Les professionnels sont- ils parfois inconscients , en sortant de leurs prérogatives pour encadrer?

[quote=« HS, id: 1395873, post:9, topic:123754 »]

Ben, oui., C’est toujours une histoire de pognon

Si les guides ont fait interdire le terrain de jeu aux BE Escalade , c’est pour qu’il n’empiètent pas sur leurs platebandes (financières).

Pour être plus précis, les guides avaient laissé aux BE, les « miettes » situées sous les 1500 m d’attitude, miettes qui ne les intéressaient pas , à l’époque.[/quote]

Ce que je veux dire : si ce BE accompagnait les enfants bénévolement (asso locale ou je sais quoi encore) il en aurait le droit, faux ?

Posté en tant qu’invité par balance:

il prend peut etre un grand risque pour peut etre pas grand chose.
Pour ne pas etre manichéens il faudrait connaitre plus de détails, pour savoir ce qui se passe en cas d’accident.
(par ex, imaginons que le be intervient en doublette sur un groupe très nombreux avec un pote à lui, qui est…guide)

en tout cas il y a des pires situations dans des pays où un diplome équivalent au be n’existe pas: les prises de risques « hors prérogatives » sont bien plus grandes (eg imaginez vous un initiateur SAE qui encadre en falaise).
Certains ont meme trouvé des astuces pour contourner la loi à niveau des assurances (=ils arrivent à s’assurer pour un boulot qu’ils ne sont pas qualifiés à faire) et se lancent à l’aventure sans forcement plus de connaissances que le falaisiste lambda…

Posté en tant qu’invité par loi16juillet1984:

Bien sur qu’il aurait le droit. Les prérogatives ne s’appliquent qu’au stricte cadre d’un encadrement (ou enseignement) contre rémunération.

Article principal de la loi du 16 juillet 1984 :

La loi n° 84 - 610 du 16 juillet 1984 modifiée relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives (article 43) réglemente l’encadrement des pratiques sportives :
" Nul ne peut enseigner, animer, entraîner ou encadrer contre rémunération une activité physique ou sportive, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon régulière, saisonnière ou occasionnelle s’il n’est titulaire d’un diplôme comportant une qualification définie par l’Etat et attestant de ses compétences en matière de protection des pratiquants et des tiers. "

[quote=« 1501metre, id: 1395782, post:3, topic:123754 »]

Inconscient… dans la mesure ou ce professionnel doit connaitre les notions de base entre responsabilité civile et pénale… mais … puisque le sujet vise l’inconscience… donc la conscience…, le législateur à t’il pris conscience de la « Débilité » de cette limite des 1500 mètres d’altitude lorsqu’il a fixé les prérogatives…! Limite qui n’a aucun sens… sinon celui de préserver un champs d’activité professionnel à une catégorie de professionnels bien spécifique : Les guides de haute montagne!

entre 1499 m et 1501 mètre d’altitude, le possesseur d’un Brevet d’Etat devient-il si inconscient qu’il mérite que l’on lui retire ses qualité professionnelles (ou ses prérogatives)???[/quote]

C’est comme pour le Code de la Route, sur l’autoroute tu peux rouler à 130 mais à 131 c’est l’infraction. Est ce qu’à 131 tu perds toutes tes capacités à conduire en toute sécurité ? Il faut fixer des règles, en matière de BE Escalade c’est 1500m, c’est la loi.

Posté en tant qu’invité par 1501m:

[quote=« Romu38, id: 1395889, post:13, topic:123754 »]

[quote=« 1501metre, id: 1395782, post:3, topic:123754 »]

Inconscient… dans la mesure ou ce professionnel doit connaitre les notions de base entre responsabilité civile et pénale… mais … puisque le sujet vise l’inconscience… donc la conscience…, le législateur à t’il pris conscience de la « Débilité » de cette limite des 1500 mètres d’altitude lorsqu’il a fixé les prérogatives…! Limite qui n’a aucun sens… sinon celui de préserver un champs d’activité professionnel à une catégorie de professionnels bien spécifique : Les guides de haute montagne!

entre 1499 m et 1501 mètre d’altitude, le possesseur d’un Brevet d’Etat devient-il si inconscient qu’il mérite que l’on lui retire ses qualité professionnelles (ou ses prérogatives)???[/quote]

C’est comme pour le Code de la Route, sur l’autoroute tu peux rouler à 130 mais à 131 c’est l’infraction. Est ce qu’à 131 tu perds toutes tes capacités à conduire en toute sécurité ? Il faut fixer des règles, en matière de BE Escalade c’est 1500m, c’est la loi.[/quote]

Bien entendu. Je ne remets pas en question la législation existante, ni même les champ des prérogatives définies pour les BE escalade. Je souhaitais juste souligner, par ce post, que l’origine des « 1500 mètres » ne relevait en rien d’une logique de compétence, mais d’une simple logique « commerciale », ou corporatiste.
B.A souligne à juste titre que cette loi a fait l’objet, au préalable, de discussions avant d’être validée par le législateur.

Ce qui serait intéressant dans ce fil de discussion, c’est justement de savoir quels furent les arguments pour que cette limite soit fixée à 1500 mètres. Cette limite est tellement aberrante dans certains secteurs géographiques (exemple le plus emblématique peut-être : Le Mont Aiguille…)
Cette limite affecte tout de même presque tous les massifs pré-alpins non?.. ou nombre d’itinéraires surpassent… de peu… les 1500mètres.

B.A : pourrais-tu nous éclairer sur les éléments qui ont amené à prendre cette altitude comme limite?

Je précise… que je ne suis pas professionnel de la montagne… et que ne souffre personnellement pas de cette limite dans mon quotidien…

Dans ce cas précis, on ne peut pas parler de discussions. Le lobby des guides a pratiquement décidé seul, le but étant que toute la part du gâteau qui intéressait les guides devait rester intacte

Un autre exemple : Bavedda (Bavella) en Corse, paradis du TA.
Les BE peuvent y œuvrer au sud du col (les aiguilles n’y dépassent pas 1480m), mais pas au nord (les aiguilles y culminent entre 1580 et 1850m) ; alors que le terrain et les conditions climatiques y sont identiques !
Évidemment, les plus belles aiguilles sont côté nord…

Je conçois que les GHM n’aient pas voulu partager leur territoire avec des concurrents: c’est humain! et ils ne roulent pas sur l’or. Toutefois je ne comprends pas cette limite des 1500 m. Un guide est guide de haute montagne: la haute montagne commence-t-elle à 1500 m?

En France, j’aurais mis la limite à 3000 comme pour les AMM, au moins pour la période estivale.

Posté en tant qu’invité par BE:

[quote=« 1501m, id: 1395893, post:14, topic:123754 »]Ce qui serait intéressant dans ce fil de discussion, c’est justement de savoir quels furent les arguments pour que cette limite soit fixée à 1500 mètres. Cette limite est tellement aberrante dans certains secteurs géographiques (exemple le plus emblématique peut-être : Le Mont Aiguille…)
Cette limite affecte tout de même presque tous les massifs pré-alpins non?.. ou nombre d’itinéraires surpassent… de peu… les 1500mètres.

B.A : pourrais-tu nous éclairer sur les éléments qui ont amené à prendre cette altitude comme limite?

Je précise… que je ne suis pas professionnel de la montagne… et que ne souffre personnellement pas de cette limite dans mon quotidien…[/quote]
De mémoire, la limite était initialement fixée à 800 m.

En gros, la montagne, y compris les via ferrata et les écoles d’escalade, c’était pour les guides, qui n’acceptaient pas les BE escalade. Concurrence déloyale, etc.

Les BE escalade, c’était pour la plaine, la bourgogne, les calanques, etc.

Les BE ont « frondé », faisant remarquer à juste raison qu’ils ne pouvaient même pas aller au Verdon, site emblématique de l’escalade à l’époque (voir par exemple les films de Patrick Edlinger), et que la grimpe au Verdon n’avait rien à voir avec l’alpinisme, chasse gardée des guides. On n’y grimpe plus en grosses, les crampons et piolets y sont rarement utiles, même au cœur de l’hiver.

En se basant sur cet exemple du Verdon, la limite d’altitude fut remontée à 1500 m. Histoire que les BE puisse grimper au Verdon, tout en réservant la montagne aux guides.

Bon, maintenant les guides enchaînent des via ferrata en basse altitude…

Ce qui devrait être la limite d’activité c’est le passage « obligé » sur glacier.

Chacun a le « droit » de travailler et de « vivre » de sa passion.

Petite question : pourquoi ne pas alors interdire les guides d’exercer en dessous de 1500 mètres d’altitude ?

[quote=« Ray, id: 1395949, post:19, topic:123754 »][/quote]

C’est ce qu’on m’avait dit, il y a 25 ans … mais c’était peut-être une approximation:
il me semble qu’un AMM ne peut aller sur des neiges et glaces données comme permanentes …

[quote=« 1501metre, id: 1395782, post:3, topic:123754 »][/quote]
Oui ; mais là …c’est 2000m…

La limite des 1500m résulte de discutions acharnées à la fois concernant l’accès ou le retour obligatoirement glaciaire de certains itinéraires situés au-delà de cette altitude mais aussi du cas des Pyrénées qui plaidaient pour une législation spécifique qui aurait induit une multitude d’exceptions massifs par massifs.
Lors des discutions du Conseil Supérieur des Sports de Montagne, j’ai pu constater que les Accompagnateurs ont très vite consenti à être partenaires des guides et travailler avec eux ; les clients des uns devenant souvent les clients des autres. Par contre, les BE se sont tout de suite opposés aux guides en revendiquant par exemple la Face Sud de l’Aiguille du Midi ! Ils l’ont payé cher… Et le niveau moyen en escalade des guides est passé en 20 ans d’un 6a/6b maxi à un bon 7b/7c aujourd’hui ce qui a définitivement cloué le bec aux B.E. ; les guides ayant su réagir à cette médiocrité de niveau en rocher pur.

B.A.

Posté en tant qu’invité par BE:

C’est vrai qu’en dessous de 1500 m, il n’y a pas trop de glaciers…

Surtout qu’initialement, la limite était fixée à 800 m !

Pour la seconde fois et dernière , j’interviens sur cette"limite" : Il faut que le ministère des sports , monte cette limite à la hauteur de Ceuse pour la France" … et le ministère a intéret de m’écouter et vite !!! (parce que j’ai raison et c’est la seule raison)

…et vous verrez qu’avant 12 mois , il y aura du changement…(le ministère des sports , c’est tellement poussièreux , que toutes les prises glisses…)

Petites précisions pour les plus jeunes :

lorsque le B.E. a été créé, les murs en plastiques n’existaient pas. On en était aux premiers balbutiements comme avec le mur du CREPS de Voiron, tous ou presque implantés sur des murs extérieurs. Tout le monde grimpait donc en écoles d’escalade et en falaise.
à cette époque aussi, les forts grimpeurs (candidats au B.E.) étaient à 90% des alpinistes par obligation puisqu’il était habituel d’aller se mesurer aux grandes voies rocheuses en montagne dans les Aiguilles de Chamonix ou en face Sud de la Meije par ex.

B.A.

Rien à voir avec ce post …moi , j’ai commencé en rappel en S …

[quote=« B.A., id: 1396004, post:28, topic:123754 »]Petites précisions pour les plus jeunes :

lorsque le B.E. a été créé, les murs en plastiques n’existaient pas. On en était aux premiers balbutiements comme avec le mur du CREPS de Voiron, tous ou presque implantés sur des murs extérieurs. Tout le monde grimpait donc en écoles d’escalade et en falaise.
à cette époque aussi, les forts grimpeurs (candidats au B.E.) étaient à 90% des alpinistes par obligation puisqu’il était habituel d’aller se mesurer aux grandes voies rocheuses en montagne dans les Aiguilles de Chamonix ou en face Sud de la Meije par ex.

B.A.[/quote]