Capu Larghia : Sommet W - Voie Normale Face S
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Superbe itinéraire vers l'un des plus beaux sommets de la montagne corse, facilement reconnaissable de très loin à sa forme très caractéristique: deux sommets d'élévation strictement identiques, séparés par une énorme brèche rectangulaire, la brèche Félix. Approche dans un terrain compliqué, avec un final grimpant et aérien.
Historique de l'itinéraire
Première ascension : 16 octobre 1902 - Felix von Cube, Otto Schlaginweit, Scheck, Otto Vollnhals.
Description
Approche
Par le S
Au départ du refuge de Tighjettu, prendre le GR20 N, puis, vers l'altitude 1950, prendre à gauche pour remonter droit vers le Capu Larghja, avec la brèche Félix bien visible. Remonter au mieux par une succession de dalles, de terrasses et de vires plutôt faciles, en visant plutôt sur la droite, jusqu'à une vire assez marquée. Effectuer alors une traversée de droite à gauche pour rejoindre la brèche.
Par le N
Au départ d'Haut-Asco, emprunter également le GR20 S jusqu'à la passerelle (1515 m d'altitude). Ne pas la traverser mais rester en rive gauche en suivant la ligne de cairns bien tracée qui s'élève dans le cirque
du Trimbulacciu. Le sentier serpente entre barres rocheuses et névés tardifs, dans un pierrier instable, jusqu'à rejoindre la Bocca Pompanosa (il s'agit du col à gauche un peu avant de rejoindre la crête, celui de droite étant la Bocca Rossa). On franchit la crête légèrement à gauche de la Bocca Pompanosa (2 400 m). Redescendre le vallon sur une centaine de mètres et repérer, à gauche, un petit couloir avec un cairn bien visible. En haut du couloir tourner à gauche pour en prendre un second: il mène à la vire mentionnée dans l'itinéraire S, et de là à la brèche Félix.
Montée
Un dièdre très visible part sur le sommet W, quelques mètres avant d'arriver à la brèche. Il est constituée d'une paroi verticale à droite, très inclinée à gauche, mesure une quarantaine de mètres et se grimpe facilement (niveau 3c max). La fissure entre les deux parois permet la pose de friends de toutes tailles et de sangles, un piton + maillon rapide après une quinzaine de mètres.
Au sommet du dièdre, on tourne à droite et on trouve un relais sur 2 pitons liés + maillon rapide, 5 m plus loin. De là on accède à l'arête, tortueuse, très étroite par endroits, et très aérienne. Aucun équipement mais possibilité de poser des protections un peu partout. À faire en corde tendue ou avec deux longueurs selon le niveau des participants. Le sommet est marqué par un énorme cairn.
Descente
La descente s'effectue par le même itinéraire. La descente du dièdre est délicate. Le relais en place indiqué ci-dessus nécessite 2×50 m, et le risque de coincement de la corde semble très élevé en raison du coude très marqué après 5 m. Le précédent topo mentionnait "un relais deux mètres en contrebas du sommet du dièdre" qui ne semble plus exister. On peut 1) tenter le rappel sur le relais malcommode cités ci-dessus, et risque de coincer la corde, 2) descendre tout le monde en rappel sauf le dernier qui désescalade (placement de protections indispensables par l'avant-dernier) et 3) installer un rappel 5 mètres en contrebas du sommet du dièdre (plate-forme et becquet) en acceptant de laisser un peu de matériel.
On redescend par l'itinéraire aller. On peut rejoindre directement le couloir mentionné dans l'approche N, en tirant à droite depuis la base du dièdre, c'est-à-dire en restant sur le bord W du large couloir issu de la brèche Félix. Descente intéressante dans la perspective d'enchaîner avec l'ascension du Capu Rossu (itinéraire C2C associé) qui présente un couloir dans son versant SE : une belle symétrie naturelle.
Remarques
- Au niveau de l'encordement : il est possible de remonter tout le couloir sans être encordé et sans prendre trop de risque. Cependant, même si l'escalade du dièdre est facile, il est préférable de s'y encorder à son pied et de garder l'encordement jusqu'au sommet et à la descente car il y a pas mal de vide au sommet.
- Peu d'équipement: un piton + maillon rapide au bout de 15 m d'ascension (sur la droite au niveau de l'angle), puis les deux autres pitons reliés après le contournement du ressaut après le dièdre. Plus rien ensuite.
- l'approche N est longue et pénible à cause d'un terrain très dégradé ; attention à la présence tardive de néves dans ce couloir sombre et orienté N.
Matériel
Quelques friends/coinceurs de toutes tailles, deux ou trois dégaines, et quelques sangles peuvent être utiles pour assurer.
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Imprimé le 18 juillet 2025 00:02