Une douce nuit au mont aiguille en mobilité douce 28 - 29 sept. 2019

Itinéraire classique .

Très beau soleil toute la journée et nuit claire et étoilée !

Les nouveaux équipements sont bétons, le sentier bien balisé. Il faut être un peu plus vigilants dans la descente pour trouver les deux rappels.

Départ 12h de Grenoble - Retour le lendemain à Grenoble à 12h , 24h tout rond.

Départ de Grenoble à 12h10 avec le TER jusqu'à Clelles - Mens (1h20),
15 - 20 minutes de vélo pour rejoindre la Richardière.
Retour en vélo le lendemain jusqu'à Grenoble (2h30 de descente + plat)

Plus qu'un projet, le bivouac au mont aiguille est devenu un rêve pour tout grenoblois qui est passé devant cette montagne atypique. Cela fait des années que je me promettais de le faire, que je réfléchissais à l'itinéraire, au partenaire, que j'évaluais la pertinence de cette expédition surpeuplée pour finalement le reporter à une prochaine fois .... jusqu'à ce 27 septembre,où peu avant de me coucher, dans un élan de lucidité, je me décide à me lancer dans l'aventure .

J'appelle mon pote Nathan, cycloaventurier devant l'éternel ... je lui expose, le projet, en deux minutes c'est réglé. Demain on part se faire une nuit au mont aiguille, et parce qu’on aime la beauté de la nature et qu'on veut la préserver, ce sera en mobilité douce.

RDV donc le lendemain à 12h à la gare de Grenoble avec nos deux beaux vélos pour le train de 12h10 vers Gap. On profite, des paysages qui défilent et de la tranquillité que seule le train permet.
Arrivés à Clelles-Mens nous enfourchons les biclous, gazés par cette nature somptueuse et le mont aiguille qui se dessine tout au long du trajet. On planque les vélos dans les sous bois et on enchaîne au pas de charge la marche d'approche, à l'ombre de la forêt.

Finalement nous arrivons au début de la voie normale où la réputation de l'itinéraire n'est plus à faire : il est 16h il y a au moins 6 cordées devant nous et 3 qui arrivent derrière nous.
On se lance donc dans la première longueur, avec ce petit coup de stress pour ne pas trop traîner. En tête je dévie un peu de l'itinéraire le retrouve puis arrive au premier relai à partir duquel nous décidons de poursuivre en corde tendue. Les cordées se rapprochent au fur et à mesure jusqu'à créer une congestion qui mettra à rude épreuve notre patience. Nous arrivons après 1h30 de grimpe au niveau de la vire où s'agglutinent 5 cordées dans l'attente d'affronter la dernière cheminée. 1 cordée, 2 cordées passent ....finalement au bout d'une heure d'attente c'est à notre tour de se lancer. La nuit tombe nous laissant admirer les magnifiques couleurs du crépuscules. La grimpe se poursuit donc dans une ambiance à la fois magique et pesante à cause de la cordée suivante qui a décidé de remonter l’ensemble des cordées, quitte à bousculer tout le monde, croiser les cordes etc.(mouais pas forcément très cool). Finalement nous atteignons le sommet vers 21h30 à la frontale.

Pour la solitude et l'isolement, il faudra retourner, on se retrouve avec une centaine de joyeux lurons s'attaquant à des menus plus ou moins alléchants. On s'empiffre, puis tombons dans les bras de morphée sous un ciel étoilé.

Résolu à ne pas subir les embouteillages de la veille nous nous réveillons le lendemain dès 6h. Les bouquetins nous saluent sans craindre notre présence puis nous enchaînons la descente.
Nous arrivons vers 9h au parking de la Richardière, ou nous nous délectons d'un merveilleux café et d'un petit déjeuner 5 étoiles. Repus, nous enfourchons nos vélos et nous lançons pour les 60 km qui nous séparent de Grenoble. L'itinéraire tout en descente nous permet de redescendre progressivement de notre petit nuage et 2h30 plus tard nous voici accoudés à une terrasse en train de siroter une bière bien méritée.

En somme, un week end atypique avec une approche douce qui transforme une classique en aventure mémorable à deux pas de chez soi !