Aile monosurface

La Skin comme la monosurface d’Air Design sont vraiment prometteuses pour le vol montagne. J’attends quand même quelques retours sur les vitesses effectives de vol et sur le comportement en turbulence avant de me lancer…

C’est qu’elles sont pas homologuées! Leurs caractéristiques physiques ne leurs permettant pas de produire les figures telles que voulues par la norme.

En faisant une fermeture asymétrique…déjà c’est franchement dur de la faire mais en plus la « réouverture » ( difficile de fermer un truc qui n’a pas d’intrados) est instantanée.

L’autre truc rigolo c’est que quand elle ferme d’un côté ça fait comme une oreille de l’autre…bref surprenant, mais très sécurisant.

Oui c’est ça.

Et vitesse de vol nickel quasi égal à une aile surfacée normal.
Ca vole moins vite que 16m2 en construction"traditionnelle" mais la même vitesse qu’en 23m2 traditionnel pour une efficacité équivalente.

[quote=« Ptitpilote74, id: 1729925, post:5, topic:153140 »]Salut
quelques images de la Skin 18

(René, je suppose que tu parlais de cette voile)

Je n’ai rien vu sur les vitesses de vol. En montagne, très gros point faible de ces mono-surfaces…[/quote]

84 kg c est ton poids ou ton PTV ? Avec un PTV de 80 j’hesite entre la 16 et la 18. Tu en penserais quoi?

Merci d’avance

Posté en tant qu’invité par Ptitpilote74:

A voir au niveau réactions de l’aile dans la tourmente :wink:
La XXlite n’était pas très amortie et transmettait beaucoup.
On est d’accord qu’en vol rando, on est pas dans le même profil qu’en cross donc moins à la recherche du thermique potentiellement délicat.
J’ai une LOL 21 qui répond bien au cahier des charges montagne : solide en l’air, au sol (déco pierriers), trims qui permettent de faciliter le déco ou la vitesse en l’air, super maniabilité.
A suivre :slight_smile:

J’ai aussi une Dolpo Everest 20m idem parfait.
Toutefois là…c’est une nouveau champ qui s’ouvre, je dis pas que tout est merveilleux mais franchement c’est probablement l’avenir qui se dessine là.

[quote=« Ptitpilote74, id: 1729998, post:10, topic:153140 »]A voir au niveau réactions de l’aile dans la tourmente :wink:
La XXlite n’était pas très amortie et transmettait beaucoup.
On est d’accord qu’en vol rando, on est pas dans le même profil qu’en cross donc moins à la recherche du thermique potentiellement délicat.
J’ai une LOL 21 qui répond bien au cahier des charges montagne : solide en l’air, au sol (déco pierriers), trims qui permettent de faciliter le déco ou la vitesse en l’air, super maniabilité.
A suivre :)[/quote]

84 c’est mon poids tout nu!
Du retour que j’ai de Lionel pilote designer NK
16 c’est le rêve en vol rando
18 c’est génial en thermique tout en restant léger
20 c’est une aile de cross (à part vitesse max accéléré) mais c’est bateau à voler.

Donc voilà le vrai truc de ces ailes, c’est que le rapport PTV/ surface n’est pas le même qu’avec les ailes normales.

Moi j’ai adoré 16!

[quote=« Pïerre*, id: 1729997, post:9, topic:153140 »]

84 kg c est ton poids ou ton PTV ? Avec un PTV de 80 j’hesite entre la 16 et la 18. Tu en penserais quoi?

Merci d’avance[/quote]

[quote=« René Masson, id: 1730008, post:12, topic:153140 »]Donc voilà le vrai truc de ces ailes, c’est que le rapport PTV/ surface n’est pas le même qu’avec les ailes normales.

Moi j’ai adoré 16![/quote]
Merci pour la réponse. Je fais 71 kg donc PTV entre 80 et 85 selon vol rando ou vol alpinisme avec un peu de matos, j’étais parti sur la 18 mais je vais réfléchir sérieusement à la 16.

Allez, je déterre le topic pour donner un retour après avoir fait une trentaine de vols avec la skin.
Pour info, mon ptv varie entre 65 et 75 suivant l’utilisation (rando en mode léger ou alpi avec du matos), je vole donc sous la 16 et c’est la version plum. Pour se mettre dessous, j’utilise un string kruyer 2 de Kortel.

Je commence par les points qui m’ont dérangé :

  • Au sol, quand il y a du zef, l’aile a envie de monter et de se faire la malle ! Gênant au début car avec les suspentes nombreuses en fil à rôti, on a envie de soigner la prévol, ce qui dans ce cas est impossible. La solution que j’ai trouvé : voile en boule puis prégonflage, c’est la meilleure prévol qu’on peut faire mais ça marche bien.
  • Elle ne pénètre pas super bien en air turbulent. Ca ne me gêne pas car pour du vol rando/alpi, c’est pas trop au programme.
  • Absence d’arrondi : et oui, il faut se préparer à courir, j’ai essayé plusieurs choses mais pas moyen. Attention donc si il y a un fort gradient au sol, le cratère est une éventualité.

Les avantages de cet équipement :

  • sellette + voile = 1,8 kg, ça fait rêver mais c’est vrai !
  • matos hyper compact. Je ne plie pas spécialement serré mais en rando, je la rentre dans un 30L avec pas mal de marge. Ca rentre ric rac dans un 20L mais faut mettre le reste du matos dehors.
  • gonflage. C’est pour moi un avantage déterminant pour du vol montagne. On peut décoller dans un mouchoir de poche, l’aile monte à une vitesse éclair, même sans vent. Je pars en dos voile que quand c’est vent de cul.
  • Ca avance … Et oui, même en étant dans la moitié inférieure de la fourchette de ptv, je suis à 33 km/h bras haut avec un plané tout à fait honnête.
  • sécurité passive. Certes, la voile n’est pas homologuée mais pas de caisson à vider ou remplir donc le risque de fermeture/autorot est très faible voire nul. De plus, l’absence d’inertie stoppe les mouvements pendulaires.

Comportement un peu spécifique :
Bien qu’en ayant une charge alaire à 4,5 ce n’est pas de la mini voile. Pas du matos pour voler dans le vent et filer à mach 12. Par contre, on retrouve une agilité d’une petite surface avec 5,5 d’allongement donc faut y aller mollo sur les commandes. L’aile dégrade pas mal en virage mais bon, c’est un peu normal. Ca bulle en permanence car l’aile transmet tous les mouvements d’air

En conclusion, pour du vol rando ou alpi, on a là un matériel tout à fait intéressant mais qui a quand même quelques inconvénients qui pour moi sont bien compensés par les avantages. C’est rigolo de voir la tête des gens quand on débarque au sommet avec un petit sac et qu’ils me voient sortir la machine. Au début, on me prend pour un frappé car il est vrai qu’au sol, ça ressemble à rien qui puisse voler. Puis quand on a décollé, c’est un pur bonheur. J’ai l’impression de voler avec le strict minimum : pas de vario ni de secours, une aile avec une seule (petite) surface. Le matos est optimisé dans le sens où il n’y a plus rien à enlever.

Pour illustrer tout ça je laisse un lien vers une vidéo que j’ai pu faire avec il y a peu : parapente au Trelod on Vimeo

Voili voilou

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Je vole avec la Skin Plume 18 et un PTV allant de 90 à 100 kg suivant mon équipement et je confirme qu’avec du vent fort au déco c’est un peu la galère à décoller. En revanche, une fois en l’air c’est un vrai bonheur et le plané est vraiment bluffant !

Donc cette voile est un bon choix pour du vol montagne, mais il est important de bien s’entrainer au gonflage par vent fort.

Une petite question aux utilisateurs expérimenté de cette aile :

Il y a les parapentistes confirmés qui sont intéressés à se mettre à la rando-voile (ou voile-montagne), et il y a les randonneurs qui sont intéressés à se mettre au parapente en vue d’en venir à la voile-montagne (aile + sellette < 2Kg , c’est intéressant d’autant plus pour les MUL).

Vous en conviendrez que cette aile n’est pas du tout pour un débutant, c’est normal.

Combien pensez-vous qu’il faille de vols sur site de club avec voile de club avant d’utiliser cette voile seule + sellette classique ?
Puis, combien pensez-vous qu’il faille de vols avec cette Niviuk skin Plume + sellette classique avant d’en venir à utiliser une sellette string ?

Enfin, vous diriez qu’au total total, en partant de zéro, quel genre d’expérience (combien de nombre de vols total) est-il nécessaire avant de se lancer dans un vol montagne, seul ou avec un pote, avec une nivuk skin plume + sellette string ?

Il commence à y avoir pas mal d’écoles qui utilisent la Skin ou l’UFO en voile école, il faut juste être très carré sur les atterrissages (moins d’arrondi). Donc avec une sellette à airbag, ce n’est pas choquant de débuter avec. Pour passer au string, par contre, je pense qu’il faut une certaine expérience des atterros par vent nul, c’est dur à quantifier, mais en me basant sur ma propre pratique, je dirais un grand minimum de 100-150 vols avant de s’enlever la sécurité des protections sellette.

Un vol montagne ça peut être plein de choses différentes. Quand les conditions sont bonnes, un déco de l’Aiguille du Midi en versant S n’est pas bien plus risqué que de Planpraz, un Varan guère plus méchant qu’un Plaine Joux. Mais un décollage de l’Aiguille Verte est une autre histoire… Plutôt que d’essayer de quantifier tout ça, dis toi que tu fais une saison complète sur site et vol rando d’initiation avant de te lancer dans des vols montagne un peu plus engagés, et ta progression sera plus naturelle.

J’ai pratiqué la montagne « à pied » depuis une bonne vingtaine d’année avant de commencer à faire le parapente il y a 3 ans. Une école en Suisse, l’examen et le brevet, puis pratique autonome.
Comme, d’un coté, j’ai continué à y aller à pied et à ski, et de l’autre côté, je préfère monter à pied, au jour d’aujourd’hui j’ai seulement 146 vols dans mon carnet, dont 22 en moyenne montagne. + beaucoup de séances de gonflage.
J’ai toujours une voile A allégée + une sellette avec airbag + secours = 6.7 kg.
Pour le moment, je ne songe même pas à m’acheter une sellette string (moins 2.5 kg)… ni de voler sans secours (moins 1 kg)… Pourtant, mon objective est toujours de marcher et voler, même si entre temps j’ai pris goût à rester plus longtemps en l’aire et éventuellement à faire quelques figures de pilotage.
Tout cela pour dire que le parapente est vraiment un autre sport, c’est une activité où en brûlant les étapes on peut se faire très mal. Ce n’est pas pour vous décourager, mais à mon avis pour un randonneur qui veut descendre en volant avec le matos de 2kg. le chemin est long…

Salut JL
Ce qui sera déterminant, bien plus que le nombre de vols, est ta compétence dans la compréhension de l’aérologie .

ça l’est de toutes façons sur site mais ça devient vital en vol montagne car précisément… ce n’est pas un site et tu es le seul responsable de ta décision et des conséquences qu’elle entraine.

Hors donc je te conseil vivement de te focaliser dès à présent sur une bonne formation en aérologie, puis observation…observation et …observation!

Ha oui, équipes toi d’une paire de jumelles afin de voir le vent dans les arbres au loin et tous les signes qui pourront t’aider à déterminer les conditions aérologiques dans le coin ou tu envisage de voler.

Hello. Il y a des écoles autour du lac d’Annecy qui proposent des stages initiation & perfectionnement mono-surface. Le public visé sont des gens ne pratiquant pas encore le parapente et qui veulent plutôt s’orienter vers la marche+vol ou alpi+vol (en général ce sont déjà des traileurs/alpinistes/sportifs). Comme l’a dit Alex les voiles utilisées sont des Skin ou UFO (1.6 à 2 kg la voile). Les sellettes utilisées sont relativement light et certains proposent même de tester des string pendant les stages. Il est donc possible de débuter sur du matos light et d’apprendre à voler directement avec ses spécificités.

Quantifier un nombre de vols est, je pense impossible, car tout va dépendre de ta pratique et de la façon dont tu vas acquérir de l’expérience. Par exemple faire 40 vols en un mois sera bien différent de 40 vols en un an (surtout dans les débuts). Et puis il y a aussi l’apprentissage des connaissances théoriques (aérologie, météo, mécaniques du vol, … ) + les capacité à comprendre et analyser les conditions sur place, le déroulement de ses précédent vols, … qui rentrent en jeu.

Pour le vol montagne c’est vraiment une histoire de conditions - comme l’a dit Alex, décidément il est fort ;). Parfois décoller du Mont Blanc peut être aussi facile que la moquette de Planfait (j’ai dit parfois !) mais là c’est plutôt la pratique alpinisme qui va entrer en jeu (arriver frais en haut pour avoir de la marge pour gérer déco + vol, ou la descente en cas de renoncement). Et pratiquer régulièrement en plaine + analyser les conditions (et les comprendre !) t’aidera à trouver les bonnes fenêtres météo pour voler là haut.

Ça avait l’air de pulser au déco ! :slight_smile:

Je partage les avis de Tuyen & FlyRide sur la partie test de l’aile. Sinon j’ai vu voler Luc Armand avec le dernier proto XXLite de Ozone à Gourdon, ça a l’air d’envoyer : même extrême légèreté que la version 1 (1.4 kg) mais avec ses défauts en moins (plus de pénétration et de plané), Ozone reste sur un concept extrados seulement (à la différence de Niviuk). Bref, hâte que ça sorte pour tester.

JL,

pour répondre à ta question : je fais parti de ceux qui pensent que tu peux voler en SKIN + string en moins de 50 vols en étant un peu dégourdi que ce soit par une formation typée montagne comme ça se fait maintenant ou par une formation classique. En fait, la progression est très inégale d’un pratiquant à l’autre en parapente. L’important, c’est d’être progressif, justement, et d’avoir tout* compris à chaque étape de cette progressivité dans les différents domaines mentionnées précédemment (aérologie, pilotage et mental notamment). Pour certains, il faudra 20 vols pour comprendre certains aspects du comportement de leur aile, pour d’autre il faudra 2 vols.

*avoir compris suffisamment pour assurer sa sécurité (car on a jamais tout compris en parapente).

Perso je suis passé par la voie « classique » (apprendre avec un vrai para, sur site, etc.) et mon chemin vers le vol montagne a été très rapide (< 50 vols), sauf qu’au passage je suis devenu accro à la pratique du cross, c’est le risque… J’ai des potes qui ont fait l’inverse et qui sont hyper contents, aujourd’hui ils volent en SKIN string après quelques vols seulement, dans des conditions très cools, sur des montagnes cools etc. et donc suivent aussi une progressivité cohérente. Les stages que je connais en SKIN sont dispensés par des BE para aussi Guide de Haute Montagne, je pense que cet aspect est intéressant. En revanche, tu passes plus, à mon avis, à côté de l’aspect cross (auquel tu pourras t’intéresser plus tard…). Donc l’un dans l’autre, les 2 marchent à voir tes priorités à court terme.

Dernière note, les SKIN ont quand même été développées globalement pour la haute montagne, il y a beaucoup d’autres ailes plus typées parapente (MASSALA, GEO, etc.) qui propose des poids très intéressants mais qui volent quand même mieux qu’une SKIN. Perso, si je dois voler en moyenne montagne je vole en SPANTIK, pas avec ma SKIN. Donc si tu t’orientes sur une aile plus polyvalente, peut-être mieux d’apprendre en école « classique » (et tu pourras faire déjà des beaux petits cross).

Bonjour Philippe, pourrais tu préciser quelles écoles proposent ces formation? à part Flyeo, je n’ai rien trouvé…

Hello,
Je pensais effectivement à Flyeo, la plus connue (il me semble aussi que c’était la première à proposer ce genre de stage). Et j’ai entendu dire que Libre Envol au bout du lac proposait aussi ce genre de formation.

Après la xxlite, la skin, l’ufo, il y a maintenant la sir edmund (La voile mono-surface plus légère du monde : Sir Edmund - LTF EN B - SKYMAN c'est légèreté, c'est vol vraiment libre).
Si jamais quelqu’un a l’occasion de tester le biplace, je suis curieux (31 m² pour 2,6kg en version light !)