdre de 8 m sur la gauche sous des surplombs au plus facile.
Le gravir (IV) , on peut faire relais sur becquet en haut du dièdre. Traversée horizontalement à droite sur 15 m pour trouver (légèrement en contrebas) un relais sur 2 pitons à l'aplomb du dièdre/cheminée raide .
Ne pas remonter directement dans ce dièdre/cheminée en bordure droite du surplomb.
Monter en ascendance droite dans un mur compact (quelques pitons cachés un friend coincé, V, crux). Poursuivre directement dans un système de fissures plus facile (IV) pour revenir sur le fil à gauche (50 m, un relais sur vieille sangle),
Basculer à gauche du fil (7-8 m), puis remonter droit dans un joli mur jusqu'au pied d'un gendarme caractéristique (50 m) que l'on contourne par la droite (rocher bof) jusqu'à une brèche.
Ne pas remonter le dièdre au-dessus de la brèche en rocher gris.
Traverser à gauche sur 15 m au plus facile pour rejoindre des gradins herbeux que l'on remonte (relais sur becquet en haut des gradins)
On trouve alors une belle fissure/dièdre raide main droite en rocher gris.
Grimper cette belle fissure/dièdre raide (V prisu 2/3 pitons), on arrive au sommet de la première tour. On rejoint alors une partie horizontale de l'arête avec plusieurs gendarmes que l'on contourne souvent par la gauche et parfois par la droite. Le dernier gendarme se contourne par une traversée descendante à gauche (rampe).
Cette section horizontale conduit à un cirque au pied du second ressaut, clé de l'ascension.
D'abord, cheminer au mieux dans les premiers 15 m de ce cirque (mauvais rocher) pour se positionner sur la droite, au pied du bastion raide. Traverser ensuite sur 25/30 m en ascendance à gauche pour faire relai en bas à gauche d'une cheminée caractéristique.
Grimper cette cheminée (mauvais rocher), lorsqu'elle devient très raide dans sa partie terminale, s'en échapper main droite (IV+ soutenu jusqu'à un bloc sur une virette où on peut faire relais).
Du bloc traverser vers la gauche sur 10 m, remonter un large dièdre/couloir puis traverser encore à gauche pour laisser un mur raide sur la droite. Remonter ensuite un joli mur (IV+) au-dessus puis en ascendance droite jusqu'à une brèche qui ramène sur le fil.
Il s'agit du sommet de la seconde partie raide de l'itinéraire.
De là, cheminer sur l'arête au plus facile, souvent en contournant les difficultés par la droite.
Descente 2h pour rejoindre le bivouac
Des Trois Dent du Pelvoux
Par un couloir d'éboulis, désescalade en tirant sur la gauche, plusieurs anneaux de rappel en place pour franchir la rimaye (20 m mini).
On rejoint le glacier des violettes et l'itinéraire classique de descente de la traversée du Pelvoux.
De la traversée du Pelvoux
Descendre le glacier des Violettes rive gauche pour rejoindre une crête rive gauche du glacier. Passer versant N de la crête, descendre main droite et trouver le premier anneau de rappel (45 m) ou le deuxième, plus bas (25 m).
Descendre la crête jusqu'à 3200 m (un gros caillou versant N) ; de là, désescalader 45 m (un anneau d'assurance sur pitons au milieu) jusqu'à une brèche d'où part un couloir d'éboulis versant S (rappels:40m + 25 m ou désescalade délicate) qui déposent sur le glacier.
Le traverser très rapidement (séracs) en direction de la base de l'arête NE des Trois Dents du Pelvoux que vous venez de gravir !(petite remontée de 20 m pour gagner le replat de l'arête (bivouac chaud))
Descente dans le couloir de gauche. On trouve : 3 pitons + anneaux pour un rappel de 50 m, ou bien désescalade délicate. Prendre pied sur le névé que l'on descend jusqu'au sommet d'une barre. Descente sur la gauche puis rappel dans une gorge (45 m)en bordure d'une cascade. On rejoint le bivouac.
Remarques
- Une cotation D, vu les difficultés, l'isolement, l'engagement de cette voie, correspond bien. Elle est donc réservée à des alpinistes aguerris, à l'aise dans le V, qui sont complètement autonomes.
- Seul dilemme : devoir porter pendant quelques heures le matériel de bivouac, mais est-ce réellement un problème lorsqu'à la même époque tous les refuges sont bondés et qu'une nuit en altitude s'apparente à un parcours du combattant ? Du début jusqu'à la fin, cette course est donc intimiste.
- Période : Située en versant N et en altitude, il faut attendre que la voie soit réellement en condition. Elle est donc envisageable en juillet-août. Plus tard, ou lors d'été particulièrement chaud, il faut aussi tenir compte de l'état du glacier des Violettes (risque de crevasses infranchissables !)
Matériel
L'attirail du parfait alpiniste : un casque, des crampons, un piolet,
Friends : 0.3->2
7 sangles (des becquets partout !)
Pitons et câblés dispensables
Un rappel de 50 m confort pour la descente du Pelvoux.
Ressources externes







Commentaires
Ce contenu est sous licence Creative Commons BY-SA 3.0
Les images associées à cette page sont disponibles sous la licence spécifiée sur le document d'origine de chaque image.
Imprimé le 16 juin 2025 17:51