Carte des zones gardées par des patous en Suisse

Arrêtée par des patous lors de ma rando d’hier, je découvre qu’une carte officielle est disponible sur internet pour visualiser les zones gardées par des patous en Suisse. Si comme moi vous ne l’a connaissiez pas, ça peut être utile :

http://www.protectiondestroupeaux.ch/fr/faq-was-tun/pour-localiser-des-chiens-de-protection/

Bonne rando !

Bonjour,

Sauf erreur cette carte n’est pas fiable.

Il y a des panneaux et des patous au dessus de Fionnay, par exemple et ça n’est pas sur la carte…et si ça continue comme ça dans 10 ans le surface gardée par des patous couvrira la totalité du territoire suisse.

aïe, la Suisse envahie par les patous :mad:
il y aura aussi des patous pour garder les banques ? et chez les marchands de chocolat aux noisette ?

Sérieusement, comment faire pour savoir de façon certaine s’il y a des patous ou non ? (secteurs Belledonne et Ecrins m’intéressent)
Sinon, il va falloir se balader dans une cage anti-requin, ou avec un flash-ball… ou p’tète que des guêtres renforcées en titane suffiraient ? (là je pense qu’il y a un marché :P)

En effet, je ne sais pas comment cette carte est alimentée et à quel point la mise à jour est fiable, mais c’est mieux que rien ! En ce qui concerne la région du Kaiseregg, j’ai pu en vérifier l’exactitude :confused:

Les patous sont généralement sympathique apres si on se conduit comme une [modéré] devant un animal on est sûr d’avoir des emmerdes.

Ok cela soulève le problème de la fréquence de la mise à jour de la carte mais l’initiative me semble tout à fait louable. Toute information à distance pour les pratiquants est bonne à prendre.

Alors là on ré-ouvre l’éternel débat, mais en tout cas cela m’étonnerait fort que la plupart des pratiquants s’accordent sur le caractère sympathique de ces animaux, je dirai plutôt le contraire, qu’il y ait eu conduite inadaptée ou pas…Quand le chien vient te courser derrière alors que tu marches calmement, sans le regarder et ce loin du troupeau, en te grognant aux fesses, c’est forcément très mal ressenti et c’est un désagrément dont l’importance va compter dans le choix des itinéraires…et on ne parle pas des cas fréquents où on ne peut pas contourner le troupeau du fait de la topographie trop contrainte (ex Belledonne)…En tout cas, cela a de quoi mettre un sérieux coup de froid aux familles néophytes de la montagne qui viennent tester les vacances en altitude. Certaines communes ont du d’ailleurs intervenir face à ce problème.
Je ne suis pas spécialiste canin mais il me semble que d’après les témoignages assez nombreux en l’espèce, l’éducation de ces chiens, (ou plutôt le défaut d’éducation?) n’empêche aucunement leur caractère inmaîtrisable, y compris par leurs propres maîtres, c’est dire…
Après il y a toujours des exceptions comme le patou de l’alpage de Tardevant à Manigod qui fait le distinguo entre randonneurs et prédateurs (mais bon faut déjà y monter), ou encore il y a quelques années de cela le patou de la combe de Croix qui trouvait plus intéressant de faire les yeux doux aux randonneurs pour quelques rondelles de saussiflard plutôt que de surveiller son troupeau d’attache….

[quote=« strider, id: 1749978, post:6, topic:155287 »][/quote]
+1 Patou ayant un comportement correct: c’est une fois sur quatre, d’après mes expériences.

[quote=« catherine, id: 1749448, post:3, topic:155287 »][/quote]
Dans le sud du Piémont, du Val Pellice au Val Stura, je n’ai pas vu de grands troupeaux et je n’ai jamais rencontré de patous.

Les usagers peuvent faire jouer la concurrence en évitant les secteurs envahis par les troupeaux de 2000 et les patous. C’est ce que je fais depuis des années. Les élus, voyant leurs touristes se barrer, comprendront où est la priorité pour leurs communes et prendront les mesures nécessaires, sinon, tant pis pour eux et leurs territoires.

Posté en tant qu’invité par Antares:

Bonsoir,

A deux semaines de m’engager dans la GTA (tout du moins la partie qui mène du Léman à Briançon), et parce que je vais être amené à traverser des secteurs aux pratiques pastorales très différentes, la question du patou m’a inévitablement interpelé.

J’ai souhaité m’informer sur les causes ou le contexte de sa mise en place. Et j’ai abordé cet aspect particulier du pastoralisme ovin par la lecture de l’ouvrage de Marc Vincent intitulé « Les alpages à l’épreuve des loups » (Editions Quae, 2011). J’ai apprécié cette lecture car elle n’est jamais polémique, et l’auteur, zootechnicien à l’INRA, ne prend jamais parti pour ou contre le loup, pour ou contre les patous ou le pastoralisme.

Cet ouvrage est articulé autour des 4 chapitres suivants:

  • Les composantes du pastoralisme: éleveurs, bergers, troupeaux et territoires;
  • une nouvelle forme de biodiversité: le loup;
  • la délicate protection des troupeaux;
  • la nécessaire gestion de la population des loups.

L’auteur explique notamment, que pour une vallée donnée, l’espace en herbe- les alpages- y est partagé en unités pastorales (UP). A chaque UP son éleveur, avec son ou ses troupeaux, ses contraintes, son équipement (cabanes pastorales d’altitude, points d’eau, parcs de contention, etc…), son niveau d’exposition à la prédation (par le loup, mais pas que), et ses choix dans la conduite du troupeau.

Animé de la même question que Catherine de savoir comment localiser les troupeaux gardés par des patous, je me suis dit que si je pouvais déjà mettre la main sur une cartographie des UP, ce serait déjà un pas en avant. Praticien de la question, je sais qu’il existe en ligne plusieurs sites d’information géographique s’appuyant sur des thématiques agricoles ou environnementales. Aussi, en cherchant bien, j’ai trouvé celui de l’enquête pastorale, diligentée entre 2012 et 2014, et initiée notamment par l’IRSTEA (anciennement le CEMAGREF). En voici l’adresse:
http://enquete-pastorale.irstea.fr/intro_public.php[/url]

A partir de cette page de présentation, et en bas à gauche de celle-ci, cliquez sur le rectangle « Cartographie dynamique ». Sur la nouvelle page, il vous suffit de choisir le département puis la commune. Apparaissent alors les UP de la commune de votre choix. Dans le pavé de droite, et dans les analyses thématiques, vous pouvez faire apparaître l’orientation animale de l’UP, ou le mode de conduite (type de gardiennage).

Ce site m’a ainsi permis de vérifier que mes observations de 2014 dans la vallée du Vénéon s’étaient avérées exactes: des équins (ou plutôt des ânes) dans le vallon des Etages, pâturage libre (nommé, semble-t-il, « à la rage ») d’ovins avec visite hebdomadaire du berger dans le vallon de la Mariande, et sous le Soreiller; gardiennage permanent (sans patou!) à Lanchâtra, et avec patou dans le vallon de la Selle, etc… Je n’ai pas remarqué les bovins signalés en fond de vallée par cette cartographie.

Bon, cela ne localise pas de façon certaine (comme l’attend Catherine) les troupeaux gardés par un ou des patous, mais il s’agit là d’une information qui permet de localiser les UP à orientation ovine, avec la probabilité qu’ils soient gardés par des patous, information que nous n’avions même pas auparavant. Et c’est toujours mieux que de ne pas savoir du tout.

Quant à la GTA, seul m’inquiète l’alpage du côté du lac d’Anterne, puisque j’ai ainsi la confirmation d’un pastoralisme ovin sur ce secteur, et, si je m’en remets à quelques témoignages sur C2C, des patous plutôt agressifs.

En espérant que cela vous sera utile,

CD