Des nouvelles de Nadine, la victime des chiens de Chichilianne, en Isère, dans le Trièves (attaque du 13 août 2016).
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[quote]Attaque de chiens : «Ils mangeaient des morceaux de ma chair»
Nadine, 59 ans, a été sauvagement attaquée par deux chiens de berger utilisés contre les loups en Isère. « Je me suis vue mourir », raconte-t-elle.
Nadine arpente cette forêt depuis qu’elle est gamine, mais il y a quinze jours une balade a viré au « cauchemar, pire qu’un film d’horreur ». A Chichilianne (Isère), village situé dans une région à loups, des chiens de bergers se sont acharnés sur la Grenobloise de 59 ans. Deux semaines après, elle ne tient toujours pas bien sur ses jambes, « surtout pour descendre les escaliers ». « Et, sous mes pansements, c’est Frankenstein », plaisante-t-elle. Ici, la question du loup hérisse les poils et provoque des réactions épidermiques. Et les chiens de protection, subventionnés par l’Etat, semblent une bonne solution… sauf quand il y a des victimes collatérales, des randonneurs mordus comme Nadine.
La quinquagénaire était montée au village pour l’anniversaire de sa mère, le 13 août, quand elle croise un mâtin espagnol beige à l’air amical et un beauceron noir avec une chaîne autour du cou… Puis, « sans raison, tout a dégénéré », se remémore Nadine. Les deux molosses lui sautent dessus, visiblement les fers n’étaient pas attachés. « Entre leurs crocs, je n’étais qu’une poupée de chiffons », commente-t-elle. Elle est touchée derrière la cuisse gauche, devant le genou droit. Ils arrachent des morceaux de sa main, de son dos. « Je me suis vue mourir. »
Les bêtes qui l’ont agressée seront euthanasiées
Affaiblie par la douleur et le sang perdu, elle puise son énergie dans la colère : « J’ai lancé des bouts de bois dérisoires, poussé des cris de Néandertal et même montré les dents. » La marcheuse finit par rejoindre la route à quelques centaines de mètres, où des automobilistes la sortent de ce calvaire. En se retournant, elle remarque les « monstres » qui reniflent et lapent le sol : « Ils mangeaient des morceaux de ma chair. Psychologiquement, c’est dur », confie-t-elle. Sur le sentier de Chichilianne désormais, des panneaux interdisent la rando. « Quatre meutes de loups sont installées à proximité du village, 150 bêtes ont été tuées depuis mai, explique le maire, Yann Souriau. Il faut comprendre les bergers qui se protègent, les chiens harcelés qui deviennent fous. »
Marc Giraud, vice-président de l’association de défense de la faune Aspas, rétorque : « Ce n’est pas le loup qui a attaqué, attention à ne pas se tromper de procès ! Les gardiens de type patous sont très utiles… à condition d’être bien sélectionnés et bien dressés. »
Il préconise le contrôle systématique de ces chiens de bergers. Dans le centre antirage de Grenoble où Nadine a été soignée, on lui a rapporté que de plus en plus de marcheurs et de vététistes sont mordus. Les bêtes qui l’ont agressée seront euthanasiées. Mais Nadine ne décolère pas. « Imaginez qu’ils aient attaqué des enfants… » Le matin de son supplice, des scouts circulaient sur le même chemin."
http://www.leparisien.fr/societe/ils-mangeaient-des-morceaux-de-ma-chair-30-08-2016-6078715.php[/quote]