Wildstrubel : Traversée Gemmi → Lenk

• 1^re traversée (avec descente par le Flueseeli) : 11 septembre 1858 - Melchior Anderegg, Thomas Woodbine Hinchcliff, Leslie Stephen.

Montée

Depuis le col de la Gemmi, descendre sur le Lämmerenboden (fond de la vallée) et remonter ce dernier, plein W. On distingue la cabane Lämmeren, perchée sur une terrasse au fond à droite. Sous celle-ci (pt 2312 m), monter en écharpe à gauche (partie la plus raide de toute la montée). Contourner la base du Lämmerenhorn en infléchissant vers le N. Prendre pied sur la langue du glacier du Wildstrubel, tourner progressivement vers l'W et longer la moraine (peu marquée) de sa rive gauche. Viser entre l'éperon issu du pt 3172 m, à droite, et le gros rognon rocheux coupant le glacier en deux, à gauche. Passer au-dessus du rognon en allant au SW, puis repartir plein W le long d'une large croupe issue du point 3234 m. De là, plein N en direction du sommet médian ("Mittlerer Gipfel"), portant une croix.

Descente

Longer la crête en direction du Grossstrubel, jusqu'au pt 3098 m. De là, plonger dans la première pente, dont on s'échappe à droite, juste sous la base de l'éperon issu du pt 3138. On fait là une traversée au-dessus des séracs (c'est le passage le plus raide : env. 37°). Revenir plein W sous les séracs (ne pas traîner là !) pour atteindre la rive opposée (gauche) de l'Ammertengletscher. Laisser main droite la seconde zone de séracs, à env. 2600 m. Contourner le point 2486 par la gauche pour descendre au NW la grande combe de l'Ammerten Schafberg. Sortir de cette combe sous le pt 1932 m, par un goulet, qui prolonge en fait un étroit couloir d'avalanches. Passer cet endroit délicat rapidement, surtout s'il fait déjà chaud !
Rejoindre le fond du vallon à proximité de l'alpage d'Eggezun et passer sur la rive droite de l'Ammertenbach. Depuis l'alpage de Staldenweid, un peu plus bas, la descente se fait sur ou le long d'un chemin, qui finit par conduire par les Simmenfälle au restaurant "Zälgli" (parking, terminus du car assurant la liaison avec Lenk).

Descente par l'itinéraire de montée

Il est bien évidemment possible de redescendre sur la Gemmi et c'est également une très belle descente. Depuis le sommet, on peut reprendre l'itinéraire de montée ou alors tirer direction S sur les pentes sommitales et aller chercher les belles pentes (trace bleue sur l'illustration, raide à la fin) au-delà des barres rocheuses de la face E. Les deux tracés se rejoignent vers 2600 m. La traversée du plateau de Lämmereboden est un peu fastidieuse (env. 30min à pousser sur les bâtons, marcher ou patiner) et à la fin il y a encore 15min de remontée vers le téléphérique (skis sur l'épaule ou re-peauter).

• L'altitude de départ affichée ici correspond au point le plus bas du Lämmerenboden, où l'on colle les peaux.
• Les difficultés (chutes déconseillées, voire proscrites selon les conditions du moment) se présentent après avoir traversé le sommet : 1.5 km de crête à plat, pas très étroite mais exposée et cornichée (des deux côtés). Ensuite, pente raide (environ 37° pour une courte traversée à flanc au-dessus des séracs).
• NW est l'orientation principale de la descente, qui finit plutôt W. La montée se fait sous une orientation principalement E, faisant toutefois passer sous des pentes S pouvant être dangereuses aux heures chaudes de la journée.
• Il est possible de compléter la course en faisant l'ascension du sommet principal du Wildstrubel à l'W et du Grossstrubel à l'E.

Course No. 68

Histoire

• The Wildstrubel and Oldenhorn par Thomas Woodbine Hinchliff, Peaks, Passes, and Glaciers, vol. I, 1860, p.228-237 : récit de la 1^re traversée.