Acrophobie, peur du vide ou vertige

Tu sais qu’il m’arrive de te faire des infidélités :stuck_out_tongue:

En fait en écrivant ça je pensais à ma mésaventure en Ardèche.

Posté en tant qu’invité par zen:

J’ai un pote guide qui donne des cours d’escalade d’après la méthode Alexander et en se basant aussi sur le Taiji Quan. Dans son programme, une partie est consacrée sur la peur de vide. Il parait que ça marche!

[quote=« fredo34mtp, id: 1380680, post:1, topic:122468 »]Salut tous le monde

Je décide enfin à me lancer et donner mon expérience sur des « mauvaises » sensations (peur du vide) que j’ai eu en grande voie recement.

Je suis un grimpeur régulier de couenne ( niveau dans le 7) donc habitué au devers! mais problème en grande voie.

Lorsque le niveau de difficulté dépasse le 6a/6b en gde voie et que la voie commence à devenir trés vertical et/ou en devers, je me « décompose » littéralement: c.a.d perte de plaisir évidement, beaucoup de mal à me concentrer pour les manip , envie de redescendre en rappel, bref l’horreur, c’est un peu la panique à bord.
J’ai remarqué que ca arrive surtout quand quand il commence à y avoir du gaz, lorsque le relais n’est pas une bonne vire et quand devant mon nez il y a un léger surplomb . A contrario, lorsque la vue est dégagé (grimpe sur du positif) alors là tout vas mieux et encore mieux s’il y a des vires herbeuses :wink:

Voilà, c’est très handicapant car j’adore la grande voie et j’aimerai bien pouvoir grimper encore en grande voie. Si kk1 à des sensations du meme type, je suis preneur pour des conseils afin de pouvoir continuer à grimper (meme un niveau bien en dessous de mon niveau).

Merci à vous

fred[/quote]

+1, j’ai les mêmes soucis que toi. Je me suis retrouvé il y a 3 ans au premier relais d’1 GV en second à baliser. Je n’ai pas encore trouvé la cause, même si j’ai des hypothèses :

  • 2 mois avant j’avais eu une grosse frayeur en GV
  • la météo était en train de changer et de virer à la pluie

Depuis je n’ai plus confiance en moi et même en couenne c’est pas le top, je pense revenir dans des voies que je connais par coeur et qui sont faciles (dans le IV en fait) pour retrouver du plaisir.
J’ai essayé de varier les plaisirs, je me suis mis à la via ferrata mais là encore si c’est trop gazeux ou redréssé, je stresse.
Ce qui m’énerve, c’est de baliser dans des passages ou il y a plusieurs années je passais

Pour répondre à Rozenn, j’ai envie de dire que lorsque je grimpe en tete, ca va. C’est quand la concentration s’en va que la sensation arrive donc le moment ou l’on est au relais.

Pour ce qui est des toits,aucun souci, je grimpe régulierment sur claret et pas de probleme particulier quand j’arrive au relais mais j’y resetrai pas de heures… juste le temps de la manip. Je crois que la concentration y est pour beaucoup.

Comme dit Sean, il ne faut pas avoir de temps de cerveau disponible… Donc c’est plutôt au moment où tu assures ton second et que tu n’as plus grand chose à faire que regarder le paysage et le gaz…?

Exactement, ca arrive toujours à ces moments là, relais gazeux aie aie aie!

Je suis quand meme rassuré de voir que je ne suis pas le seul dans ce cas là. Je vais choisir des itinéraires plus cool :slight_smile:

C’est marrant ça, parce qu’aux relais, en principe, on est peinard. Surtout en GV où les relais sont béton.

Faut faire la traversée de fin de vide et eau.

En escalade pas de problème, mais voir des gens au bord du vide, assis sur un rebord de fenêtre, ça me liquéfie.

Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… :wink:

[quote=« unCplus, id: 1381327, post:21, topic:122468 »]

Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… ;)[/quote]

ils sont trop mignons.

J’ai jamais dit que c’était rationnel :lol:

Bon en tout cas effectivement on est plusieurs !

Bjr,

Le gaz ça fait en fait flipper certains et d’autres s’en foutent royalement; c’est bizarre.

Moi ça me faisait plutot peur, venant d’un pays ou les falaises sont petites (mais dures) et ou une voie de 50m c’est déjà une gde voie.

J’ai vaincu cette « peur » en grimpant dans des endroits de plus en plus gazeux : tarn, verdon, riglos,etc : qui peut le plus peut le moins.

Une fois que tu l’as apprivoisé, cette sensation de gaz devient trés agréable, et tu prendras plus de plaisir qu’une personne complètement insensible à cette ambiance.

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.

[quote=« unCplus, id: 1381861, post:25, topic:122468 »]

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.[/quote]

Je pense aussi que je vais procéder de cette façon. D’ abord grimper dans des endroits faciles et surtout où j aai déjà grimpé. Je pense de cette façon reprendre du plaisir et surtout de la confiance. Ensuite je verrai ou j en suis pour essayer autre chose, un peu plus dur et/ou un peu plus haut.

.

Ah oui quand même !
La fascination du pire poussée à son paroxysme. Tu as eu des accidents ? Ou des collègues ?
Effectivement des que tu viens mettre une idée de danger dans ta tête ça peut bien paralyser. J’aurai aussi tendance à dire que penser à des mauvaises choses risquent de les faire arriver plus facilement étant donné que la vie va là où tu regardes.
Du coup premier objectif chasser ces mauvaises pensées et pas seulement quand tu fais de l’escalade mais tout le temps. Mets toi a la pensée positive.

Pour ce qui du fait que tu grimpes du 7 en couenne mais que ce soit difficile dans le 6 en grande voie, et surtout que tu sois deg de penser que des types à qui t’aurais foutu une branlée en couenne soit passe en rigolant. Euh. Que dire à part grimpe pour toi pas pour les autres et ça ira mieux.

Pour terminer, le slogan de la gordzerette te conviendrais bien :
Détendez vous ça va bien se passer.

Rien d’étonnant, je connais ça également. Quand on commence à douter il y a un tas de truc qui passent par la tête et qui paralysent, on passe vite du doute à la trouille et bien sûr ça ne facilite pas la grimpe, on imagine tout : la chute et le mauvais atterrissage, le point qui cède, l’assureur qui ne te retient pas, etc…

Je suis contente de ne pas être la seule. Il y a encore un an je n’avais aucun souci, j’avais réussi à passer du 5c en tête ( niveau que je passais vaguement en second parfois juste avant), sans trop de soucis, le vide ne me faisait pas peur. Mais depuis quelques temps je bloque en escalade, crise de panique sur l’arrête de Saint- Julien à Buis les Baronnies, impossible de faire certaines voies, un gros stress, que ce soit en tête ou en second. Je me dis qu’il faudrait que je me force, mais la dernière fois je suis tombé en tête ( pour la première fois, alors que je grimpe depuis longtemps), je me suis fait mal à un doigt. Depuis j’ai autant, voir plus, peur …même en couenne. Je bloque sur des trucs simples, alors que je sais que je suis capable de passer. C’est aussi une peur de la chute, ce que je n’avais pas autant avant …bref, c’est bizarre, ça me fait encore plus stresser du coup … :confused:

Non, fais toi plaisir et la confiance reviendra.

c’est ce que j’essaye de faire, mais je culpabilise, je me dis que du coup les autres n’en profitent pas