Acrophobie, peur du vide ou vertige

[quote=« Michmuch38, id: 1380819, post:8, topic:122468 »]

???
Question sensation de gaz, ce toit m’a causé des problèmes, hier
/outings/347090/fr/baou-de-saint-jeannet
10 min pour les 30 premiers m, plus de 20 pour passer ces 2m, pourtant faciles techniquement, physiquement et bien protégé.
Beaucoup de temps passé à poser un noeud de cordelette comme coinceur, ce que je ne me serais pas fait chier à faire s’il n’y avait pas eu ce gaz. Et ce que je n’ai pas eu besoin de faire dans les précédentes voies de la journée où j’ai été pourtant plusieurs fois au taquet, mais sans impression de gaz malgré la verticalité.[/quote]
J’ai écrit « rarement », ça ne veut pas dire « jamais ».

Pour ce qui concerne les toits c’est plutôt une fois au dessus que personnellement j’aurais des problèmes. Je passe le toit, je met le point, je me retrouve sur une dalle et là je bloque totalement pour aller chercher le point suivant alors que sans le toit en dessous la dalle ne me poserait pas spécialement de problème. C’est irrationnel et c’est bien le problème.

Tiens, c’est une bonne question, ça ! Moi même, je suis assez trouillard en grande voie, mais en fait, les situations génératrices de stress sont surtout dans les relais gazeux et… en second… même dans des niveaux que je sais pouvoir passer en tête. Pour moi, le fait de grimper en tête requiert de la concentration, et il n’y a plus de temps de cerveau disponible pour le stress… alors qu’en second, j’ai tendance à me dire: « bof, de toute façon je suis pas en tête », d’où une gestion moins bonne dans la difficulté…

Une expérience récente me fait penser que c’est surtout en tête mais qu’en second ça peut aussi m’arriver, tout dépend alors de la confiance mon partenaire.

C’est à dire que tu ne me fais pas confiance :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue: :stuck_out_tongue:

Tu sais qu’il m’arrive de te faire des infidélités :stuck_out_tongue:

En fait en écrivant ça je pensais à ma mésaventure en Ardèche.

Posté en tant qu’invité par zen:

J’ai un pote guide qui donne des cours d’escalade d’après la méthode Alexander et en se basant aussi sur le Taiji Quan. Dans son programme, une partie est consacrée sur la peur de vide. Il parait que ça marche!

[quote=« fredo34mtp, id: 1380680, post:1, topic:122468 »]Salut tous le monde

Je décide enfin à me lancer et donner mon expérience sur des « mauvaises » sensations (peur du vide) que j’ai eu en grande voie recement.

Je suis un grimpeur régulier de couenne ( niveau dans le 7) donc habitué au devers! mais problème en grande voie.

Lorsque le niveau de difficulté dépasse le 6a/6b en gde voie et que la voie commence à devenir trés vertical et/ou en devers, je me « décompose » littéralement: c.a.d perte de plaisir évidement, beaucoup de mal à me concentrer pour les manip , envie de redescendre en rappel, bref l’horreur, c’est un peu la panique à bord.
J’ai remarqué que ca arrive surtout quand quand il commence à y avoir du gaz, lorsque le relais n’est pas une bonne vire et quand devant mon nez il y a un léger surplomb . A contrario, lorsque la vue est dégagé (grimpe sur du positif) alors là tout vas mieux et encore mieux s’il y a des vires herbeuses :wink:

Voilà, c’est très handicapant car j’adore la grande voie et j’aimerai bien pouvoir grimper encore en grande voie. Si kk1 à des sensations du meme type, je suis preneur pour des conseils afin de pouvoir continuer à grimper (meme un niveau bien en dessous de mon niveau).

Merci à vous

fred[/quote]

+1, j’ai les mêmes soucis que toi. Je me suis retrouvé il y a 3 ans au premier relais d’1 GV en second à baliser. Je n’ai pas encore trouvé la cause, même si j’ai des hypothèses :

  • 2 mois avant j’avais eu une grosse frayeur en GV
  • la météo était en train de changer et de virer à la pluie

Depuis je n’ai plus confiance en moi et même en couenne c’est pas le top, je pense revenir dans des voies que je connais par coeur et qui sont faciles (dans le IV en fait) pour retrouver du plaisir.
J’ai essayé de varier les plaisirs, je me suis mis à la via ferrata mais là encore si c’est trop gazeux ou redréssé, je stresse.
Ce qui m’énerve, c’est de baliser dans des passages ou il y a plusieurs années je passais

Pour répondre à Rozenn, j’ai envie de dire que lorsque je grimpe en tete, ca va. C’est quand la concentration s’en va que la sensation arrive donc le moment ou l’on est au relais.

Pour ce qui est des toits,aucun souci, je grimpe régulierment sur claret et pas de probleme particulier quand j’arrive au relais mais j’y resetrai pas de heures… juste le temps de la manip. Je crois que la concentration y est pour beaucoup.

Comme dit Sean, il ne faut pas avoir de temps de cerveau disponible… Donc c’est plutôt au moment où tu assures ton second et que tu n’as plus grand chose à faire que regarder le paysage et le gaz…?

Exactement, ca arrive toujours à ces moments là, relais gazeux aie aie aie!

Je suis quand meme rassuré de voir que je ne suis pas le seul dans ce cas là. Je vais choisir des itinéraires plus cool :slight_smile:

C’est marrant ça, parce qu’aux relais, en principe, on est peinard. Surtout en GV où les relais sont béton.

Faut faire la traversée de fin de vide et eau.

En escalade pas de problème, mais voir des gens au bord du vide, assis sur un rebord de fenêtre, ça me liquéfie.

Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… :wink:

[quote=« unCplus, id: 1381327, post:21, topic:122468 »]

Moi aussi cela m’arrive de t’en faire… ;)[/quote]

ils sont trop mignons.

J’ai jamais dit que c’était rationnel :lol:

Bon en tout cas effectivement on est plusieurs !

Bjr,

Le gaz ça fait en fait flipper certains et d’autres s’en foutent royalement; c’est bizarre.

Moi ça me faisait plutot peur, venant d’un pays ou les falaises sont petites (mais dures) et ou une voie de 50m c’est déjà une gde voie.

J’ai vaincu cette « peur » en grimpant dans des endroits de plus en plus gazeux : tarn, verdon, riglos,etc : qui peut le plus peut le moins.

Une fois que tu l’as apprivoisé, cette sensation de gaz devient trés agréable, et tu prendras plus de plaisir qu’une personne complètement insensible à cette ambiance.

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.

[quote=« unCplus, id: 1381861, post:25, topic:122468 »]

C’est ça la recette, comme le petit prince et le renard : s’apprivoiser. Ce qui se traduit par y aller doucement et en rajoutant un peu plus à chaque fois.
Ce n’est pas une peur invincible (je ne parle pas du vertige "maladif), loin de là.[/quote]

Je pense aussi que je vais procéder de cette façon. D’ abord grimper dans des endroits faciles et surtout où j aai déjà grimpé. Je pense de cette façon reprendre du plaisir et surtout de la confiance. Ensuite je verrai ou j en suis pour essayer autre chose, un peu plus dur et/ou un peu plus haut.

.

Ah oui quand même !
La fascination du pire poussée à son paroxysme. Tu as eu des accidents ? Ou des collègues ?
Effectivement des que tu viens mettre une idée de danger dans ta tête ça peut bien paralyser. J’aurai aussi tendance à dire que penser à des mauvaises choses risquent de les faire arriver plus facilement étant donné que la vie va là où tu regardes.
Du coup premier objectif chasser ces mauvaises pensées et pas seulement quand tu fais de l’escalade mais tout le temps. Mets toi a la pensée positive.

Pour ce qui du fait que tu grimpes du 7 en couenne mais que ce soit difficile dans le 6 en grande voie, et surtout que tu sois deg de penser que des types à qui t’aurais foutu une branlée en couenne soit passe en rigolant. Euh. Que dire à part grimpe pour toi pas pour les autres et ça ira mieux.

Pour terminer, le slogan de la gordzerette te conviendrais bien :
Détendez vous ça va bien se passer.