La Dent : Couloir de la Dent

Première ascension connue : 20 juillet 1932 - Alfred Couttet, Géraldine Fitzgerald.
Probablement connu et parcouru bien avant les montagnards sportifs.

Montée

De Plaine-Joux, se diriger vers le refuge de Moëde-Anterne.
Arriver à l'intersection entre la piste carrossable et le sentier parallèle qui l'évite, repérer le lit du torrent 30 m en aval de cette intersection. (C'est proche de cet endroit qu'on voit le refuge pour la première fois.)
De là, monter droit dans la pente en direction de la petite barre rocheuse, soit par le lit du torrent soit par la croupe schisteuse en rive gauche. Il existe une sente, souvent ravagée par l'hiver et peu utilisée l'été.
Arriver sous la barre, repérer une cheminée oblique qui part de droite à gauche et s'en servir pour franchir la barre (pas de II-III, corde à demeure).
Poursuivre sur la vire herbeuse en se dirigeant vers la gauche pour contourner la base des Jumelles et se retrouver sous le socle des Fiz, à l'aplomb de la Dent.
Gravir les gradins schisteux en rive gauche du couloir jusqu'à ses 2/3, puis continuer jusqu'à la brèche entre la Dent et les Jumelles en revenant au centre du couloir (pierrier et gradins).

Descente

• Par le même itinéraire.

• En rejoignant le passage du Dérochoir, d'abord à vue dans les lapiaz d'Ayères puis en suivant la Frête Basse jusqu'au passage.

• En faisant une boucle par le couloir de la Mitraille ou le celui de la Ratelière.

• en base jump depuis le sommet des Jumelles.

Durant l'approche en hors sentier, en été, le terrain demande une grande vigilance s'il n'est pas en conditions. L'idéal étant d'y aller quand le sol est légèrement meuble pour pouvoir taper les semelles si nécessaire.

Dans le couloir, le rocher est globalement moyen, parfois ça tient très bien, parfois il faut grimper vite. Il est meilleur sur la fin.

L'approche orientée au S du couloir est exposée aux avalanches l'hiver (coulées de fond, plaques, corniches, purges de neige fraîche).
Le couloir en lui-même peut subir des chutes de corniches.

Il faut s'attendre à voir des chutes de pierres entre le moment où on quitte le sentier jusqu'à la brèche de sortie.

L'ambiance rocailleuse sur fond d'alpage paisible ne doit pas laisser penser que cet itinéraire est débonnaire. L'exposition est présente dès qu'on se trouve sous les falaises des Fiz.

Casque.
Crampons et piolet en cas de neige.

• Chaîne des Fiz, La Montagne, 1932, n^o243, p.369 et 1933, n^o248, p.148 : mention de l'ascension de 1932.