Attention aux choix de vos partenaires (épilogue)

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Oui il faut anticiper avant le ‹ degré de solitude potentiel › des gens.

La dernièrement j’ai fait de l’alpi au-dessus du bivouac Pol (Cogne/val d’Aoste).
La descente du refuge est intense et à plusieurs endroits on peut se tuer ou se blesser gravement.

Mon partenaire est parti avant moi.
Moi ça ne m’a pas posé de blem car je suis habitué à être seul, me gérer, et de toute façon être encordé n’aurait pas changer grand chose.

Mais c’est clair que j’en connais d’autres qui auraient hurlés car ils ne supportent pas l’idée d’être seul en montagne, ils sont limites flippés car n’étant jamais seul ils savent pas du tout gérer.

Idem avec le même partenaire, au Lénine (7134m), on avait bien convenu d’être ensemble, quoi qu’il arrive, juste dans la partie crevassée.
Soit une partie assez courte de l’intinéraire total.

Bref savoir si l’on est ensemble QUE sur les parties encordées ou non est essentiel.
Et le fait d’avoir une liste de course en ligne, et les commentaires que l’on y met, sont important pour se faire un CV.

L’esprit montagne/montagnard? je ne sais pas ce que c’est tellement il y a de profils.

Bonjour,

Est-ce que ça ne fait pas partie de la liberté que nous apprécions en montagne ? Personnellement, je ne voudrais surtout pas que les montagnards que je rencontre se ressemblent tous comme des moutons ou des robots, chacun dans sa diversité a des choses à me faire partager (ou pas, mais ça fait aussi partie des personnalités que je respecte).

Bernard

je pense qu’on attend surtout d’un compagnon de cordée qu’il soit fiable. La solidarité résiste parfois mal à la fatigue et au stress mélés. si je devais définir deux caractéristiques d’un bon partenaire : du tempérament pour se frotter aux difficultés et de la générosité pour la cohésion et la bonne entente dans la cordée.
l’alpinisme c’est quand même une affaire de cordée même si parfois ça se termine à coup de piolet… :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par Guillaume Gota:

Ça peut se terminer à coup de piolet sans même faire de l’alpinisme ! Trotsky tue le ski !

Posté en tant qu’invité par bof:

[quote=« Zian, id: 1745269, post:5, topic:154806 »]je pense qu’on attend surtout d’un compagnon de cordée qu’il soit fiable. La solidarité résiste parfois mal à la fatigue et au stress mélés. si je devais définir deux caractéristiques d’un bon partenaire : du tempérament pour se frotter aux difficultés et de la générosité pour la cohésion et la bonne entente dans la cordée.
l’alpinisme c’est quand même une affaire de cordée même si parfois ça se termine à coup de piolet… :rolleyes:[/quote]
La première qualité, voir la seule nécessaire, est simplement la franchise !

Je pense que t’as bien résumé le problème…
Avec mon binôme régulier, certes, on se connaît depuis Une dizaine d’années, mais on a du sortir qu’une trentaine de fois ensemble entre VTT, ski, ski alpi et alpi durant toutes ses années. Après toutes ses années, à chaque course je continue de lui rappeller que je flippe quand il y a du gaz, que j’ai besoin qu’il me rassure dans des cas comme ça… Et quand on arrive à ce moment, il sait quoi faire, comment réagir, comment m’encourager… Je sais aussi qu’il a des genoux en vrac, donc dans certains passages C’est moi qui l’attends, qui reste là pour l’encourager…

Bref, pardonnez moi la comparaison, mais une cordée C’est comme un couple, si on veut que ça marche, faut être honnête et franc… Sinon C’est même pas la peine…
Et si C’est la première fois avec un partenaire, faut tester avant de se lancer!
Me viendrait jamais à l’esprit de me lancer dans une course avec quelqu’un sans références et sans avoir pu discuter (même autour d’une bière)…
Parce qu’en plus d’un niveau proche, une cordée C’est aussi un feeling!

Oui mais si tout est clair d’emblée, aucune chance de conclure sur un malentendu… Dommage, ça démarrait bien cette aventure entre une AMM en fleur et 2 Suisses en goguette. Ah s’ils avaient su s’arrêter faire la pause sur une vire à temps, peut-être le cours de l’histoire en eût-il été changé???

Je pense qu’une cordée harmonieuse doit sans doute être en phase sur les motivations et façons d’être en montagne.
Cocher un sommet, une grande course?
Partager une ascension, avec un bon ami ou son amoureuse?
Se démontrer qu’on est fort voire le meilleur?
Se défouler?
Juste le bonheur du temps passé la haut, contemplatif (vue, ambiance) ou sensuel (grimpe, glisse)?
Quitter la foule et l’agitation urbaine?
La sécurité, de soi (et des autres…) prime t’elle?
La tenue d’un horaire « prévu », pourquoi au fond? Par principe, tenir ses objectifs?
Est-on serein la haut (pas envie de redescendre), ou au contraire toujours pressé de rentrer à la maison une fois l’exploit accompli?
Le compagnon de cordée, pourquoi? juste pour ne pas faire du solo, ou plus?
Quitter la canicule :-)?

Pour en rajouter, et étant en accord avec bon nombre de commentaires sur le fait qu’il est inconsidéré de partir en alpinisme avec des inconnus, je pense tout de même que « l’esprit montagnard » dont il est fait mention un peu plus haut est justement la solidarité.
Bien que les motivations ou niveau soient différentes, je pense que lorsqu’on s’engage dans une course, on se doit de veiller mutuellement sur notre (ou nos) partenaire(s). Il me parait donc fortement inapproprié de laisser en plan une personne à quelque moment que ce soit de la course.
L’escalade ou l’alpinisme sont des activités qui se partagent, si on est pas prêt à assumer une deuxième personne, il vaut mieux aller randonner seul … ou se mettre au solo!

Pour finir avec mon grain de sel perso, déjà que je ne pars pas en grande voie sportive avec n’importe qui, alors en TA ou en alpi encore moins…

c’est marrant, je suis en désaccord total avec cette phrase !

[quote=« ptetbenquoui, id: 1745382, post:12, topic:154806 »]

c’est marrant, je suis en désaccord total avec cette phrase ![/quote]
Je ne pense pas non plus que ce soit inconsidéré. Il faut mettre les choses au clair dès le premier coup de fil, comme ça a été dit : être honnête et objectif sur son niveau, son expérience, ses attentes … ça a toujours bien marché pour moi jusqu’à présent!

[quote=« LéOô, id: 1745370, post:11, topic:154806 »]Pour en rajouter, et étant en accord avec bon nombre de commentaires sur le fait qu’il est inconsidéré de partir en alpinisme avec des inconnus
.[/quote]
Après 48 années de pratique du métier de guide, à plein temps, et toujours en activité en 2015, j’ai passé ma vie entière en montagne, en alpinisme, avec des inconnus. J’espère leur avoir apporté un petit rien de plus que la réussite du sommet et l’heureux retour dans la vallée. Eux, les inconnus, m’ont beaucoup apporté par la diversité de leurs personnalités.

Tout le problème vient de ce que l’on considère comme la course: la montée (et descente) du refuge n’en font pas partie normalement (c’est le cas souvent pour les guides par exemple). Et donc il ne me parait pas aberrant que les membres d’une cordée montent (ou descendent) à leur rythme (et selon leurs obligations) du refuge.
Perso, je suis particulièrement lente en descente et je laisse donc partir devant moi mes compagnons de cordée plus rapides (voire je passe une nuit de plus au refuge pour en redescendre tranquilou le lendemain: ça m’est justement arrivé pour le Couvercle, pas envie de courir pour avoir le dernier train :stuck_out_tongue: ).

Là encore, il convient d’être clairs et en accord sur ce point (ce qui manifestement n’a pas été le cas pour le trio de cette histoire abracadabrante :rolleyes: ).

Et bien sûr, franchise et honnêteté sont le b.a.ba (ne pas mentir surtout sur son niveau ou son état de fatigue).

P’tit’ étoile.

Pour ce qui est de « l’esprit montagne », c’est comme du reste et du quotidien, le temps est passé par là ! L’empathie, la solidarité, le dévouement, le respect de l’engagement, l’équité… ne sont pas vraiment dans le « top ten » des faire-valoir érigés par notre société… Mais au fait, sommes-nous prêts à offrir spontanément ce que l’on attend de l’autre ? :rolleyes:
WILDRUL résume bien l’étendue du questionnement et, à l’évidence, un minimum de présentation doit encore permettre de composer une bonne cordée.

Il y a aussi les cordées « asymétriques », avec guide (comme rappelé par Marcel Maurice Demont), encadrant ou amateur expérimenté, avec un « guide » qui gère plus ou moins l’essentiel de la course, offre son expérience, assure l’essentiel de sa propres sécurité et celle de ses compagnons de cordée, qui eux se sont « offerts » pour une course qu’ils n’auraient pas osé ou su faire sinon. C’est quelque part plus simple dans le jeu des attentes… Il faut quand même un minimum de régles posées au départ :-). C’est plus riche et plus généreux peut-être ou parfois plus société de consommation?

Ca arrive des guides qui se fassent embrouiller par leurs clients qui font n’importe quoi?
Un guide fait-il porter sa corde par d’autres?
Quand un guide descend du refuge, et est plutot en mode rando, reste-il obligatoirement avec ses clients?

Ce que je veux dire c’est que dans l’immense majorité des cas, il me semble, tu ne traites pas ‹ ton › guide comme des nouveaux partenaires de cordées.
Mais n’étant pas guide je dis ça sans savoir.

L’esprit montagne ça sonne souvent beau.
Mais…
Combien de gens sont là pour te sciencer à la:’ faut faire comme-ci et pas autrement’ (et eux ne le feront pas vraiment!)
Combien ont des attitudes ubuesques à la: ‹ ah tu ne veux pas passer par là sur le glacier alors on se désencorde ›
Combien sont des flippés qui ne supportent pas de monter à un refuge tranquille, ou alors descendre en glissse une une pente de neige fastoche, sans que tu sois à côté d’eux?
Combien dans les difficultés, la fatigue, le stress… ne gardent pas ça pour eux et d’un coup t’en mettent plein la gueule?
Etc etc etc…

Bah, quand on commence à voir la montagne trop en noir, il faut peut-être commencer à programmer des vacances à la mer? :cool:

ben, sans bateau alors, car sinon tu vas retrouver les mêmes soucis

[quote=« seb bsm, id: 1745460, post:18, topic:154806 »]Ca arrive des guides qui se fassent embrouiller par leurs clients qui font n’importe quoi?
Un guide fait-il porter sa corde par d’autres?
Quand un guide descend du refuge, et est plutot en mode rando, reste-il obligatoirement avec ses clients?

Ce que je veux dire c’est que dans l’immense majorité des cas, il me semble, tu ne traites pas ‹ ton › guide comme des nouveaux partenaires de cordées.
Mais n’étant pas guide je dis ça sans savoir.

L’esprit montagne ça sonne souvent beau.
Mais…
Combien de gens sont là pour te sciencer à la:’ faut faire comme-ci et pas autrement’ (et eux ne le feront pas vraiment!)
Combien ont des attitudes ubuesques à la: ‹ ah tu ne veux pas passer par là sur le glacier alors on se désencorde ›
Combien sont des flippés qui ne supportent pas de monter à un refuge tranquille, ou alors descendre en glissse une une pente de neige fastoche, s’en que tu sois à côté d’eux?
Combien dans les difficultés, la fatigue, le stress… ne gardent pas ça pour eux et d’un coup t’en mettent plein la gueule?
Etc etc etc…[/quote]
Un vrai guide serait sans doute resté allongé au refuge ou sur une vire avec la « cliente », avant que ça ne tourne mal et qu’elle se plaigne… Sans pour autant faire cadeau du prix de la course, faut pas abuser non plus!