Série d'avalanches meurtrières dans les Alpes du Sud

La prudence semble de mise dans ce secteur…

à Puy saint Vincent
http://www.metronews.fr/marseille/un-marseillais-et-son-guide-decedent-dans-une-avalanche-dans-les-hautes-alpes/moav!Wd6Q6478xmIXk/

à la point des Cerces
http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2015/01/23/chute-mortelle-pour-un-skieur-a-la-tour-ronde

6 morts dans le Queyras
http://www.sudradio.fr/Actualite/Faits-divers/Avalanche-dans-le-Queyras-6-skieurs-retrouves-morts

ajoutons à celà d’autres accidents non mortels à Orcieres, puy saint Vincent… prudence et une pensée pour les familles des victimes.

Dans un coin que je connais bien
http://www.liberation.fr/societe/2015/01/25/six-skieurs-tues-par-une-avalanche-dans-le-massif-du-queyras_1188205 :frowning:

Paix à leur âme. Mes condoléances à leurs proches.

Posté en tant qu’invité par delebarre:

La prudence doit être de mise dans chaque sortie !

Il y en a même eu une en plein dans le domaine skiable de Serre Chevalier…

(au niveau du rouge à peu prés)

On était pile en haut du teleski de l’Eychauda, on a vu l’hélico du PGHM et les secouristes faire un sondage. Il n’y a pas eu de victimes.

Posté en tant qu’invité par Christian 73:

Mon point de vue sur les randos par rapport à la nivo, j’ai toujours adapté la rando par rapport au risque même si la nivo n’est pas une science exacte elle est assez précise ,autrefois il n’y avait pas toutes ces données et je trouve que maintenant en lisant et en comprenant les données et en respectant les règles le risque reste toujours mais moindre ,un risque 3 marquée avec plaques à vent dans certaines pentes au dessus de 30 degres et même au delà de 25 surtout dans les grandes pentes larges…il y a gros risque ,le problème beaucoup de randonneurs vont dans des pentes raides en risque marqué cela passe au bout de la 10éme ou 12éme sortie et la, 13éme ou la 14éme l’accident ,et malheureusement plus on a de l’expérience plus on est âgé plus on a confiance ,je pense qu’ il faut toujours être sur ces gardes pour ma part c’est mon point de vue au bout de 35 ans de randos dont plus de 5ans de boulot dans la nivo il ne faut pas faire confiance au manteau neigeux toujours se poser des questions et savoir changer de rando quand la nivo change d’une journée à l’autre a cause du vent… la montagne sera toujours la dans deux ou trois semaines même l année prochaine …

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[quote=« Christian 73, id: 1701938, post:5, topic:150281 »]Mon point de vue sur les randos par rapport à la nivo, j’ai toujours adapté la rando par rapport au risque même si la nivo n’est pas une science exacte elle est assez précise ,autrefois il n’y avait pas toutes ces données et je trouve que maintenant en lisant et en comprenant les données et en respectant les règles le risque reste toujours mais moindre ,un risque 3 marquée avec plaques à vent dans certaines pentes au dessus de 30 degres et même au delà de 25 surtout dans les grandes pentes larges…il y a gros risque ,le problème beaucoup de randonneurs vont dans des pentes raides en risque marqué cela passe au bout de la 10éme ou 12éme sortie et la, 13éme ou la 14éme l’accident ,et malheureusement plus on a de l’expérience plus on est âgé plus on a confiance ,je pense qu’ il faut toujours être sur ces gardes pour ma part c’est mon point de vue au bout de 35 ans de randos dont plus de 5ans de boulot dans la nivo il ne faut pas faire confiance au manteau neigeux toujours se poser des questions et savoir changer de rando quand la nivo change d’une journée à l’autre a cause du vent… la montagne sera toujours la dans deux ou trois semaines même l année prochaine …

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J’ai le même sentiment, c’est comparable à des automobilistes qui passeraient systématique mes feus à l’orange (bien mûre si possible), ça passe, ça passe, et puis un jour ça ne passe pas. Il serait temps qu’on cesse de s’amuser à vouloir calculer des probabilités d’accident pour commencer à s’imposer des règles plus basiques façon code de la route.
D’un autre côté les accidents ne sont pas si fréquents même si les randonneurs et autres skieurs hors-pistes passent pour des inconscients chez la majorité bien pensante.

Sauf que d’attendre 2 ou 3 jours après une chute (ou un coup de vent) ne garantit rien. Ca diminue le risque, mais c’est largement insuffisant pour atteindre un risque acceptable.
Il faut donc une méthode plus complexe (une fois qu’on a attendu 2 - 3 jours) pour réduire encore le risque, par exemple la méthode Munter, ou nivo test, ou autre chose. Méthode qui revient plus ou moins à « calculer des probabilités d’accident ».
Et une fois qu’on a accepté de « calculer des probabilités d’accident » 2 - 3 jours après une chute, rien n’interdit d’étendre cette étude aux premiers jours après une chute, pour voir si on peut en tirer qqch.
Et effectivement, on en tire qqch… Et on peut sortir le lendemain de chute, même si le terrain de jeu est bien plus réduit, et parfois le ski peu intéressant (80cm de fraiche non tassée dans du 20°).

Absolument pas!
Le temps ne fait tien à l’affaire (Brassens)
Au bout de 2 ou 3 jours ça peut très bien être moins stable, ça dépend juste des conditions de vent et de température !
Ah ces idées reçues qui ont la vie longue. …

Statistiquement, 2-3 jours après une chute ou un coup de vent ou un coup de chaud, le risque est plus faible. Ce sera difficile de démontrer le contraire.
Ca sous entend qu’il n’y a pas de nouvelles chute, ni de nouveau coup de vent, ni de nouveau coup de chaud durant ces 3 jours.
Il y a bien des cas où ce n’est pas vrai, mais en moyenne c’est vrai. Et donc en sortant au hasard 3 jours après une chute, on a moins de risque qu’en sortant au hasard 1 jour après une chute.
Si on ne sort pas au hasard, c’est qu’on utilise une méthode plus compliquée que de juste attendre 2-3 jours. Et quitte à utiliser une méthode plus compliquée, autant la compliquer encore pour pouvoir sortir sans trop de risque 1 ou 2 jours après une chute.
C’est tout ce que je voulais dire, pas besoin de s’énerver…

waouh!!! la rando à skis c’est d’un compliqué… :smiley:

Pour moi non plus il ne s’agit pas d’une règle valable. Attendre avant de sortir après la chute de neige est un principe dépassé.

C’est ce genre de méthode que je remets en cause. Elles semblent fonctionner parce que quand on les utilise c’est qu’on prépare sa sortie et qu’on se pose des questions mais ce n’est pas pour ça qu’elles sont pertinentes puisque tu peux facilement leur faire dire n’importe quoi. Ce qui suppose qu’elles peuvent dire n’importe quoi sans que tu t’en rendes compte.

Par risque 4 ou 5 il faut savoir s’en contenter. C’est l’une des règles auxquelles dont je voulais parler, peut être la plus évidente. Mais le lendemain d’une chute de neige tu peux avoir un niveau de risque
faible, pourquoi se priver de sortir ? Surtout quand ça tombe le samedi et que ce n’est pas le mardi qu’on a prévu de sortit.

Ce n’est pas si compliqué que ça de choisir sa rando, la simple lecture du bulletin et de la carte va dire quelles seront les pentes qui risquent d’être problématiques, si on décide quand même d’y aller et que sur place ça semble douteux il faut avoir la sagesse de renoncer. Dès que la pente est de plus de 30° (je parle aussi des pentes au dessus) avec de la neige meuble on prend des précautions (espacement).

Dis-moi quelles sont tes règles permettant de skier une pente à 35-40°/300m en poudre ?
Parce que ce n’est pas difficile de déterminer des règles permettant de rester la plupart du temps chez soi ou sur des pistes forestières ou sur des alpages tout plats.
Mais pour faire du vrai ski avec de la bonne neige, tu fais comment ?

Risque 1 (j’admet que ça va être dur de trouver de la poudre par risque 1) ou 2, pente dont l’orientation et l’altitude n’est pas signalée dans le bulletin comme pouvant comporter des risques particuliers. Sur place la quantité de neige meuble doit être modeste (20cm max ?), pas de signe d’accumulation possible par le vent, pas d’observation d’avalanches récentes sur d’autres pentes plus ou moins similaires. D’une manière générale ça doit sembler sain.

Ben oui, il faut savoir se limiter. La situation que tu décris ça ne se skie pas tous les jours, c’est presque exceptionnel.

Et pourtant, la réalité est que ce genre de pentes sont skiées régulièrement dans une saison, sans qu’il y ait des milliers de morts à la clé.
Faut peut être aussi savoir se remettre en cause : on peut ne pas être capable d’évaluer correctement le risque dans ce genre de pente et se contenter d’attendre le risque 1, mais ça ne signifie pas que ce n’est pas possible que d’autres sachent affiner l’évaluation pour pouvoir y aller plus qu’une fois tous les 2 ans (de la bonne poudre généralisée par risque 1, je l’ai vu 4 fois en 15 ans, même s’il y a eu plus de journées que ça mais je n’étais pas dispo).

Peut être que le terme « presque exceptionnel » était exagéré, surtout en réponse à « Mais pour faire du vrai ski avec de la bonne neige, tu fais comment ? » parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir de la neige jusqu’aux oreilles pour faire du bon ski. Que signifie « en poudre » pour toi ?

Ca je n’y crois pas, pas parce que j’ai la prétention de bien savoir mieux évaluer le risque que les autres (lol) mais parce que personne n’a suffisamment d’information sur le terrain pour pouvoir évaluer ce risque. Le type qui prétend pouvoir faire ça n’est pas crédible 1s, il est simplement dans la catégorie de ceux qui ont trop confiance dans leurs décisions passées, jusqu’au jour où…
Vouloir affiner est une erreur parce que pour pouvoir affiner il faut disposer d’informations dont on ne dispose pas (une sorte d’effet papillon).

Tu vois que tu exagères, je parle de risque 1 ou 2, c’est à dire que j’exclu totalement d’aller dans du 35°-40° par risque 3 et plus (ce n’est quand même pas aberrant) et tu traduits ça en « se contenter d’attendre le risque 1 »

[quote=« J2LH, id: 1702121, post:15, topic:150281 »]

Peut être que le terme « presque exceptionnel » était exagéré, surtout en réponse à « Mais pour faire du vrai ski avec de la bonne neige, tu fais comment ? » parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir de la neige jusqu’aux oreilles pour faire du bon ski. Que signifie « en poudre » pour toi ?

Ca je n’y crois pas, pas parce que j’ai la prétention de bien savoir mieux évaluer le risque que les autres (lol) mais parce que personne n’a suffisamment d’information sur le terrain pour pouvoir évaluer ce risque. Le type qui prétend pouvoir faire ça n’est pas crédible 1s, il est simplement dans la catégorie de ceux qui ont trop confiance dans leurs décisions passées, jusqu’au jour où…
Vouloir affiner est une erreur parce que pour pouvoir affiner il faut disposer d’informations dont on ne dispose pas (une sorte d’effet papillon).

Tu vois que tu exagères, je parle de risque 1 ou 2, c’est à dire que j’exclu totalement d’aller dans du 35°-40° par risque 3 et plus (ce n’est quand même pas aberrant) et tu traduits ça en « se contenter d’attendre le risque 1 »[/quote]
Juste pour vous rappeler ( modestement) que le grand sport qui se nomme : ROULETTE RUSSE laisse aussi neuf chance sur dix de s’en sortir sans grand développement fumeux sur la couleur du flingue et le temps passé après avoir introduit la balle… :lol: plutôt que la méthode Munter ou Bubu ou J2lh…je consulte mon karma et emporte de l’eau bénite…je vous jure que ça marche bien pour sortir quand je veux …mais pas toujours ou je veux!!!chacun son truc.

Posté en tant qu’invité par tiery:

[quote=« Bubu, id: 1702073, post:12, topic:150281 »]Dis-moi quelles sont tes règles permettant de skier une pente à 35-40°/300m en poudre ?
Parce que ce n’est pas difficile de déterminer des règles permettant de rester la plupart du temps chez soi ou sur des pistes forestières ou sur des alpages tout plats.
Mais pour faire du vrai ski avec de la bonne neige, tu fais comment ?[/quote]
Je dirais qu’une chute de 30 cm max sans le moindre vent sur un manteau bien stabilisé type printannier, je peux envisager de skier la pente que tu décris, sous réserve bien entendu de voir et de pouvoir apprécier la situation. Cependant, même si à priori le risque semble peu élevé, le risque existe toujours, et je ne pourrais pas être surpris si ça part. L’expérience nous montre régulièrement que ça part dans des conditions où on ne l’aurait pas cru et que ça part pas quand c’est plus chaud, comme ce que tu décris quand tu évoque les multiples traces dans du « raide » après une chute, parfois importante.
Donc jamais de certitudes pour ma part.

Posté en tant qu’invité par tiery:

[quote=« Bubu, id: 1702091, post:14, topic:150281 »]Et pourtant, la réalité est que ce genre de pentes sont skiées régulièrement dans une saison, sans qu’il y ait des milliers de morts à la clé.
Faut peut être aussi savoir se remettre en cause : on peut ne pas être capable d’évaluer correctement le risque dans ce genre de pente et se contenter d’attendre le risque 1, mais ça ne signifie pas que ce n’est pas possible que d’autres sachent affiner l’évaluation pour pouvoir y aller plus qu’une fois tous les 2 ans (de la bonne poudre généralisée par risque 1, je l’ai vu 4 fois en 15 ans, même s’il y a eu plus de journées que ça mais je n’étais pas dispo).[/quote]
Pour moi il n’ont pas une évaluation plus fine (bien qu’ils pensent l’avoir), ils mettent leur chance à l’épreuve plus souvent que les autres.
D’ailleurs une évaluation fine, ils faut m’expliquer sur quoi elle repose:
-le nez, j’y crois pas
-la connaissance nivo, j’en vois jamais faire une coupe dans le manteau, et ils suffit d’en faire une pour trouver des bonnes raisons de ne pas y aller.
-Connaissance du secteur, beaucoup en sont morts
etc

Posté en tant qu’invité par tiery:

Se persuader de pouvoir éviter, tout sa vie, une avalanche est une foutaise. La montagne est un milieu hostile, il faut accepter, notamment dans cette activité, que l’erreur et/ou la malchance soit payée au prix fort.

Posté en tant qu’invité par matouzalem:

Une bonne méthode pour réduire le risque , reste de sortir moins souvent… :rolleyes: