L'escalade a un avenir

Posté en tant qu’invité par clifhanger:

T’aurais du breveter , tu serais peut-être milliardaire aujourd’hui avec le boulot qu’il y a

Posté en tant qu’invité par Marco:

Oulah les gars !
Si vous utilisez l’acide, merci d’éviter les points d’assurage :wink:
Laurent, quand tu fais de la « fumée » avec Hcl et ammoniaque, j’espère que tu récupères le sel produit : faut pas gâcher !

Plus sérieusement, l’interventionnisme humain mène à des problèmes qu’on veut régler par la même méthode… Plus tard, on découvre de nouveaux problèmes.
Je crois qu’il n’y a qu’une solution - qui rejoint d’autres sujets déjà évoqués, ex. « grimpe aux USA » - : moins d’équipement. Tant pis pour les sites patinés (malheureusement, qui respecterait une « jachère »? et de là à poster des gardes… bof).
Tracer des voies partout, c’est comme implanter encore plus de remontées mécaniques. Conséquence : on réduit la part du terrain d’aventures pour que la masse accède à la grimpe (ou pour vendre plus de matériel peut-être ?). Si ça continue on va généraliser le « un point tous les 2 mètres » qu’on trouve déjà à certains endroits. Bon sang, mais si c’est pour faire ça, fabriquez-vous plus de pans de béton et foutez un peu la paix à la nature !

Je crois qu’on a perdu la notion d"engagement qui fait (faisait ?) de l’escalade une discipline en phase avec la nature (comme la montagne, quand elle n’est pas « industrialisée »), et à sensations fortes. Si c’est juste un sport… ben, il y a des stades pour ça.
Entendons-nous bien : je conçois qu’on crée des sites école, pour que M. tout le monde vienne faire 3 mètres en tête et puisse dire qu’il fait de l’escalade (chacun ses limites), mais il semble évident qu’un secteur très équipé est un secteur condamné à terme. Il suffit de le savoir et de gérer (et répartir) « équitablement » les ressources naturelles.
Une question : est-ce que c’est très grave si on n’est pas 59,99 millions à grimper dans ce pays ?

Allez, s’il vous plaît, laissez-nous des voies - et si ça dérange pas trop des secteurs - avec un clou tous les 4m (oui d’accord, un bon gros ring, ok).

Posté en tant qu’invité par Boris:

Ben voyez, je pense qu’il faudrait trouver une solution, par exemple avec de l’acide muriatique, il est possible de dépolir une surface calcaire. Et ça marche. Mais qui va payer tout ça. Pour ma part, j’habite dans le Jura Suisse et le problème n’est pas aussi grave qu’au Sud de la France, ou des hordes de grimpeurs défilent continuellement sur vos magnifiques sites…
J’étais 1 semaine dans la régions de Mouriès le mois passé et je trouve vraiment dommage que les voies faciles soient pareillement polies, mais voilà, c’est la vie. Chez nous, avec notre mauvais temps et notre rocher parfois douteux, il y a beaucoup moins de monde qui vient et le problème n’est pas aussi grave, mais dans 20-30 ans ça sera comme le sud. Salutations du Jura.

Posté en tant qu’invité par cyril:

Essaie de mettre de l’acide chlorydrique sur du calcaire…et mets ton nez au dessus de la réaction…tu comprendras alors très vite que les produits de la réaction ne sont pas CaCl2 + CO2 + H2O mais plutôt Cl2 (gaz) + …Etienne a écrit:

J’espère bien que personne n’a pris mon hypothèse comme une
recette prête à appliquer!
Je ne fais que rêver que peut-être il est possible de
rattraper les dégâts de la sufréquentation sans avoir à
attendre 100 ans l’oeuvre de la Nature. Je pense vraiment que
mon idée n’est pas irréaliste, mais il faudrait établir des
protocoles très stricts pour limiter l’impact au seul
nécessaire.
En dehors des seuls dangers écologiques, il y a un réel
danger à manipuler un acide fort, surtout en aérosol dont on
contrôle difficilement la directivité. Prenez de l’acide dans
les yeux, et si vous ne pouvez pas rapidement les rincer
abondamment vous ne les aurez même plus pour pleurer!
Peut-être un acide faible comme ceux qui servent à détartrer
les cafetières suffirait-il…

Dernier danger: l’abus. Il ne faudrait pas que chaque fois
que quelqu’un trouve une prise un peu trop glissante à son
goût il s’amuse à la vitrioler à tout va, sinon pour le coup
les voies seront souvent des premières!

Les possibilités de créer de nouvelles voies n’étant pas
infinies, suivant les régions, il faudra bien trouver une
solution si on ne veut pas que nos successeurs n’aient plus
d’autre choix que la résine.

PS: quand au danger de pollution par HCL, voilà ce qui
arrivera: 2HCl+ CaCO3 -> CaCl2 + CO2 + H2O
Sachant qu’il y aura toujours assez de calcaire pour épuiser
tout l’acide, à part l’effet de serre dû au CO2 ( ouarf ), je
ne vois rien de bien méchant dans les produits de la
réaction…

Posté en tant qu’invité par Bibi:

A part un message, aucun ne parle du problème de la magnésie…

Personnellement j’ai un niveau « moyen » (je me fais plaisir dans des voies en 5 et 6) et je suis toujours étonnée de voir les traces d’utilisation systématique de magnésie. Ca fait plus de 20 ans que je grimpe et je n’en ai jamais utilisé… pourtant cela ne m’a jamais empêchée de terminer une voie !

Alors pourquoi ne pas tout simplement commencer en changeant nos habitudes et n’utiliser la magnésie que lorsque cela est nécessaire (dans les voies dures, donc qui se patinent moins parce que moins de monde).

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Entierement d’accord avec toi.
Mais je pense que ces idées sont totalement à contre-courant du courant de pensée actuel en France.

J’avais entendu une expression qui m’a fait froid dans le dos : zone de developpement économique par l’escalade. Tous est dit.

A l’heure des dicours sur le « developpement durable », il me parait un peu suréaliste de parler d’utiliser de l’acide pour enlever la patine des voies, alors qu’il suffirait d’équiper raisonablement pour éviter une sur-consomation.
Tu poses une vrai question : est il necessaire que les 60 millions de Francais grimpent. Certaines structures vont répondre oui à cette question, notament celles dont les subventions recu de l’état dependent du nombre de pratiquant.

Posté en tant qu’invité par Chamel Michel:

Oui l’escalade a un avenir à la condition que tous les grimpeurs se sentent un peu plus responsables de leurs terrains de jeu!
Une démarche de réflexion a déjà été entreprise au sein du Comité escalade du Parc des Ecrins avec la participation de la FFME et du CAF.Cette démarche vise effectivement à préserver certaines zones de pratique pour les générations futures.Malheureusement la plupart des équipeurs sont des electrons libres qui ne se posent pas de telles questions , et ne veulent surtout pas voir limiter leurs pratiques par un organisme quelconque .Leur leit motiv est que la montagne doit rester un espace de liberté totale.
Mais il ne faut pas oublier que la montagne est un patrimoine sportif et culturel qui appartient à toute la communauté et que toute appropriation de ce bien par un équipement quelconque ne devrait se faire qu’avec l’assentiment de tous, autrement on empiète irrémédiablement sur la liberté d’autrui.
C’est un long travail pédagogique à entreprendre par l’intermédiaire des Fédérations sportives et de la presse spécialisée si l’on veut arriver à un résultat concret dans les années à venir.Il ne faut pas oublier que lié à l’équipement, il y a le problème de l’édition des topos guides qui est une opération commerciale non dénuée d’intérêt pour les intéressés.
Michel Chamel
Vice Président du CD38 FFMEalex a écrit:

L’escalade a un avenir mais les voies d’escalade en ont elles
un ? Dans le Sud Est les sites ont plus de 10-20 voir 30 ans
d’age en escalade libre et certaines voies sont bien
patinées, dans 30 ans nous continuerons de grimper mais sur
de vraies patinoires. Existe il à la FFME ou au Caf des
goupes de reflexion sur la conservation des sites d’escalade
? histoire que les voies sur roche calcaire ne soient pas
exploitées comme une ressource fossile : après moi le déluge !

Posté en tant qu’invité par Etienne:

« il me parait un peu suréaliste de parler d’utiliser de l’acide pour enlever la patine des voies, alors qu’il suffirait d’équiper raisonablement pour éviter une sur-consomation. »

Tu mélanges encore une fois deux problèmes, la patine déjà existante, et celle qui menace les voies plus récentes ou à venir.

Ne crois-tu pas que la réhabilitation d’anciennes voies abandonnées parce que définitivement trop patinées pourra justifier de ralentir l’équipement de nouveaux secteurs? Foutu pour foutu, autant faire en sorte de préserver ce qui ne l’est pas encore.

L’idée de l’acide n’est qu’une hypothèse de travail, asolument pas mûre et sur laquelle j’aimerais avoir l’avis de chimistes, plutôt que des réactions épidermiques de gens qui par ailleurs n’hésiteront pas à déverser dans les égouts des litres de produits détartrants, débouchants, décapants à usage domestique.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Tu as raison, j’ai mélangé 2 problèmes. Mais les 2 problèmes sont totalement liés.

Ne crois-tu pas que la réhabilitation d’anciennes voies >abandonnées parce que définitivement trop patinées pourra >justifier de ralentir l’équipement de nouveaux secteurs?

Foutu pour foutu, autant faire en sorte de préserver ce qui ne >l’est pas encore.

Je suis d’accord avec te dernière phrase. C’est pourquoi je pense qu’une reflexion globale sur notre « consommation » de la ressource naturel « rocher » est nettement plus importante qu’une hypothétique réhabilitation des voies abimés.

PS. Je suis chimiste et cela me ferait vraiment chier de faire des « manips » en milieu naturel. Même si la réaction d’HCl sur du calcaire ne va pas produire à priori beaucoup de polluant.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Tu m’intéresses!

D’un strict point de vue écologique, ce qui me pose problème c’est qu’on produirait du chlorure de calcium, qui est soluble, et sera donc lessivé par les pluies vers le pied de la voie.
Pourrait-il y avoir des effets néfastes? sous certaines conditions, acidifier les sols, par exemple?

OK, le dépatinage d’une voie de 40m ne produirait au plus que quelques milligrammes de sel, et de plus le bas des voies est déjà mis à mal par le piétinement, les débordements de magnésie, les diverses excrétions… mais bon! autant ne pas en rajouter.

Posté en tant qu’invité par jeremy:

Je pense que malheureusement ca n’ira pas en s’ameliorant car l’homme consomme tout et use de tout. C est peut etre tres pessimiste mais je n aimerais pas etre un jeune grimpeur dans 50 ou 100 ans. Peut on fermer les sites pdt 10 ans puis les réouvrir pdt 5? Va-t-on devoir dans le futur limiter un site a un certains nombre de cordées par an ? La sur-fréquentation use tout. Meme la sensibilisation ou l’ethique ne peut rien devant ca. Malgré tout je pense qu’un peu plus d’aventure et moins d’aseptisation aiderait un peu plus a la sauvegarde des sites naturels ( court terme? ) ( jusqu a ce que tout le monde soit habituer a engager! ) Contrairement a ce que l’on peut entendre actuellement, je pense que tout le monde ne peut pas faire de l’escalade, sauf peut etre en salle. On ne doit pas adapter les sites naturels aux pratiquants ou on ira droit dans le mur.
Allez depechons nous d’allé grimper

Posté en tant qu’invité par alex:

oui, je comprend un peu ce que tu veux dire, en fait l’escalade manque de règelementation ?

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Conclusion, la seule grimpe vraiment ecolo, c’est en SAE :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par fred:

on a évoqué plusieurs fois la possibilité du sablage. cette solution ne me semble pas mauvaise, si elle se limite au nettoyage des prises principales. il est superficiel, et ne risque pas d’endommager le rocher. et à priori il n’ya pas de pollution, il suffirait de récuperer le sableet la poussière de roche. seuls inconvénients, le bruit pour la faune alentour et sans doute des difficultés techniques. il faut le matos, mais cela pourrait être pris en charge par des associations comme le club alpin.
moins sérieusement
on pourrait aussi grimperavec des gants de chirurgien pour ne pas salir.

Posté en tant qu’invité par fred:

on a évoqué plusieurs fois la possibilité du sablage. cette solution ne me semble pas mauvaise, si elle se limite au nettoyage des prises principales. il est superficiel, et ne risque pas d’endommager le rocher. et à priori il n’ya pas de pollution, il suffirait de récuperer le sableet la poussière de roche. seuls inconvénients, le bruit pour la faune alentour et sans doute des difficultés techniques. il faut le matos, mais cela pourrait être pris en charge par des associations comme le club alpin.
moins sérieusement
on pourrait aussi grimperavec des gants de chirurgien pour ne pas salir.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Ah, il est beau, maintenant, le sens écologique!

Pour Pierre: et la pollution engendrée par l’éclairage, le chauffage ou la clim de la salle! hein? la pollution sonore de la muzak? les prises cassées non biodégradables? :smiley:

Pour fred: c’est certes envisageable, mais je doute de la faiblesse de l’impact. Sur de très grandes voies ( au hasard, Presles ), tournées d’hélicoptère pour apporter le sable, pose d’un treuil pour descendre kärcher et sable tout le long de la paroi, aspirateur industriel pour récupérer le sable en-dessous, la majorité se dispersant dans le vent pour se disséminer au pied de la paroi. Bonjour la discrétion! :wink:

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bah! vous faisez pas de souci. Dans 200, 500 ou 1000 ans, l’homme aura disparu, ou les montagnes, à moins que ce soit les deux. Auquel cas le pb sera résolu. Il n’est aucun exemple de pb que le temps n’ait résolu ou fait disparaître.
Donc, cool Raoul…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

« Il n’est aucun exemple de pb que le temps n’ait résolu ou fait disparaître. »

Chouette! Je peux te citer sur mon prochain rapport d’activité?

Posté en tant qu’invité par Francois:

Pas de problème (si je puis dire) mais en lettres capitales et en gras, svp. Avec de la couleur, ça serait encore mieux…

Posté en tant qu’invité par bob:

pas plus ni moins que la magnesie, qui devraie etre interdie pour les puristes de l’ecolgie;; car c’esr franchement degeulasse !!!Arnaud SL a écrit:

Pour l’acide, même s’il est neutralisé avant d’arriver au pied
de la paroie, je ne pense pas que ça fasse du bien à la faune
et à la flore qui vit sur le rocher même …