Décès de Fabrice ROULIER

Posté en tant qu’invité par Patrick:

Quel homage ! trop beau, trop fort Olivier

Je sent que s’est des moments de peines intenses alors que cela aurait put être des moments de joies intenses lors de ton mariage.

Tous mes voeux de bonheur !

C’est beaux ce que tu viens de nous faire partager.

Cordialement !

Posté en tant qu’invité par Medoc 38:

C’est au retour d’une semaine de vacances en famille à la mer que je découvre les 2 mails à la fois de skirando.com et de camptocamp.com informant le monde du web montagnard de la disparition de Fabrice… Là, une tristesse m’envahit déja, je me précipite sur les forums et découvre vite la terrible nouvelle: Le Fab nous a quitté…

Il a heureusement laissé dans la mémoire de sa famille et de ses proches (montagnards ou pas) à qui j’adresse toutes mes condoléances, le souvenir d’un « Homme » plein de carisme et de gaité.

J’avais pour ma part échangé quelques mails avec lui et j’avais été agréablement surpris par son coté convivial et nous étions promis une rencontre qui n’aura jamais lieu et c’est là que chacun d’entre nous ressent la dimension de son absence…

Fabrice pour moi incarnait les ténors de ce ce site avec ses réalisations extraordinaires, ses connaissances du milieu, ses courses accessibles à tous décrites avec autant de soin que ses descentes extrêmes. Fabrice était « un grand » parmi les grands et je garderai ce souvenir de lui

J’ai fait du secours en montagne pendant plusieurs années dans le département de l’Isére comme médecin des unités médicales héliportées; j’ai signé quelques certificats de décés aprés avoir examiné les corps souvent mutilés que les sauveteurs secouristes avaient soigneusement emballé dans le grand sac à glissiére et à chaque fois la tristesse mais aussi la rage me prenait à la gorge car, et c’est une remarque qui se veut constructive les sauveteurs ne sont pas des professionnels au regard froid et distant mais des montagnards et j’en ai vu souvent la larme à l’oeil…

Mais Olivier je comprends ta rage et j’admire autant que toi le courage de ses amis qui fidéles au tradition du secours en montagne sont partis à sa recherche pour finalement le retrouver aprés plusieurs jours d’angoisse.

Une question essentielle pour les témoins que nous sommes est le degré d’engagement et la valeur du témoignage de Fabrice qui a voulu gravir en solo une voie réputée difficile… et là nous nous remérrons tous nos propres expériences pour comprendre sa réaction mais imaginons aussi un fabrice arrivant tranquillemment le samedi aprés-midi et annonçant à ses amis sa nouvelle conquête… Le destin en a choisi autrement.

Avec la disparition de Fabrice, la montagne n’est pas meurtriére elle est meurtrie.

Médoc 38 alias Bruno Geoffray

Posté en tant qu’invité par Maguy (la maman de Fab):

Message à tous les amis de Fabrice ROULIER de la part de Maguy, sa maman.

J’ai pris connaissance, avec beaucoup d’émotion des innombrables messages que vous avez inscrits sur le site CAMPTOCAMP et qui m’ont été édités par mes collègues de travail.

On en mesure toute la spontanéité et la sincérité et c’est pourquoi je vous en remercie sincèrement.

Vous avez, chacun à votre manière, parlé de Fabrice avec tant d’amitié, d’affection, d’admiration, de respect !

J’ai découvert « grâce à vous », certains aspects de sa personnalité, en particulier ceux qui touchent à la relation aux autres ;

C’est normal qu’un fils de 27 ans ne raconte pas « toute sa vie » à sa mère, surtout que Fabrice a toujours été réservé, voire secret pour évoquer sa vie privée, ses sentiments…

Devenu adulte, il a eu plaisir à évoquer ses engagements sociaux, ses activités. Sans doute pour me protéger, il ne m’a jamais donné la véritable dimension de ses défis en montagne, que ce soit en ski extrême ou en grimpe.

Je sentais confusément qu’il devenait de plus en plus expérimenté et qu’il réalisait des projets de plus en plus difficiles, voire périlleux… Mais il semblait le faire en mesurant toujours les risques et il avait envie, besoin de le faire.

Par respect pour ses choix d’homme, je ne lui ai jamais dit que j’avais peur, je ne lui ai jamais dit « soit prudent » (hormis lorsqu’il prenait la route, en voiture, comme on le dit tous).

Vous avez tous ressenti et traduit sa passion et son bonheur lorsqu’il était dans « sa montagne ».

Savoir son fils heureux, c’est sans doute le premier souhait d’une mère.

Vous évoquez presque tous sa joie de vivre (les yeux brillants et le sourire), son enthousiasme, son courage, son énergie, son souci des autres…

Un grand merci à tous.

Ces témoignages me rassurent : il a mené la vie qu’il avait choisie et il faut respecter sa démarche. Je suis fière de mon fils Fabrice, de cet homme jeune et déterminé dans ses actions.

Il a eu de la chance d’avoir des amis comme vous…

Votre tristesse me touche, elle rejoint ma douleur. Il nous faut « accepter l’inacceptable ».

Je vous embrasse tous…

Nicolas, son frère, se sent bien seul. Je lui ai dit qu’il pouvait aussi compter sur vous tous.

Merci

Maguy, la maman de Fab.

Patrick a écrit:

Quel homage ! trop beau, trop fort Olivier

Je sent que s’est des moments de peines intenses alors que
cela aurait put être des moments de joies intenses lors de
ton mariage.

Tous mes voeux de bonheur !

C’est beaux ce que tu viens de nous faire partager.

Cordialement !

Posté en tant qu’invité par pierre-olivier:

beau à pleurer.

Si on doit juger quelqu’un à la qualité de ses amis, Fabrice était un grand bonhomme.

très sincères regrets de ne pas l’avoir connu en vrai.

Il vit visiblement en chacun de vous.

Posté en tant qu’invité par Loïc:

Tous ces messages sont décidément magnifiques et très très émouvants, même pour ceux qui ne l’ont connu que virtuellement et qui regrettent de n’avoir pas eu la chance de le rencontrer.

Une petite suggestion pour continuer de lui rendre hommage : un article dans Montagnes Magazine (ou autre) pourrait être pas mal. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, il a écrit un excellent article sur le Terrain d’Aventure dans le Montagnes Mag de juin.

Bon courage à tous,

Loïc

Posté en tant qu’invité par pierre:

Quelques mots sur le Fabrice d’il y a dix-douze ans, celui que j’ai connu, davantage que le « Fab’ » de ces dernières années.
Pas grand-chose de différent, au fond. Au collège, déjà grand sportif, il nous fouttait la patée au 1500 mètres, le seul à approcher les 5 minutes, quand d’autres tiraient la langue pour descendre sous les 7… et ça le faisait marrer.
A l’époque, je ne savais pas qu’il nageait. Je l’ai appris en seconde, quand il me rejoignait en cours de français (on partageait la même table) le matin: il sentait un peu le chlore. Le bougre, il me disait qu’il s’était levé tôt pour aller à la piscine se taper ses longueurs avant d’aller en cours. Il me racontait ça tout sourire, et puis on enchaînait sur un hockey de table (avec un crayon de papier en guise de crosse et un rond de carton perforé comme palet).
Des souvenirs anodins dont on avait reparlé la dernière fois que je l’ai vu, le 31 août dernier, avec plaisir et amusement. Il m’avait parlé aussi de sa montagne, de son génépi et j’avais pu entrevoir alors ce qu’était devenue sa vie.
Depuis jeudi, je la lis à travers tous ces mails, je l’ai lue aussi samedi à travers les témoignages entendus lors de la cérémonie, et je n’en finis pas de mesurer quel grand bonhomme il était devenu, le Roulier.

Posté en tant qu’invité par Jean-Paul Haberer:

Il y a quelques instants je découvrais les photos prises par Fabrice dans le couloir en Z à la Meije, et je faisais un message de remerciement à son intention. En fauteuil roulant depuis quelques années, j’apprécie beaucoup de voir les images que les alpinistes mettent en ligne. Naviguant plus loin dans le site, j’ai vu l’annonce du décès. Je suis bouleversé et désolé, veuillez m’excuser d’avoir fait un message à ce garçon dont les images et le récit m’avaient enchanté et que le sort a frappé.

Posté en tant qu’invité par Xavier DOREL:

J’ai rencontré Fab sur le site belledonne38, à l’époque on parlait de la face N du grand Pic en hiver. Des projets, on en avait pleins, comment ne pas en avoir avec un enthousiasme aussi communicatif ? Mais son niveau était si haut !
Comme beaucoup d’entre vous, mes réves étaient ses réalisations. Chaque fois qu’il me les annoncait, j’étais étonné qu’il me les présentent comme si c’était de simples ballades. Les autres engagements de sa vie étaient du même tonneau.

Je ne crois pas en l’au-dela mais je suis sûr qu’un être reste présent tant que l’on se souvient de lui.
J’ai mis ces phrases au passé alors que ses actions resteront.
Sa trace est bien moins éphémére que celle de ses skis, nulle poudreuse lègère ne viendra la recouvrir.

A+ Fab au détour d’un souvenir, en escalade, à skis ou autour d’un génépi.

Posté en tant qu’invité par catherine:

au revoir Fabrice …
avec François, depuis Vallouise, on a espéré très fort nous aussi.
ta vie a été courte mais tellement belle et pleine !
ton enthousiasme, ta générosité, ton sourire, tes récits de balades nous manquent déjà.
l’énergie et la générosité de tous pour te retrouver sont vraiment émouvants, et dans toute cette tristesse fait chaud au coeur.

Belledonne est en deuil, toute noire, ses névés sont partis, et je pleure …
mais je me dis que comme le Petit Prince qui laissait en cadeau des milliers d’étoiles riant dans le ciel, tu nous donnes toutes ces montagnes ou tu étais si heureux.
« Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire ! »

Posté en tant qu’invité par bertrand:

Fab, moi je ne te connaissait pas personelement mais ta disparition me touche beaucoup, un montagnard qui dissparait ca ne peut pas laisser un autre montagnard de marbre…
Tu est parti dans ton élément comme tant d’autre, j’espere que tu retrouvera tes potes…là haut.
Fab on pence tous a toi et a ta famille…
@+ Fab

Posté en tant qu’invité par vincent:

L’émotion agit comme un torrent qui creuse prodément son lit
la passion comme des eaux qui rompent la digue

mes pensées vont à ses proches et a ses ami(es).

Posté en tant qu’invité par Francois:

« …et ce mort ne vivait pas en Chine, ni aux Moluques, c’était quelqu’un de chez moi, qui parlait comme moi, dont le visage m’était familier, et qui sait combien de fois nous nous étions rencontré, nous nous étions serré la main, nous avions discuté ensemble. Et la montagne qui s’est ouverte et qui a causé ce carnage, c’est une montagne de ma vie, dont le profil est gravé dans ma mémoire. Ce qui explique que celui qui écrit ces lignes a la gorge nouée, et que les mots qu’on écrit dans de telles circonstances ne lui viennent pas et restent au fond de lui avec leur poids cruel »
Dino Buzzati

Donc rien, je ne dirai rien…sinon une grande tristesse…
Qu’allait-il chercher, qu’allons-nous tous, nous ses compagnons, ses « frères d’arme », qu’allons-nous chercher là-haut? le savons-nous seulement?
Fab a suivi sa voie, et il a eu raison. Prenons exemple: suivons notre voie.

Pour terminer sur une note moins triste, à une époque où l’individualisme et le chacun-pour-soi sont encouragés partout, il est réconfortant de constater que la solidarité suscitée par ce drame est bien réelle.

Posté en tant qu’invité par Guillaume Monneret:

Je ne connaissais pas Fabrice
Chaque lundi, je découvrais ses compte-rendus
Chaque lundi, je restais bouche-bée, devant de tels scores
Je suis skieur
Simple skieur
Parfois extrème,
mais guère plus loin que l’extrémité de mes peurs
C’est le seul dont je connaissais le nom sur Camptocamp
Sans doute parce que comme l’a écrit l’un de vous :
" mes rêves étaient ses réalisations ".
Je surveillais ses aventures
Avec respect
Admiration
Et puis avec un peu de jalousie sans doute…

Mais derrière la liste de course,
je suis subjugué par l’avalanche de messages
A leur lecture,
je me dis que c’était plus qu’un brillant alpiniste
C’était un Homme
Un Grand

Je suis en pleurs
Triste
mais réconforté
car tant qu’il y aura des mecs comme lui
Ca vaut le coup de continuer.

Je tacherai de claquer quelques beaux virages l’hiver prochain en son souvenir.

Take care

Guillaume Monneret - Lyon

Posté en tant qu’invité par P Amaury:

Je ne connaissais pas fab, je le découvre maintenant… mais il y a cette « étonnante communauté » des gens de la montagne…
Je transmets ces quelques mots d’un autre « grand »… prêtre et guide, Gratien Volluz, du St bernard, mort en montagne :
« fais seigneur que je monte, avec toute ma vie , avec tous mes frères, avec toute la création, dans l’audace et l’adoration. »
Toutes mes pensées à la famille, à ses parents et son frère Nico. Tout continue, rien ne se finit. Soyez tous assurés de ma prière, c’est tt ce que je peux offrir, mais ce ne sont pas que des mots. Je célèbre la messe ce jeudi à son intention.

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Je rentre d’un tour du Mont-Blanc avec des clients, je suis sous le choc…
Peu de mots me viennent…
A bientôt, Fab.
Jeff

Posté en tant qu’invité par cyril de l’Oisans:

J’ai les larmes aux yeux devant tant de témoinages d’amour et d’amitié. Visiteur régulier de skirando.ch, je n’ai qu’un regret : ne pas avoir connu LE Fab.
A un des ces jours…

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Je reviens de vacances et sur mon mel je vois un message concernant la recherche de Fabrice Roulier, je vais sur le site skirando.ch et j’apprends cette triste nouvelle.

Personnellement je ne connaissais pas Fab, peut-être l’avais-je croisé en rando, ironiquement je m’apperçois qu’il n’habitait qu’à quelques kilomètres de chez moi.

Fab on suivait ses exploits sur le site en rêvant devant les difficultés effacées.

Notre communauté virtuelle ne l’est peut-être pas tant que cela quand on voit l’énergie mobilisée.

J’ai une pensée émue pour lui et sa famille.

Pierre.

Posté en tant qu’invité par Jocelyn:

De retour de l’étranger, j’apprends coup sur coup la disparition de Fab et celle d’Arnaud Drouet.
Je ne connaissais pas très bien Fab, l’ayant rencontré quelques fois en réunion ITA mais ce n’est pas la question. Je suis atterré par sa disparition. Je croyais en le bien-fondé de ses discussions à ITA.
J’aurais aimé être encordé avec lui.

Mes condoléances à sa famille.

Jocelyn Chavy.

Posté en tant qu’invité par géraldine et laurent:

En souvenir d’une joyeuse virée de grimpe a la Jonte ou on s’est connus, et de belles sorties en rando. Au retour de la Jonte, on ecoutait Couleur 3 a plein tube pour rester réveillés, toi tu enchainais directement sur une nuit de boulot.

Posté en tant qu’invité par marco:

Mais qu’avait-il donc à toujours repousser les limites le FAB ; à toujours avoir un temps d’avance sur les autres , peut etre sentait-il que sa vie allait etre courte , telle une comète dans sa course folle pour dévorer le temps et l’espace ,il s’est désintégré ne nous laissant que des poussières de regrets ; Quel(s)blessure(s) secrète(s) cachai(ent) cette sorte de fuite en avant?,quel « saint graal » poursuivait-il ? Peut-etre un amour décu , une plaie affective mal refermée ? On ne saura sans doute jamais - C’était un homme de coeur et un sacré montagnard et j’aurais tant voulu qu’il prenne son temps et qu’il puisse se retourner en se disant « Quel parcours! » mais il faut croire que sur cette terre il n’y a pas de place pour les gens pressés - Toutes les meilleures choses sont issues d’une lente maturation et on se doit de privilégier la qualité à la quantité, peut-etre le FAB à t-il penser qu’il valait mieux vivre 20 ans comme un lion que 100 ans comme un mouton !!! Mais il nous à laisser bien seul(e)s continuer le chemin …