Posté en tant qu’invité par Un non professionnel:
[quote=« Francois, id: 1769305, post:141, topic:155729 »]
Dans le déduit, mon cher, le déduit…
kof kof ![/quote]
Cher maître, étant un piètre grammairien, un épouvantable linguiste, je n’en suis pas moins un fieffé hypocrite affublé de quelque goût pour la dialectique (et pour les mauvaises querelles qui en résultent).
Bien sûr, il eût été possible de croire que j’ai voulu écrire « déduit », au sens de coït, de jeux amoureux, tout comme le bon tonton Georges dans le fantôme :
« Eh bien, messieurs, qu’on se le dise :
Ces belles dames de jadis
Sont de satanées polissonnes,
Plus expertes dans le déduit
Que bien des dames d’aujourd’hui,
Et je ne veux nommer personne ! »
… et que seules les épouvantables lacunes d’expression que je déplore tellement m’ont fait confondre le dépourlaire …
Mais, arguo …
Le mot « réduit » revêt un sens topologique qui le rend propice à ces activités plaisantes qui tant intéressent le monde : le sens de refuge, quasiment de cache, comme dans Flaubert (correspondance) :
« J’ai signé mon bail de la rue Murillo et choisi les étoffes pour tendre. Je crois qu’à peu de frais je peux m’organiser là un gentil réduit, une « délicieuse bonbonnière », comme dirait M Achille Dupont.
Voire, de manière encore plus explicite, sous le plume d’une certaine Isabelle Eberhardt (Yasmina,1902) :
« Et ce fut lui qui, ce soir-là, rejoignit Yasmina dans le réduit noir qui lui servait de chambre
En sorte que l’usage d’une dose massive de mauvaise foi permet de proposer que, avec quelques nuances de sens, on peut bien utiliser indifféremment réduit et déduit dans l’expression incriminée.
Un peu comme relai et relais, en somme.
Hu ! Hu !