Faut-il réserver les refuges?

Bonjour,

J’envisage de faire de l’alpinisme en ce début juillet mais pour avoir du beau temps, je me demandais s’il était vraiment nécessaire de réserver les refuges longtemps à l’avance.
Ce serait surement en milieu de semaine, au refuge Durier par exemple, ou un refuge moins haut comme le refuge des Conscrits ou le refuge Albert 1er.

Merci d’avance pour vos réponses.

oui

Posté en tant qu’invité par choooks:

c’est pas une question de nécessité mais de correction élémentaire… oui il faut réserver.
à l’avance ou non, c’est ton problème… (en semaine les refuges sont rarement pleins donc à moins d’être 15 tu devrais pouvoir réserver la veille)

[quote=« choooks, id: 1743339, post:3, topic:154579 »]c’est pas une question de nécessité mais de correction élémentaire… oui il faut réserver.
à l’avance ou non, c’est ton problème… (en semaine les refuges sont rarement pleins donc à moins d’être 15 tu devrais pouvoir réserver la veille)[/quote]
Voilà. D’ailleurs tout le monde faisait preuve d’incorrection avant la généralisation du téléphone mobile et la modernisation des refuges : les randonneurs au moyen ou long cours qui étaient dans l’impossibilité de donner un coup de fil pendant leur parcours, et les gardiens qui n’avaient pas de ligne au refuge et s’adaptaient donc en fonction des arrivées.

Aujourd’hui, pour réserver 3 jours avant ou plus (donc être « elementairement correct ») c’est via le net en payant des arrhes par cb, on ne peut plus réserver par téléphone dans la plupart des refuges (je me fais régulièrement rembarrer… je préfère le lien direct à une plate-forme Web alors je continue à tenter).

Pour une course sur un week-end, ou un parcours très très prévisible, ok pour réserver, mais… Euh, à la base il n’y avait pas une différence entre les refuges et l’hôtellerie de tourisme ?

Si.
Mais l’attitude du public ayant évolué, les gardiens se sont adaptés.
Pour en être sûre va donc donner un coup de main une semaine à un gardien.

[quote=« John D l’aventurier, id: 1743350, post:5, topic:154579 »]Si.
Mais l’attitude du public ayant évolué, les gardiens se sont adaptés.
Pour en être sûre va donc donner un coup de main une semaine à un gardien.[/quote]
Et pourtant, c’est quand même surtout pour l’emplacement (et pas pour la douche chaude ou je ne sais quoi ) que l’on dort dans un refuge ou dans un autre, non ? Donc où est l’obligation de « s’adapter » à ce point ?
Je ne suis pas favorable à la modernisation à outrance des refuges (hormis un minimum pour le confort des gardiens) ni au système de rémunération qui encourage les gardiens à être moins agréables avec les clients en nuitée simple qu’avec ceux en dp.
Après avoir été invitée à passer plusieurs fois la nuit seule dans le volume recueil alors qu’il restait de la place dans la partie principale (propre, éclairée, voire chauffée, et surtout plus conviviale), alors que la nuitée coûte le même prix, je préfère à présent dormir dans mon sursac.

Donner un coup de main à un gardien, je veux bien, je veux bien même y passer la saison contre rémunération, faudrait juste trouver où

La question était surtout sur le longtemps à l’avance ou juste 2 jours avant.

Ca dépend combien vous êtes.
A deux, avec plusieurs idées de courses, pas vraiment la peine de s’y prendre longtemps à l’avance, 2 jrs peuvent suffire (voir même le matin pour le soir)
A 6 ou 8, ds l’optique d’une itinérance, c’est indispensable.
entre les deux, à toi de voir…

NB : il faut réserver, ET il faut aussi rappeler pour prévenir si jamais on ne vient pas.
A discuter avec les gardiens, il semble que bcp ne se donnent pas cette peine.

[quote=« Paul G, id: 1743377, post:8, topic:154579 »]NB : il faut réserver, ET il faut aussi rappeler pour prévenir si jamais on ne vient pas.
A discuter avec les gardiens, il semble que bcp ne se donnent pas cette peine.[/quote]
Effectivement, et ça c’est vraiment un manque de correction, à l’origine du système d’arrhes.

Pour ce qui est du délai, il est possible de "suivre " l’évolution du nombre de réservations et donc le nombre de places disponibles pour ne pas se sentir obligé de réserver trop longtemps à l’avance. Par ailleurs, certains gardiens rendent les arrhes s’ils sont prévenus assez tôt de l’annulation.

Après vérification, les trois refuges cités plus haut ne se réservent que par téléphone. Le plus simple est peut-être de téléphoner ? (je ne connais que les conscrits, les gardiens sont adorables et comprendront sans doute ta réserve liée à la faisabilité de la course)

Les Conscrits et Albert 1er sont des refuges très prisés. Il faut réserver plusieurs jours en avance pour y dormir le samedi soir, surement un peu moins en semaine mais vu que juillet c’est les vacances, la fréquentation augmente, du coup je réserverai plusieurs jours en avance aussi.
A Durier, c’est beaucoup moins fréquenté, mais la capacité est bien plus petite aussi, du coup au final ça doit être pareil…

Sinon les autres massifs (Vanoise, Alpes Grées, Ecrins…) sont en général moins fréquentés…

Et pourquoi pas s’il y a possibilité ? Plutôt que de sentir le bouc comme certains, question d’hygiène…

Parce qu’un refuge c’est souvent en altitude. Ce qui pose un problème de traitement des eaux usées.

Accessoirement, problème d’approvisionnement en énergie pour les douches chaudes : bouteille de gaz supplémentaires montées bien sur par hélico.

Une solution satisfaisante à la fois du point de vue de l’hygiène et du point de vue de l’impact environnemental: douche froide sans savon, shampoing, gel douche ou autre produit détersif.

Quand on met ces conditions, le nombre de personnes souhaitant se doucher en refuge baisse sérieusement.

PS : je sait que je suis hors sujet mais je ne pouvais pas ne pas réagir.

Posté en tant qu’invité par vivi74:

je te conseille de réserver en avance …
j’ai voulu réserver hier pour ce WE en vanoise… j’ai appelé 3 complets avant de trouver in extremis une place ( pour 2 personnes …) dans un 4 eme refuge …!

[quote=« jp13, id: 1743424, post:12, topic:154579 »]

Parce qu’un refuge c’est souvent en altitude. Ce qui pose un problème de traitement des eaux usées.
Accessoirement, problème d’approvisionnement en énergie pour les douches chaudes : bouteille de gaz supplémentaires montées bien sur par hélico.
PS : je sait que je suis hors sujet mais je ne pouvais pas ne pas réagir.[/quote]

C’est vrai, mais est-ce plus néfaste que la bière ?
La canette monte par hélico, comme la bombone de gaz.
Il faut gérer les déchets, et les toilettes…

Finalement, la douche peut aussi être un service sur lequel se rémunère le gardien.
Perso, la présence de douche ne me choque pas.

Oui, si l’eau est calcaire elle dessèche la peau… :stuck_out_tongue:

Plus sérieusement… Ma vision des choses est qu’un refuge doit proposer un abri, une place de couchage, un système de chauffage, et éventuellement de quoi se restaurer en cas de nécessité. P’tet bien que je pense cela parce que j’ai le courage et les capacités de monter ma nourriture, ma popote et souvent ma tente.
Je ne serais pas choquée si la politique s’inversait et que les refuges deviennent uniquement cela : un point d’accès ou un lieu de repli, sécurisé, gardé par des salariés payés forfaitairement pour assurer l’accueil, la propreté, et la sécurité des occupants. Des gardiens qui auraient donc un peu de temps pour « veiller » sur « leur » bout de montagne, y compris observer la faune et la flore, la météo, et bien-sûr les arpenteurs de tous poils. Mais pour ça, il faudrait qu’ils puissent prendre les jumelles au lieu de passer leur temps à préparer des rôtis et des tartes aux myrtilles, à nettoyer les douches, à réparer un onduleur ou une VMC… Bref au lieu de gérer leur établissement comme un hôtel d’altitude.
Et pour ce qui est de se rémunérer sur d’autres choses… Pourquoi pas si l’impact est très, très limité, et assumé : portage des denrées par mule ou à dos d’homme (ou de femme d’ailleurs) par exemple. C’est vrai que le prix de la bière risque alors de monter…

Tiens au fait, pourquoi y a t il des robinets au refuge de tête rousse alors qu’ils ne fonctionnent pas et que la bouteille d’eau coûte, de mémoire, 5€ ?

c’est aussi ma vision des refuges (et encore, les bivouacs italiens sont sans chauffage … )
même si, à 70 ans, porter tout le barda devient un peu hard …

Oui, je parlais seulement des refuges gardés. Et on peut quand même souhaiter au gardien qu’il travaille un peu a chaud (et même que lui, et seulement lui, puisse se doucher avec de l’eau chaude, avoir une cuisine et un espace privé éclairé, et même boire une bière… Mais lui, il passe 3 à 6 mois dedans… pas nous).
Sinon, les cabanes c’est bien aussi ; ce serait même parfait s’il n’y avait pas d’incivilité.

Entièrement d’accord.

Entièrement d’accord aussi.
Et ça devient pénible.

Les dortoirs envahis par les sacs (quelquefois même avec le piolet en place, pointe en l’air) et les chaussures de ski ou d’alpi. Ce qui fait que quand tu te lèves la nuit pour pisser tu te casse la g. et tu manques t’embrocher.

Les rigolos qui viennent préparer leur sac dans le dortoir après le repas, discutent de ce qu’il faut emporter et font tinter toute la ferraille pendant que tu essayes de t’endormir.

Ou encore ceux qui n’ont pas préparé leur lit avant de manger, viennent se coucher à point d’heure et te réveillent en étalant leurs affaires.

Effectivement, les refuges deviennent des hôtels.
En conséquences certains ne font plus bien la différence. Ils se comportent dans les dortoirs comme s’ils étaient seuls dans une chambre d’hotel

OK pour les gardiens salariés… mais payés par qui ?

Je rejoins aussi Hedera pour sa vision des refuges.
La transformation des refuges en « hôtellerie » d’altitude nous motive de plus en plus à organiser nos sorties en essayant de shunter cette étape (bivouac ou journée à rallonge ou refuge non gardé). Plus par gout et amour de la montagne que pour raisons financières.
Je partage aussi « le poids des valises » de Vref. Les sacs sont parfois un peu lourds :stuck_out_tongue:
Bien entendu le confort apporté par « ne pas porter » me conduit à pousser la porte de ces établissements qui vont me vendre le petit confort que je viens de quitter dans la vallée. Une façon de transposer le quotidien de la vallée (que quelque part je cherche à fuir en allant en montagne) en altitude. Bref, se priver des saveurs d’une nuit dans la montagne. Ça offre l’avantage de raccourcir le temps passé en (avec la) montagne. Au lieu de commencer la veille au départ de la vallée, la course commence seulement le lendemain, à la sortie de l’hôtel (si vous avez retrouvé vos chaussures sur le parking :slight_smile: ). Aussi excitant qu’une nuit sans regel…