Nanga Parbat hiver 2016 : Eli Révol pour relever le défi avec d'autres!

Posté en tant qu’invité par Pedro:

Pendant ce temps, bien loin des médias et de l’intérêt de la communauté montagnarde en France, une petite française, la Drômoise Elisabeth Revol (3 huit milles (la première femme à avoir enchaîné, en 2008, trois sommets de plus de 8000 m, sans porteur et sans oxygène (le Gashbrum 1, le Gashbrum 2 et le Broadpeak)), et l’Annapurna sommet Est en 2009…) relève encore une fois et en toute discrétion le défi de l’ascension du Nangat Parbat (8.126m), l’un des deux sommets jamais gravi en hiver, avec le K2.

Après son exploit de l’année dernière en Janvier 2015 (seconde plus haute altitude atteinte en hiver, plus de 7.800m sur la voie non terminée « Messner 2000 » en compagnie du grimpeur spécialiste polonais Tomeck Mackiewicz), elle retente cette année la même voie, avec le même compagnon (le polonais Tomeck Mackiewicz) et aussi le grimpeur pakistanais Arslan Ahmed Ansari.

Il n’y aura pas moins de 5 expés pour tenter d’atteindre le sommet du Nanga Parbat cette année en hiver:

  • 2 expés sur la voie Messner 2000 sur la face Diamir (les deux en syle alpin), dont l’italien Simone Moro (3 premières ascension en hiver: Shisha Pangma, Makalu, Gasherbrum II)
  • 2 expés sur la voie normale « Kinshofer » sur la face Diamir (1 binôme en style alpin, et une expé hispano-italienne en style traditionnel)
  • 1 expé polonaise sur la face Sud Rupal, en style traditionnel (siège)

Dommage que ni les médias français grand public, ni la communauté des montagnards et grimpeurs de France ne remarquent pas ce qui est en train de se passer sur le Nangat Parbat ces prochains jours…

Un truc exceptionnel, et avec une grimpeuse française qui a toute ses chances…

http://altitudepakistan.blogspot.fr/2015/12/winter-2016-cold-race-resumes-on-nanga.html
http://www.valandre.com/blog/2015/12/03/nanga-parbat-winter-2015-2016/

[Edit modération : le sujet s’élargissant aux autres alpinistes du Nanga Parbat, le titre a été modifié pour en tenir compte]

Posté en tant qu’invité par Niels:

Et une peut de piments: http://www.valandre.com/blog/2015/12/22/nanga-parbat-winter-2016-and-c25-super-combi/

Posté en tant qu’invité par Claquette:

Le seul matériel avec lequel tu peux monter à plus de 8000m avec des sandales de moines. C’est fou non.

En espérant que tout se finisse bien ! Ce sont de sacrés défis !

Merci pour ces news :slight_smile:

Le compte rendu d’E. Revol lors de sa derniere tentative en janvier 2015, avec des images magnifiques!
https://www.youtube.com/watch?v=os5s28Ytf8U&feature=youtu.be

Elisabeth est une contributrice du site : /users/966/fr
Et on avait évoqué à plusieurs reprises ici-même ses exploits.

Très jolie vidéo. Je n’ai pas trouvé les images particulièrement magnifiques mais plus important un récit très authentique, très beau, qui retranscrit magnifiquement le quotidien d’un expé.

Bravo à eux d’avoir le courage de faire demi-tour à 300m du sommet. Combien y auraient laisser la peau ! C’est peut-être ce qui a permis qu’ils aient encore suffisamment d’énergie pour se sortir de l’incident de la crevasse ???

Et puis en hiver chapeau : déjà que c’est inhumain les 8000m, alors en hiver …

Tout à fait d’accord avec FMJ.
Quelques mots d’Elisabeth avant son départ sur son blog

Posté en tant qu’invité par Pedro:

30/12/15:

Eli, Tomek et Arslan sont arrivés le 27 décembre au camp de base après 3 jours de trek en neige profonde (raquettes).
En altitude, la montagne est assez sèche, avec de la glace bleue un peu partout.
Au camp de base (4.200m), il y a 2 heures de soleil par jour , puis la température chute à -20°C.
Eli et Tomek sont partis s’acclimater sur la voie « Messner 2000 », et passer quelques nuits en altitude.
Arslan, souffrant de sévère mal de tête, est resté au CB pour quelques nuits supplémentaires.

Les italiens Simone Moro et sa compagne Tamara Lunger, qui tentent la même voie et eux aussi arrivés le 27, sont aussi partis s’acclimater en altitude.
Les 2 équipes, qui grimpent toutes deux en style alpin, vont probablement se croiser souvent sur la montagne ces prochains jours…

La voie dite « Messner 2000 » est située sur la face Nord-Est de la montagne, bien à gauche de la voie « normale » Kinshofer, c’est celle tentée (et non terminée) par Reinhold Messner, Hubert Messner, Hanspeter Eisendle, et Wolfgang Tomaseth en 2000, qui avaient atteint l’altitude de 7.500m (en été).
Cette voie est un peu moins technique, mais surtout moins exposée que la Kinshofer, mais elle est aussi plus longue (dont quasi 10 km de glacier à remonter depuis le CB jusqu’à 6.200m).

L’année dernière, Eli et Tomek avaient atteint l’altitude de 7.800m (plus haute altitude atteinte sur cette voie), en passant 10 jours en autonomie en altitude, ce qui est très long.
En 2012, Simone Moro et Denis Urubko avaient atteint 6.800m.

Du côté de la voie Kinshofer, le binôme polonais Adam Bielecki (deux premiers 8000m en hiver, le Gasherbrum I et le Broad Peak) et Jacek Czech sont eux aussi arrivés au CB (le 28 décembre), et prévoyaient d’attaquer directement l’ascension en style alpin, jusqu’au sommet en 5 jours. Mais les prévisions météo ne le permettent pas pour l’instant (vents forts en altitude). Au dernières nouvelles (30 décembre), ils s’apprêteraient à aller équiper demain la voie Kinshofer avec « leur unique corde fixe », abandonnant leur rêve d’ascension en style alpin en « one push ».
A noter que Adam et Jacek se sont déjà acclimatés en Amérique du Sud juste avant d’arriver au Pakistan, en passant plusieurs nuits en altitude sur le volcan Ojos de Salado (6893m, à la frontière Argentine-Chili), dont 5 nuits à 5200m, 2 à 5800m et 3 nuits à 6750m.

Le dernier groupe coté Diamir est constitué de l’espagnol d’Alex Txikon, l’italien Daniele Nardi et le pakistanais Ali Sadpara, et devrait arriver au CB aujourd’hui ou demain.
Ils souhaitent grimper eux aussi la voie Kinshofer, mais en style traditionnel (cordes fixes, camps d’altitude…).
Ils se sont eux aussi acclimatés en Amérique du Sud juste avant d’arriver au Pakistan, sur le volcan Incahuasi (6600m, à la frontière Argentine-Chili).
L’année dernière, en fin de saison, cette même équipe avait atteint une altitude d’environ 7.700m/7.800m, mais s’était égarés sur la fin d’itinéraire à quelques heures du sommet.

De l’autre côté de la montagne, sur le versant Sud (Rupal), une seule équipe polonaise-pakistanaise est en train d’établir les camps d’altitudes sur la voie « Schell » en style traditionnel (le C1 aurait été déjà installé à 5.500m). C’est une voie très longue, dans l’une des plus grande face du monde (4.700m depuis le camp de base).
Le versant Rupal bénéficie d’un meilleur ensoleillement, mais est aussi souvent plus venteux (vents dominants).

Super compte rendu. Merci !

Posté en tant qu’invité par SOMMETTE:

Merci pour le partage détaillé,
Tiens-nous informé, ça nous intéresse.
Bonne année 2016 à toutes et à tous.

:slight_smile: :slight_smile:

Salut Pedro
Comme tu as l air d être bien informé , tiens nous au courant de l évolution de cette tentative , car c est vraiment super ce que fait cette nana , à l oppose du business des 8000

[quote=« Pedro, id: 1793544, post:9, topic:159820 »]30/12/15:

Eli, Tomek et Arslan sont arrivés le 27 décembre au camp de base après 3 jours de trek en neige profonde (raquettes).
En altitude, la montagne est assez sèche, avec de la glace bleue un peu partout.
Au camp de base (4.200m), il y a 2 heures de soleil par jour , puis la température chute à -20°C.
Eli et Tomek sont partis s’acclimater sur la voie « Messner 2000 », et passer quelques nuits en altitude.
Arslan, souffrant de sévère mal de tête, est resté au CB pour quelques nuits supplémentaires.

Les italiens Simone Moro et sa compagne Tamara Lunger, qui tentent la même voie et eux aussi arrivés le 27, sont aussi partis s’acclimater en altitude.
Les 2 équipes, qui grimpent toutes deux en style alpin, vont probablement se croiser souvent sur la montagne ces prochains jours…

La voie dite « Messner 2000 » est située sur la face Nord-Est de la montagne, bien à gauche de la voie « normale » Kinshofer, c’est celle tentée (et non terminée) par Reinhold Messner, Hubert Messner, Hanspeter Eisendle, et Wolfgang Tomaseth en 2000, qui avaient atteint l’altitude de 7.500m (en été).
Cette voie est un peu moins technique, mais surtout moins exposée que la Kinshofer, mais elle est aussi plus longue (dont quasi 10 km de glacier à remonter depuis le CB jusqu’à 6.200m).

L’année dernière, Eli et Tomek avaient atteint l’altitude de 7.800m (plus haute altitude atteinte sur cette voie), en passant 10 jours en autonomie en altitude, ce qui est très long.
En 2012, Simone Moro et Denis Urubko avaient atteint 6.800m.

Du côté de la voie Kinshofer, le binôme polonais Adam Bielecki (deux premiers 8000m en hiver, le Gasherbrum I et le Broad Peak) et Jacek Czech sont eux aussi arrivés au CB (le 28 décembre), et prévoyaient d’attaquer directement l’ascension en style alpin, jusqu’au sommet en 5 jours. Mais les prévisions météo ne le permettent pas pour l’instant (vents forts en altitude). Au dernières nouvelles (30 décembre), ils s’apprêteraient à aller équiper demain la voie Kinshofer avec « leur unique corde fixe », abandonnant leur rêve d’ascension en style alpin en « one push ».
A noter que Adam et Jacek se sont déjà acclimatés en Amérique du Sud juste avant d’arriver au Pakistan, en passant plusieurs nuits en altitude sur le volcan Ojos de Salado (6893m, à la frontière Argentine-Chili), dont 5 nuits à 5200m, 2 à 5800m et 3 nuits à 6750m.

Le dernier groupe coté Diamir est constitué de l’espagnol d’Alex Txikon, l’italien Daniele Nardi et le pakistanais Ali Sadpara, et devrait arriver au CB aujourd’hui ou demain.
Ils souhaitent grimper eux aussi la voie Kinshofer, mais en style traditionnel (cordes fixes, camps d’altitude…).
Ils se sont eux aussi acclimatés en Amérique du Sud juste avant d’arriver au Pakistan, sur le volcan Incahuasi (6600m, à la frontière Argentine-Chili).
L’année dernière, en fin de saison, cette même équipe avait atteint une altitude d’environ 7.700m/7.800m, mais s’était égarés sur la fin d’itinéraire à quelques heures du sommet.

De l’autre côté de la montagne, sur le versant Sud (Rupal), une seule équipe polonaise-pakistanaise est en train d’établir les camps d’altitudes sur la voie « Schell » en style traditionnel (le C1 aurait été déjà installé à 5.500m). C’est une voie très longue, dans l’une des plus grande face du monde (4.700m depuis le camp de base).
Le versant Rupal bénéficie d’un meilleur ensoleillement, mais est aussi souvent plus venteux (vents dominants).[/quote]

Bonjour,
un petit ajout sur l’histoire:

J’étais avec un copain sur la « Messner 2000 » en été 2008. Nous nous sommes arrêtés à 7.750m (bcp de neige, risque avalanche) au croisement avec la voie de Buhl.

/outings/200663/fr/nanga-parbat-face-nord-ouest-par-glacier-de-diama

http://www.nangaparbat.at/index.php?id=8&L=2

Et ici se trouve une chronique très détaillée et très bien recherchée sur toutes les ascensions au Nanga Parbat:

[quote=« Pedro, id: 1793544, post:9, topic:159820 »]30/12/15:
La voie dite « Messner 2000 » est située sur la face Nord-Est de la montagne, bien à gauche de la voie « normale » Kinshofer, c’est celle tentée (et non terminée) par Reinhold Messner, Hubert Messner, Hanspeter Eisendle, et Wolfgang Tomaseth en 2000, qui avaient atteint l’altitude de 7.500m (en été).
Cette voie est un peu moins technique, mais surtout moins exposée que la Kinshofer, mais elle est aussi plus longue (dont quasi 10 km de glacier à remonter depuis le CB jusqu’à 6.200m).

L’année dernière, Eli et Tomek avaient atteint l’altitude de 7.800m (plus haute altitude atteinte sur cette voie), en passant 10 jours en autonomie en altitude, ce qui est très long.
En 2012, Simone Moro et Denis Urubko avaient atteint 6.800m.[/quote]

En voyant la vidéo, Eli et Tomek se sont arrêtés au même endroit que nous (nous avons juste ajouté une petite balade vers le sommet N et puis plus de visibilité… donc demie-tour aussi ici) - mais en hiver c’est surement encore une autre chose la-haut…

Posté en tant qu’invité par Pedro:

[quote=« SOMMETTE, id: 1793597, post:11, topic:159820 »]Merci pour le partage détaillé,
Tiens-nous informé, ça nous intéresse.[/quote]

[quote=mike the bike]Salut Pedro
Comme tu as l air d être bien informé , tiens nous au courant de l évolution de cette tentative , car c est vraiment super ce que fait cette nana , à l oppose du business des 8000[/quote]

Pas de problème, je vais essayer de continuer à poster des nouvelles du Nanga Parbat sur le forum au fur et à mesure que l’on en a, puisqu’il n’en existe nul part ailleurs en France, sur aucun autres médias… Bon.

Oui, c’est vraiment super et très exceptionnel ce que tente de réaliser Elisabeth Revol (pour la troisième année) et tous les autres grimpeurs sur cette montagne encore cet hiver !
C’est déjà bien de le remarquer en France, aussi…

Et comme la grande majorité des grimpeurs de haut niveaux sur place au Nanga Parbat cet hiver, Elisabeth a toute ses chances aussi (car super bien équipée « sur-mesure » cette fois-ci (merci Va…dré, oups pas de pub !), bien accompagnée, et connaissant la voie « Messner 2000 » et les problèmes à affronter jusqu’à 7800m).

Après, comme pour tout le monde, c’est aussi un problème de « fenêtre météo », de routage météo (allo Yan Giezendanner ? Do you hear Miss Elisabeth ?), de qualité des prévisions météo, et de « savoir » plus de 7 jours à l’avance quelle sera la vitesse du vent à 8000m au sommet de la montagne… Ou aussi un gros coup de bol, aussi, ça peut aider !

En Pologne, en Italie, en Espagne, en République Tchèque, en Slovénie, en Angleterre… « The Cold Race 2016 » (la « Course du Froid ») pour la première ascension hivernale du Nanga Parbat est suivie de très prés par les médias et les passionnés de montagne (médias spécialisés montagne, mais aussi médias généralistes, TV, radio, presse écrite…).

Ce n’est pas le cas en France (et n’a jamais été le cas d’ailleurs, à part en 1950 pour l’Annapurna, ou encore en 1995 pour Benoit Chamoux sur le Kangchenjunga lors de sa tentative de 14ème 8000, sinon… non). A part quand il y a des accidents mortels. Bad !

Quelques mots sur le contexte historique de l’ascension du Nanga Parbat en hiver:

Dans la discipline très particulière de « la très haute altitude » (« Himalayisme », les 8000m…), l’ascension hivernale du Nanga Parbat et du K2 (Pakistan) est du domaine de ce que certains appellent encore un peu pompeusement « les derniers grands problèmes sur les 8000 »… (sauf que non, il y en a encore beaucoup des « problèmes » ou plutôt des challenges ou des trucs intéressants, ouvertures de voies à faire, en hiver comme en été, des traversées, des enchainements, des voies en pure style alpin, des 7000 supers techniques, etc…).

Oui, parce que grimper les 14 huit milles, ça, c’est déjà fait par plusieurs dizaines de grimpeurs, et c’est un challenge achevé depuis bien longtemps, depuis 1986 (Reinhold Messner, Jerzy Kukuczka)…

Mais, depuis quelques années, de nombreuses expéditions se focalisent très sérieusement sur l’ascension du Nanga Parbat en hiver, montagne mythique et très chargée d’histoire, la montagne « de Reinhold Messner et des Allemands », avec plus de 25 expéditions hivernales qui s’y sont « cassés les dents » depuis 27 ans… (pour le K2 en hiver, il n’y a encore que très peu de candidats ! On les comprends aussi ! Il faut savoir rester sage aussi).

Les grimpeurs polonais en particuliers, grands spécialistes des ascensions hivernales, sont très « accros » au projet de première hivernale sur le Nanga Parbat (quasi un challenge et une fierté nationale ! Un peu comme il y a 60 ans ! L’ascension du 1er 8000 (Français), ou de l’Everest (Anglais), du K2 (Italiens), du Nanga Parbat (Allemands)…)
Pour les Polonais, la première ascension du Nanga Parbat en hiver devrait être logiquement… polonaise ! (car ils y ont déjà mis vraiment beaucoup d’efforts ! tant de tentatives…)

- Tomek Mackiewicz (Pologne), le compagnon de cordée actuel d’Elisabeth Révol en 2014/2015 et encore cette saison 2015/2016, très expérimenté, en est à sa sixième tentative hivernale sur le Nanga Parbat (quelle persévérance ! Bravo !).
- Adam Bielecki (Pologne), est lui aussi un jeune grimpeur très « costaud » des hivernales en altitude ! (2 premiers 8000 en hiver, le G1 et le Broadpeak).
- Marek Klonowski (Pologne), ex-compagnon de cordée de Tomek Mackiewicz pendant des années, très expérimenté lui aussi, continue à croire en la très longue voie « Schell » (versant Rupal), qui nécessite un véritable siège de la montagne, à l’ancienne…
- Elisabeth Revol (France), elle, en est à sa troisième tentative sur le Nanga Parbat. La première avec l’italien Daniele Nardi en 2012/2013 sur la voie directe inachevée « Mummery ib » (très technique, exposée), puis sur la voie « Messner 2000 » avec Tomek Mackiewicz en 2014/2015 (7.800m), et encore cette année 2015/2016).
- Simone Moro (Italie), troisième tentative hivernale sur le Nanga Parbat (1 versant Rupal voie « Schell », 2 versant Diamir voie « Messner 2000 »).
- Daniele Nardi (Italie), lui aussi focalisé sur ce projet depuis plusieurs années, ancien compagnon de cordée d’Elisabeth Revol en 2012, a beaucoup insisté sans succès sur l’ouverture de la voie « Mummery Rib », y compris en solo (abandonné sur son projet « Mummery » par Tomek et Eli en 2015, jugé trop dangereux). Il a abandonné ce projet et croit en la voie Kinshofer maintenant, en style traditionnel.
- Alex Tixkon (Espagne), seconde tentative pour lui, je crois. Grimpeur aguerri, il grimpe habituellement en style traditionnel, et très bien sponsorisé (programmes TV).
- Ali Spadara (Pakistan), qui a déjà atteint le sommet en été par la voie Kinshofer, retente le sommet en hiver avec Nardi et Tixkon pour la deuxième année.

  • Et aussi d’autres grands grimpeurs non cités (à citer), mais très courageux pour affronter le très très très grand froid, et le vent… Un véritable enfer à encaisser pendant des jours et des jours … !

Pour ceux qui lisent l’anglais et qui sont intéressés par l’histoire de l’himalayisme hivernal, il y a un très bon dossier très bien détaillé résumant les tentatives d’ascensions du Nanga Parbat en hiver ici: 5 articles

Stay tuned… and finger crossed for Eli, Tomek and Arslan… The Rubber Duck Team (Nanga Light !)

Posté en tant qu’invité par Pedro:

[quote=« calkul, id: 1793665, post:13, topic:159820 »]Bonjour,
un petit ajout sur l’histoire:

J’étais avec un copain sur la « Messner 2000 » en été 2008. Nous nous sommes arrêtés à 7.750m (bcp de neige, risque avalanche) au croisement avec la voie de Buhl.

/outings/200663/fr/nanga-parbat-face-nord-ouest-par-glacier-de-diama

http://www.nangaparbat.at/index.php?id=8&L=1

Et ici se trouve une chronique très détaillée et très bien recherchée sur toutes les ascensions au Nanga Parbat:
https://www.dav-shop.de/supplyimages/DAT007/312051_rezession.pdf[/quote]

Oups ! Nos messages se sont croisés, désolé ! :expressionless:
Merci pour les infos et les liens… Et bravo ! Félicitations. :wink:

Par contre, sur ce fil, on parle plutôt de la tentative d’ascension du Nanga Parbart en hiver
(totalement différent d’une ascension en été (ce ne sont pas du tout les mêmes conditions ni le même challenge).

D’autant que votre journal de bord parle de températures comme « il y avait une chaleur de 50°C (!!!) », alors que le problème en hiver est plutôt l’inverse, avec les mêmes températures, mais en négatif (en dessous de zéro)…

Pas exactement la même confiture, si vous pouvez imaginer le genre…

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Nanga Parbat a été grimpé avec succès plein de fois en été et en automne, mais jamais en hiver jusqu’à présent… (Météo !).

Sinon, en été, la voie dite « Messner 2000 » n’est quasiment jamais privilégiée, car non directe, très longue, très crevassée… Peu d’intérêt par rapport à des tentatives d’ouvertures en ligne directe dans la face (Mummery et à côté)…

Posté en tant qu’invité par Pedro:

Oui !!! Je te le confirme ! En hiver, « c’est autre chose » et cela n’a rien à voir, et c’est la raison pour laquelle pour l’instant le sommet du Nanga Parbat n’a jamais été atteint en hiver (toute voie confondue), malgré de très nombreuses tentatives…

Là, on ne parle plus de grimpette sur un glacier peu pentus (même crevassé) avec des températures de +50°C, avec des camps fixes établis…

Absolument rien à voir…

[quote=« Pedro, id: 1793678, post:16, topic:159820 »]

Oui !!! Je te le confirme ! En hiver, « c’est autre chose » et cela n’a rien à voir, et c’est la raison pour laquelle pour l’instant le sommet du Nanga Parbat n’a jamais été atteint en hiver (toute voie confondue), malgré de très nombreuses tentatives…

Là, on ne parle plus de grimpette sur un glacier peu pentus (même crevassé) avec des températures de +50°C, avec des camps fixes établis…

Absolument rien à voir…[/quote]

Et on croise les doigts qu’ils passent cette fois…

Posté en tant qu’invité par Pedro:

Ben oui, tout le monde croise les doigts, et surtout que tous reviennent sains et saufs encore cette année… C’est le plus important ! (car il ne faut pas oublier non plus que c’est un peu « engagé », ce genre de projet en hiver, hein ? Quand même…).

Déjà que rien qu’au camp de base, où il faut passer plus d’un mois ou deux à attendre la « bonne » fenêtre météo, ça caille grave ! (-20 à -30 °C, alors imaginez 4.000m plus haut… avec le vent de folie… Devinez le simple enfer pour juste aller pisser dehors à 7.500m par -45°C et 75 Km/h de vent , pendant des jours et des jours)…

Photo du camp de base (Eli et Arslan; le 28/12/15…)

Sur cette photo, le sommet du Nanga Parbat est visible au dessus de la tête de Arslan.
La voie Kinshofer est visible juste à la verticale entre les 2 têtes de Arslan et Eli.
La voie « Messner 2000 » passe complétement à gauche sur cette vue…

Une vue « Google Earth » du versant Diamir du Nanga Parbart, avec les voies suivies par les expés de l’hiver 2014/2015 sur le versant Diamir.

En jaune, la voie « Messner 2000 » suivie par Eli et Tomek en 2015 jusqu’à 7.800m, et qu’ils vont retenter cette année, suivis par Simone Moro et Tamara Lunger, tous en style alpin.

En Bleu, la voie classique « Kinshofer », telle que tentée en 2015 par Tixkon, Nardi et Spadara en 2015 jusqu’à 7.700m, et qu’ils vont retenter cette année, toujours en style traditionnel avec cordes fixes et camps fixes établis en altitude, probablement en collaboration avec les grimpeurs Polonais Adam Bielecki et Jacek Czech.

And close-up… (last season winter 2014/2015):