Terrain d'aventure

Posté en tant qu’invité par Pascal:

C’est intéressant ces deux points de vue, car il me semble qu’on est au coeur du problème : est-ce la consommation qui entraîne la production (ou autrement dit on équipe parce qu’il y a une demande des grimpeurs) ou est-ce le contraire (on crée des lignes, on en fait la pub et on engendre leur consommation) ?

Posté en tant qu’invité par Pascal:

c.l a écrit:

Attends Pascal, ceux qui pourissent une voie en pitonant comme
des sauvages je les mets du meme cote que ceux qui equipent
inutilement.

Je m’en doute bien et j’avais d’ailleurs mis des smileys dans ma réponse à François.

Si tout le monde grimpait propre on pourrait refaire des voies
dans les meme conditions que la premiere (saut pour le mental
car on a lut le topo :slight_smile: c’est ca aussi l’aventure non ?

Le plaisir, le hors piste oui. Mais comme tu l’as surement remarqué dans ce topic et dans un autre, je pense que le A de TA est mal choisi. Je n’emploierais donc pas le mot « Aventure » :wink:

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pascal a écrit:

Le plaisir, le hors piste oui. Mais comme tu l’as surement
remarqué dans ce topic et dans un autre, je pense que le A de
TA est mal choisi. Je n’emploierais donc pas le mot « Aventure »
:wink:

Il suffit de s’entendre sur le sens des mots et donc d’avoir un référent. Pour le mot « aventure » il y a un truc qui s’appelle « dictionnaire ». Par exemple celui-ci:
http://zeus.inalf.cnrs.fr/
On n’est pas obligé d’utiliser ce sens, mais si on en veut un autre, il faut que tout le monde soit d’accord sur cet autre, ce qui ne risque pas de clore le débat!

Posté en tant qu’invité par c.l:

C’est vrai ce A n’est pas forcément bien choisit (une ligne spitée peut-etre ressentie comme une vraie aventure) mais ca reflete pas mal la part d’incertitude qu’on peut avoir dans une grande voie en T?.

Posté en tant qu’invité par c.l:

Donc merci Francois et le TLFi:
Aventure: Entreprise remarquable par le grand nombre de ses difficultés et l’incertitude de son aboutissement.
[L’accent est mis sur la participation active de la pers. intéressée, qui sollicite et conduit les événements, tout en les subissant partiellement dans leurs imprévus]

Ca colle quand meme pas mal pour certaines voies non ?

Posté en tant qu’invité par zolve:

ou la médiatisation et le sdéveloppement quisont accordés a certaines pratiques Dans les magasines ou les actions de la FFME le TA n’a pas une grande place.

Posté en tant qu’invité par Pascal:

Attention, je ne rejette absolument pas le mot « Aventure » de manière systématique. Tout comme je n’utilise pas non plus systématiquement le mot « sportif » dès qu’il y a des spits. Je dis simplement que ce mot est utilisée pour englober toute voie non équipée et que dans ce sens il est mal choisi car bien des voies non équipées ne représentent aucun côté aventureux -quelle que soit la définition du dictionnaire que l’on choisit et à condition bien sur de s’y engager avec l’expérience et l’équipement qui va bien.

Posté en tant qu’invité par helmut:

Ne plus financer les équipeurs voila la solution pour limiter les spiteurs fous . La quantité de spit par longueur en prendrai un coup.

Posté en tant qu’invité par Fara:

Je ne regrette pas une époque, je constate une évolution vers la facilité.
Car (pour mon point de vue) il est beaucoup plus difficile de réaliser un 8a en bon style (sans repos etc) que de gravir le spigolo au deux soeurs (même en solo). Je crois que ce qui a poussé ma génération à equiper des lignes béton assez difficiles, c’est que pour les gravir « proprement » il faut chuter et parfois d’assez haut :-))
Je reste persuadé que c’ette pratique est très valorisant… et que pour apporter un tel niveau de valorisation dans des parcours de TA il faut sans doute aller dans des situations pouvant apporter des emmerdes!!!
3) tu écris: « C’est peut-être gênant pour toi vu que tu auras toujours besoin d’espaces nouveaux pour ta pratique, mais c’est essentiel pour nous », je pense que tu admettras que le TA que tu aimes est dans la plupart des cas inadapté à la recherche de la difficulté pure… la croisade d’ITA me parait donc depuis le début une histoire don quichotesque… comme si le but principal était + de faire parler du mouvement qu’une réalité observée sur le terrain!
Quand la mode de liberer les grandes voies était à donf,(et pour ce faire de reprendre l’équipement en place) je peux te jurer que personne n’a jamais pensé aux voies qui pourraient vous interesser…

Posté en tant qu’invité par Fara:

C’est le genre de réponse stupide et stéréotypée … avec les spits comme protection c’est dans pratiquement tous les cas immensement plus dur et réservé à d’excellents grimpeurs!
En plus si tu avais une vision du monde de l’escalade de haut niveau tu saurais que les pratiquants se recrutent plutôt du côté des universitaires et autres ingénieurs etc… donc sans être géniaux pas trop bidochons gros muscles …

Posté en tant qu’invité par Fara:

merci
ton analyse est bien vu et tu as sans doute raison sur beaucoup de points. Nous vivons tous les falaises selon le rythme décrit…
Reste les perspectives… enfin pour les jeunes …car pour moi c’est super pratique je vais où avant je pensais que je n’irai jamais… c’est vrai que le 6a c’est sympa et pas que pour l’échauffement :-)) Et du coup je découvre des écoles et des secteurs dans d’autres écoles certes un peu patinés mais interessant!
Par contre la croissance des nouveaux spots étant (il me semble toujours… j’affirme pas) en diminution (sauf pour le niveau enfants de moins de 3 ans et handicapés … en gros là ou des financements excitent les profiteurs du système)… mais dans le niveau entre 6b et 8a … il y a stagnation il me semble… à débattre!

Posté en tant qu’invité par Bubu:

je pense que tu admettras que le TA que
tu aimes est dans la plupart des cas inadapté à la recherche de
la difficulté pure… la croisade d’ITA me parait donc depuis
le début une histoire don quichotesque… comme si le but
principal était + de faire parler du mouvement qu’une réalité
observée sur le terrain!
Quand la mode de liberer les grandes voies était à donf,(et
pour ce faire de reprendre l’équipement en place) je peux te
jurer que personne n’a jamais pensé aux voies qui pourraient
vous interesser…

Ben ouais, les voies que l’on veut préserver d’un rééquipement total sont plus dans le D-TD que l’ABO… donc question difficulté d’escalade, on est pas trop servi dans ces voies, même si ça me suffit (ya souvent plein de III en plus…).
Donc logiquement, ceux qui recherchent la difficulté pure et veulent la pratiquer sur un bon équipement ne devraient pas s’intéresser à ces voies et effectivement, notre alarmisme serait superflu… mais ces voies sont tout de même rééquipées, tu le sais bien !
C’est sûr que dans ces voies « faciles » en moyenne montagne, ce n’est plus de l’aventure (en est-il seulement été ?). Mais c’est un bon terrain de découverte et d’entrainement pour les voies peu équipées de « haute » montagne. Et si sur la région, il devient impossible de découvrir les voies peu équipées ailleurs qu’en haute montagne, il y aura une pression pour équiper la haute montagne…

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Il s’agissait de la réponse d’un universitaire. :slight_smile:

Par ailleurs, comme tu l’as déja fait remarqué la présence de spit, entre autre sur certaines falaises US (pour ce que je connais), ne veut pas dire qu’il n’y a pas besoin de son cerveau. Sur les falaises traditionelles la présence de spit est plutot le signe d’un « engagement » important. Ces voies sont classées « traditionnelles » car les spits sont placés en tête au tamponoir aux endroits improtegeable. L’espacement entre les spits étant donnés par les possibilité d’utiliser le tamponoir et la taille des boules de l’ouvreur. En rêgle générale, il s’agit de voies en adhérence sur des dalles ou le cerveau est nettement plus sollicité que le muscle.

J’ai cru comprendre que certaines voies de la Sainte sont du même style.

Posté en tant qu’invité par Fara:

t’as du bol bubu je trouve ta remarque juste … je pouvais pas manquer ce joke quand même :-))

Posté en tant qu’invité par Fara:

Je te suis pas sur les spits ni aux usa ni à la sainte… (mais l’argumentation serait trop longue pour un forum) A smith rock les spits « trés éloignés » sont posés en rappels et le chit sticker (bâton de tricheur) trone au magasin de sport du coin comme un outil indispensable! A la sainte les voies ont été équipées du haut pour les couennes à qq exception près!
De toute façon toute escalade équipée ou non est une démarche intellectuelle et dire qu’une pratique est plus conne que l’autre est un non sens! Il faut une analyse et une réponse à cette analyse pour poser une protection, pour planter un piton et aussi pour engager un mouvement… cela parait évident (de sagesse :-))
Excellent article je te signale sur l’escalade US et l’immonde camp IV paru dans cimes (la revue du GHM) écrit par Leslie Fucsko… enfin j’ai ressenti les mêmes choses que lui là bas c’est pour cette raison que je note « excellent article »…

Posté en tant qu’invité par zolve:

Je pense que le boum d’équipement des années buoux ou verdon ne se reproduit que si l’on trouve des sites de cette ampleur. Mais actuellement, si tu prends st léger, l’ariège, les gorges du tarn ou de la dourbie ou le pays niçois, ben yen a des trucs de niveau moyen et dur qui s’ouvrent.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

J’avais lu l’article de Leslie Fucsko.
Je n’ai pas ressentie la même chose car avant d’aller dans la Valley de Yosemite, je me suis tapper 1 ans en Caroline dans l’amérique profonde : sur la cote Est dans la ceinture de la Bible. A coté de cela, la Californie est un bonheur.

Posté en tant qu’invité par Fara:

je sais je sais … je suis remonté vers l’Oregon en passant par des ploucs lands assez terribles… du côté du Wyoming et de l’ohio (parait qu’il y a pire) L’amérique profonde dépasse les caricatures …
Seul San Fransisco me donne envie de retourner là bas … même si la misère des homeless y est une évidence dans ce pays soit disant le plus évolué du monde :-))

Posté en tant qu’invité par Marc:

La définition du Terrain d’Aventure, c’est simple. C’est un terrain sans équipement. Et ceci quelque soit la discipline.
L’escalade n’est pas la seule discipline concernée par cette expression, il faudrait cesser de se regarder le nombril et de se masturber au pied des voies.

Fara, toi qui est un élu de la FFME, ta fédération n’a pas donné de définition ? Elle est pourtant trés forte pour rédiger des directives et recommandations que tu dois suivre dans ton club. Il y en a plein ici : http://www.ffme.fr/texte/index.php et il n’y a pas le terrain d’aventure… c’est C… quand même une telle lacune :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Fara:

Au plan fédéral, je suis élu … mais pas très militant (sauf avec mon club dont je suis président).
Comme Marc, je constate avec parfois un peu de nostalgie que les temps changent et que l’Etat par l’intermédiare de son Ministère des Sports (et de la jeunesse), fait rentrer l’alpinisme et l’escalade dans le rang … mais c’est une réalité qui touche toutes les activités humaines (le camping « sauvage » devient marginal, l’excès de vitesse ou de quoi que ce soit est réprimé manu militari … )
Tout se terminera d’ailleurs bientôt par des procès afin de rechercher une obligatoire … responsabilité pour les assurances!!!
Je constate que le clan du refus est minoritaire …donc je ne suis pas choqué que la fédération prenne la main sur mes loisirs…
Dire que le terrain d’aventure est le terrain « sans rien » est en partie juste sur le plan uniquement matériel … mais si l’on considère l’aventure comme un voyage intérieur où le doute et les questions donnent la valeur de l’aventure (c’est ma vision) … alors là ta définition n’a pas de sens… un bloc à fontainebleau n’a pas selon moi un critère d’aventure (pourtant il est vierge de matériel) alors que la Walker même avec pas mal de pitons en place (ou en trop) reste une aventure… Ca se discute comme dit la télé :-))