Chasse et Bouquetin

Posté en tant qu’invité par Tétras Lyre:

Le bouquetin, Seigneur des Alpes, a disparu de nos montagnes françaises. Voyant cela, Victor Emanuel II, le plus grand chasseur de bouquetin de tous les temps a décidé de protégé cette espèce en créant une réserve royale qui deviendra le parc du grand paradis. C’est de cette réserve que son originaire tous les bouquetins des Alpes que l’on peut trouver aujourd’hui dans nos montagne.

Cet animal est aujourd’hui protégé. Sa population augmente considérablement, au risque d’atteindre le seuil critique de sur population.

J’aimerais savoir si quelqu’un peut me préciser le statut de cet animal : gibier, chassable, non chassable, protégé à quel niveau,…

De plus, des bruits courts que des prélèvement vont être effectués sur cet animal pour éviter les problèmes liés à la surpopulation => plan de chasse ?
Quelqu’un aurait des infos solides et fiable là dessus, avec citation de sources (articles, magazines, textes de loi) ?

Vous en remerciant par avance.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tétras Lyre a écrit:

J’aimerais savoir si quelqu’un peut me préciser le statut de
cet animal : gibier, chassable, non chassable, protégé à quel
niveau,…

Il est totalement protégé en France, chasse interdite.

La surpopulation semble évidente par endroits (Bargy) mais il doit bien y avoir des endroits où il pourrait être réintroduit, il n’y en a pas dans les Bauges par exemple. En tout cas les arguments de certains chasseurs (« ils bloquent les routes ») sont totalement ridicules et puis la chasse à un animal aussi paisible, ça c’est du sport !

Posté en tant qu’invité par Pïerre:

Et puis s’il y en a trop, le loup peut jouer son rôle…

Posté en tant qu’invité par Hyacinte:

Dans mon coin, il y a un chasseur qui a braconné un bouquetin muni d’une collier-émetteur.
Ce pauvre chasseur était tellement con (pléonasme) qu’il a enterré le collier dans son jardin et l’animal dans son congélateur.
Les gendarmes n’ont eu qu’à suivre le signal de la balise pour retrouver le tout.

Posté en tant qu’invité par philou:

c’est ou ton coin ?

Posté en tant qu’invité par Tétras Lyre:

Personne n’a d’info vraiement sérieuse à ce sujet ?

Posté en tant qu’invité par mp2:

Affaire de Marnaz Mont Saxonnex ?

Quand à la surpopulation, la montagne est grande et on voit des groupes d’animaux coloniser de nouveaux territoires, la maladie a fait des ravages dans le secteur de la Colombière mais le gypaête se nourri bien avec les carcasses de bêtes atteinte du pietin (transmise par les moutons)
La chasse est interdite et c’est tant mieux

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tu peux nous croire, la chasse est totalement interdite.

Posté en tant qu’invité par ATE:

En réponse aux divers questions :

  1. Le Bouquetin est sur la liste des Esèces Protégées, liste arrêtée par le Ministre chargé de l’Environnement (Arrêté Ministériel du 17 avril 1981: mammifères protégés sur l’ensemble du territoire français), en application des 'Article L. 411-1; L.411-2 et R*.411-1 du Code de l’Environnement.
    Cependant, le Ministre (de l’Ecologie et du Développement Durable) peut, après avis des organismes scientifiques et du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauavage, modifier cette liste.

  2. Le Bouquetin braconné avec l’emetteur ne cocerne pas l’affaire du Mont Saxonnex, rien à voir, même si des trophées de Bouquetins ont été saisis (affaire en phase d’instruction)
    ça n’est pas en Haute Savoie, peut-être en Suisse?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Dédé:

Va le chasser et ensuite le juge d’instruction lui te donnera des infos serieuses.

Bonne chasse.

Posté en tant qu’invité par strider:

oui le bouquetin est en plein essor actuellement…
la zone clé des bouquetins est l’espace massif Grand Paradis/ Massif Vanoise…
rien qu’en Vanoise il y en a près de 5000, je crois et au Grand Paradis surement plus…

les bouquetins, malgré le fait qu’ils sont aussi exposés aux risques de la montagne, se portent plutôt bien actuellement.

comme c’est un animal surprenant, j’ai écrit un texte en forme de légende inspirée d’un fait réel:
http://www.premiumwanadoo.com/montagne-hte-maurienne/dieudesbouquetins.html

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Hyacinte:

Non, c’était dans l’Ubaye, à Barcelonnette, il me semble.
Mais il y a un paquet d’années de ça.

Posté en tant qu’invité par swissmarmot:

chasse interdite en Suisse, animal protégé

Des tirs de régulation sont toutefois pratiqués en automne, les bêtes sont sélectionnées par le garde-chasse qui décide quel animal sera tué. Les chasseurs sont tirés au sort et payent pour pouvoir le chasser et garder la viande

Posté en tant qu’invité par Tétras Lyre:

Je te remerci epour l’info

Posté en tant qu’invité par Zeb:

http://www.premiumwanadoo.com/montagne-hte-maurienne/dieudesbouquetins.html

superbe histoire !!!

Posté en tant qu’invité par olivier74:

effectivement,

  • le bouquetin est un animal intégralement protégé ; cette protection intêgrale a eu un effet pervers lors du problème du piétin rencontré sur le massif du Bargy il y a plusieurs années. Beaucoup d’animaux sont morts lentement, les membres putréfiés et leur statut protégé ne permettait pas de mettre fin à leurs souffrances. Il a fallu faire une demande de dérogation au ministère et attendre qu’elle redescende trop tard des hautes sphères parisiennes… Le grand paradis a connu à l’occasion de périodes de grand froid et de chutes de neige importantes, une mortalité effroyable avec des animaux morts dans des conditions telles que l’on est forcé de se demander s’il faut en arriver là pour réguler le sur effectif…
  • compte tenu de problèmes de surpopulation localement, il est actuellement à l’étude entre certaines fédérations des chasseurs et le ministère de l’environnement, la perspective de tirs de régulation ; mais rien n’avance de manière significative…le post ci dessus d’ATE l’avait parfaitement expliqué…
  • quit dit surpopulation dit compétition avec les autres espèces sur le terrain et notamment, le chamois… rien n’est simple donc pas de raisonnement hatif…
  • Pierre a dit plus haut " Et puis s’il y en a trop, le loup peut jouer son rôle…" ah oui…???et comment concilier par ex. dans le massif du Bargy, la tranquilité nécessaire au loup avec la surfréquentation touristique majeure été comme hiver du massif et les milliers de moutons présents en estive…

je vous le disais, rien n’est simple…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Bazé:

A quelques exceptions près, le loup et le bouquetin ne fréquentent pas les mêmes sites. Le bouquetin n’a pratiquement aucun prédateur. Je trouve le système suisse des tirs sélectifs pas si mal que cela. De plus, un garde chasse qui voit un animal malade ou blessé a le droit (ou le devoir) de le tirer sans avoir à faire appel à un lointain fonctionnaire.

Posté en tant qu’invité par Pïerre:

olivier74 a écrit:

  • Pierre a dit plus haut " Et puis s’il y en a trop, le loup
    peut jouer son rôle…" ah oui…???et comment concilier par
    ex. dans le massif du Bargy, la tranquilité nécessaire au loup
    avec la surfréquentation touristique majeure été comme hiver
    du massif et les milliers de moutons présents en estive…

Effectivement, dans certains massifs à cause de la surfréquentation et du tourisme, le loup n’a peut-être pas envie de revenir, mais il y a aussi des cas où on l’empêche de revenir et après on vient nous dire que les chasseurs sont indispensables pour la régulation de certaines espèces…

Mais bon, c’était pas le sujet de la discussion et je ressors un des marroniers du site. Donc je m’en vais…

Posté en tant qu’invité par l’An 01:

<"- Pierre a dit plus haut " Et puis s’il y en a trop, le loup peut jouer son rôle…" ah oui…???et comment concilier par ex. dans le massif du Bargy, la tranquilité nécessaire au loup avec la surfréquentation touristique majeure été comme hiver du massif et les milliers de moutons présents en estive…">

Suffit de placer des pièges à collet pour les touristes!
Pour les moutons… « business is business » le loup à droit à sa part!

Et que vive le Bargy!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par al:

Dans la version de Premier de Cordée produite il y a quelques années (par la TSR je crois), c’était le bouquetin qui était chassé au lieu du chamois car beaucoup plus facile à filmer (évidemment il n’y avait du côté de Chamonix pas un bouquetin à l’époque du roman).

Sur la chasse du bouquetin en Suisse lire ceci :

Safari mexicain dans les Alpes

Tous les ans, une cinquantaine de chasseurs venus de l’étranger, ou de cantons voisins, déboursent entre 8000 et 15000 francs pour avoir le privilège de tirer un bouquetin parmi les plus âgés. «Le Temps» a participé à l’une de ces traques passionnées.
Laurent Nicolet
Samedi 22 octobre 2005

«Ne te fais pas de souci, mon pote, tu seras très bien à Mexico.» Gustavo Ayala murmure à l’oreille du bouquetin qu’il vient d’abattre. Une seule balle aura suffi, tirée depuis un rocher de l’arête du Bel-Oiseau, au-dessus du lac d’Emosson. Le chasseur mexicain essuie la bouche de l’animal, un mâle de 12 ans, et enfonce dans ses naseaux des mouchoirs en papier pour éviter tout écoulement de sang.

La loterie aux trophées

La traque avait commencé deux jours plus tôt, sur les hauteurs d’un autre lac, celui de Tanay, en compagnie de Philippe Dubois, le garde-chasse responsable d’un secteur allant du lac Léman à la cascade de la Pissevache. Ayala fait partie de ces chasseurs, une cinquantaine par année, qui viennent du monde entier ou d’autres cantons tirer un bouquetin en Valais, moyennant une somme comprise entre 8000 et 15000 francs suivant la longueur des cornes.

Cette opération commerciale a également un but régulateur: «Il s’agit de stabiliser la population des bouquetins, en constante augmentation, et d’équilibrer la pyramide des âges, selon un plan de tir agréé par l’Office fédéral de l’environnement», explique Philippe Dubois.

Les chasseurs valaisans ont droit, par un système de loterie, à tirer 200 bouquetins par année, toutes catégories confondues, les trophées des vieux mâles de plus de 11 ans étant cependant réservés à ces chasseurs de l’extérieur, souvent fortunés.

Passion pour le bouquetin

Gustavo Ayala, lui, n’est pas vraiment un homme riche. Ingénieur en électronique à Mexico City, il a économisé sou après sou pendant une année pour se payer son bouquetin. «Ma femme ne sait pas combien ça me coûte et, si elle savait, elle me tuerait.»

Ayala appartient à une association internationale de chasseurs spécialisés dans les mouflons et les 14 espèces de bouquetins recensées de par le monde. Il est allé tirer des animaux en Chine, en Mongolie, en Alaska, en Colombie-Britannique.

La chasse, explique-t-il, il l’a «dans le sang»: c’est en faisant une fugue à l’âge de 14 ans qu’il tire son premier animal, un cervidé local. Il rapporte la tête et la peau. Commentaire paternel: «C’est quoi cette merde? Fous-moi loin tout ça.»

Rien à faire: depuis, tout son temps et son argent y passent. Pour pouvoir lire les revues internationales de chasse, Gustavo apprend l’anglais. «C’est la seule chose de bonne que la chasse t’ait apportée», lui a dit son père.

La découverte du Valais

Le bouquetin, version alpine, il a fait sa connaissance il y a cinq ans, chez un ami, tombant en arrêt devant un trophée. Après s’être renseigné, il lui est vite apparu que seul le Valais offrait la possibilité de le chasser à un prix comparativement raisonnable. Le chasseur mexicain submerge alors le Service valaisan de la chasse de téléphones, fax et autres mails, car la liste d’attente est longue. «Je mettais mon réveil à 2 heures du matin, pour les avoir au bout du fil à la première heure en Suisse.»

Supplice et martyre

Gustavo Ayala aime expliquer ce qu’il a appris au cours de ses différents voyages. En Mongolie, par exemple, les chasseurs lui ont fait la démonstration de l’excellente vue des bouquetins: «Ils lui ont enlevé un œil, puis retiré le cristallin, qu’ils ont posé sur une lame de couteau. On remarquait bien que ça fonctionnait comme une puissante loupe.»

Lors de la première journée de chasse, il sue pourtant, souffre et peine à hisser ses 110 kilos sur les hauteurs. Pire, il y a des bouquetins partout, mais aucun qui corresponde au profil autorisé. La traque s’apparente alors au supplice de Tantale. «Ils sont incroyablement beaux, j’adore ces animaux.»

Pourquoi, alors, tuer ce qu’on admire tant? La réponse fuse, très mexicaine: «La mort d’un animal, c’est un peu chaque fois comme la passion du Christ. Qui se souviendrait du Christ sans la mort qu’il a connue? On tue un animal pour le garder près de soi, pour toujours.» La maison de Gustavo Ayala, à Mexico, abrite près de 80 trophées ou animaux entiers, naturalisés.

La deuxième journée sera encore plus épuisante. Après trois heures de marche, il faut bien constater, au col du Bel-Oiseau, que les bouquetins attendus ne sont pas au rendez-vous. Ne reste plus qu’à longer l’arête: un troupeau est censé y avoir ses quartiers, tout à l’autre bout, au lieu-dit Fontanabran, mais la progression, dans la caillasse, est difficile, surtout à une allure mexicaine.

La tremblote du tireur

Le garde-chasse Dubois et son auxiliaire François Gay-des-Combes, un vétéran de 70 ans aux 39 permis, sont pessimistes: «A ce rythme on n’y arrivera pas avant la fin de la journée». Mais soudain, un ixième coup de jumelle révèle la présence en contrebas d’une dizaine de mâles, parmi lesquels un individu de 12 ans. La distance est évaluée grâce au télémètre de Gustavo: 180 mètres.

Le garde-chasse interroge le chasseur: «Tu peux tirer à cette distance?» Ayala affirme qu’il n’y a aucun problème. Dubois est dubitatif. Il a connu quelques déboires avec certains clients: «Ils se prétendent tous les meilleurs tireurs du monde. Mais dès qu’ils voient le bouquetin, ils se mettent à trembler d’émotion, ils doivent s’y reprendre à plusieurs reprises pour atteindre la cible.»

«Moi je ne tremble qu’après le tir», rétorque sobrement le pistolero mexicain. Avant d’ajouter: «Tout ce voyage, tous ces efforts, voilà, c’est seulement pour les deux minutes qui vont venir.»

«Un coup magnifique»

Deux minutes qui dureront en fait deux heures. Gustavo s’est allongé, il tient le bouquetin dans son viseur. Le garde-chasse est à ses côtés, où il a installé un télescope: on voit la cible couchée au milieu de trois congénères. On ne tire habituellement pas sur un animal couché. Il faut attendre.

Le garde-chasse glisse une balle dans sa propre carabine. On ne sait jamais. Gustavo, lui, sait. Il lui demande de retirer la balle: «Philippe, si tu tires, c’est toi qui paies.» Dubois fera juste semblant d’obéir.

Deux heures donc à tenir l’animal en joue, sans bouger. Jusqu’à ce que la situation se décante. L’animal s’est levé. Ayala soudain fait feu. Dans son télescope, seul le garde-chasse a pu constater la réussite du coup: «Il est mort, je l’ai vu rouler, j’ai vu les poils s’écarter au moment de l’impact, un coup magnifique, très difficile, bravo.»

L’écorchement

C’est alors que le vétéran François Gay-des-Combes va se révéler être l’homme de la situation: il s’agit en effet maintenant de dépouiller et de dépecer l’animal, opération compliquée encore par le fait que Gustavo Ayala veuille emporter avec lui non seulement le trophée, mais la peau, pour naturaliser son bouquetin en entier.

Or, François Gay-des-Combes n’est pas que chasseur, il est aussi maître boucher et taxidermiste. Il regrette seulement de ne pas avoir de crochets pour lever la bête: «Avec des crochets, je lui enlève la peau d’un coup, comme le pyjama à la femme.»

Le lendemain, c’est lui qui, à son domicile martignerain, lavera la peau et fera bouillir la tête. Pour l’heure, à pleines mains, il sort les intestins, qu’il jette en contrebas pour le plus grand délice du renard, du gypaète, du grand corbeau, de l’aigle royal, du chocard.

Epreuves d’amour

Gustavo s’étonne: «Il ne sent pas. Celui que j’ai tiré en Mongolie avait une odeur épouvantable.» «C’est parce qu’il était en période de rut», explique Philippe Dubois. «Les bouquetins sont en rut à fin décembre, c’est leur cadeau Noël, et dès novembre ils sentent très fort.»

Gustavo Ayala est reparti, il y a deux jours, pour Mexico City, avec sa carabine, son trophée et la peau de l’animal. Face aux reproches probables de sa femme quant aux côtés légèrement envahissants d’une telle passion, il a une réponse prête, toujours la même: «Je te souhaite de trouver dans la vie quelque chose que tu aimes autant que j’aime la chasse.»

© Le Temps, 2005