Aiguilles de Baulmes, arêtes et autres coins à grimper
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Description
Aiguilles de Baulmes
Les arêtes et autres coins à grimper
Schéma global
1/ Petite arête
2/ Tour de la Petite arête
3/ Roche au piton
4/ Contrefort de la Petite arête
5/ Grande arête
6/ Rocher plat
7/ Roche aux cheminées
8/ Facette
9/ Première du pierrier
10/ Arête du pierrier
11/ Initiation
12/ Etage supérieur
13/ Roche oubliée
Petite arête, Tour de la Petite arête, Roche au piton, vue S
1/ Normale, 5 longueurs : 2a, 3c, 2b, 2a, 2a (M. M. Demont), (4 broches posées par F. Besson)
2/ Directe, 5 longueurs : 5b, 6a, 6a, 6a, 6a (M. M. Demont), (4 broches posées par F. Besson), ou 2bis, Super directe, 1 longueur, 6b, (M. M. Demont)
3/ Demont, 6 longueurs : 4a, 6c, rando, 5c, 5b, 6c (M. M. Demont)
4/ Honte aux cons…casseurs de voies, 6 longueurs : 3b, 6a, 5c (variante centrale 6a+, variante droite 6a), 5b, 5b, 5b (M. M. Demont)
5/ Les Schtroumpfs, 7 longueurs : 3a, 4b, 4b, 4b, 3a, 3a, 4c (M. M. Demont)
6/ Papillon, 1 longueur : 6c/7a (F. Besson)
7/ Why, 1 longueur : 6a (Ph. Jaccard)
8/ Traversée des Choucas : 5a (M. M. Demont 1968 et 2013, D. Cochand 1968)
9/ Sirdar * : 6c (M. M. Demont) (* voie 9 de la Roche au piton)
Petite arête et contrefort, Tour de la Petite arête, Roche au piton
Vue est
1/ Voie normale, (par la voie 9, Cheminée des anciens, 2b), (M. M. Demont)
10/ Nak, 6a (M. M. Demont)
11/ Fissure des Choucas, 4b (M. M. Demont, 1965 et 2012 ; D. Cochand, 1965)
12/ Bonasse, 6a (M. M. Demont) 2013
13/ Bavante, 6c (M. M. Demont) 1993 et 2013
14/ Mes jeunes années, 5b (M. M. Demont, 1963 et 2013)
15/ Mes vieilles années, 6b (M. M. Demont, 2012)
16/ C’est beau, 6a (M. M. Demont, 2000 et 2013)
17/ Coriace, 7a (M. M. Demont, 2012)
18/ Des bons, 6c (J.-L. Amstutz, 1976 ; R : M. M. Demont, 1988 et 2013)
19/ Nelson, 5b (M. M. Demont)
20/ Garfield, 6b (M. M. Demont)
Tour de la Petite arête, vue N
21/ Nanook, 6b (M. M. Demont)
22/ Classique des Choucas, 4a (M. M. Demont, D. Cochand)
23/ Hägar, 6a (M. M. Demont)
24/ Kar, 5a (M. M. Demont)
Roche au piton
Rocher plat
1/ Petit pilier, 5a (M. M. Demont)
2/ Dalle soleil, 6a (M. M. Demont)
3/ Jolie, 6a (M. M. Demont), 2012
4/ Hilarion, 6a (M. M. Demont), 2013
5/ Planquez les nounours, 5c (M. M. Demont)
6/ Papa Talon, 6a (M. M. Demont), (R : F. Besson)
7/ Chichille, 5a (M. M. Demont)
8/ L’angle, 6a (M. M. Demont)
9/ La Mummery, 5c (M. M. Demont, 1963, 1990 et 2013 ; D. Cochand, 1963)
Grande arête
1/ Jane-Marie, 6c (J-M. et M.M Demont), 1982, équipement d’origine !
2/ Déception, 6c (J.-M. et M.M. Demont), 1983, équipement d’origine !
3/ Crack, 7a (D. Cochand, A1), 1971
4/ Collet, (P. Blanc, D. Cochand, B. Demaurex, C. Forestier, A1), 1970, (R : div. 1990), 7a/b
5/ Bruand, (D. Cochand, A2), 1971, (R : div. 1990), 7b/c
6/ Namaskar, 7a (M.M. Demont), 1993 et 2014
7/ Pilier, 6a (D. et M. Cochand, M. M. Demont, C. Forestier), 1969, (R : M. M. Demont, 1984 et 1993; F. Besson, 2011)
8/ Tashi delek, 6b (M. M. Demont), 2014
9/ Namaste, 6b (M. M. Demont), 1993 et 2014
10 - 1/ Kathmandu, 1re l. 6c, l. 2e l. 5b (M. M. Demont), 2015
10 - 2/ Iha Khang, 6c (M. M. Demont), 1993 et 2014
11/ Namche quand vient la neige, 6a (M. M. Demont), 1re longueur 1993, 2e longueur 2014
12/ Raamro Sherpani, 5b (M. M. Demont), (R : F. Besson, 2011)
13/ Thik chha, 6a (M.M. Demont), 2014
14/ Om mani padme um, 5a, var. droite 1re l. 6a, (M. M. Demont), 1964, 1990, 2012
15/ Grande arête, 3b (M. M. Demont, D. Cochand) (R : 2 broches, F. Besson)
16/ Grande arête depuis le fortin, 3b (M. M. Demont)
17/ Grande arête par le couloir, l.1 : 5a, l.2 : 5a, l.3 : 3b, l.4 : 2c (M.M. et J.-M. Demont), 2014
(Pour mémoire, effacées par le temps qui passe, le vol de matériel et l’absence d’entretien : Verrou, Dièdre gris, Socle, 1970 – 71)
Arêtes et autres coins à grimper, schéma global
Roche aux cheminées
Accès depuis le chemin par une corde fixe qui descend dans les pierrier.
1/ Soixante ans maintenant, 4a (M. M. Demont), 2001
2/ Nos dix-sept ans, 5a (M. M. Demont), 1958, 1990
3/ Grand écart, 5b (M. M. Demont)
4/ Cheminée Chamoniarde, 4b (M. M. Demont, D. Cochand) Relais à faire sur un arbre.
5/ Éperon d’argent, 5a (M. M. Demont)
6/ Sublime, 6b (M. M. Demont)
7/ Là c’est tranquille, 5c (M. M. Demont)
8/ La tordue, 4a (M. M. Demont, D. Cochand)
9/ Le feuilleté, 5c (M. M. Demont)
- Renouvellement de l’équipement par Florent Besson, guide, 2011.
Facette
1/ ? ? ?
2/ L’angle (M. M. Demont)
- avec aide du bord, 4c
- sans s’aider du bord, 6a
3/ Monchu, 4c (M. M. Demont)
4/ Arbre mort, 4c (M. M. Demont)
5/ Pièce à cent sous *, 5c (M. M. Demont, D. Cochand)
6/ Directe, 4c (M. M. Demont)
7/ Normale, 3c (M. M. Demont)
8/ Mini, 3c (M. M. Demont)
- * La Pièce à cent sous doit son nom aux défis lancés : « Monte, si tu peux, et je te donne cent sous ». Les ouvreurs sont maintenant bourrés de tunes? Pas vrai !
- La table et les bancs de bois sont l’œuvre de Gregory Garin, maître charpentier et grimpeur.
- Renouvellement de l’équipement par Florent Besson, guide, 2011.
Première du pierrier
1/ Ancien jeune, 6b, (M. M. Demont), 1977
- voie ouverte uniquement avec des pitons de forgeron
- ‘spitée’ par un inconnu sans l’accord de l’ouvreur
2/ L’ours et la pof, 6b (M. M. Demont)
3/ Grand mont, 6a (J. Tièche, M. M. Demont), 1958 (part. en artif.) et 1993
4/ Petit mont, 5b (M. M. Demont)
5/ Lagaffe, 5b (M. M. Demont)
6/ An 40, voie qu’empruntaient les pionniers des Aiguilles. Non équipée.
7/ An 60, 5a (M. M. Demont), Première voie dans la brèche.
8/ An 70, 6b, (M. M. Demont)
9/ An 80, 7b (M. M. Demont)
10/ Katia, 6a (J.-M et M. M. Demont)
11/ Yogi l’ours, 6a (M. M. Demont)
12/ Dièdre, 5c (M. M. Demont, D. Cochand)
13/ Yanick, 6a (J.-M. et M. M. Demont)
- Renouvellement de l’équipement par Florent Besson, guide, 2011.
Arête du pierrier
1/ Revers, 5a (M. M. Demont)
2/ Fissure difficile, 6a (M. M. Demont)
3/ E. T. et l’ogre, 6b (M. M. Demont)
4/ La rampe (M. M. Demont)
- avec l’aide du couloir à droite, 4a
- tout droit, 5c
5/ Iki, 5b (F. Besson)
6/ Youc, 3b (M. M. Demont)
7/ Alf et la grimpe, 4c (M. M. Demont)
8/ Sortie Yverdon Ouest, (F. Besson)
10/ L’isolée, 6c (M. M. Demont)
14 à 17/ Premières pages de l’histoire de l’escalade aux Aiguilles, 1946, 1948 et 1959, goûtez au V+ de l’époque en grosses pompes, (J. Margot, E. Bugnon, M. Brandt)
Renouvellement de l’équipement par Florent Besson, guide, 2011
Initiation
1/ Nanauatzin, 4a (Ch. et U. Pletscher)
2/ Tecciztecatl, 4b (Ch. et U. Pletscher)
3/ Huitzilopochtli, 4c (Ch. et U. Pletscher)
Etage supérieur
1/ Du bruit dans les tuyaux, 4b
Roche oubliée
1/ Dalle, 5a (J.-M. et M. M. Demont) 2014
2/ Fissure, 4a (J.-M. et M. M. Demont) 2014
3/ Râteau de chèvres, 3a (J.-M. et M. M. Demont) 2014
4/ Dièdre, 5a+ (J.-M. et M. M. Demont) 2014
5/ Cheminée, 6b (D. Cochand et M. M. Demont, 1965), M. M. Demont, 2014
Topo M. M. Demont © 2015
Remarques
Informations diverses
Matériel nécessaire : au minimum, une corde de 50 mètres, 14 dégaines, casque, 3 longues sangles avec mousqueton à vis.
Niveau de protection des voies : (proximité des points d’assurage), très bon.
Relais : tous les relais (deux points reliés) sont en place, exceptionnellement on fait relais sur un arbre ou sur un petit gendarme (Petite arête, voie normale ; Grande arête, voie normale).
Exceptions : la dernière longueur de la voie normale de la Petite arête n’est pas équipée (en la parcourant il n’est pas vain de se souvenir qu’elle était gravie dans cet état, il y a beaucoup plus d’un demi-siècle, par des anciens équipés de chaussures cloutées); des arbres peuvent servir de protections si l’on en ressent le besoin; l’auteur se souvient avoir parcouru cette arête dans les années 1950, avec pour compagnon un Junod, de Sainte-Croix, très heureux de ses lourdes pompes bardées de tricounis qui crissaient au contact du rocher et jetaient des étincelles ; il en est de même de la partie horizontale de la Grande arête.
Orientation des voies : S, est, W et N, au choix selon la température.
Convient à : chacun peut y trouver des voies à son goût.
R : renouvellement de l’équipement (nom de celui qui a fait le travail)
Longueur : la plupart des ‘longueurs’ sont… courtes, les voies ont été ouvertes par des guides, ils ont le souci de la proximité constante avec leurs clients pour les conseiller, les rassurer si nécessaire. Rien ne vous empêche de sauter un relais si vous aimez les grandes envolées.
N. B. : Le site offre actuellement 102 voies, dont 88 ont été ouvertes par l’auteur, lequel a renettoyé et rééquipé une grosse partie d’entre elles deux fois.
Rééquipement (R) : Marcel Maurice Demont (l’auteur) et Florent Besson.
Le marquage des voies sera effectué dès que possible par MMD.
Bibliographie et webographie
Topoguide Marcel Maurice Demont, 2015.
Historique du site
Historique
Les Aiguilles de Baulmes, dans le Jura Vaudois, ont vu passer plus d’un ouvreur.
Dès 1931, des varappeurs alpinistes réputés, explorateurs d’espaces verticaux encore vierges, y ont éreinté leurs doigts calleux et tracé de beaux itinéraires : J. Margot, E. Bugnon, M. Brandt (réputé auteur de topos), P. Tüscher (guide et professeur de ski), Ch. et R. Martin, R. Pfister, A. Hösli, E. Reymond, R. Bornand, E. Domenighetti, G. Miedinger.
La difficulté des voies d’alors culmine dans le degré V en escalade libre (très grandes difficultés) et le A1 en escalade artificielle (difficile) lorsqu’une nouvelle vague de grimpeurs, jeunes mais déjà aguerris, extrémistes, débarquent sur le théâtre des opérations et inaugurent des itinéraires allant jusqu’à VI (difficultés extraordinaires, considéré comme la limite des possibilités humaines) et A3 (extrêmement difficile).
Le Surplomb des Choucas, ouvert le 17 septembre 1967 dans la haute face S des Aiguilles par Daniel Cochand, Marcel Maurice Demont et Claude Forestier, en est sans doute l’exemple le plus significatif. Cette voie directe, dans la grande paroi, sous la croix sommitale, présente une succession de parties surplombantes. Très sévère, très soutenue, très exposée, plusieurs dizaines d’années après son ouverture en lourdes chaussures d’alpinisme et avec comme moyens d’assurage des coins de bois et des pitons de forgeron, elle pose encore des problèmes insurmontables à plus d’un escaladeur. À cette époque, on est encore tributaires des faiblesses du rocher, de ses fissures, de ses trous dans lesquels on chasse les protections nécessaires. Un intervalle de dix à vingt mètres entre deux clous est chose courante. La règle d’or est : ne pas tomber, et pour ce faire, évoluer un degré en dessous de son maximum de capacité. En sus de l’ouverture de voies de haute difficulté, Daniel et Marcel Maurice, tous deux guides, se lancent dans l’équipement systématique de la Petite arête, de la Grande arête et de leurs satellites au moyen de broches scellées avec du ciment prompt. Creuser dans la roche, au burin et à la massette, un trou suffisamment profond, demande près d’une heure de travail harassant en suspension au bout d’une corde. Dès que c’est fait, il faut descendre, préparer le mélange de ciment et d’eau, remonter sans tout renverser et se grouiller de finir la besogne avant que la truelle ne reste inexorablement collée à la boîte de conserve contenant le produit à prise rapide. Ces broches servent aujourd’hui encore à la sûreté des grimpeurs.
Tout ce remue-ménage ne passe pas inaperçu. À quelques-uns cela déplaît. Un membre éminent du club montagnard local juge bon d’accrocher, bien en vue au pied de la Grande arête, un panonceau portant des inscriptions injurieuses. Mal lui en prend, une plainte est déposée et le coupable identifié dans les heures qui suivent. Condamné par la justice, il doit verser une forte somme. Un autre essaye, sans y parvenir, d’arracher le matériel mis en place. Les traces de ses vains efforts sont encore visibles au sommet de la Petite arête où une ferraille martelée et tordue redit encore et toujours la mesquinerie du bonhomme.
Au cours de cette période, le Pilier est plusieurs fois entièrement dévalisé, dépouillé du matériel qui l’équipe. Il s’agit (entre autres mauvais larrons) de l’œuvre d’un petit groupe de très forts grimpeurs pour qui la fauche est un art de vivre. Un des préceptes à observer par les membres de cette communauté de détrousseurs est : ‘Il est interdit de visiter un magasin de sport sans y voler quelque chose’. Les mêmes écumeurs cultivent une forme d’humour bien particulière. Il y a dans une grande voie très difficile du Creux du Van un piton si haut placé que, à moins de mesurer trois mètres, les grimpeurs n’arrivent pas à l’atteindre. Un jour quelqu’un y fixe à demeure une longue cordelette à laquelle désormais on se hisse. La fine équipe trouve très spirituel (reconnaissons que ça l’était !) de relier la cordelette au piton par une chambre à air de vélo et invente ainsi l’escaladeur yoyo au teint soudainement verdâtre.
Le temps passe. Des varappeurs, plus jeunes, interviennent à leur tour et laissent une trace sur les rochers : J.-L. Amstutz, Ch. Pletscher, J.-D. Carrard, A. Dufresne. Enfin, d’autres suivent le même chemin : Philippe Jaccard, Jane-Marie Demont, Florent Besson. On n’arrête pas le cours de la vie.
Plusieurs drames endeuillent le lieu. A des époques différentes, trois grimpeurs solitaires y perdent la vie après dégringolade. ‘Petit Peg’ Perrinjaquet, chef OJ de la section Yverdon du CAS, paie lui aussi le prix fort suite à une chute. Une jeune fille se suicide en se jetant en bas des rochers, la voie Why ? lui est dédiée. Enfin, un meurtre y est commis, du sommet de la haute paroi S un homme pousse son épouse dans le vide.
D’autres gamelles se terminent singulièrement bien. Lorsque, en hiver, en solo non assuré, les doigts engourdis par le froid, je lâche les prises encombrées de neige et de glace d’une voie cotée V+ dans la partie haute de la Tour de la Petite arête, je tombe dans les bras tendus de M. et D. Cochand. Pas une seule égratignure, mais, Trois Vitesses, un vétéran du coin qui arrive sur ces entrefaites, nous jette des regards soupçonneux.
Le matériel vieillit, rouille, disparaît (vol, vandalisme, inimitiés). Vers la fin des années quatre-vingts, le ronronnement de la perceuse autonome remplace le battement rythmé des coups de marteau. L’escalade a évolué, on grimpe en chaussons, on s’entraîne à longueur d’année, le niveau moyen est plus élevé. Les goujons à double expansion remplacent les clous de forgeron et les coins de bois. N’étant plus tributaires des fissures pour poser les points d’assurage, on ouvre des voies dans le rocher compact, en pleine dalle que l’on perce pour poser les spits. Toujours en activité, je consacre bénévolement plusieurs semaines à plein temps à rééquiper toutes les anciennes voies devenues impraticables et à en créer plusieurs dizaines de nouvelles correspondant aux critères les plus modernes. Peu de temps après la fin du travail, les plaquettes et les relais sont volés, les spits cassés, le nom des voies effacé. Je remets le tout en ordre en l’an 2000. Enfin, en 2012, 2013, 2014 et 2015 (âgé de 74 ans), j’ouvre et équipe 26 nouvelles longueurs allant du degré 4b au degré 7a, nettoie une fois encore et rééquipe 54 anciennes longueurs appartenant à des voies de mes jeunes années. Cette toute récente intervention a nécessité la pose de 488 spits et plaquettes ainsi que de 25 relais, mais aussi 54 journées d’abondante transpiration. Il y a gros à parier que c’est là ma dernière action de grande envergure aux Aiguilles.
Bon à savoir : les ouvreurs financent leur travail de leur poche, ils ne bénéficient d’aucun soutien matériel (pas de sponsors pour les équipeurs).
Pour conclure : ce n’est que 55 années (en 2013) après que j’ai ouvert ma 1re voie aux Aiguilles (1958) qu’il m’a été donné de siffler un verre de (bon) rouge, offert par deux escaladeurs de passage, au sommet de la Roche au piton. Qu’ils ne sachent pas comment redescendre de leur perchoir, sans un bon conseil du guide, n’a aucun rapport avec leur geste amical.
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Imprimé le 17 juin 2025 08:50