Doux à mes yeux aveugles
Mon regard plonge en contrebas
vers le plat de la neige
vers les traces des blocs roulants
sur ces fleuves de mille ans immobiles
Ils sont moins éphémères que mes pas hésitants,
crissant du son d'une poudre légère
à peine réchauffée par le soleil absent.
Je suis désormais dans l'ombre.
Et le crépuscule vient réveiller le froid à mes mains maladroites
tandis que mes pieds battent la mesure
en court bruissement à mes oreilles
sur un air régulier d'altitude.
Le chant sonore de mon pas
se fige dans l'obscurité naissante
où je dois deviner ma destination prochaine
de toi j'implore la vision distincte à la tombée de la nuit.
Ami aux yeux clairvoyants, tu m'a rejoins sur le chemin
me dirigeant vers le ruisseau coulant son faible flot
sortant du glacier tout proche
Ainsi j'ai pu étancher ma soif
Plus loin alors j'ai suivi ta lueur scintillante
blanche et noire, à la lune naissante et pâle
Elle se dirigeait vers ce refuge
à mes yeux désormais aveugles
Dans la confiance naissante
Je me figurais cet abri accueillant
Incarnant des présences autour d'un foyer brulant
Et toi, bienveillant léopard, qui m'y conduit doucement
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Imprimé le 13 août 2025 08:59