Altitudes n°2 - article TA

Posté en tant qu’invité par Dom:

Dans le second numéro de la superbe revue Altitudes est paru un article sur le TA, écrit par Alexis Seguin. Cet article a été violemment attaqué dans le dernier Montagnes Magazine; zêtes au courant ? Zavez une idée de pourquoi ? Il y a t’il eu une réaction de la part d’ITA ?
Pas de curiosité malsaine, mais cela me semble tellement peu justifié.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Es-tu sûre de ce que tu dis?
Il me semble que c’est justement dans un des derniers n° de MM que Alexis Seguin avit écrit un article sur le TA. Je vérifierai ce soir (si j’y pense).

Posté en tant qu’invité par Dom:

C’est dans Vertical l’article auquel tu penses, il me semble.
Ce dont je parle, c’est de la présentation de l’Altitudes n°2 dans lequel le journaliste de MM dit en substance que c’est plein de belles choses écrites par des bô messieurs, et qu’il n’y a qu’une tache, c’est cet article sur le TA qui donne une vision noire, étroite et réactionnaire de la montagne et conclut en disant que heureusement il n’est pas très long !!

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Salut Dom,
Tu dois t’emmeller les pinceaux : l’article ITA redigé par Alexis et Fab est parue dans Montagne Mag du mois de Juin (de mémoire).
Le texte étant disponible sur le groupe de discussions d’ITA (http://fr.groups.yahoo.com/group/ITA-escalade/), je laisse à chaqu’un le choix de décider s’il est réactionnaire.

Aurais tu plus de précisions (auteur et numéro de la revue) sur l’article qui a attaqué celui d’Alexis.
Merci

Posté en tant qu’invité par Dom:

Salut Christophe,

Je repêche ma revue et t’amène tout cela …

Posté en tant qu’invité par Dom:

Salut Christophe,

Voilà le détail, c’est encore plus incompréhensible que je ne pensais :

  • vérification faite, l’article de Fab et d’Alexis Seguin « Petit plaidoyer pour le TA » est effectivement paru dans Montagnes Mag de juin 2003.

  • à peu près au même moment, « Pour le respect des TA » de Alexis Seguin paraît dans Altitudes n°2, édité en mai 2003; un très beau texte de près de deux pages qui se trouve dans la partie Tendances Alpinisme de la revue.

  • L’attaque à laquelle je fais allusion se trouve dans Montagnes Mag d’août 2003, rubrique actualités-bouquins : (je cite) « Altitudes n°2. Un numéro magnifique, ou comment faire un livre d’art avec des textes et des images de montagnes. … Mais dans tout cela, un regret. Un gros. Heureusement, ce n’est que quelques lignes. Carton rouge à Alexis Seguin qui accuse les acteurs de l’alpinisme de tuer leur activité en rééquipant des itinéraires historiques, à l’endroit même où celle-ci est née, dans les Alpes. Un pamphlet, exagéré, un regard « fermé » sur le terrain d’aventure. » signé M. R.

Donc, sont-ce mes neurones qui fondent ou l’empressement d’un nouvel engagé mais je comprends de moins en moins … tu as une idée ?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Merci Dom pour ses précisions, je passe l’info à Alexis.

Ces incohérences ne sont probablement que le reflet des différents points de vues qui peuvent s’exprimer dans une même revue.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Merci Dom pour ses précisions, je passe l’info à Alexis.

Ces incohérences ne sont probablement que le reflet des différents points de vues qui peuvent s’exprimer dans une même revue.

Posté en tant qu’invité par David:

  • L’attaque à laquelle je fais allusion se trouve dans
    Montagnes Mag d’août 2003, rubrique actualités-bouquins : (je
    cite) « Altitudes n°2. Un numéro magnifique, ou comment faire
    un livre d’art avec des textes et des images de montagnes.
    … Mais dans tout cela, un regret. Un gros. Heureusement, ce
    n’est que quelques lignes. Carton rouge à Alexis Seguin qui
    accuse les acteurs de l’alpinisme de tuer leur activité en
    rééquipant des itinéraires historiques, à l’endroit même où
    celle-ci est née, dans les Alpes. Un pamphlet, exagéré, un
    regard « fermé » sur le terrain d’aventure. » signé M. R.

Eh ben … Je crois qu’il va falloir lui expliquer ce qu’est ITA et quel est notre regard sur l’équipement !

NB : je trouve ses propos particulièrement aggressifs (Il cite Alexis, « Accuse », « Carton rouge », …). N’y a-t-il pas plus que le jugement du texte et de son contenu ?

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Qui est M. R.?

Posté en tant qu’invité par David:

Manu Rivaud. Je ne le connais pas …

Posté en tant qu’invité par Dom:

David a écrit:

NB : je trouve ses propos particulièrement aggressifs (Il
cite Alexis, « Accuse », « Carton rouge », …). N’y a-t-il pas
plus que le jugement du texte et de son contenu ?

non, rien de plus.

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Comment peut-on se procurer Altitude ?

Posté en tant qu’invité par Dom:

Pas si simple … Tu le trouveras plutôt dans une librairie ayant un gros rayon montagne que dans une maison de la presse, quoique …

Sinon, le plus simple est peut-être de poser directement la question à l’éditeur par rapport à ton domicile :

Libris
21, rue de la Tuilerie
38170 Seyssinet
www.libris.fr
Directeur publication, Hubert Odier

Posté en tant qu’invité par Arnaud Clère:

Allez, un peu de culture… Comme je l’ai appris au bas des mails d’un pote :

« Toute parole s’expose aux rires des dieux et à la liberté des hommes » - Daniel Mermet

Posté en tant qu’invité par manu rivaud:

Bonjour,
Je vous écris à tous pour quelques précisions :
Effectivement, comme s’est dit plus haut, plusieurs opinions peuvent s’exprimer au sein d’une même revue. Par ailleurs, j’ai signé cette chronique afin de justement marqué cette opinion qui m’est propre au sein de la rédaction (qui est d’ailleurs partagé ou pas) : cette opinion n’engage donc que moi, et cette rubrique permet, comme la tribune d’alexis « plaidoyer pour le terrain d’av », parue en juin 2003, de justement pouvoir prendre position en toute clarté.
A la lecture du plaidoyer, Alexis montre avec Fab’Roulier (paix à son âme), qu’il aime poser des friends, des coinceurs, ne rien laisser derrière son passage, que cette éthique lui donne ses plus belles émotions en montagne. Cette éthique est aussi celle des britanniques, elle est pour moi la plus belle, c’est classe, comme manière de grimper. C’est là que je veux vous rejoindre, et là-dessus, vous dire ce que j’entends par terrain d’aventure. La voie du Dièdre Oublié, à Presles, par exemple, n’est pas pour moi une voie terrain d’aventure, même si il faut y mettre des friends où y jumeler deux micro coinceurs dans L1, au bout de la traversée. Il y a des spits aux relais dans cette voie, la voie est connue, a été nettoyée, elle fut terrain d’aventure à l’ouverture, comme toutes les autres. Pour moi, il reste dans les alpes des versants complets sans le moindre piton, la moindre sangle, il reste des tas de choses à ouvrir, des aventures comme la première de fab à vivre.Il reste aussi des classiques sans le moindre équipement (arête sud du mont pourri par exemple). Croiser des spits de 10 au relais de la voie du levant à archiane ne me choque pas, il y a des pitons partout dans les longueurs, je n’ai pas l’impression de faire du terrain d’av en posant deux friends sur 400m, pourtant cette voie est considérée terrain d’av. Cette notion de terrain d’aventure est donc à définir clairement.
Il est vrai qu’un réequipement est parfois navrant, comme spiter une fissure merveille à friends.Tout ça pour dire que du terrain d’av, comme je l’entends, il y en a partout, entre toutes les voies existantes déjà. J’avoue enfin mon agressivité, mais je l’assume, ces propos dans altitude m’ont énervé.
A suivre dans montagnes mag : une tribune de Patrick Gabarrou sur les spits en montagne. Son opinion interessera sûrement.
Cordialement
Manu Rivaud

Posté en tant qu’invité par David:

Merci pour ta franchise :slight_smile:

j’entends par terrain d’aventure. La voie du Dièdre Oublié, à
Presles, par exemple, n’est pas pour moi une voie terrain
d’aventure, même si il faut y mettre des friends où y jumeler
deux micro coinceurs dans L1, au bout de la traversée. Il y a
des spits aux relais dans cette voie, la voie est connue, a
été nettoyée, elle fut terrain d’aventure à l’ouverture,
comme toutes les autres.

Je suis heureux que tu prennes le dièdre oublié comme exemple … Je l’avais faite à l’automne 93. C’était une voie engagée. La sortie en artif, j’y ai pris 15m : faute d’avoir vu la cheville d’un spit de 8mm, j’étais parti sur crochets sur des écailles foireuses : la troisième à lacher ! Quelle émotion ! Quelle joie d’être arrivé en haut de la longueur …

Je n’ai pas refait la voie depuis, mais à l’époque c’était encore du TA. Si les choses ont changé, c’est regretable, notamment pour le souvenir qu’elle m’a laissé et qu’elle a du laisser à d’autres grimpeurs.

Pour moi, il reste dans les alpes
des versants complets sans le moindre piton, la moindre
sangle, il reste des tas de choses à ouvrir, des aventures
comme la première de fab à vivre.

Je ne pense pas qu’il reste autant de « terrains d’aventure »* en montagne. Il en reste, mais très peu …

Pour faire une pointe d’humour, « il reste des tas à ouvrir »** (j’ai oter « de choses »). Le TA doit-il se cantonner à une escalade sur du rocher foireux ? et laisser le bon rocher uniquement pour des voies sportives ?

  • : nuance entre le TA et les Terrains d’Aventure
    ** : je pense qu’il reste encore quelques rares et belles lignes à ouvrir

Croiser des spits de 10 au relais de la
voie du levant à archiane ne me choque pas, il y a des pitons
partout dans les longueurs, je n’ai pas l’impression de faire
du terrain d’av en posant deux friends sur 400m, pourtant
cette voie est considérée terrain d’av. Cette notion de
terrain d’aventure est donc à définir clairement.

Entièrement d’accord …

ITA a choisi dès le début de mener des actions concrètes et de laisser de côté les grandes discussions sur le Quoi ou le Pourquoi. Nous nous sommes plus attachés au Pour Quoi et au Comment …

Posté en tant qu’invité par Dom:

Merci de ta réponse qui explicite ta démarche personnelle; j’avoue ne toujours pas y trouver une relation marquée avec le texte de l’article mais cela est une question de perception personnelle et serait plus utilement discuté avec son auteur.

Posté en tant qu’invité par alex:

Salut à tous et salut à Dom que je n’ai pas le plaisir de connaitre (du moins je ne crois pas).

En tout cas merci d’avoir lu et apprécié cet article que nous avons écrit l’hiver dernier, et qu’à la relecture je trouve toujours très juste quoique un peu austère.

Pour ceux qui comme Christophe habitent au fin fond de la campagne et sont en déplacement 25h/24, j’ai placé le texte sur le forum ITA

Et pour ceux qui ne sont pas encore inscrits sur ce forum (si, si : il y en a ;-)), voici le texte intégral de l’article :

Titre : Pour le respect des terrains d’aventures

Les alpinistes sont-ils tellement absorbés par les exploits réalisés aux Tours de Trango ou aux abords de la stratosphère qu’ils en oublient de veiller sur leur propre jardin ? Force est de constater l’hallucinante dichotomie qui oppose les étonnantes réalisations relayées par les médias à la réalité de l’alpinisme dans nos proches massifs. Par delà les océans, aux confins du monde, on réalise de grands exploits toujours plus engagés et des performances extravagantes fondées sur une éthique dépouillée. A l’inverse, au-dessus de nos têtes on ne voit partout que chantiers d’équipement, rééquipements, publications de topos-guides en tous genres, bref la moindre parcelle de terre sauvage semble vouée à une mort plus ou moins proche et en tout cas certaine.

Car d’incessantes entreprises d’aménagement réduisent ou segmentent inéluctablement l’espace de nature et de liberté qui constitue le terrain de jeu des alpinistes. Aussi peut-on affirmer avec amertume que c’est dans les Alpes que l’alpinisme est né et que c’est aussi d’abord dans les Alpes qu’il va disparaître. Certains même l’auraient déjà enterré : récemment, au mépris de toute considération éthique de nombreuses voies classiques de moyenne montagne ont été excessivement rééquipées. Partout dans les Préalpes des perceuses anonymes viennent aménager et aseptiser les anciennes voies d’escalade, détruisant ainsi le peu de mystère qui faisait encore l’intérêt de ces itinéraires délicieusement désuets. Combien de voies sont-elles formatées à la dimension commerciale du « quatre heures d’escalade, trente minutes de marche d’approche » afin de pouvoir dignement figurer dans un topo bien achalandé ? Dès lors, la liberté du grimpeur n’est plus de découvrir la montagne, mais plutôt de découvrir les pages du guide !

Certes nous ne pouvons qu’approuver le bien-fondé d’une fréquentation massive de la montagne, ne serait-ce que par altruisme. Car on ne dort jamais aussi bien qu’après être allé marcher et respirer le bon air, car on n’aime jamais autant ses voisins qu’après les avoir bien oubliés, et enfin pour toutes les autres raisons qui nous font aimer la montagne et que nous souhaitons partager… Mais en sécurisant une voie d’escalade pour en faire un produit « grand public », on risque de détruire du même coup ce que les grimpeurs venaient y chercher. Car si l’itinéraire et la gestuelle restent les mêmes, au contraire la dimension mentale de l’escalade et la relation du grimpeur avec la paroi perdent une grande partie de leur richesse. Adieu l’incertitude, le jeu de la créativité et de l’intuition, ces petites choses qui font vivre et donnent un autre sens à la grimpe. Et, chose perverse, cette subtilisation n’est pas immédiatement détectée à cause de la renommée qui entoure certains itinéraires ou parce que notre appréciation privilégie souvent davantage le degré de difficulté que la richesse de l’expérience. Faut-il le dénoncer, faut-il s’en consterner, faire signer des pétitions, incriminer tel club ou telle fédération ?

Hélas l’alpinisme n’est et ne sera jamais que la conquête de l’inutile, si bien que les montagnards auront toujours du mal à justifier leur attachement à la coupable liberté de s’exposer à une nature capricieuse. Car quiconque n’a jamais ressenti l’ivresse de la solitude au lever du soleil, les assauts du doute précédant l’irraisonnable décision de partir, le dépassement de soi pendant l’épreuve, l’inexprimable présence au monde quand se relâche la tension de la course, celui-là ne connaîtra pas la saveur particulière de l’alpinisme. C’est pourquoi aujourd’hui il faut agir, et non pas pour défendre le terrain de jeu d’une classe de pratiquants ni pour se revendiquer d’une culture ou d’une éthique d’un autre temps, mais bel et bien pour partager notre joie et notre passion de la montagne. C’est en ce sens qu’un groupe de jeunes grimpeurs de tous horizons s’est spontanément associé en faveur d’une approche à la fois prosélytiste et authentique du milieu montagnard. Le mouvement Initiative Terrain d’Aventure a pour modeste ambition de promouvoir l’escalade en terrain d’aventure en commençant par les massifs de moyenne montagne de Savoie et du Dauphiné. Nous dénonçons en premier lieu les rééquipements abusifs de voies historiques, qui sont hélas de plus en plus fréquents aujourd’hui et au cœur même de notre jardin.

Pour justifier notre démarche, commençons par dénoncer une vaniteuse escroquerie : celle qui consiste à affirmer que certaines pratiques de l’escalade ont plus de valeur que d’autres, qu’il existe un seuil de difficulté au-delà duquel on peut parler de « vraie aventure » sans quoi on reste dans le registre de l’ordinaire. D’aucuns prétendent par exemple que les parcours d’accro-branche ne sont que de vulgaires machines à adrénaline et que leurs parcs ne font qu’usurper le titre d’ « aventure » … Or de telles considérations révèlent à notre avis d’un profond égoïsme : certes on peut reprocher à ces nouvelles pratiques d’être mercantiles et superficielles, mais il serait présomptueux de juger du plaisir ou des émotions qu’elles peuvent procurer à autrui. Le seuil de l’aventure est une notion essentiellement personnelle : pour certains il s’agira de dormir dans un igloo, pour d’autres de grimper en solitaire à plus de 6500 m, pour d’autres encore d’enchaîner trois des plus hauts sommets sans oxygène. Si l’acceptation de l’aventure se limitait à celle des himalayistes de haut niveau engagés dans le « Grenzgang » , alors il faudrait considérer que celle-ci n’est accessible qu’à une dizaine de personnes dans le monde ; cela prouve bien l’absurdité de la proposition de départ ! Et c’est très souvent en dénigrant l’aventure des autres que l’on balise des sentiers au mépris des amateurs d’orientation, que l’on aseptise des voies rocheuses au mépris des amateurs de terrains d’aventures, et surtout que l’on détruit la nature au mépris de ceux qui ne l’ont pas encore découverte.

La tolérance est mère de vertu, et c’est déjà une simple mais essentielle question de respect que de ne pas empiéter sur les terrains des autres pratiquants lorsque l’on s’autorise à aménager durablement un espace naturel. D’autant plus que se pose la question des futurs pratiquants, qui eux ne sont pas encore là pour protester. Peut-on présager les motivations des grimpeurs qui arpenteront nos falaises dans trente ans, soit approximativement la durée de vie des goujons de 12 mm ? Notre société devenant perpétuellement plus urbaine, tertiaire et matérialiste, on peut s’attendre à une aspiration des jeunes vers davantage de nature et vers d’autres valeurs. Et dans un monde de plus en plus factice et virtuel, le besoin de rechercher une identité au travers d’activités marginalisantes ira certainement en s’accroissant. Il est donc très audacieux de prétendre que le modèle de la voie d’escalade libre aseptisée conviendra à tous et pour toujours, tout comme aujourd’hui le modèle de la piste de ski alpin damée est loin de faire l’unanimité.

Enfin il semblerait que le rééquipement des voies historiques relève d’un certain complexe d’Œdipe. En effet ces voies constituent traditionnellement les terrains d’apprentissage des techniques d’alpinisme rocheux : utilisation du matériel spécifique, acquisition de l’autonomie, gestion de l’échec et techniques de réchappe. En les aseptisant, on interdit aux futurs pratiquants de nos régions la possibilité de se former à ces techniques, et par là même on signe l’arrêt de mort de l’alpinisme. N’est-ce pas regrettable que par son développement incontrôlé l’escalade sportive vienne étouffer la discipline qui lui donna naissance, alors que grâce aux techniques modernes d’équipement les possibilités d’ouvertures sur les falaises sont pratiquement infinies ? A en juger par la forte densité des voies dans les écoles d’escalades modernes, on sait que le potentiel de création de voies sportives est considérablement plus important que le parc existant de voies traditionnelles. Alors pourquoi vouloir exterminer ou noyer ces derniers dinosaures si ce n’est pour exorciser la crainte de les voir revivre et de remettre en question sa propre pratique ?

Engagée pour la sauvegarde de ces dinosaures, I.T.A. rassemble de nombreux grimpeurs, alpinistes et pyrénéistes de motivations et pratiques très variées, depuis le néophyte jusqu’à l’aventurier invétéré. Ses missions sont claires : d’une part élargir les champs de pratiques en recensant les voies historiques propices à une escalade de type « terrain d’aventure » et en les protégeant d’une aseptisation. D’autre part favoriser la transmission du savoir en diffusant des informations techniques, en promouvant les formations dans les clubs de montagne et enfin en publiant un inventaire de voies abordables. Cette démarche s’est affirmée sur la base de débats ouverts avec des grimpeurs, équipeurs locaux et acteurs fédéraux ou associatifs, et reste à l’écoute de toute critique ou contribution.
Consultez notre charte sur : http://www.pyrenees-pireneus.com/TA-Projet_charte.htm

Alexis Seguin, pour l’Initiative Terrain d’Aventure

Posté en tant qu’invité par alex:

Suite à la lecture de tous les messages, je pense que quel qu’en soit l’objet, la critique est une démarche saine. Le groupe ITA a reçu des attaques beaucoup plus aggressives que celle de Manu Rivaud, et il faut reconnaitre que notre réflexion a beaucoup avancé grâce à ces critiques et aux discussions qui ont suivi.

Le groupe ITA ne se prive pas d’ailleurs de communiquer de manière franche et parfois provocatrice, même si depuis quelque temps les débats sont moins houleux.

En ce qui concerne l’opinion de Manu Rivaud, j’aurais dix mille choses à répondre, tant la question des aménagements en montagne est complexe (hélas là je suis au boulot, donc un peu occupé). Je crois qu’au fond c’est notre perception de la montagne, de la nature et de l’environnement qui fait que nous sommes plutôt partisans ou opposés au rééquipement d’une voie. Enfin, vaste sujet à discuter aux détours d’une voie d’escalade (si possible TA ;-)). Pour ceux qui souhaitent nous rencontrer, ITA participera à la Mescla du Vercors les 27 et 28 septembre. Un petit rassemblement aura lieu également à Archiane les 13 et 14 septembre.

Alexis Seguin