L'escalade a un avenir

Posté en tant qu’invité par alex:

L’escalade a un avenir mais les voies d’escalade en ont elles un ? Dans le Sud Est les sites ont plus de 10-20 voir 30 ans d’age en escalade libre et certaines voies sont bien patinées, dans 30 ans nous continuerons de grimper mais sur de vraies patinoires. Existe il à la FFME ou au Caf des goupes de reflexion sur la conservation des sites d’escalade ? histoire que les voies sur roche calcaire ne soient pas exploitées comme une ressource fossile : après moi le déluge !

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Une seule solution : le grès des Vosges du Nord ; il s’effrite parfois, mais ne se patine jamais !

Posté en tant qu’invité par fred167:

regarde au saussois, c de la patinoire a mouche 3 voies sur 4…m’enfin a part arreter de grimper…?

Posté en tant qu’invité par Oups:

Moi je dirais que si les voies sont patinées, le mieux c’est de trouver de la motivation pour progresser et grimper dans des niveaux supérieurs où en général ce problème est moindre.
Car je reconnais que grimper sur des voies surfaites et patinées est vraiment désagréable. D’ailleurs je note que le grès d’une manière générale resiste un peu mieux que le calcaire.
Un exemple qui m’avait frappé, c’est la patine du calcaire de Casteljau qui dans les voies faciles n’est justement plus facile du tout. A fréquentation égale, voire supérieure, le grès Bleausard résiste un peu mieux. A Bleau les gens grimpent depuis le début du siècle dernier et les voies se font encore aujoud’hui. Casteljau aura malheureusement une durée de vie nettement inférieure du fait de la qualité de son calcaire. Mais bon faut faire avec.
Donc en conclusion difficile de dire quel est l’avenir de tel ou tel site, très très variable.
Oups

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

Ne t’inquiétes pas il y a plein d’equipeurs qui travaillent pour que nous autres pauvres consommateurs puissent grimper a vue dans des falaises nouvelles. Ca fait pas loin de 15 ans que je grimpe (et toujours basé à Aix-Marseille) et je découvre regulierement de nouvelles falaises fraichement equipées certes parfois anecdotiques mais parfois aussi vraiment majeures (par exemple St Leger, equipé il y a environ 3/4 ans). Pour les vieux spots ben on ne peut rien y faire il me semble…

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Tu poses une très bonne question. Par ailleurs cette question peut être lier directement à la politique d’équipement car une voie se patine d’autant plus qu’elle est équipée.
Je peut me tromper, mais je pense que la plupart des grimpeurs n’en ont rien à foutre « d’économiser » le rocher. Le rocher semble une ressource infini que l’on peut exploiter comme on le souhaite.
Comme quoi, on peut se croire « marginal » et consommer comme le reste de la population.

Posté en tant qu’invité par Bernard:

Est-ce que vous ne pensez pas que au bout de quelques années(combien ?) si une voie n’est plus faite, elle peut se « regénérer » gràce au dépots amenés par le ruissellement ?

Il ne doit pas falloir grand chose pour que le grain se refasse sur un petit millimètre.

Bernard

Posté en tant qu’invité par prof choron:

on pourrait tirer au bazooka sur les falaises, nan ?

Posté en tant qu’invité par nico:

Et pulveriser de l’acide sur les falaises afin d’accélérer l’érosion c’est possible?
Oui d’accord, niveau écologique on peut mieux faire mais bon, c’était simplement une idée comme ça…

Désolé…

Posté en tant qu’invité par Tangka05:

Ce qui est interréssant, c’st de faire le rapprochement entre les cotations de voies il y a 30 ans et l’evolution faramineuse du niveau des grimpeurs.

Solution: Toutes les voies sont cotés en 8b+ sur les 1,5 premier metres. Un petit pas pour le grimpeur un grand pour la dicipline.

@++

Tangk@

Posté en tant qu’invité par seb:

Non je sais faut balancer du Perrier ou autre eau gazeuze sur les falaise (Co2 attaque le calcaire comme si c’était de la pluie en plus rapide, mais ça n’abime pas le milieu naturel)

Posté en tant qu’invité par alex:

justement je me demandais … ou « traiter » le rocher comme on triate les murs des monuments, mouais j’en sais rien …

Posté en tant qu’invité par Arnaud SL:

Enfin, c’est un problème qui me parait hyper important, et c’est la première fois qu’on en parle un peu.

Personnellement ça me préoccupe beacoup.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire tous les messages, mais voici ce que je pense :

  • l’escalade ‹ massive › existe depuis une vingtaine d’années seulement
  • et en si peu de temps de nombreux sites sont déjà très pâtinés, certains même sont presque infréquentable (par ex : il est aujourd’hui très difficile de grimper sur les blocs de St Cassin (73) alors que c’était à première vue très fréquenté avant). Même des sites en montagne avec marche d’approche commencent à être pâtinés.
  • quand on sait que l’escalade est aujourd’hui le 2° sport pratiqué en UNSS. Imaginons que seulement une petite partie fasse le transfert vers la falaise, ça va faire complètement exploser la fréquentation sur les sites naturels (et je leur souhaite de pouvoir connaître la falaise !).

J’en ai discutté avec une amie qui a fait des études de géologie et qui à travaillé sur les problèmes d’usure du rocher. Voilà en synthèse (sauf erreur de ma part, mais elle pourra corriger) ce que j’ai retenu :

  • le calcaire respire par des pores microscopiques. L’eau s’infiltre par ces pores et ressort avec le soleil en formant un minuscule cone de calcite (c’est ce qui fait l’adhérence du calcaire)
  • l’usure mécanique (pose des pieds) vient casser ces cones
  • l’usure organique (pose des mains) vient boucher ses pores avec toutes les matières organiques déposées par les mains. Ca peut avoir pour conséquence de former 1 voir 2 cm de beau marbre …

Les solutions :

  • mécanique : le burin -> inéficcace
  • chimique : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très écologique !
  • naturel : c’est un peu long, je passe à la ligne !

NATUREL :
Recréer le processus naturel :

  • le rocher se régénère par la pluie puis par évaporation (tant qu’on n’est pas à l’état de marbre !). Dans certains massifs très arrosés, ça marche tout seul ! Ce processus marche très bien de façon artificiel (arrosage) pour des monuments. Mais pour des falaises, les moyens à mettre en oeuvre sont démeusurés …
  • une autre solution : le lierre. Les ‹ crampons › du lierre injectent dans le support une substance acide afin d’assurer une bonne adhésion. Ceci regénère la surface du calcaire. Enfin, ça doit être un peu long quand même !

Ces solutions ne sont pas des plus pratiques. Il y a peut être d’autres solutions ? En tout cas, il me semble important qu’il y ait des réflexions constructives afin d’assurer à la prochaine génération des sites de grimpe : mise en quarantaine, intervention directe, …

J’en ai parlé au Caf. On m’a répondu qu’une commission ‹ Protection de la Montagne › se penchait sur la question. Mais je n’ai pas l’impression que ça aille très loin pour l’instant. La FFME, je ne sais pas ?

Posté en tant qu’invité par Etienne:

"- chimique : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très écologique ! "

Tu sais , Arnaud, il n’y a que la salive de l’Alien qui soit inépuisable! En réalité, pour parler simplement, si tu mets de l’acide chlorhydrique sur du calcaire, il va se détruire au fur et à mesure qu’il détruit le rocher ( en langage grimpeur, pardon, scientifique, il va être tamponné par les carbonates ).
On peut très bien imaginer qu’une pulvérisation d’HCl suffisamment dilué va re-créer des microreliefs sur le rocher sans polluer la nature. Le résultat ne sera pas naturel, soit, mais pas moins "écologique " que la patine et les pâtés de magnésie.

Pour des roches acides ( granite, grès ??? ), il faudrait trouver autre chose, mais le granite craint moins la gomme des chaussons que les tricounis d’antan.

Posté en tant qu’invité par casscroot:

une seule potion magique pour ce genre de probleme à mon avis : modération individuelle, préservation maximum (pas de magnésie etc…)
Sinon, on pourra toujours imaginer des solution techniques 'pour rattrapper les dégats" , mais dans ces cas là le combat est perdu d’avance.

Posté en tant qu’invité par M@t:

Je ne grimpe que dans le 6 et je me demandais si dans le 7, les voies étaient moins patinées ou pas.

Posté en tant qu’invité par jeremy:

va voir « l’atome de savoie » 8a a Ceuse, c est le meme probleme pour tout le monde.

Posté en tant qu’invité par Arnaud SL:

Pour l’acide, même s’il est neutralisé avant d’arriver au pied de la paroie, je ne pense pas que ça fasse du bien à la faune et à la flore qui vit sur le rocher même …

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Si ça coulait, c’est qu’il y en aurait beaucoup trop. J’imagine plutôt un aérosol, obtenu avec une sorte de brumisateur empli d’HCl très dilué, qui ne pourrait attaquer que quelques centièmes de mm de calcaire. A pulvériser avec beaucoup de précautions, un jour sans vent, précisément sur les prises polies qui n’abritent de toutes manières plus ni faune, ni flore.
Le résultat ne serait visuellement pas pire que les piquetis au burin qu’on voit par-ci par-là, et l’effet sur l’adhérence bien meilleur.

Un nouveau pt’it boulot?

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

« Comme quoi, on peut se croire « marginal » et consommer comme le reste de la population. »

Moi je ne me crois pas marginal du tout. Et j’en ai marre de ces réfléxions selon lesquelles les grimpeurs seraient moins ceci ou plus cela que d’autres groupes. C’est fini depuis longtemps (si du moins ca a existé un jour ?) le temps de l’Edlinger aux cheveux longs vivant comme un clochard dans son camion.

« Je peut me tromper, mais je pense que la plupart des grimpeurs n’en ont rien à foutre « d’économiser » le rocher. »

Tu donnes des leçons mais que fais-tu toi pour économiser le rocher ? Pour moi le seul moyen qui marche est de moins grimper, et aucun grimpeur vraiment passionné ne le fera…