Changement

Posté en tant qu’invité par PhilFlip:

Et est-ce que les contraintes financieres ne tarissent pas ta passion?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Mais avant de tout plaquer, il faut connaitre les réalités du métier de BE. Il y a une grande différence entre une passion de la grimpe et bosser dans une SAE pour apprendre à des débutants à faire des noeuds de 8.
Je serais curieux de connaitre le % des BE qui bossent essentiellement en salle et/ou avec des gamins. Enseigner l’escalade à des gamins necessite avant tout d’aimer enseigner à des gamins, la composante grimpe vient après.

Posté en tant qu’invité par petou06:

En tous cas dans le 06 les BE d escalade font du canyon tout l ete, en plus c est souvent le meme et il arrive qu ils le fassent plusieurs fois dans une meme journee.
Donc je pense que on est loin de l idee de passion… ceci etant dit qui s adonne a sa passion tous les jours a chaque instant??
Reste que le BE d escalade exerce quand meme un metier interessant, en contact avec les gens et dans la nature … pas mal tout de meme!

Posté en tant qu’invité par yves:

Ouais, je me demande combien de temps ta passion dure quand elle devient ton metier et ton quotidien…?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Vivre de sa passion de l’escalade en faisant du Canyon. Je n’avais pas vue les choses sous cet angle.

Posté en tant qu’invité par Benj:

Je pense que la meilleure manière de vivre pleinement sa passion est de choisir un boulot pas trop mal payé, dans la région où on peut exercer sa passion, avec beaucoup de vacances. Comme ça t’es sûr reste un plaisir.
Les meileurs plans étant dans ce contexte prof (ou mieux prof en fac, mais là, il faut le niveau) ou EDF/GDF.

Posté en tant qu’invité par md:

Je bosse comme BE (ski) et bientot escalade…Pour mon experience je peux te dire que « le plaisir » du boulot a vite tendance à disparaitre au profit de « l’alimentaire »!! Les saisons sont courtes et il faut gagner de l’argent donc boulot à la chaine (tout les jours de la semaine)…Néanmoins on est dehors et avec pas mal de contact humain…mais de la à parler de plaisir.

J’ai depuis qq temps un nouveau systéme bien plus cool…je suis salarié à mi temps et je bosse comme indépendant en ski uniquement quand j’ai besoin d’argent…et ça c’est le pied…car j’ai vraiment le temps de faire de l’escalade pour moi. Et je choisit mon boulot

De plus, petit détail tres interessant si tu gagnes moins de 5000euros de revenu net en travail indép tu ne payes aucunes charges (ni urssaf car tu gagnes pas assez, ni sécu car tu la paye avec ton regime salairié) donc c’est tout benef…sur une journée à 250 euros tu gardes tout…

Un indep à 100% paye environ 45% de charges sur ses revenus sauf si il arrive à vivre avec 5000 euros par ans mais bon…il faut aimer les pates et dormir dans l’express.

Posté en tant qu’invité par PhilFlip:

Donc Benj aurait raison, il faut se trouver un boulot pas trop mal payé et tranquille dans une region ou il y a des falaises…
Pas si facile…
Si tu as des plans pour edf… je suis preneur :wink:
Pour ma part j’arrive a avoir soit:
-un boulot bien payé mais qui me bouffe mon temps et mon energie et que j’aime pas trop, voir pas du tout.
-soit pas de boulot et du temps pour grimper…Mais pas d’argent.

Posté en tant qu’invité par romain (l’autre):

Perso, j’ai fait l’expérience inverse …

Je vivais (très mal) de mes passions … et puis un jour j’ai décidé (car j’en avait la possibilité) de trouver un travail rémunérateur et qui me laisse sufisament de libertés (dans l’informatique donc) … et finalement aujourd’hui, je vis mes passions pleinement …

Aujourd’hui, après trois ans, je peux dire que je ne regrette rien … certes, je ne peux pas m’investoir autant qu’avant, mais je m’investit en toute libertée, et donc je me fait vachement plaisir …

(Malheureusement) nous vivons dans une société dite « de consomation », et je crois qu’il faut pouvoir trouver un juste milieu entre l’intégration socio-économique (par le travail entre autre) et la pratique d’activités extra-professionelle … sinon, comme te montre les différents témoignage, la vie devient vite difficile quand tu vis de tes passions, et tu es rapidement tenté de faire de l’alimentaire avec des trucs annexes à tes passions, et finalement, tu passe à côté de l’essentiel : se faire plaisir.

Posté en tant qu’invité par seb:

moi je pencherait plutôt du coté Boulot alimentaire qui laisse du temps mais ce choix ne s’adapte peut être pas à tout le monde

Posté en tant qu’invité par claudine:

Quelques experiences vecues par des ami(e)s:

  • un copain passionne de rando, il a fait le BE AMM mais s’est rendu compte qu’en fait il est plutot du genre « solitaire », que le cote « contact humain » pouvait etre bien galere (groupes de gens grognons…); il faut vraiment aimer ce contact et aimer la pedagogie, l’enseignement;
  • une copine avec BE AMM et BE ski de fond: galere quand il n’y a pas une bonne saison de neige; difficulte a trouver un job regulier (pas facile a gerer quand on a un gamin); une de ses collegues a du se rabattre sur l’usine!
  • un copain passionne grimpe/ski/nature: apres avoir hesite, il a choisi d’etre instit (plein de vacances) dans un coin sympa, il utilise son BE ski de descente les week-ends et pour les vacances d’hiver et fait plein de trucs sympa le reste du temps…
    Voila… Vivre de sa passion n’a pas l’air si facile que ca, helas, surtout si on a une famille qui depend d’un salaire regulier (a moins d’avoir un(e) partenaire avec un job bien lucratif!).

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

cherche sur les forums de c2c, il me semble que ces dernières semaines/mois il y avait le meme genre de discussion. Mais je ne me rappelle plus où, y’a tellement de forums!!

Posté en tant qu’invité par Christine:

J’ai trouvé ton témoignage vraiment intéressant, Romain.

il faut pouvoir trouver un juste milieu entre l’intégration
socio-économique (par le travail entre autre) et la pratique
d’activités extra-professionelle
C’est bien ce qui est dur à réaliser, hélas…

Posté en tant qu’invité par Christine:

il faut vraiment aimer ce contact et aimer la pedagogie,
l’enseignement
Je suis convaincue que c’est le point-clef de la question. Si on veut vivre de sa passion en l’enseignant, il faut aussi une réelle passion pour l’enseignement. Sinon, bonjour la frustration, la déception et en plus on toutes les chances de faire un piètre BE.
Je connais quelques cas très réussis et heureux de réorientations complètes vers des métiers d’enseignement du sport, notamment en escalade : dans tous ces cas, il s’agit d’enseignants « dans l’âme ».
En tout cas, je te souhaite de faire le bon choix, PhilFlip.

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

Tous les BE que j’ai rencontrés ne s’éclatent pas vraiment au niveau de l’escalade. Certains sont ravis de l’aspect enseignement mais au niveau grimpe, c’est un peu le désert: mettre des moul’ dans des 4+ pour des gamins ca doit vite etre saoulant… Certes certains d’entre eux arricvent a ghrimepr vraiment par exemple en faisant des grandes voies avec des clients pas trop débutants, ou en organisant des stages pour des jeunes « haut-niveau » mais c’est assez rare apparemment. Et j’en ai meme entendu dire que les jours de vacances ils en avaient marre d’etre en falaise et que du coup ils grimpaient vraiment plus beaucoup.

Posté en tant qu’invité par PhilFlip:

En tout cas, je te souhaite de faire le bon choix, PhilFlip.

Merci Christine.

Pour l’instant je pense garder mon taf qui me permet de faire bien des choses a coté. C’est comfortable d’avoir de l’argent…
Mais je ne sais pas combien de temps je vais arriver a tenir: 5, 10, 20, 40 ans…
Et puis la discussion qu’on a tenue jusqu’a present parlait essentiellement de BE et donc d’enseignement. Et la c’est sur que ce n’est pas facile car bosser en temps que BE peut te degouter petit a petit de l’escalade…
Mais BE n’etait qu’un exemple parmis d’autres. On peut aussi partir grimper dans le monde entier (il vaut mieux etre fort et avoir des sponsors), essayer de percer dans la photographie…
Mais il faut accepter alors de galerer sans savoir si un jour ca va aboutir…

Phil.

Posté en tant qu’invité par Christine:

mettre des moul’ dans des 4+ pour des gamins ca doit
vite etre saoulant…
certains d’entre eux arricvent a grimper vraiment […]
clients pas trop débutants,
stages pour des jeunes « haut-niveau »
Ceux qui ont vraiment la vocation d’enseigner trouvent beaucoup d’intérêt à le faire auprès de tous les niveaux : mobiliser chez l’autre les ressources qui le font progresser, défaire des blocages, voir le processus de progression (quel que soit le niveau), faire naître la passion pour l’activité…
Je connais des BE comme ça. Des GHM également. J’en connais même un qui aime particulièrement s’occuper de débutants : ça lui plaît de voir repartir les gens avec un petit bagage alors qu’ils ne savaient rien faire en arrivant. Et puis il aime voir dans les yeux de ses stagiaires l’émerveillement de la découverte (plutôt que des airs blasés).
Mais il s’agit d’une vraie vocation, pas forcément très répandue. Et surtout, ces personnes acceptent de séparer totalement dans leur tête leur activité d’enseignement et leur propre pratique de la discipline. Si on ne pense qu’à grimper pendant qu’on donne un cours ou qu’on encadre un stage, c’est sûr que c’est frustrant.

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Entièrement d’accord avec toi, Christine.

On est vraiment payés en retour par le plaisir de ceux à qui on fait découvrir un nouveau monde. Je doute qu’un cours de perfectionnement pour des gens déjà forts apporte le même plaisir mutuel.

De plus, le 4+ est très vite dépassé aujourd’hui, on a vite fait d’amener les gens dans le 5c/6a, au moins en second.

Posté en tant qu’invité par Christine:

C’est vrai que l’enseignement n’est pas la seule orientation possible, même si c’est celle à laquelle on pense en premier. Suivant les dispositions de chacun, il peut y avoir la photo ou le journalisme spécialisé dans la discipline (peu de débouchés j’imagine), l’organisation de stages grimpe ou la gestion de salles, les jobs d’ingénieur ou de commercial dans les entreprises qui produisent le matos… Je suppose que beaucoup de forumeurs retournent tout ça dans leur tête depuis un certain temps. Bonne chance à tous.

Posté en tant qu’invité par claudine:

Une idee, comme ca, que tu as surement deja eu: t’est-il possible de faire un « petit saut » avant le grand? Je veux dire, pourrais-tu par exemple travailler a temps partiel? Ca te donnerait du temps pour preparer une reconversion vers autre chose, et au cas ou ca ne marche pas, tu pourrais reprendre ton travail « alimentaire » a plein temps… Ou bien, prendre une annee sabbatique; je me doute que peu de boites offrent cette possibilite, mais si tu as la chance de bosser dans un secteur ou il y a plus d’offres d’emploi que de demandes (si ca existe?!), tu pourrais essayer de vivre de tes passions pendant un an, quitte a retourner a ton ancien job si ca ne marche pas…