Grand Pic de la Lauzière : Arête SW
Samedi 15 octobre 2011















Météo
Dégagé et beau
Conditions
Approche
Un peu de neige sur la fin, mais pas besoin de matériel spécifique. On (sauf Bruno qui est parti dans les éboulis) a pris un petit couloir enneigé pour rejoindre la brèche, sympathique.
Arête
Sèche. Pas très bon caillou par endroits :) on a descendu plusieurs frigos (mettons des cuisinières). Ça reste globalement correct, mais du passage ferait sans doute du bien.
Glacier
Bouché, une couche de neige agréable dessus, pas besoin de crampons ou autre
Descente
Un peu de neige jusqu'à environ 2300m. Le passage à flanc pour rejoindre la selle est bien pénible, on est content quand on retrouve le sentier.
C'était bien plus rapide pour Thomas et Mathieu qui ont décollé en parapente de l'arête N sur la voie normale
Au niveau de l'itinéraire
- pour la descente de la première dent, on a pris une vire horizontale au niveau du sommet, je pense que c'est celle indiquée, mais la descente derrière est un peu plus complexe que ce que laisse supposer le topo (3+ ?)
- pour la 3ème dent, on n'a pas pris la traversée ascendante vers la gauche, car il fallait passer sur un énorme bloc dont on était pas sur de la stabilité et qui supposément partait sur les 3 cordées en dessous. Du coup, traversée vers la droite, un peu pourri, pour rejoindre le sommet (on peut aussi couper à flanc) Par contre on est passé dans les dalles à gauche sur cette photo.
- descente de la 4ème dent : le 4b est sans doute exagéré
Fréquentation
Deux personnes dans Rave Party
Durée
A 8, on espérait pas battre des records. Grosso merdo, 1h45 d'approche, 3h30 pour la traversée, 3h pour la descente (avec une pause pour voir les décollages)
Commentaires personnels
Lionel
Sympathique, mais pas non plus démentiel. Les courts passages en bon rocher sont ludiques, mais c'est gâché par les passages sur piles d'assiettes
Bruno
Un avis plus positif sur le caillou.
Lazare
Je tempère l'enthousiasme de Bruno sur le rocher, François (mon pote de cordée) ayant reçu un bon sac de pavasses sur la figure manquant de nous emmener en bas tous les deux.. C'est dommage, car il y a de très beaux passages, gâchés par des sections pourries. Sinon magnifique journée d'automne avec de splendides lumières !!! On regrette pas en somme, mais bon ça nous a poussé à aller sur quelque chose de plus sain le lendemain !
Vidéo de la sortie:
Commentaires
En effet, ce n’est pas coté sur le topo. C’est du 3c/4a.
Du coup, le sommet de la 3ème dent a été fait en AR, non ? Sinon, c’est une traversée de la 3ème dent alternative à celle du topo, et qui mérite d’y figurer.
Bien possible, nous n’avions pas testé tous les passages possibles, et nous ne sommes pas forcément passé au plus facile.
Comprend pas. J’ai vu 10m de rocher pourri en 2-3, et 50m de blocs empilés en 1b. Ca fait de l’ordre de 10% de mauvais rocher.
Il y a bien sûr plein de rocher pourri si on en cherche, mais faut pas le chercher ! Faut chercher le bon rocher bien sur ! Et c’est facile à le trouver, il est sur le fil. Ah oui, l’escalade est un peu plus difficile et plus aérienne, mais c’est l’intérêt de ce genre d’arête, faut pas aller sur les vires en desssous, sinon autant faire le tour de la combe au pied de la face, ça revient au même…
Ils ont traversé les arêtes puis descendu en parapente ?

Je suis pas certain. On arrive sur le plat du haut (enfin disons que je voyais rien de plus haut) et avant que ça ne se mette à descendre. Y’a uen grande sangle verte qui a été laissée autour d’un rocher à cet endroit là. En revanche c’est pas mal à droite donc peut-être pas le vrai sommet.
En dehors de la 3ème dent, on est resté sur le fil. Tout n’est pas pourri, loin de là, mais ça fait plus de 10m. Quand tu dois tester les prises et en éliminer une sur deux, je considère que c’est pourri. Après tout dépend où tu mets le curseur Mais ces passages comparés aux quelques passages en très bon rocher et ludiques, font pâle figure.
Oui. Enfin pas du parapente, de la petite voile-je-sais-pas-le-nom qui fait 3/4 kgs. Ça fait moins lourd dans le sac. Dans un futur proche, je mettrai des photos, dans un futur plus lointain, y’aura peut-être un petit montage vidéo.
Sur cette photo, je ne vois rien de facile menant à la 3ème dent, mais on ne voit pas tout. La 3ème dent est la dent la plus à gauche, avec la face ensoleillée bien verticale.
Si vous ne l’avez pas utilisé pour faire un rappel, il aurait mieux fallu l’enlever, on ne va pas commencer à suréquiper cette arête, déjà qu’il y a du matos en trop…

Le sommet était 5-6m à gauche. Les puristes diront qu’on a contourné. Mas je pense que ça vaut le coup d’ajouter ça au topo oui. Je n’ai pas encore regardé ce que Lionel a corrigé.
On a tiré tout droit pour descendre. Bonnes fissures pour les mains, pieds peu nombreux mais bons… du 3 pour moi aussi. D’ailleurs, on n’a pas testé, mais je me demande si même le premier rappel de 10m (enfin 15 puisque une bonne sangle en place équipait un beau becquet plus haut) ne peut pas se désescalader.
Oui. Et en plus comme ce sont de gros fainéants, ils ont choisi un endroit tout pourri au dessus du glacier pour décoller, donc il a fallu les aider, ce qui nous a fait perdre une demi-heure sur la descente.
Pour le rocher, je suis moins d’accord avec l’avis des autres, j’ai trouvé ça pas si pire. Rocher même très sympa pour la montée sur la 4ème dent, pas mal pour la 3ème. Quelques rasoirs bien sympathiques aussi. Derrière ils ont envoyé de beaux frigos comme il disent, mais quand j’étais en tête je n’ai pas eu l’impression d’en jeter tant que ça. Pour moi il y a quelques passages un peu pourris, mais pas tant que cela. Avec un peu de passage, on doit pouvoir y aller plus serein. Le file de l’arête lui même est quand même pas toujours sain non plus, mais rien de traumatisant.

On distingue deux cassures à droite. On a pris la rampe qui mène à la première je pense, juste à droite du sommet. Faudrait confirmer sur d’autres photos, quand Lionel en aura mis en ligne.
Par ailleurs, d’après vos photos, pour la dalle au début de la 3ème dent, on est passés plus près du pilier. Rocher un peu difficile à protéger car moins fracturé, mais pas dur.
Oui, c’est sans doute par là que je voulais passer (un beau dièdre compact qui mène sur l’arête) avant de me laisser convaincre par Bubu que c’était difficile à grimper et/ou protéger.
Je comprends un peu votre déception en la mettant en regard de l’engouement de la découverte qui a pu nous traverser Bubu et moi ce weekend-là. Évidemment, quitte à partir topo en main, autant aller grimper au Grand Capucin. Mais la traversée du Grand Pic de la Lauzière est-elle vraiment moins intéressante que celle des trois pics de Belledonne?

Je sais pas, pas encore fait. C’est dans ma liste, je te donnerai mon avis en temps voulu
Mais en tout cas, je suis de mon coté mon réservé que Lionel et les autres. Par exemple, j’ai trouvé ça plus sympa que les aiguilles de l’Argentière, moins moussu. Mais François n’est pas d’accord.

J’ai pas dit qu’on trouvait ça pourri non plus !
C’était une journée sympa, et je pense qu’avec du nettoyage, ça serait bien plus plaisant sur la durée. Parler de déception serait exagéré, je m’attendais pas à un truc béton.
Maintenant Bruno sait bien que j’aime beaucoup râler contre le rocher moyen à moyenne altitude (belledonne notamment), alors que ça me choque moins plus haut
Perso ce n’est pas compliqué : si je cherche une autre arête au moins aussi intéressante (difficulté + ambiance) à moins de 100km de Grenoble et hors Ecrins, je trouve juste les Aiguilles de l’Argentière et le Grand Pic de Belledonne… Ah tient, un autre Grand Pic
Sinon, en terme d’arête peu intéressante, je vais bientôt saisir une sortie qui donnera une référence.
Si tout le monde commençait par cette référence, il y aurait bien peu de commentaire péjoratif sur les arêtes classiques

Photo 14…il a tout pigé le gars!

Je retombe sur ce message, entre temps j’ai fait la traversée du Grand Pic de Belledonne et pour moi y’a pas photo (ce qui enlève rien aux mérites de cette course)
Hello, j’avais jamais fait gaffe que tu habitais Paris aussi. Tu as sans doute raison dans ta comparaison. Cela dit, ce qui est beau dans notre activité c’est la place laissée à la subjectivité et aux circonstances. Quand j’ai fait les Trois Pics en 2002, il n’y avait que le topo de L. Tassan ou à peu près, on ne connaissait rien à l’alpinisme, n’avions presque pas de matériel, étions partis du bas, avions été ralentis par la déshydratation, contraints au retour de devoir boire l’eau des névés de la Croix puis celle provenant du col de la Mine de Fer… Mais ce jour-là nous savions ce que nous allions rencontrer, il y avait moins de place pour le doute et donc pour l’émotion.
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