TSF Millet, un succès en dépit des conditions
Article TSF Millet 2009 – 6e édition
8 h, 9 h, 10 h, le départ de cette première étape de la TSF-Millet se sera fait attendre ! Pour la bonne cause, bien évidemment. C’est qu’il a beaucoup neigé la nuit précédent le lancement de cette 6e édition et les organisateurs, Yves-Marie Gorin en tête, souhaitent offrir une épreuve à la hauteur des attentes des coureurs : « Nous avons réussi à maintenir une étape de 2100 mètres de dénivelée et il faut féliciter l’ensemble des bénévoles pour ce tour de force, vues les conditions nivo-météos ! ». Corne de brume en action et feu vert lancé par le grand maître du départ et hop, les 155 cordées de deux coureurs s’ élancent, sans voir les sommets, plongés dans le brouillard et sous la neige qui tombe sans discontinuer. « Il faut vraiment féliciter l’organisation parce que nos efforts sont louables, mais leur responsabilité à eux est très grande, et ils doivent terminer bien fatigués, eux aussi ! La qualité des parcours, ce n’était pas de la qualité « parcours de repli », c’était de très beaux parcours, tout court » souligne Steven Blanc, 5e. Catherine Mabillard, ex-membre de l’équipe suisse, a fait le déplacement avec Andréa Zimmermann (ex-athlète de haut niveau suisse, elle aussi) sur cette course qu’elle apprécie particulièrement et elle confirme : « Les traceurs ont fait un sacré travail, il y avait beaucoup de plat à mon goût mais c’était très bien réalisé vu les conditions, avec des passages sublimes. Vu les conditions météos, ils ont fait un super truc. » Ils les ont bien assez fatigués, les coureurs, nos vaillants traceurs de la TSF Millet, même Sylvain Guillaume, vice-champion olympique de combiné nordique aux JO d’Albertville, en 1992, le reconnaît : « Ça a été terrible ! La deuxième montée, je l’ai trouvée super longue ! En combiné, tu te fais mal mais moins longtemps, là, il faut tenir. Et puis, je me suis souvenu que j’avais des cuisses, à la descente ! » Sylvie et Lise de Crest Voland Cohennoz et Anne-Marie,de Sixt Fer à Cheval, elles, sont là pour encourager les jeunes. « Nous soutenons Cyrille et Adela. On les laisse gérer la course mais ils sont très contents qu’on soit là. Les papas se sont placés sur la course, on est bien organisés, on répartit les encouragements ! » Pendant ce temps-là, Bernard, du hameau des Clefs, et Christian, de Thônes, s’activent avec leurs pelles, sur la route. Opération déneigement ? Pas du tout ! Ils couvrent plutôt le bitume de neige pour que les coureurs puissent franchir facilement la course. « On aime être bénévole parce qu’on travaille en groupe, alors c’est sympa. Tous les adeptes de ski de randonnée se retrouvent là, ça nous rassemble tous dans la vallée. On est bien traités, en plus, tout est prévu, c’est top ! On a tracé hier et aujourd’hui, on gère la descente, comme on a « replié » le parcours de repli ! » Et les voilà qui se remettent au travail, aidés bien volontiers par des spectateurs venus du Beaufortain, dans un bel esprit de partage. L’esprit des cordées de ski-alpinisme.
Myriam Cornu
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Imprimé le 26 juillet 2025 10:40