Barre des Écrins : Directe de l'arête Rouge
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Un long itinéraire style Oisans Sauvage avec peu d'équipement en place. La Directe de l'arête Rouge est plus qu'une succession des variantes de l'Arête Rouge dont elle est distincte sur plus de la moitié de l'itinéraire.
Historique de l'itinéraire
1re ascension : 1976 - Catherine Cambon, Jean-Michel Cambon, Bernard Francou.
Description
Ligne générale
À la base de l'arête rouge, on distingue un grand plan incliné de dalles en forme de losange. L'Arête Rouge classique et la Directe se rejoignent au sommet de ce losange ; la voie classique arrive de la gauche après une traversée de la gorge exposée aux chutes de pierres. La directe démarre plus bas à droite : depuis une banquette de vires juste au-dessus du socle, une faille en oblique à droite donne accès à une rampe ascendante à gauche, dans le prolongement du bord supérieur droit du losange. Le départ direct emprunte cette faille puis cette rampe.
En haut, l'arête Rouge rejoint une large banquette de vire. La classique part à droite par un système d'éperons, cheminées et couloirs secondaires. La sortie directe gravit l'éperon qui prolonge l'arête Rouge puis louvoie au mieux jusqu'au sommet.
Approche et socle
Du Pré de Madame Carle, monter aux Balmes de François Blanc puis remonter la branche droite du Glacier Noir jusqu'au pied du couloir des Avalanches, sous le Fifre. Franchir les barres du socle comme pour le pilier S, en remontant les rampes les plus aisées, ce qui est délicat à estimer lorsqu'il fait nuit (3 ou 4 selon le passage, 5 si fourvoyage). Gravir les pentes caillouteuses du socle jusqu'au pied du mur. Le début des difficultés se situe au pied d'un petit dièdre blanc, sur une épaule de rochers clairs, à l'aplomb de la faille oblique à droite.
Itinéraire
Gravir le dièdre blanc (5b) pour prendre pied sur la banquette de vires. Remonter la faille oblique à droite qui est constituée d'un ensemble de cheminées parallèles, puis contourner par la droite un surplomb qui barre la faille (plusieurs pas de 4). Gravir la longue rampe ascendante à gauche, d'abord étroite puis large, 5b max. On rejoint alors le fil de l'arête rouge au sommet du losange de dalles.
Gravir flanc gauche une fissure quasi-verticale (celle de gauche), 4c, 2 pitons. Monter tout droit par des fissures-dièdres jusqu'à un relais équipé, 4b. À partir d'ici, le rocher perd de sa cohésion. Traverser quelques mètres à droite et suivre une cheminée oblique à gauche jusqu'à une petite terrasse, 4c. Franchir un petit mur raide (1 piton, pas de 4c), et traverser quelques mètres à gauche pour gagner un couloir que l'on remonte. Ensuite une série de dalles en obliques à droite amènent à un vaste balcon d’éboulis (ou neige), 4a.
Remonter le balcon d'éboulis vers la gauche, jusqu'au fil de l'éperon. Gravir l'éperon par la gauche du fil, puis le fil, 4c mais rocher très délicat. Au sommet de l'éperon, franchir un court ressaut par une courte fissure raide oblique à droite, 5b. La paroi se couche légèrement. Gravir un couloir oblique à gauche, puis un couloir oblique à droite, en évitant de canarder son second. De là, tous les couloirs et arêtes mènent à la Barre.
Descente
Suivre la voie normale de l'arête W.
Remarques
- Les chutes de pierres doivent être prises en compte. (Cf. éboulement du 31/07/2024) Les principales chutes sont canalisées dans la gorge des Écrins qui sépare le pilier S de l'arête Rouge, mais des petits cailloux volent un peu partout. Si l'on souhaite bivouaquer sur le socle, il faut le faire au plus près du pilier S.
- La difficulté globale est difficile à coter. La cotation max est légèrement inférieure à celle du Pilier S, mais la directe de l'arête Rouge (pilier en réalité) est plus soutenue, plus longue et plus engagée. La différence ne semble pas non plus très nette avec l'arête Rouge classique : les pas du départ et de la sortie directes ne sont pas nettement plus durs que ceux de la partie médiane.
- 20 m avant de rejoindre le fil de l'arête, là où la directe rejoint la classique, se trouve un abri-sous-roche. Il n'est pas sûr que le confort permette d'y bivouaquer.
- L'équipement est presque inexistant dans les variantes Cambon - Francou (1 câblé coincé au départ, 1 piton après les difficultés). Il y a par contre une dizaine de pitons dans la partie médiane.
Matériel
- Camalots : les tous petits (C3 #00) et moyens se placent bien, le camalot C4 #3 peut servir.
- Pitons en fond de sac.
- Les chaussons peuvent aider les gens peu habitués à grimper en grosses.
Accès en transport en commun
Arrêt : Le Pré de Mme Carle (Vallouise-Pelvoux)
Distance avec le point d'arrêt du topo : 0.05 km
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Imprimé le 14 août 2025 07:47