J’ai un parcours un peu inverse à celui de Mai, dans le sens où j’ai commencé la pratique le vélo de route en montagne bien avant celle du ski de rando. Et oui, une pratique régulière du vélo durant les saisons « chaudes »
permet de conserver/gagner certaines aptitudes en ce qui concerne la gestion de ce type d’effort, et surtout
d’y prendre/reprendre l’habitude en sans avoir à se trimballer une charge dont le poids peu dépasser celle du
vélo. Je ne m’étalerai pas non plus sur le côté entrainement, mais il va de soi que de tenter sa première côte
en montagne en Hiver avec tout son matériel de ski, ne risque pas nécessairement de se conclure par un succès
mémorable :). J’effectue mes trajets journaliers domicile/travail à vélo, ce qui m’aide à conserver une forme pas
trop lamentable, et cela je m’en rends compte lorsque je suis contraint de me déplacer autrement sur des
périodes plus ou moins longues. Cet été, j’ai préparé « certaines » de mes futures sorties à véloski en remplaçant
la partie ski par de la marche à pieds.
Je présente mes excuses par avance pour la Lapalissade que je vais écrire, mais la longueur du trajet qu’un
« véloskieur » peut parcourir sur son vélo va naturellement dépendre de son entrainement, de la forme qu’il
au moment du départ et naturellement du temps qu’il a pour faire son « tour », du temps qu’il fait et du matériel qu’il va emporter.
J’aborde ici quelques généralités, basées sur mon expérience personnelle :
Le temps et la distance parcourue :
Ça ne me dérange pas de passer beaucoup plus de temps sur le vélo que sur les skis, car
j’adore rouler de toutes façons, et j’adore rouler de nuit surtout, du coup en partant tôt, je peux aller plus loin.
Voir l’aube précéder le lever du jour tout en étant en train de gravir une petite route de montagne --ou même
celle de la valée de Romanche qui pourtant me donne des angoisses, est un spectable magnifique, de plus la
circulation est faible. L’an passé, j’ai réalisé peu de sorties où le denivelé de la randonnée à ski dépassait
celui effectué sur le vélo. Mais à la fin de la journée, j’avais fait une superbe sortie à vélo et une petite
classique à ski.
Pour le moment, je constate que je peux encore aller un peu plus loin que Maël sur son vélo électrique, mais gageons que d’ici quelques années, quand la technologie sera devenue plus mature, et moi plus vieux, je ne pourrai plus dire une chose pareille ;).
Sinon, il n’est pas non plus essentiel d’être dopé comme Lance Armstrong pour atteindre des points de départ
de ski de rando sympas depuis Grenoble. Prabert, Les Freydières, Casserousse, Le Col de Porte, L’auberge des Allières requièrent qu’on parcourt un dénivelé positif de l’ordre de 1000-1200 mètres pour être atteints, le temps de chaque trajet variant plus à cause des distances à parcourir qu’autre chose, mais ces quatre départs permettent pas mal de randos intéressantes --La plus part étant hors de ma portée en ce qui concerne la difficulté technique.
La Météo et l’équipement :
_ Je ne pars plus quand je ne suis pas sûr de la météo, à moins de m’assurer de pouvoir faire
demi tour rapidement et d’être proche de chez moi.
_ Je possède un colant de cycliste en Lycra avec lequel j’arrive à rouler par températures négatives,
et dans lequel je n’ai pas trop chaud, même en montant sur les skis en plein Soleil au printemps.
Quand il fait vraiment froid – -5 deg C ou moins, je ne pars jamais très loin de chez moi, Freydières,
Casserousse, Col de Porte, et je roule avec un pantalon de ski de rando classique de marque qch.
À la montée, j’utilise des chaussures de VTT avec des cales automatiques, sauf par grand froid ou je prends mes
chaussures de rando, qui sont plus chaudes et munies s’une membrane. Je pars toujours avec une veste coupe
vent avec une capuche, qui me rends systèmetiquement service pour la descente quand il fait froid,
et que je sors très fréquement une fois au sommet, histoire d’assouvir cette manie que j’ai de prendre
cinquante photos males cadrées, le tout sans prendre trop froid.
Je roule avec mes gants de ski, mais je change de paire de sous gants au moment d’entamer la descente
à ski. J’utilise des sous gants en soie pour cyclistes, et j’en suis content.
Ça m’arrive de rescendre avec les chaussures de ski aux pieds et de remettre l’autre paire une fois revenu
dans la « chaleur » relative du fond de valée, histoire de ne pas se geler les pieds durant la descente. Je garde
mon masque une fois sur le vélo, histoire de me couvrir le visage s’il fait trop froid.
Grosso modo, sur le vélo, le haut du corps reste assez statique et exposé au vent, donc il est super
important de protéger ces parties là. Prendre également garde de ne pas négliger ce qu’il y a sous
la ceinture.
Concernant le vélo :
Un VTC muni d’un porte bagage. J’ai actuellement un pneu à clous monté sur la roue avant, histoire de ne
pas me prendre une vilaine glissade le matin en descendant au travail, ou le week-end quand je pars skier.
Quand le front de neige est très bas, je monte à VTT, que je prends soin de bien cacher et d’attacher.