Toponymie et cartes IGN

C’est IGN qui comporte l’erreur sur le nom du torrent :cool: (à moins que l’IGN t’ait plagié :stuck_out_tongue: Soit dit au passant, la carte au 1/25000 du Champsaur est une des plus médiocres de l’IGN).


Discussion issue de /viewtopic.php?id=272607

Marrant ça, en dézoomant, Ricous devient Ricoux… Bravo l’IGN… :rolleyes:

Puisque chacun semble reprendre ses esprits, on peut revenir sur RicouX !

[quote=« thomass, id: 1726839, post:2, topic:152811 »]

Marrant ça, en dézoomant, Ricous devient Ricoux… Bravo l’IGN… :rolleyes:[/quote]

Le terme erreur ou faute d’orthographe n’est pas approprié en toponymie et laissons l’IGN de côté. C’était déjà « RicouX » aux XVIIIe et XIXe siècles, comme aujourd’hui encore dans les ouvrages spécialisés.
Comme, avec le même suffixe, on rencontre aussi bien « Girou, Giroud, Giroux, Girousse » ;).
Et soit dit également en passant, la carte de l’IGN du Champsaur n’est pas en retrait par rapport à ses voisines :).

?? Qu’est-ce que tu entends par là ?

Pour la toponymie, je vais dans le sens de Vallou05. Et de nombreuses cartes IGN mentionnent des noms qui ne sont pas ceux utilisés aujourd’hui par les locaux. Dans ce cas, il suffit de leur faire un mot détaillé, en espérant qu’ils en tiennent compte lors de l’édition suivante.

Sinon pour toi, quel point est particulièrement médiocre dans cette carte : la toponymie, la nomenclature, la justesse des courbes de niveau, la précision des infos topographiques, la clarté et/ou la justesse de la reproduction des constructions humaines, la clarté et/ou la justesse de la reproduction des éléments naturels, les informations touristiques, les données de correction magnétique, la correction de l’état des glaciers par rapport à l’édition précédente, autre ? Plusieurs de ces éléments ou la totalité ?

Le fond de carte est différent des autres cartes IGN, il est difficile voire impossible de lire les lignes de niveau à de nombreux endroits. Bref assez pourri pour le skieur de randonnée. L’IGN ferait mieux de passer à des équidistance de 20m pour alléger la carte. Ils devraient aussi changer la couleur des lignes de niveau qui est trop proche de celle du fond de carte. Sur un pierrier, c’est totalement illisible.

Regarde ici : /map?map_x=693369.00609193&map_y=5594659.878349&map_zoom=15&baselayer_ref=ign_maps

  • En haut à gauche : fond de carte récent avec courbe à 10m.
  • En haut à droite : fond de carte récent avec courbe à 20m.
  • En bas : fond de carte ancien avec courbe à 10m.

Le fond de carte du type de la carte Champsaur est parfois utile, car dans les parties raides c’est un dessin du relief issu de la photo aérienne, au lieu d’un paté de courbes illisibles.
Mais on voit que ce style est aussi utilisé dans des zones où les courbes à 10m resteraient lisibles : on perd alors en précision.

C’est juste que ce fond de carte n’a sans doute pas été réactualisé (en ce qui concerne le dessin du relief) depuis sa création dans les années 30 par le Service Géographique des Armées pour la carte au 1/20 000.
Dans les années 70, ces cartes, distribuées par l’IGN, étaient encore bien répandues (elles précédaient la série bleue au 1/25 000), et on y était habitués…

Mais comme dit Bubu :

[quote=« Bubu, id: 1727087, post:6, topic:152811 »]Le fond de carte du type de la carte Champsaur est parfois utile, car dans les parties raides c’est un dessin du relief issu de la photo aérienne, au lieu d’un paté de courbes illisibles.
Mais on voit que ce style est aussi utilisé dans des zones où les courbes à 10m resteraient lisibles : on perd alors en précision.[/quote]

Une réactualisation ne serait pas de trop… elle viendra sans doute lorsque cette référence passera à son tour à la moulinette de la numérisation.

L’exemple est probant, en effet. Merci pour le doc.

Mais comme dit J.Marc, on était tellement habitué ! (Pour ma part depuis près de 50 ans le nez dans les cartes, en commençant justement à 8 ans avec celles du Champsaur issues du SGA ! J’ai toujours une édition de 1932, avec des levés de 1913 et 1926, renforcée au scotch, tout jauni, par mon père dans les années 60… ).

Ca dépend quand on a commencé à utiliser intensivement les cartes.
Perso c’est à partir de 1998, avec uniquement des TOP 25 (entre 1998 et 2000 j’ai acheté toutes les TOP 25 des alpes françaises). Donc forcément, les reliques du type Champsaur font tâche… Mais bon on se débrouille quand même (si on envisage de passer dans une zone « dessin », je conseille quand même de prendre un peu de temps sur l’outil carto en sélectionnant la vue aérienne + trouver des photos prises d’en face :slight_smile: ).

P’tit jeune :stuck_out_tongue:
Je me suis passionné pour les cartes dès 1973…

Depuis le moment où j’ai découvert les cartes, la préparation d’une randonnée, puis d’une course en montagne, commence toujours par un voyage à travers une feuille au 25 000e. Même en grimpe, la carte passe avant le topo. D’autres font l’inverse, et le plaisir est probablement le même.

Question à Vallou05 (question réelle, pas une colle) : d’où vient la différence « Clapouse » (nom noté sur les cartes) et « Clafouse » (nom communément utilisé par les habitants de la Vallouise) ?

Un peu de taf en Ariège aussi…

Bon je comprends que les cartographes n’aient pas une grosse envie d’aller par-là.
A propos de toponymie, si quelqu’un connaît l’origine du nom du pic de Bèze (qui n’apparait sur cette capture mais est tout à côté)…

En gascon, « bézur » c’est un des noms du sorbier. Cité par Marcellin Berot, dans son ouvrage « La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées, racontée par la toponymie » : « era mountagna de bézur » = la montagne des sorbiers.

–> Pic de Bèze : domine un vallon planté de sorbiers ?

Les anciennes cartes de l’état-major ont effectivement introduit la forme « Claphouse » que l’IGN a abandonné dans les TOP25 pour revenir justement à « Clapouse ». Le « h » n’était là que pour nous induire en erreur car il n’a aucun fondement et ne se prononçait d’ailleurs pas ; sauf par ceux qui croyant y voir le φ grec prononçait [f]. C’est la racine *CLAP à l’origine de tous nos clapiers et qui désigne la pierre. « La Clapouse » (avec un « z » sur le cadastre napoléonien de 1841) désigne la vaste zone d’éboulis en rive droite du torrent. C’est l’éponyme de l’alpe, de la bosse, de la cascade, du torrent et du vallon. Le secteur inférieur traversé par le chemin après la traversée de la coulée de l’Alpet s’appelle le « Pied de la Clapouse ».

Oups…! Je m’en veux d’être passé à côté ! Ça devient tout de suite plus clair. J’aurais dû penser à La Clape, site d’escalade près de Narbonne, où de courtes mais denses falaises dominent les vignes, parfois en les encerclant. Merci pour cette réponse très précise. What else? :wink:

Malgré tout, pourquoi les habitants de la Vallouise aujourd’hui disent, de façon quasi générale, « Claphouse » ? Le phy grec s’est maintenu à l’oral ?

Ah non, les puristes disent « Clapouse », les autres ont trop été influencés par les cartes :rolleyes:.
:wink:

Posté en tant qu’invité par Bobby:

Hi Hi vous ne devez pas connaître les cartes espagnols pour vous offusquer de détails aussi insignifiants.
:slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Sans sens:

[quote=« Bobby, id: 1727398, post:17, topic:152811 »]Hi Hi vous ne devez pas connaître les cartes espagnols pour vous offusquer de détails aussi insignifiants.
:)[/quote]
Je crois que tu fais erreur sur ce point : ces détails ne sont pas insignifiants.
Ils ont du sens, au contraire, beaucoup de sens !

Un obscur auteur du siècle dernier a pu dire : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »

Bon : c’est de mémoire, je ne suis pas sûr du verbatim de la citation …

[quote=« Bobby, id: 1727398, post:17, topic:152811 »]Hi Hi vous ne devez pas connaître les cartes espagnoles pour vous offusquer de détails aussi insignifiants.
:)[/quote]
Concernant les noms de lieux, il n’y a pas à s’en offusquer. Bien au contraire. Comme il n’y a pas de « vérité », ces différences et ces variations dans le temps sont une source d’informations pour l’observateur.

la citation originale est de Brice Parain : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde »

la toponymie fait l’objet d’une procédure spéciale à l’IGN et il n’est pas interdit de relever les erreurs et d’écrire un petit courrier appuyé de son argumentaire, pour voir un nom corrigé à la prochaine révision.