Herbetet : Arête S
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Ancienne classique désormais délaissée. Solitude garantie, rocher bon dans les parties grimpantes, charmant bivouac et vrai sommet : tout ceci fait beaucoup de bonnes raisons de (re)découvrir cet itinéraire ! Par contre, l'approche, les liaisons et la descente sont en rocher pourri.
Historique de l'itinéraire
- 1re ascension : 20 septembre 1895 - Francis Wall Oliver, Albert et Benedict Supersaxo.
- 1re ascension intégrale (depuis le Col Bonney) : 24 juillet 1950 - Laurent Lebel, Vincenzo Perruchon.
Description
Montée
Pour rejoindre l'arête S
Du bivouac atteint la veille, remonter l'arête W croulante mais très facile (II). Quand elle se redresse et devient difficile obliquer à droite en ascendance dans du terrain mixte délité pour rejoindre une brèche bien marquée sous la grande Torre Biforcuta, juste au-dessus d'une petite aiguille bifide (1 longueur en IV pour arriver à la brèche).
De la brèche au sommet
La suite de l'ascension se déroule au soleil sur le versant Cogne (E) : une cheminée évidente en III+, quelques dalles, puis une autre cheminée (III+) amènent à un replat au pied d'une grande tour surplombante après une liaison en rocher délité.
Descendre de quelques mètres versant E et effectuer une longueur en traversée (légèrement descendante à la fin) aérienne (IV+) mais très exposée et à l'assurage malcommode où les friends ont du mal à tenir. C'est la longueur la plus délicate avec le ressaut final - Rappel apprécié des seconds sur 2 pitons pour éviter par le bas le début exposé de cette traversée. Même en effectuant le rappel de 25 m sur les 2 pitons situés à la brèche, il y a ensuite une traversée ascendante de 30 m environ à effectuer, avec un pas long et aérien sur la fin : le premier peut facilement aller assurer bien sec le second sur un bon béquet 3-4 m au-dessus de ce pas. On rejoint ainsi le pied de la tour suivante.
Celle-ci s'escalade par une cheminée et un dièdre ; on redescend de quelques mètres en restant sur le fil (IV), avant de gravir le dernier ressaut par un dièdre (IV+).
On est alors au pied du passage clé, situé 20 m sous le sommet (croix bien visible) : attaquer versant W (2 pitons, A0 ou 6b), reprendre pied sur le fil à droite (terrasse), et par un pas de V athlétique (un piton), on gagne des rochers plus faciles.
Le sommet se gagne alors sans souci en contournant le sommet par la droite.
Descente
Descente par la voie normale de l'Herbetet : désescalader 50 m sur l'arête E (II/III), sur le fil ou légèrement à gauche en repérant une vire délitée mais bien marquée qui permet de traverser à gauche tout le versant NE jusqu'à l'épaule NNE, peu marquée, qui constitue alors la ligne directrice de la descente.
Alternance de dalles couchées en bon rocher (II / III) et de passages croulants exigeant de l'attention. S'il reste de la neige, on peut faire un ou deux petits rappels. L'épaule est un peu plus raide vers le bas mais plus solide, elle se désescalade toujours facilement en restant sur son fil (ne pas se laisser emmener vers la gauche). On aboutit au Colle Meridionale del Herbetet (3309 m), prendre alors aisément pied à gauche sur le glacier du Grand Neyron, peu raide et quasiment dépourvu de crevasses, que l'on redescend sans souci jusqu'à une zone de moraines.
On retrouve vers 2750 m un sentier menant à l'alpage de Levionaz Superiore (2650 m), le suivre (quelques remontées) jusqu'au chalet du Parc National (2300 m, petite chapelle), puis redescendre en fond de vallée par un chemin magnifique dans les mélèzes qui débouche au parking d'Eaux Rousses (1668 m), 3 km en aval du point de départ (liaison en stop, en bus ou à pied...). Descente assez longue....
Remarques
Ancienne classique aujourd'hui totalement abandonnée (1 parcours par an selon le livre du bivouac...). Curieux, alors qu'il s'agit de l'itinéraire le plus intéressant sur l'un des plus hauts et des plus beaux sommets du massif. Rocher magnifique (pour le coin...) dans les passages grimpants, pas toujours terrible ailleurs, mais la course est tout de même assez sûre à l'exception de la traversée entre arête W et arête S. Sans être difficile, la descente exige aussi un pied bien montagnard... Sommet vertigineux où l'on tient à deux au maximum !
Matériel
- 40 m de corde + sangles + quelques friends moyens (chaussons inutiles)
- de bivouac (présence de matelas et couvertures, mais absolument rien d'autre !)
Ressources externes
- Mont Herbetet by the S Arête, Alpine Journal, vol. 17, 1895, no130, p. 577-578 : chronique de la 1re ascension (en anglais).
- Mont Herbetet and its Southern Ridge par F. W. Oliver, Alpine Journal, vol. 18, 1896, no132, p. 84-96 : récit de la 1re ascension (en anglais).



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Imprimé le 17 juillet 2025 18:09