Joli parcours d'arêtes (qui se développe sur 1 km), sur un très bon rocher. Escalade ludique et jamais difficile, pour se mettre en jambes avant la face S de la Dibona.

Historique de l'itinéraire

Premières ascensions :

Aiguille Occidentrale du Soreiller : Arête E : 25 mai 1926 - Pierre Dalloz, Jean-Antoine Morin.
Aiguille Centrale du Soreiller : Arête W : 18 juillet 1942 - M. Chevallier, M^lle R. Perrot, G. Taylor.
Aiguille Centrale du Soreiller : Arête S : 29 septembre 1877 - Pierre Gaspard père et fils, Édouard Rochat
Aiguille Dibona (Arête N) : 27 juin 1913 - Angelo Dibona, Guido Mayer.

Description

Approche

Du refuge du Soreiller, monter par le même itinéraire que pour la voie normale de l'Aiguille Centrale du Soreiller (ne pas suivre les marques de peinture qui mènent aux Pointes de Burlan). Rejoindre la base de l'arête S (conseillé). Il est aussi possible d'attaquer à une brèche en haut du premier ressaut (sans intérêt).

Montée à l'Aiguille Occidentale (Arête S)

Remonter l'arête S en restant plus ou moins sur son fil (quelques pas de III, quelques pitons). Faire un rappel pour descendre dans une brèche puis atteindre le sommet.
On peut également emprunter un couloir/cheminée/dièdre un peu à droite de la brèche, traverser légèrement sur la gauche et atteindre directement le sommet en rejoignant le fil d'une petite arête (facile, aucun équipement).

Traversée Aiguille Occidentale (Arête E) → Aiguille Centrale (Arête W)

Du sommet, descendre au Col W du Soreiller (ou Col Dalloz) par l'arête E facile.
Du col, suivre intégralement l'arête W de l'Aiguille Centrale jusqu'à un gros gendarme que l'on contourne par la droite (sur son flanc S) pour atteindre une brèche. On peut également gravir entièrement ce gendarme grâce à des fissures (IV-) puis descendre dans la brèche. Passer de l'autre côté de cette brèche pour prendre pied sur une terrasse en face N quelques mètres sous la brèche. Remonter un dièdre (IV-) pour rejoindre l'arête. Escalader à droite de l'arête une fissure cheminée (IV-, 2 pitons rapprochés). Atteindre facilement le sommet de l'Aiguille Centrale.

Variante (a priori plus facile) : au lieu de remonter à la brèche après le contournement du gendarme, on peut aussi rester versant S pour rejoindre la fissure cheminée.

Traversée Aiguille Centrale (Arête S) → Aiguille Dibona (Arête N)

Du sommet, revenir sur ses pas pour rejoindre la jonction avec l'arête S. Suivre cette arête pour atteindre un rappel (chaîne) de 40 m, il y a également un relais sur pitons qui permet de descendre en 2 rappels avec une corde à simple de 50 m. Depuis la terrasse, suivre facilement l'arête. Contourner les Clochetons Gunneng par la droite (possibilité de les gravir) et prendre pied sur la Brèche Gunneng, au pied de l'arête N de la Dibona (voie normale). Gravir un dièdre puis des fissures en restant sur l'arête pour atteindre le sommet de la Dibona.

Descente de l'Aiguille Dibona (Arête N)

Du sommet, rejoindre par une courte désescalade la chaîne de rappel. Par un rappel de 50 m (ou 2 rappels de 25 m), descendre à la Brèche Gunneng. Accéder par une désescalade facile en traversée descendante aux larges terrasses de la Brèche des Clochetons. Descendre versant W (éboulis ou névés) et passer en rive droite pour franchir le verrou (sente cairnée parfois expo) et rejoindre l'itinéraire de montée.

Remarques

Itinéraire souvent en condition, se méfier quand même du dièdre en face N pour monter à la Centrale qui peut rester mouillé après des précipitations. Mais on peut aussi passer versant S.