La salle de Grabels

Posté en tant qu’invité par Fredzouille:

J’ai cru voir l’autre jour dans un sujet que la salle était sur le point de fermer. Qu’en est-il exactement? yen a surement qui ont des infos, non?

Posté en tant qu’invité par philFlip:

Apparement la salle est deja entierement démontée. ;-(

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Confirmation, la salle de Grabels (Montpellier) n’existe plus. La salle a été entièrement démontée début juillet, il n’y a plus rien (il reste juste encore la structure en bois d’une partie du mur). Et donc il n’y a plus une seule salle d’escalade à Montpellier…

Posté en tant qu’invité par philFlip:

Est-ce que tu sais si l’assoc a le projet de la remonter ailleurs?

Posté en tant qu’invité par Dom:

J’ai entendu sur France 3 que:
-Le club d’escalade qui occupait les locaux cherchait une nouvelle salle dans les environs de Montpellier.
-La mairie de Grabels cherchait un nouveau club pour ré-équiper la salle
Donc peut-etre bientot 2 salles a Montpellier. En attendant il reste le mur au Stade Philipides.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

C’est à peu près ça Dom:

  • Le club qui occupait les locaux cherche un local, mais pour l’instant ils ne trouvent pas car c’est très dur à trouver dans la région de Montpellier.
  • Le maire de Grabels va lancer un appel d’offres pour la reprise de la salle de Grabels, sachant qu’il n’y a plus rien ( à part la structure en bois du mur; les 2 pans ne sont plus là, ils appartenaient au club). Le CD FFME va être sur le coup apparemment.

Ceci dit, le maire aurait aussi d’autres idées en vue pour la salle… Il paraitrait qu’il n’y aurait sur la commune que 2 endroits pour installer une maison de retraite: la salle, et un autre endroit situé en zone inondable…

Donc: avant qu’on ait 2 salles sur Montpellier, il y a du temps… On peut juste croiser les doigts pour avoir au moins une salle (mur ou pan) pour l’hiver prochain, mais rien n’est joué.

Posté en tant qu’invité par Fredzouille:

mais pour quelles raison l’asso présente a-t-elle été expulsée?

Posté en tant qu’invité par vincente:

Ola

Et si c’est pas trop indiscret, pourquoi ils l’ont fermé cette salle ?

Ceci dit une maison de retraite dans cette ancienne cave coopérative, ça doit pas être trés gaie.

Vincente (Grabellois d’origine)

Posté en tant qu’invité par Laurent:

C’est assez compliqué. Je ne suis pas sûr de pouvoir retranscrire exactement ce qui s’est passé (un des vice-présidents du CEPNG fréquente ce forum de temps en temps, il pourra peut-être donner des infos précises).

En gros, il y a eu un conflit entre le Maire de Grabels et le CEPNG (l’assoc gestionnaire de la salle). Il y avait une convention pour l’utilisation de la cave coopérative, et le Maire a dénoncé cette convention. Mais l’affaire n’est pas simple; apparemment le Maire a agit sous l’impulsion également d’un club de Grabels (« Escalabel ») voire d’autres? Ce n’était pas vraiment une histoire d’amour entre le CEPNG d’une part, et d’autre part Escalabel, Bleu Vertige, le CD FFME… Beaucoup de clubs de la région reprochent au CEPNG de les avoir exclu de la salle dès qu’ils en ont obtenu la gestion, ce que réfute le CEPNG. Bref, il y avait une grosse pression sur le CEPNG, et tout a été fait pour les mettre à la porte.

Mais le problème c’est que presque tout appartenait au CEPNG, et avant que la salle de Grabels ne soit réouverte, va falloir investir…

Au final, on est comme des cons, parce que maintenant on devient une des rares villes de France de plus de 50 000 habitants à n’avoir aucune salle d’escalade. Heureusement, il reste le tricot et la peinture sur soie (mor-tel).

Posté en tant qu’invité par André:

Salut tout le monde !
Je suis un des vice-présidents de l’association qui gérait la salle, le CEPNG. Je confirme tout ce que raconte mon copain Laurent…qui au passage aurait pu m’avertir que C2C parlait de la salle.
Nous cherchons actuellement une nouvelle salle pour y installer un pan. Pour l’instant il y a échec. Mais autant profiter du forum pour lancer un appel sur le web : si vous avez connaissance d’un local municipal ou privé suffisamment haut et grand pour accueillir une salle de pan, sur l’agglomération montpelliéraine, faites nous le savoir.
Le problème pour l’association, ce sont les 200 élèves de l’école et surtout les équipes de jeunes Haut-Niveau que nous avions montées. Tout ce travail et ces résultats pour rien…
Pour l’instant, je passe sur les raisons qui ont fait que nous nous retrouvons dehors mais j’aurai l’occasion d’en reparler.

Posté en tant qu’invité par philFlip:

Tout ca est bien dommage pour Montpellier, pour l’assoc, pour les grimpeurs qui s’etaient habitués a cette salle.
Je compatis surtout que j’ai mon frangin qui grimpait dans cette salle.
Je vous souhaite de trouver un autre local, et je souhaite surtout aux grimpeurs montpellierains d’avoir un endroit a l’abri de la nuit et de la pluie pour grimper cet hiver…

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Exact… et c’est aussi dommage pour les 5 employés (dont des B.E.) qui se retrouvent du coup au chomage…

Posté en tant qu’invité par philFlip:

Ce qu’il faudrait pour les BE et grimpeurs, c’est que l’assoc trouve une salle pour son equipe de jeunes et qu’une salle privée s’installe et construise une salle a la mesure de la ville…
Tout le monde serait content…

Posté en tant qu’invité par malopié:

Il faudrait peut etre aussi se poser la question : pourquoi la salle de grabels avait aussi mauvaise reputation chez les grimpeurs ?
Est ce que c’était parceque si on ne faisait pas du 7c bloc on avait pas le droit de toucher au pan, sauf le soir ou les mutants étaient malades ?
Ou alors parcequ’en dessous d’un certain niveau on n’existait meme pas ?
On peut etre parceque les gens évoluaient entre le club fermé des CEPNGistes et les autres, produisant souvent une ambiance pas forcément tres joviale.
Il a juste a lire : « c’est un probleme pour l’équipe haut niveau que l’on avait formé … » quid des pauvres grimpeurs débutant ou occasionel n’evoluant pas dans le 7-8 ? Ils ont qu’a changer d’activité ?
Je suis navré de ne plus pouvoir grimper dans cette salle, et je suis meme pas sur que ça fera se remettre en question les personnes, de la mairie ou du club.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Mon cher malopié,

Je ne pense pas que la salle était élitiste au point que tu le laisses entendre. Chaque soir il devait y avoir autant de débutants et de moyens grimpeurs que de « mutants ». Il suffisait de regarder la saturation du secteur des « moulinettes ».

De plus, le CEPNG organisait (et organise toujours) régulièrement des sorties de découvertes avec des débutants dans des falaises faciles.

Mais il est vrai que le Pan était un peu petit (un projet d’extension était en cours), et que du coup il était un peu pris d’assaut par les forts grimpeurs.

La fermeture de la salle est dommageable pour tous les grimpeurs, quel que soit leur niveau. Mais c’est sûr que pour l’équipe « haut-niveau » c’est très ennuyeux: ils ont besoin de s’entrainer tous les jours, certains jeunes particulièrement doués misent beaucoup sur la compétition, et pour eux c’est dramatique. Et cette équipe, c’est aussi ce qui faisait un peu la renommée du CEPNG.

Ceci dit, certains clubs ne fréquentaient pas la salle et avaient un avis très critique sur le CEPNG. Mais je ne parlerai pas à leur place, libre à eux d’exprimer leur opinion.

Posté en tant qu’invité par André:

Mon cher Malopié, collègue de l’université Montpellier 2,

J’ai bien peur de ne pas avoir assez de place pour te répondre.
As-tu évolué dans des salles autres que celle du CEPNG ? Tous ceux qui ont connu l"ailleurs" et notamment les salles parisiennes affirment que l’ambiance était excellente. Il est certain qu’il y avait un noyau, mais un noyau ouvert. Je te rappelle que c’est ce noyau qui, en assurant bénévolement des permanences, l’ouverture de voies, etc, te permettait de venir grimperà un tarif défiant toute concurrence (pour l’abonnement annuel). Mais rentrer dans ce noyau signifiait s’impliquer vraiment dans une association qui n’avait rien à voir avec la chorale du quartier. Pas facile, crois-moi.
Je ne comprends pas tes critiques quant à l’élitisme dont nous aurions fait preuve. Essaie d’étayer tes arguments. Et attends la suite parce que tu vas comprendre ce qu’élitisme veut dire…
Mes regrets vont en priorité, c’est vrai aux jeunes des équipes de haut niveau parce que, j’insiste, ce sont et pas toi, pas moi qui perdent le plus dans l’histoire. Il faut voir la somme des sacrifices consentis par eux et leurs parents.

Posté en tant qu’invité par Laure:

En ce qui concerne l’elistisme, moi qui ne suis pas forte(6a 6b), il y a certains jours ou je je l’ai vraiment ressenti, pas forcement de la part de membres du « noyau » mais de grimpeurs relativement forts … mais je crois que c’est plutot lié au milieu des grimpeurs plutot qu’au CEPNG.
Je reconnais que les jeunes et forts grimpeurs de l’assoc ont besoin d une nouvelle salle mais je suis desolee c’est aussi un drame pour « les gens normaux », pour moi c’est une soupape pendant ma semaine de boulot de pouvoir grimper le soir.
Une derniere remarque: tout le monde n’avait ni l’envie ni le temps de s’impliquer à fond, eh oui, juste pouvoir payer et grimper, c’est un comportement purement consumeriste (que le CEPNG semble nous repprocher) mais on ne peux pas etre systematiquement membre actif des assoc auxquelles on participe.

Posté en tant qu’invité par malopié:

Je vois qu’il faut maintenant faire face a une levée de boucliers et de lances.

Nous ne devons pas connaitre les memes « tous ceux qui ont connu l’ailleurs », c’est peut etre parceque ceux qui l’ont connu et n’ont pas apprécié l’ambiance par rapport a d’autres salles (Nice, Marseille, Nimes …) n’y sont pas resté.

Quand a l’élitisme, ça me navre de voir qu’on fait tout un flan sur les quelques pauvres petits grimpeurs compétiteurs qui ne savent plus quoi faire et que le nombre important d’autre grimpeur on s’en soucie beaucoup moins. S’ils faisaient autant de scrifices et que c’était vraiment un calvaire je ne comprends pas pourquoi ils continuaient ? C’est qu’ils s’éclataient dans l’escalade au meme titre que les autres, ils en faisait juste plus. Alors je suis d’accord, c’est dommage pour eux mais merde c’est aussi dommage pour les autres.

Encore une fois je regrette que cette salle est fermée, que les comptétiteurs soit a la rue mais je ne fais pas de différences entre les compétiteurs et les autres, c’est aussi dommage pour les uns que pour les autres.

Quand au devouement, je l’avoue, remarquable, des bénévoles pour ouvrir la salle le soir c’était génial.

Mais je garde bein sur des bons souvenirs de séances a bouriner sur le pan avec des gens de la salle, mais c’était toujours quand les mutants n’étaient pas la. Je ne leur en veux pas mais c’était pas sympa de se faire éconduire gentiment du pan quand ils y étaient. On peut grimper a nice sur un pan avec Axel Franco qui se decollera du pan 30 secondes pour vous laisser passer, ou qui vous laissera finir votre bloc avant de faire le sien sans vous monter sur la tete pour le depart.

bien amicalement
Emique Paul

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Laure, je pense vraiment que la salle n’était pas élitiste du tout. D’ailleurs, dans le « noyau » dont parle André, il y avait de tout, du débutant au fort grimpeur. Dans quelles situations as-tu ressenti cette impression?

Je suis d’accord avec toi: c’est un drame pour tout le monde. OK on focalise peut-être un peu trop sur les forts grimpeurs, c’est vrai. Il faut dire que pour certains jeunes de la salle, qui font maintenant de la compétition au niveau international, ce n’est pas qu’une soupape après le boulot, ils espèrent (espéraient?) même peut-être en faire leur « boulot » plus tard. Et là, ils n’ont plus qu’à se mettre au Kite-surf.

Je ne pense pas qu’une attitude consumériste soit l’objet de reproches: payer et grimper. La salle était faite en partie pour ça. Je pense qu’André faisait référence à certaines personnes qui critiquaient systématiquement la salle, et qui ne s’étaient jamais impliqué une seconde au niveau de l’association. Voire qui rechignaient à payer une cotisation, qui protestaient contre les employés de la salle… mais qui étaient bien contents de profiter d’une salle dynamique où les voies étaient régulièrement renouvellés par exemple. Mais André t’expliquera ça surement mieux que moi.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Il ne s’agit nullement d’une levée de boucliers, je te rassure.

Le CEPNG a été l’objet de nombreuses critiques injustes. Peut-être certaines étaient fondées, à chacun d’en juger. Tout le monde est un peu à cran. Il y a eu pas mal de gueguerres de bas-étage, l’atmosphère est donc encore un peu électrique.

Bref. Maintenant on est TOUS (débutants, moyens, compétiteurs) comme des cons à Montpellier sans une seule salle pour grimper, pas facile à digérer. Bon ceci dit, y’a un peu plus de falaises et de soleil qu’à Lille ici… alors ne nous plaignons pas trop.