Quel matos pour l'alpirunning?

Posté en tant qu’invité par Alpitouriste:

Lorsqu’il s’agissait d’avancer en alpi, j’en étais à 2-3 séances d’entraînements d’escalade en semaine + 2-3 séances d’entraînement de foncier en semaine (CAP en montagne). A cela, il faut ajouter tous les WE + toutes les vacances en montagne ou en grimpe. Il m’arrivait régulièrement de faire une podefoc le matin et escalade l’après midi, ou falaise dans la journée et CAP le soir.
Soren, a ta place, j’éviterais d’aller sur ce terrain.
L’entraînement du trail est relativement simple a comparer de celui pour l’alpi.

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Posté en tant qu’invité par kbhkh:

[quote=« søren, id: 1654759, post:8, topic:146634 »]Par contre, vouloir se lancer dans l’alpirunning avec de l’expérience en « course à pied », ça ne convient pas, selon moi.
La montagne (ou le trail) est une pratique CAP spécifique, comme on dit. Le niveau CAP (footing, course sur route) offre une excellente capacité cardio-vasculaire, mais peu d’adaptation musculaire/foulée pour avaler du dénivelé. Un marathonien qui débute en montagne, il explose sur D+ et D- parce que son entrainement n’est pas adapté à la spécificité de ce terrain : adaptation tendineuse, articulaire, musculaire (surtout quadriceps) pour courir sur 1000-3000m D+ et plus tard avaler en courant le D- (effort muscu concentrique), renforcement des chevilles et réflexes pour passer facilement/rapidement les cailloux, pierriers (malgré fatigue et perte lucidité), économie de foulée selon les terrains et la pente, protocole rôdé d’hydratation/alimentation et de protection froid/vent/pluie, effets altitude, etc. Bref, faut un bon entrainement spécifique montagne/dénivelé au préalable, pour que l’approche en courant soit rapide et facile (marge confort/sécurité et parce que y’a la grimpe ensuite).
D’ailleurs les râleurs qui critiquent les traileurs oublient que y’a en moyenne 3-4 entrainements hebdomadaires (chez amateurs) pour adapter le corps et les solutions matos avant les courses. Et chez les élites, c’est le sentier chaque jour, même si la météo est moche. À comparer à l’entrainement spécifique des alpi-touristes… J’ai des anecdotes rigolotes, mais c’est pas le moment.
Bref, pour dire que si la pratique CAP n’est pas adaptée, le parcours se fera trop lentement (en marchant), et alors y’a perte des avantages du coureur : sécurité par vitesse (50min plutôt que 3 heures pour descendre), légèreté d’habillement (si tu ralentis, t’as froid, faut doudoune pantalon) et ça oblige à revenir sur du matériel lourd/classique de rando.
De même pour les passages alpi/escalade, faut un bon niveau ou plutôt une très bonne facilité par rapport aux difficultés sinon y’a trop de perte de temps et donc y’a plus la cohérence « légèreté ». Si tu réfléchis 5 minutes où passer, tu chopes la grippe, si t’es bloqué 2 heures, faut le bivouac. Et avec l’effort intense « alpirunning », y’a les hormones, la souffrance et donc la perte lucidité, donc faut que les gestes soient tous des réflexes. Ueli parle par exemple de toutes les minutes perdues dans des gestes répétitifs trop lents (fixer crampons, baudrier, corde, relai, mousqueton…) qui additionnées font des heures. Optimiser chaque geste. Jamais s’arrêter.[/quote]

effectivement, si vous êtes bon en alpitrail, vous serez bon en trail, en KV et en marathon / et pas l’inverse, sauf entrainement …

En cherchant des infos pour de nouvelles chaussures, je suis tombé sur cette photo.
La modèle a l’air pratique pour franchir les névés et semble rapide à installer, je ne sais pas la marque ni le modèle désolé. Quelqu’un les reconnait ?

Bonjour,

Je dirais que ce sont ces modèles là :

http://www.lasportiva.com/mountain-running/mountain-running-footwear-man/search-for-distance/mid-long-distance/mid-long-distance/categories/294/products/bushido/?tt_products[backPID]=2489&cHash=f6c8718597ae7f73287971c5e170e2b8#.VARXE2OrMos

en regardant les autres photos on voit la marque « La Sportiva » sur les chaussures.

[quote=« Loïsyann, id: 1654784, post:12, topic:146634 »][/quote]

Merci mais je connais les chaussures, je les ai :wink: je parlais des crampons (modèle? marque?)

@Alpitouriste : Je suggérais que le traileur qui fait l’idiot en hauteur a une condition physique minimale, puisqu’il est parvenu jusqu’ici en courant. Idem pour le VTTiste de l’extrême. Ce qui n’est pas forcément le cas des alpinistes le croisant.
L’entraînement et la condition physique est beaucoup plus variable chez les pratiquants alpi, selon moi. Oui, y’a les élites et les mordus d’alpi qui s’entrainent dur, je suis pas ignorant, et des locaux qui arpentent régulièrement leur massif. Mais on croise aussi dans les coins faciles (susceptibles d’alpirunning) des touristes « sédentaires » avec une condition physique/mentale lamentable, des nanas qui accompagnent leur mec alpiniste (je différencie des femmes alpinistes), des gros, des paniqués au moindre bobo, des fumeurs, … et même des enfants !

Pendant le salon de l’UTMB la semaine dernière, La Chamoniarde organisait une conférence intitulé « Trail et haute-montagne : quelles limites? »

Les intervenants étaient Vincent Delabarre ( vainqueur de l’UTMB et guide de haute montagne) et Killian Jornet qu’on ne présente plus ici.

Une vidéo sera certainement tirée de cette conférence mais le point le plus important avant d’évoquer le matériel était la nécessité d’être montagnard et d’y aller par étape.
Savoir bouffer du dénivelé n’enlève en rien au fait qu’il faut être montagnard avant tout avant d’envisager de se lancer dans ce qu’on appelle l’alpirunning.
Savoir évoluer sur la neige, anticiper l’itinéraire, savoir faire demi tour si les conditions ne sont pas bonnes ou si on a pas le matériel adpaté, prendre une carte, se renseigner sur la météo etc…
Des crampons en alu ne remplaceront jamais des vrais crampons sur une longue pente en neige dure. Si le light ca peut etre bien, savoir adapter son matériel aux conditions et à ses compétences est primordial. Et donc ca revenait à la même conclusion pour faire de l’alpirunning il faut avant tout être alpiniste.

Un autre point important développé était l’acceptation de la prise de risque.

Posté en tant qu’invité par alexshanti:

merci pour cette réponse constructive…

[quote=« søren, id: 1654347, post:2, topic:146634 »][/quote]

Posté en tant qu’invité par alexshanti:

quelqu’un a déjà tester les grivel air tech light cela ma l’air parfait ,pointes avant, compatible avec chaussures de trail et tout ça pour 455g!

[quote=« Simon Emonin, id: 1654774, post:11, topic:146634 »]En cherchant des infos pour de nouvelles chaussures, je suis tombé sur cette photo.
La modèle a l’air pratique pour franchir les névés et semble rapide à installer, je ne sais pas la marque ni le modèle désolé. Quelqu’un les reconnait ?[/quote]

j’ai regardé une vidéo y a quelques jours ou un coureur d’ultra utilisait ce genre de crampons pour ces sorties hivernales.
D’après le lien trouvé sur son site, ce sont ces crampons : http://kahtoola.com/products/hiking-crampons .

Ca a vraiment pas l’air mal (sauf le prix).

Pour le piolet, j’ai un fox carving (simond / qui est très petit, léger, avec une tête en acier. De par sa taille, il ira très bien dans un sac de traileur. Pour ce qui est des crampons; étant donné que tu es en baskets, tu ne pourras chausser que des « griffes » souples (genre les caoutchous souples que l’on utlise en tant qu’EPI au travail par exemple, afin de ne pas glisser dehors…/ Cet Epi exclura toute pente supérieure à 10% sur un glacier. Prends toi une boite sur neige dure ou glace vive et tu vas vite comprendre…Donc on revient avec la première condition: avoir une expérience en alpinisme afin de choisir son itinéraire et éviter d’appeler l’hélico (K.Jornet a aussi ce genre d’expèrience…

[quote=« Alpitouriste, id: 1654768, post:9, topic:146634 »]Lorsqu’il s’agissait d’avancer en alpi, j’en étais à 2-3 séances d’entraînements d’escalade en semaine + 2-3 séances d’entraînement de foncier en semaine (CAP en montagne). A cela, il faut ajouter tous les WE + toutes les vacances en montagne ou en grimpe. Il m’arrivait régulièrement de faire une podefoc le matin et escalade l’après midi, ou falaise dans la journée et CAP le soir.
Soren, a ta place, j’éviterais d’aller sur ce terrain.
L’entraînement du trail est relativement simple a comparer de celui pour l’alpi.[/quote]

Tout dépend de ce que tu prépares en alpi. Pas besoin de séances de grimpe intensives pour faire de l’alpi classique.
Pour le trail, les entrainements ne se résument pas à trois séances de foncier par semaines. Si tu es sérieux et assidu dans ton entrainement, tu peux monter à 5/6 séances par semaine.
Comparer l’entrainement en alpi à celui du trail, c’est un peu se demander qui est le plus fort entre le lion et la dauphin, ca sert pas à grand chose si ce n’est relancer le débat entre pro et anti trail.

Pour la CAP, je ne suis pas d’accord avec soren. Courir même sur le plat est toujours un plus.
Une partie des entrainements trail, notamment les intenses, peut se faire sur plat. Cela permet de travailler la foulée et de ne pas se trouver limité en relance lorsque l’on se trouve sur des faux plats (y 'en a toujours sur les itinéraires montagne surtout lors des approches).

Posté en tant qu’invité par Runner:

L’alpirunning ne se déroule pas forcément en haute montagne.
Les pentes, ravins et autres vires parmis les plus dangereuses se situent aussi des altitudes convenables bien en dessous des des glaciers…
Savoir marcher sur des terrains compliqués et scabreux est l’essence même de l’alpirunner qui s’apparente plus à un chasseur ou à un sanglier qu’à un alpiniste ou un chamois. C’est une activité à part entière tres ancienne que les gardiens de troupeaux ont initié malgres eux et pour une bonne raison : aller chercher une bete coincée.
Par ailleurs jai ete surpris par le manque d’agilité en déplacement rapides type running de certains bons grimpeurs sur des sentiers techniques, ou hors sentier dré dans le pentu en forêt raide par exemple…cela est normal puisque l’alpirunner passe le plus clair de son temps à développer ses capacité à passer partout. A une altitude moindre des pérégrinations de Jornet, un des exemples fulgurants de cette activité qui retiens mon attention est l’exploit d’un ancien vainqueur de l’UTMB, Christophe Jacquerod, qui en 2004, se tapa la boucle sixt Tenneverge Ruan sixt…en moins de 8h dans piolet dans crampons et en basket…bon d’accord il y a un glacier a traverser mais il existe aussi en moyenne montagne des tonnes de parcours excitants notamment au saleve…

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Posté en tant qu’invité par DidierC:

Oui mais pour moi c’est une autre discipline (« skyrunning? »). Là il n’y a pas besoin de matériel spécifique et il n’y a pas l’aspect alpin, notamment glace/neige/altitude.
Comme dans cette vidéo:

Le point commun c’est qu’il faut pas se la coller…

Voir Krupicka, par exemple cette jolie vidéo Second Heartbeat. Les américains ont le terme « scrambling » pour la grimpette solo. Skyrunning, y’a aussi la notion d’altitude (+2000m ?).

En course d’orientation, y’avait ce goût du hors-sentier/technique (forêt, ronces, etc). Même les protections, avec les guêtres rembourrées aux tibias, les collants indéchirables, lunettes, etc… L’esprit passe-partout, tout-terrain. Mais avec la tendance actuelle du trail, vers l’allongement des distances en compétition (donc aussi en entrainement), peut-être que les coureurs nature sont plus nombreux mais sortent moins des sentiers et évitent ce genre de parcours (peu rentable pour cardio/muscles). On parle ainsi de « jardinage » pour le hors-sentier, c’est synonyme de galère/perdu.
Puis le grand fantasme du traileur, c’est l’UTMB et pas Kima ou GR20, ça explique beaucoup je crois. :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par JPdu39:

Il est pas vraiment au dessus du vide comme dans la Video qui précède…

Posté en tant qu’invité par DidierC:

C’est surtout que ça a l’air est vraiment incliné, limite tu peux passer sans les mains. Donc si tu glisses pas sûr que tu finisses en bas, à mon avis on se rattrape… cela dit il avance bien quand-même.

Posté en tant qu’invité par Jeffrey:

Le skyrunning est un terme anglo-saxon inventé par les Italiens pour designé un type de compétition en montagne tres technique avec fort deniv. Les italiens n’ayant pas les mêmes conceptions de la sécurité et de l’engagement en compétition que les français, nous ne pouvons trouver d’équivalent en France a part peut être la Pierra menta d’été (mais avec obligation de porter un baudar et une longe).
L’alpirunning est un terme plutot français désignant le running alpin pas forcément sur des glaciers. c’est pas encore une mode mais ça se développe avec la fuite des trails de masse et la recherche de nouvelles sensations. Au sujet du matos, dès lors qu’il faut un baudar, une corde et des crampons, il ne s’agit plus ni de l’un ni de l’autre de ces sports mais il s’agit tout simplement d’alpinisme. Pour l’évolution sur glacier en basket et short, je trouve cela complètement debile car la chute en crevasse peut arriver à n’importe qui n’importe quand. Jornet qui fait l’innominata cest de l’alpinisme pas de l’alpirunning. Jornet qui s’amuse au chardonet cest de l’alpinisme pas de l’alpirunning. Le mot running n’a rien à faire en haute-montagne…la dangerosité du running en moyenne montagne est deja bien assez élevée. Enfin ce qui différencie un grimpeur qui chute et un alpirunner qui chute, cest que le second ne se relève pas…on se sent donc vivre à 200% quand on courre sur les crêtes et arêtes des moyennes montagnes et le mot le plus adapté non encore en marque déposée est « alpi running »

Il y a une compèt « Pierra Menta » en été ?

Ah oui : http://www.pierramenta-ete.com
C’est la 1ère édition.
Le baudar n’est pas utile pour gravir la Pierra Menta car le parcours ne passe pas à la Pierra Menta (ni au pied). C’est pour les arêtes du Grand Mont. Ouf, j’ai eu peur !

Par contre c’est un super concept, j’ai plein d’idées pour ceux qui veulent faire des compèt de skyrunning. Ca permet de nettoyer des arêtes en 1 jour au lieu de plusieurs décennies !

  • Arête S de la Muzelle : 1 à 2m d’épaisseur à enlever (sur 1km), mais en dessous c’est tout bon (on enlève entre 5 à 20cm par passage, donc avec 200 personnes c’est tout propre).
  • Arête SW du Grand Pic de la Lauzière : certains trouvent que le rocher est pourri, ça nécessite encore du nettoyage.
  • Arête W des Agneaux : je ne sais pas comment c’est dessous, mais il y a bien 1m à enlever.
  • Sans oublier le Graal du skyrunner : l’arête N de la Tour Carré :smiley:

Et pour faire d’une pierre 2 coups, si le parcours passe près d’un refuge, il suffit de donner 1kg de bouffe par coureur, qu’il laissera au refuge (faut s’arranger pour que ce soit au début de la course), et on évite une rotation d’hélico :slight_smile: