Acrophobie, peur du vide ou vertige

Parce que c’est en général plus raide, sur une dalle couchée tu rencontres le rocher avant que la corde ne se tende, dans du vertical c’est l’inverse.

Je suis bien d’accord, mais savoir réagir ne veut en aucun cas dire qu’on va bien réagir. Et puis c’est quoi bien réagir en dalle couchée ? A mon avis il n’y a pas grand chose à faire.

Un erreur de jeunesse :stuck_out_tongue:

L’escalade en elle-même, c’est à dire la gestuelle, le plaisir de réussir des pas, etc… mais pas la confrontation avec le gaz.
Ne me dis pas que tu ne grimpes que pour la confrontation avec le gaz.

[quote=« J2LH, id: 1386299, post:66, topic:122468 »][/quote]
c’est pas faux, c’est vrai que j’avais bien frotté quand j’étais tombée

En fait si, et c’est vrai que c’est un réflexe un peu particulier à avoir.

En vertical, tu vas surtout essayer d’impacter les deux pieds en même temps lors du retour paroi, en pliant les jambes et de manière souple, afin d’amortir la chute et ne pas tordre une cheville.

En cas de chute en dévers, il est surtout important de faire attention à la position de la corde, afin d’essayer de la dégager des jambes pour ne pas se retourner et se cogner la tête (l’idéal étant de ne pas avoir la corde derrière la jambe en grimpant). Perso, il m’est arrivé de dégager la corde tout en tombant, donc c’est vraiment un réflexe qu’il est possible d’acquérir.

En dalle, il faut courir en reculant le plus longtemps possible, jusqu’à être dans le baudard. ça parait compliqué mais c’est également un réflexe possible à acquérir. Le problème c’est que si la chute est vraiment longue (5m en dalle par exemple), tu ne peux pas suivre le rythme de la chute.

Je vois pas trop ce que ça peut donner, a priori ce sont les pieds qui partent, on tombe vers l’avant et je ne pense pas qu’on puisse courir. Sans parler des différents obstacles que les pieds vont rencontrer.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

believe it or not ça m’est arrivé au moins une fois de zipper des pieds en dalle et me retrouver à « courir en arrière » très naturellement, sans pourtant avoir une large expérience de chutes en dalle et sans maitriser « rationnellement » l’action.

mon explication est que ça doit revenir à peu près au meme reflexe que « se mettre dans le baudrier » lors d’une moulinette ou d’une descente en rappel, ce qui change est juste que c’est acceleré.

Déjà chuté tête en bas dans du 4 sup à cause de la corde derrière la jambe…pas de bobo…la chance des débutants???
Déjà pris des bons gros vols dans du 5,6…sans soucis…grâce à des assureurs efficaces???
Déjà pris des vols dans des pures dalles…et beh quand tu zippes, tu plombes, tu voles aussi…c’est nimp de dire que t as le temps de courir en arriere à moins que c est dans du 2 sup??? Sponso Handsaplast c’est aussi des conneries, c’est tout à fait possible de se la coller dans des dalles sans bobos…

La seule fois ou je me suis fais un peu mal à une cheville c’est en plombant dans un 7a…et pourtant super super archi méga bon assurage dynamique par un top gun :wink:

Bref, personnellement j ai vraiment commencé à avoir du plaisir quand on pense juste à grimper et qu on arrête de faire un sketch 50cm au dessus de la dégaine… grimper avec des gens forts ca aide…émulation émulation…spirale de la réussite…ne pas fréquenter les sae c’est également une bonne chose à mon avis…
Jamais je conseillerai à quelqu’un de faire une école de vol…quand tu grimpes tu grimpes(actif)…" ca montes ou ca plombes"…par contre se laisser tomber volontairement comme une patate(passif, subit…), je trouve ca franchement nul…( à part le ponting :stuck_out_tongue: )

Oui. Et la chance de porter un pantalon j’imagine, sinon tu te serai à minima brulé.

Oui, et à une configuration de voie adaptée

IL existe des vraies dalles dans le 7-8. Je parle de dalle pas de voies verticales. Tu ne peux pas « tomber » dans une dalle (en dessous de la verticale), à moins de pousser sur les jambes pour t’expulser du cailloux…Dans une vraie dalle quand tu tombes tu fais pas des pas de reculs…

Si on pouvait vraiment choisir la façon de tomber…
Dans une dalle tu peux avoir les pieds qui zippent et partir en avant, dans un réta sur une bossette ou un trou tu peux partir en arrière et tout ça va en général tellement vite que tu ne peux pas vraiment réagir.

C’est faux, ce qui fait que la chute est sans conséquence c’est un bon assureur. Un assurage dynamique et adapté à la configuration de la voie (vire, cade, etc) fait que la chute est sans conséquence.
Dans un gros dévers si l’assureur te « sèche » tu as beaucoup plus de chance de te faire une cheville quand dans une voie verticale avec un mauvais assureur.

Tu ne dois pas beaucoup grimper en dalle pour affirmer ça. alexmars parle de voies dans le 4-5, dans ces niveaux la majorité des voies ne sont même pas verticales mais couchées, qu’importe l’assurage quand de toute façon le grimpeur rencontre le rocher bien avant que la corde puisse jouer un rôle.

[quote=« J2LH, id: 1467419, post:76, topic:122468 »]

Tu ne dois pas beaucoup grimper en dalle pour affirmer ça. alexmars parle de voies dans le 4-5, dans ces niveaux la majorité des voies ne sont même pas verticales mais couchées, qu’importe l’assurage quand de toute façon le grimpeur rencontre le rocher bien avant que la corde puisse jouer un rôle.[/quote]

alexmar dit que la chute dans du 7/8 est presque toujours sans conséquence. C’est là que je dis que c’est faux.

Alors il ne faut pas tout citer « Et c’est tout à fait rationnel, car une chute dans le 7-8 est presque toujours sans conséquence, tandis qu’une chute dans le 4-5 l’est rarement » pour dire que c’est faux.

Par ailleurs je serais assez d’accord pour dire qu’une chute dans le 7-8 est presque toujours sans conséquence. Une chute dans le 4-5 également aussi d’ailleurs, heureusement. Il reste juste que chuter sur une dalle couchée a plus souvent des conséquences que de chuter dans un surplomb (et ce n’est pas mon coéquipier habituel qui me contredira).

[quote=« J2LH, id: 1467559, post:78, topic:122468 »]

Alors il ne faut pas tout citer « Et c’est tout à fait rationnel, car une chute dans le 7-8 est presque toujours sans conséquence, tandis qu’une chute dans le 4-5 l’est rarement » pour dire que c’est faux.

Par ailleurs je serais assez d’accord pour dire qu’une chute dans le 7-8 est presque toujours sans conséquence. Une chute dans le 4-5 également aussi d’ailleurs, heureusement. Il reste juste que chuter sur une dalle couchée a plus souvent des conséquences que de chuter dans un surplomb (et ce n’est pas mon coéquipier habituel qui me contredira).[/quote]

Je voulais juste mettre en avant le fait que souvent les blessures lors d’une chute sont dues à un mauvais assurage et pas à la configuration de la paroie. Je parle de couennes équipées, pas de trad ou montagne bien sur :slight_smile:

C’est sans doute vrai, il reste que mal assuré il vaut mieux chuter dans un surplomb que sur une dalle couchée. A condition que le mauvais assurage ne consiste pas à lâcher la corde.

Posté en tant qu’invité par DidierC:

Je pense quand-même qu’on s’habitue pas mal au gaz… la première fois au Verdon j’ai eu du mal à me lancer dans le rappel des dalles grises, pourtant pas particulièrement gazeux… et à force d’y retourner régulièrement, ça allait de mieux en mieux. Je me souviens avoir pris un max de plaisir dans « Rêve de fer » (la voisine de « l’ange en décomposition » donc bonjour le gaz) ou dans « Wide is love », pas mal aussi dans le genre…

Inversement, j’ai arrêté de grimper plusieurs années et maintenant je flippe dans des couennes à 15m du sol… Donc je pense que le facteur habitude et "accoutumance"est déterminant…

Posté en tant qu’invité par elbilloutte:

tout à fait d’accord,
après une grosse session montagne de plusieurs jours avec alpi engagé, le grand vide d’une paroi de 35 ou 40 metre en couenne ne me fait pratiquement rien.
Par contre il suffit que je fasse directement un mur en salle de 15 mètres de haut après n’avoir rien fait pendant 2 semaines, ben je flippe

[quote=« DidierC, id: 1467824, post:81, topic:122468 »]Je pense quand-même qu’on s’habitue pas mal au gaz… la première fois au Verdon j’ai eu du mal à me lancer dans le rappel des dalles grises, pourtant pas particulièrement gazeux… et à force d’y retourner régulièrement, ça allait de mieux en mieux. Je me souviens avoir pris un max de plaisir dans « Rêve de fer » (la voisine de « l’ange en décomposition » donc bonjour le gaz) ou dans « Wide is love », pas mal aussi dans le genre…

Inversement, j’ai arrêté de grimper plusieurs années et maintenant je flippe dans des couennes à 15m du sol… Donc je pense que le facteur habitude et "accoutumance"est déterminant…[/quote]

je viens de terminer ce bouquin qui traite justement de la peur du vide et des différentes façons de l’aborder:


C’est pas de la grande littérature, juste une succession d’interviews, mais ça reste assez intéressant.
Globalement la peur du vide apparait innée mais se domestique.

[quote=« rfg, id: 1382412, post:27, topic:122468 »]Je me retrouve aussi dans ces situations, et, c’est con à dire, mais je suis heureux de ne pas être seul!
Dans mon cas, c’est l’élément rocher qui me liquéfie aussi, je grimpe pourtant dans le 7A-B à vue en falaise.
En grande voie, dans ma tête tout tourne à 200 à l’heure, je m’imagine perpétuellement le pire: la corde qui se déchire, le spit qui lâche, ma compagne de grimpe que je vois tomber, qu’on ne trouve JAMAIS les relais de descente et qu’on crève desséché…
Bref, je n’y trouve pas mon compte alors que j’adore cette activité, et en cas d’échec je deviens aigri à frustré en pensant aux hordes de « grimpeurs moyens que je défonce en couenne » qui enchaînerons cette voie, en faisant des blagues et tout et tout…

La solutions pour moi, c’est la même qu’en ski avec le risque d’avalanche et en alpinisme avec les crevasses et les trucs qui font peur:
Chaque année, je m’y met tranquillement, j’attaque par une ou deux voies pas trop dure et je me " ré-acclimate" au gaz.
Dans tout les cas, je ne vais plus dans une voie sans vire ou plein gaz, je sais que j’en serais incapable.

J’ai aussi essayé d’analyser ce pourquoi je me fais dessus:
J’ai remarqué que lorsque je grimpe avec ma meuf ou un proche, en général c’est pour lui que je balise, et ça, ça me scie l’envie de pousser, bien que quoi qu’il arrive, j’aurais la marge de passer (tant qu’il y a des spits au dessus de 6b…).
Lorsque je vais avec une connaissance, je ne peux pas me permettre de faire ma tarlouze, alors je donne tout, et pis, si il lui arrive quelque chose, c’est son problème! Bien sur j’exagère mais je l’ai souvent remarqué dans ma pratique de la grande voie.
Autre truc, la réputation d’une voie, ses cotations… Tout ça, sa va jusqu’à me faire peur devant mon ordi lorsque je fais des projets!..
Du coup, j’ai essayé d’aller en montagne dans des itinéraires vierges, et sans pression, j’ai ouvert quelques itinéraires (à rocher bouchard par exemple ou à la pointe Cézanne) et je me suis acheté un perfo, et lorsque je pars du bas DE DIEU, JME SENS SURFORT!!

Et comme je l’ai dis plus haut, faut rattaquer la saison tranquillement: il y a une semaine, FUCKING BUT à l’Aiguillette du Lauzet, dans vendanges tardive (méga honte) une voie pleine de vires et de pierriers et pourtant, le moral à faiblis.

Et pourquoi ne pas y aller ensemble???

Je suis sur Gre et y aller avec un bon chiard comme moi, y a possibilité de bien rigoler non???[/quote]

Tout simplement génial monsieur l’infirmier… ! J’adore sincèrement.

Moi aussi le vide me fait baliser pourtant je fais des GV depuis toujours.
Mon truc pour ne pas (trop) baliser ? Ne JAMAIS regarder en dessous de soi. Pas facile au début on finit par s’habituer à gérer sa grimpe en respectant scrupuleusement la règle de ne jamais descendre le regard plus bas que ses pieds. Ca ne veut pas dire que j’ai ainsi vaincu toute acrophobie mais le fait d’occulter visuellement le gaz me permet de ne pas paniquer et d’avoir la force de me raisonner quand je sens venir un coup de stress.