Pourquoi tous les grimpeurs sont-ils des scientifiques?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Je base mes propos sur mon club, où je fréquente régulièrement une centaine de grimpeurs ; je pense que l’échantillon n’est pas parfait (CAF, c’est déjà une étiquette), mais quand même assez représentatif. Et bien les scientifiques pullulent ; c’en est presque une infection ! (j’en suis, je précise).

Posté en tant qu’invité par philippe:

Ben je sais pas mais je ne suis pas ingenieur c’est pour ca surement !
Vous allez vite en besogne les pratiquants sont de tout bord mais evidemment le cout de l’escalade est comparable à celui de la plongée ou de l’equitation et je pense que l’argent y est pour bcp dans « l’accessibilité » aux sports ou activités!

Et la reflexion comme quoi les ouvriers restent devant la télé est des plus vaniteuse et des plus sectaire , que la peste soit dans vos deux maison !

Travailleurs travailleuses soyons forts devant la betise!

Posté en tant qu’invité par philippe:

Bien resumé!

Posté en tant qu’invité par jluc:

Messieurs, voici mes avis de scientifique non matheux grimpant :

1.- Attention, les scientifiques ne sont pas que des matheux ou des physiciens. L’histoire est une science, le droit est un science, et tout ca forme la branche des sciences humaines.

2.- Je pense que si les profs et les chercheurs sont bien représentés en escalade, et je pense que c’est indéniable, c’est parce qu’ils ont plus de TEMPS. J’ai beaucoup de chercheurs autour de moi, ben ils ont plus de temps pour aller en falaise quitte à bosser le dimanche soir.

3.- J’aime l’escalade parce qu’on y rencontre tout le monde. Je hais les sports sociologiques, où les gens se rassemblent pour s’assembler et se dire qu’ils appartiennent à une caste (golf par exemple). De grace, n’essayez pas de transposer à l’escalade, n’essayez pas de faire croire que les grimpeurs sont une caste supérieure.
Sinon, j’arrête l’escalade demain, parce que je veux pas appartenir à votre caste, qui va conchier les autres parce qu’ils n’en sont pas, comme les golfeurs.

Ce qu’on aime dans l’escalade, c’est de se balancer dans l’espace, pour oublier d’ou l’on vient, et meme ou l’on va. Alors oubliez votre strate sociale, meme quand vous surfez sur des sites d’escalade.

Je propose même que le port de fringues d’escalade très « In » devrait être interdit (style pantalon Prana, qui valent 500 balles, mais sont moins résistants que le Go sport à 15 euros=).

Posté en tant qu’invité par Christine:

Le fondement de cette impression reste certes à vérifier, mais il est possible que l’escalade soit effectivement marquée par une surreprésentation de certaines catégories socio-culturelles ou socio-professionnelles. Ca n’aurait rien d’étonnant et c’est le lot de beaucoup d’activités (sportives ou non).
Plutôt que de réelles affinités entre tel profil et telle activité sportive, n’y aurait-il pas un simple phénomène de « filière », d’« école » : on découvre souvent une activité sportive par le biais de ses fréquentations (copains de fac, collègues, etc.). Il se crée peut-être ainsi des traditions sportives dans certains milieux. Voir par exemple le succès historique du vélo dans les milieux populaires, en particulier dans le nord de la France (la « petite reine »).
Si certains ne pratiquent pas l’escalade, n’est-ce pas parfois simplement parce que ça ne leur viendrait pas à l’idée, parce qu’ils ont baigné depuis toujours dans d’autres sports et qu’ils y ont trouvé de quoi satisfaire leur appétit d’activité physique ? On ne peut pas pratiquer tous les sports ; par concurrence, bien des gens sont sans doute « canalisés » assez tôt vers les disciplines sportives les plus traditionnelles dans le milieu qu’ils fréquentent.
Ceci est une suggestion.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Il n’y a pas de sociologie à deux balles dans ce sujet, tout simplement parce qu’on ne fait pas de sociologie, ici ! On débat ; avec des remarques parfois pertinentes, souvent contradictoires (heureusement, sinon on s’ennuierait), parfois un peu bêtes, et puis comme dans toute discussion animée, d’inévitables dérapages. Mais ton titre provocateur, puisqu’il met tous les intervenants dans le même sac, me parait aussi un dérapage… Je préfère le contenu de ton post !

Réduire l’émergence de certaines CSP dans telle ou telle activité, à des contraintes financières, ou de temps libre, me semble réducteur. L’occasion de découvrir un sport grâce au milieu dans lequel on évolue influe aussi, mais ce n’est pas tout. On a parfois la chance de choisir sa profession par goût ; et on choisit souvent ses activités par goût ; et je ne peut pas croire que les deux ne soient jamais liés…

Il faudrait donc étudier 4 facteurs : argent, disponibilité, influence, goût !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

  1. Bonne remarque !

  2. Le temps… pas toujours vrai ! je connais des scientiques qui bossent 35 heures, modulables, et d’autres 70 heures ; grimpeurs dans les deux cas.
    Mais surtout, c’est trop réducteur : dans ma réponse à Philippe, je vois au moins 4 facteurs qui peuvent influencer la surreprésentation de certaines professions !

  3. Je suis d’accord, et dailleurs je grimpe avec des gens de tout bord ; c’est parfois au bout de plusieurs mois que j’apprends leur provenance !
    Mais la curiosité est-elle un vilain défaut ? Ne nous enlèves pas le droit de nous intéresser à la vie des grimpeurs que l’on cotoie ! et de nous poser, de temps en temps, la question : « pourquoi grimpons-nous ? » là encore, la réponse est complexe, et ne se limite pas à « parce que je m’éclate et oublie ainsi tout le reste »…

Et pour finir… tu peux oublier ce que tu veux, pas l’imposer aux autres !

Si un mot pouvait nous réconcilier, ne serait-ce pas LIBERTE ? Liberté de grimper comme on veut, avec qui on veut, pour les raisons qu’on veut ; liberté d’en parler…

Posté en tant qu’invité par laurent:

Hello,

Perso, je suis tout à fait d’accord avec cette remarque de sur representation des profs de maths et physique et d’ingés.
Expliquer le pourquoi c’est autre chose, faudrait comparer au parachutisme (nécessite argent + temps libre, image de sport « à risques »), ou encore à la spéléo ou à la voile.
Est ce que pour faire de la voile (planche à voile ou cata) il ne faut pas aussi un gros budget et du temps libre ?
Trouve t on cette meme sur representation dans ces sports là ?

A mon avis l’escalade est quand meme plus accessible que la voile ou le parachutisme.
Quand au côté « abnégation » nécessaire soit disant à l’escalade c’est vrai que comparer aux triathlètes, marathoniens et meme les rugbymen (ils engagent eux aussi ! ) on est des gros fainéants !
L’escalade sportive actuelle est un sport pratiqué par une majorité de gros fainéants qui rechignent à marcher plus de 30 minutes pour trouver une falaise, se sappent à la mode US, grimpent essentiellement en dévers, gueulent quand ils echouent dans une voie, et le pire c’est quand ils se prennent pour des marginaux ou des rebelles parce qu’ils dorment dans leur voiture (aménagée tout confort quand même)…

Heureusement il n’y a pas que des gens du même milieu dans la grimpe et c’est tant mieux, ça permet de se faire rencontrer les gens qui sont pas du même monde.

Lolo

(si vous voulez ma CSP : Etudiant puis chômeur, puis commercial, puis re-chômeur puis pollueur de forums internet…)

Posté en tant qu’invité par Dom:

ben, parce qu’avec le niveau moyen d’orthographe, les prix Nobel de littérature, ça fait longtemps qu’ils ont pris leurs jambes à leur cou …

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

:o)

Posté en tant qu’invité par robr:

C’était la booster II de Béal ?

Posté en tant qu’invité par nico:

Moi j’aime bien le « tous »…

Perso, sur ce forum : La magorité sont des scientifiques car il faut aller sur Internet…
Dans la réalité… Comment savoir réellement !!!

C2C a les moyens de payer un institut de sondage pour que l’on soit fixé? ;o)

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

"le cout de l’escalade est comparable à celui de la plongée ou de l’equitation " Mouais la j’suis absolument pas d’accord… un grimpeur peut grimper pour 60 euros par an et ptet moins le prix d’une paire de chausson + un paillasson (utilisable a vie)…apres evidamment le mec qui veut s’equiper de cordes simples et doubles de friends coinceurs, degaines sangles , casques c’est autre chose…

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Voilà enfin un début d’explication qui me va!

En effet, tout nouveau qui débarque dans notre institut, pourvu qu’il (elle) soit sympathique, se verra rapidement proposer des sorties d’initiation en escalade, VTT, canyoning; un peu mois fréquemment en kite-surf, parapente, spéléo; mais, bien qu’il y ait une bonne dizaine d’Américains chez nous, il n’aura aucune chance de se mettre au base-ball, par exemple.

Difficile en effet de se mettre vraiment tout seul à l’escalade. Il faudra y être intéressé, puis initié, puis , le temps d’avoir l’autonomie technique et matérielle, partager ses premières sorties avec des gens déjà expérimentés et équipés. Et où va-t-on rencontrer ces gens-là, sinon sur son lieu de travail/études?

Mais ça n’explique pas pourquoi on continue. Ce qui suit n’a pas valeur de statistique, mais donne à peu près mon expérience.
Lorsque j’habitais Villejuif, j’avais monté une section d’escalade au club multisports municipal. Avec l’aide matérielle de la mairie, on a multiplié les sessions d’initiation, en école, lycée, fêtes de quartier, des sorties à Bleau, en falaise, des échanges d’activités entre sections… Résultat; taux de récidive, à peine 10%, taux de fidélisation, moins de 5%.
Maintenant, à l’institut, le taux de récidive dépasse 2/3, et plus de la moitié continuent régulièrement. Si on excepte l’explication de meilleures conditions de pratique ( soleil, température ), il semble bien que les « scientifiques » soient prédisposés à kiffer la grimpe.

Posté en tant qu’invité par philippe:

C’est plus le besoin de compter, de referencer, de quantifier, de qualifier, de segmenter, et au final de separer que je reproche au 1er post avec cette petite facon de mettre de cote " les prolos " avec leurs centre d’interet bidons et pantouflards!
Je suis prolo nous le sommes tous et nous avons tous des ancetres agriculteur les cadres superieurs et ingenieurs n’existent en masse que depuis tres peu de temps à l’echelle de l’humanité!
Bref je ne suis ni marxiste ni bolchevique ni maoiste c’est pas la peine de me repondre sur ce theme !
Merci!

Posté en tant qu’invité par philippe:

Sans partir sur les coinceurs et toute la ribambelle une corde à simple de 60m et douze degaines 2 sangles 1 tube un ou deux mousqueton un baudard des chaussons!

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Désolé si tu as pris ma première réponse au pied de la lettre, il s’agissait justement d’une vanne, histoire de décourager les explications simplistes que je prévoyais .

D’ailleurs je la démentais aussitôt en précisant « non, en fait, je n’en sais rien ». C’est plus clair, maintenant?

Au fait, je répondais aux arguments de Christine. Vive la présentation en arborescence dès que les réponses se croisent!

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

« Sans partir sur les coinceurs et toute la ribambelle une corde à simple de 60m et douze degaines 2 sangles 1 tube un ou deux mousqueton un baudard des chaussons! »
Paire de chausson et beaudard suis d’accord et encore pour le bloc le ebaudard tu l’oublies… la corde a simple y’a des clubs et assoce qui pretent cordes et degaines ainsi que plaquettes et mousquetons a visse…

Posté en tant qu’invité par circus:

Ce qui est bien avec toi sur cette discussion, J-Marc, c’est que chaque fois que je veux apporter une précision, tu l’as déjà fait avant moi!! Et toujours dans le sens de ce qu’aurait été mon intervention. Donc pour tous les autres, ceux qui seraient intéressés par la nature exacte de mon idée lorsque j’ai posé ma question, je vous renvoie aux remarques de J-Marc!!

Deuxièmement, je tiens à préciser qu’en tant qu’historien je ne me considère pas comme un scientifique: notre démarche se veut scientifique, c’est-à-dire soumise à des règles de validité expérimentales tendant à dégager une vérité la plus objective possible. Il existe un mot pour qualifier cette exigeance de vérité s’appuyant sur la confrontation des sources et leur recoupement le plus exhauxtif : on parle de « positivisme ». le terme de « science » est un abus de langage puisqu’il n’a pas à notre égard le sens que lui donne la société. Mais dans un but de revalorisation interne et externe à la communauté des historiens, des sociologues, des philosophes…, et aussi avec l’idée d’occuper davantage de postes institutionnels, les chercheurs de ces disciplines ont réclamé le nom de « scientifiques » traitant de problèmes « humains », ce qui vous permet tout de suite de comprendre que ceux qui ne s’en occupent pas sont donc des scientifiques inutiles : belle tentative de renversement du capital symbolique, non?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Merci, Circus !

Dès que tu passes au « Bistrot », je te paye un coup à boire !