BE escalade

Bonjour à tous,

Certainement que le sujet a été traité mais je n’ai pas trouvé toutes les réponses. Ça fait un bout de temps que je souhaite passer le BE escalade mais jamais investis pour le faire. J’ai 34 piges, arrive un « peu » à un moment « charnière » de ma vie ou je me dis que si je le fais pas maintenant je le ferai jamais. Mais je voudrais me lancer en connaissance de cause.

Tout d’abord sur le niveau nécessaire. Je pratique l’escalade depuis longtemps mais pas comme un dingue pour être dans le 7c. Mon niveau actuel est 6C. Je voudrais me présenter à la session 2016, avec un entrainement régulier cela suffira t il pour atteindre le niveau et faire la liste de course. Bien sur la question est subjective et dépend de pleins de choses. Je veux juste un avis.
Ensuite sur la liste de course, quels conseils pour qu’elles soient pertinentes face à un jury (site, type de voie…). Et quelles voies me conseillez vous de faire sachant que j’habite le nord de Montpellier.

Ensuite c’est par rapport au taf. Je suis déjà à mon compte (artisan) et je souhaiterai travailler en BE en tant qu’activité secondaire (période estivale). Est ce réaliste si je veux monter ma structure ou vos t il mieux être salarié.

Merci de m’éclairer.

Et si quelqu’un, comme moi souhaite s’entrainer et préparer sa liste de course et qu’il cherche un partenaire n’hésitez pas à me contacter.

Sylvain

Bonjour Sylvain,

Oui, c’est possible!

Quelque points qui me viennent rapidement :

  • le BE n’existe plus, remplacé par 2 DE (celui qui t’intéresse semble être le DE escalade en milieu naturel)

  • la liste de voie, si on a pas la marge, c’est long! Il faut dans ton cas commencer le plus tôt possible pour éviter le rush et te faire une vraie expérience. Pour choisir ces voies, épluche les sujets de camptocamp de demande de conseils… Ils sont nombreux.

  • à noter : pour l’activité estivale, LE truc qui rapporte c’est le canyon, mais dans les DE escalade, pas de canyon, c’est maintenant réservé aux guides et aux DE canyon

Bon courage!

Florent

Salut à tous deux,

Alors oui, Flo a raison. Le BE a disparu pour laisser place à deux DE.

Le DE Milieux Naturels impose d’être assez rodé en terrain d’aventure (et encore c’est selon le CREPS mais si tu vas à Montpellier il vaut mieux effectivement que tu sois affûté: ceci dit avec un ex niveau 7c cela devrait se faire sans trop de soucis si tu te prépares bien). Le travail en saison reste facile à trouver, en parcours acrobatique et via ferrata/cordata.

Effectivement, le canyon est plus rentable. Le CREPS d’aix propose désormais la double formation.

Avec le DE « entrainement », tu peux aisément trouver un mi-temps durant l’année pour compléter tes activités. Ceci dit, cela est également possible avec le DE Milieux Naturels.

Pour la liste, rien ne rentre dans l’Hérault (peut être une ligne au pic saint loup?). La grande classique est bien sur le Verdon, tu y trouveras tout ce qu’il faut. Nombreux sont ceux qui font aussi une bonne partie de leur liste à Chamonix mais ça je te le déconseille. Au contraire, si tu veux te tester, le Vercors et les Pyrénées constituent un terrain idéal! (De mon côté ma liste vient de: en premier lieu Verdon, ensuite Vercors, Corse, et enfin Chamonix, et deux à l’étranger. Varier les sites me semble être une bonne idée)

Enfin, être salarié ou indépendant, voila un grand débat! Si tu as déjà un statut indépendant (artisan) alors je te recommande de ne pas te salarier (je ne détiens pas la vérité absolue mais quand je paie double cotisation, en salarié et en URSSAF et mutuelle indép, j’ai les boules!). Ensuite tu gagnes quand même plus en indép, mais le salariat a des avantages (chômage, cessation d’activité plus simple, moins de démarches…)

Pour Florent: il me semble que tu as fait un DE à Paris? Comment as tu trouvé la formation? Et est ce facile d’y trouver du travail?
Dans le sud est en tous cas tous les DE semblent trouver plutôt aisément.

A plus!

Bonjour Archibald (Nicolas c’est ça?),

J’ai passé le DE entraînement à Voiron (première session de ce diplôme), mais je travaille actuellement à Paris en effet,

Pour le marché du travail pour ma part, c’est plutôt très facile… En indep ou en salarié, on peut trouver de tout…

Oui :slight_smile: On s’était croisés de loin à Annot et Block’Out (où j’ai justement fait mes heures d’encadrement préalables à la formation).

Précision supplémentaire: Pour travailler l’année entière en SAE, peut être le DE entrainement avec un bagage en compétition est intéressant. Je n’ai pas eu un poste qui à l’époque m’intéressait énormément car justement non seulement je n’en avais fait aucune et en plus je ne savais même pas comment cela marchait.

Ceci dit je ne compte toujours pas en faire!

Je trouve dommage qu’un professionnel fasse l’impasse sur un des aspects de sa discipline. :frowning:
En Ile de France, nous avons des professionnels de la résine, de la compétition ou du bloc et certains qui ne connaissent pas grand chose en falaises et encore moins en grandes voies. Comme ils ont un rôle de formateur, forcément celui-ci est incomplet.
L’escalade a de multiples pratiques, évidement on n’est pas forcé de toutes les apprécier, mais faire l’impasse sur certaines « à priori » comme cela semble le cas… :confused:

Salut, tout d’abord voilà ce qu’il te demande pour le niveau: 7a minimum à vue/ flash

Tu as 3 voies à faire: 1 côté 6c et 2 côtés 7a
il faut en faire 2 sur 3 à vue/ flash, le tout en salle.

Il vaut mieux faire d’abord faire la 1 er partie du DE qui est « perfectionnement sportif ».
Le problème est que pour cette première partie tu serais plus crédible et plus compétant si tu faisais du 8… ou au moins 7c …

la liste de course qui t’es demander pour le DE « milieu naturel » est très complète, il faut faire du terrain d’aventure et en 6b…
Grande voie aussi et autres ?

Malheureusement tu peux être limité par ton niveau …

Bonne chance :slight_smile:

Merci pour vos retours.

Archibald, tu veux dire que le Caroux ne présente pas les caractéristiques pour la liste de voies en TA.

Non, le Carroux ne possède pas réellement de voie continue sur 200 mètres. Il y a certes des combinaisons ou des voies traversant des énormes vires de réchappe, mais à ma connaissance les voies de Sainte Victoire ne peuvent être incluses dans cette liste.

Mais si tu as du temps, prends toi un mois Verdon…

Après si tu es très solide dans le 6c, tu peux faire une liste complète, qui sera limite, mais acceptable.

Exemple: ULA, Discorde, Kloug et le dièdre des Aixois sont des classiques du Verdon (enfin pas la discorde qui rentre toutefois à priori tout juste mais ça bricole pas mal dans les zones forestières, le dièdre des Aixois est réservé aux amateurs d’aventure plus que d’escalade mais est très intéressant pour certains)
Diois: pilier leprince ringuet (long et superbe), paroi rouge (ambiance!) et les parisiens (même si à mon (très humble!) avis elle est un peu facile
Ensuite tu peux y inclure une voie moderne, semi équipée et un peu plus dure (ex: cons qui s’adorent à Presles, ou des voies à Chamonix)

En voilà huit, sans dépasser le 6b tout à protéger (pour ULA notamment).Après le fait qu’une voie soit semi équipée (celles du Diois) n’est pas systématiquement un cadeau, car des fois celui ci se révèle être pourri.

Pour les voies équipées, le challenge est quand même plus tranquille. Dans le Verdon (non je ne radote pas!), les nombreuses voies modernes ou réequipées ne te procureront que du plaisir (mains dans le sel, moralenemia, tandem pour une évidence, toboggan de la mort, caquous, série limitée, qui mange du chien chie wha wha (?) et j’en passe!)

Après à mon sens faire d’autres voies « d’entrainement » serait une bonne chose. Avoir tout juste la liste est à mon avis limite si ton niveau est 7a car c’est plus ou moins dans ce niveau que tu seras envoyé à l’UC4 de Montpellier. L’Hortus, Saint Guilhem le Désert et le Pic Saint Loup possèdent des itinéraires intéressants pour apprendre à bricoler (à comprendre: savoir passer vite même si tu ne sais pas passer. De mon côté le crochet m’a rendu des services inestimables! La preuve, désormais je travaille!)

Posté en tant qu’invité par unpeudeserieuxsvp:

[quote=« Jean-Marc D, id: 1717011, post:6, topic:151787 »]Je trouve dommage qu’un professionnel fasse l’impasse sur un des aspects de sa discipline. :frowning:
En Ile de France, nous avons des professionnels de la résine, de la compétition ou du bloc et certains qui ne connaissent pas grand chose en falaises et encore moins en grandes voies. Comme ils ont un rôle de formateur, forcément celui-ci est incomplet.
L’escalade a de multiples pratiques, évidement on n’est pas forcé de toutes les apprécier, mais faire l’impasse sur certaines « à priori » comme cela semble le cas… :/[/quote]

Pas besoin d’etre agressif, on ne peut être complet dans un post de ce genre, il suffit de compléter ou d’améliorer …
d’autre part les accès aux diplomes se font ils en ayant uniquement une expérience de grimpe sur résine ??

Ou alors faut faire un DE résine uniquement … le DE est assez segmenté comme cela afin de protéger soigneusement sans le dire le monopole absurde des guides (oublié par la Loi Macron ??).

POur le DE milieux naturels, quasi aucune chance!

Du coup c’est déjà le cas: ceux ayant le DE « entrainement » ne peuvent encadrer que sur site école (tous les sites d’initiation ne sont pas référencés sites écoles, loin de là!) de maximum 35 mètres d’une longueur max.

Oula, c’est quoi cette loi Macron?

En effet, les limites du DE sont ridicules. Pourtant le syndicat des guides a officiellement admis que ces limites n’étaient plus en lien avec la sécurité.

De plus, la liste de course à présenter pour le proba du guide n’inclue que des itinéraires où l’altitude doit être supérieure à 2500 mètres (hormis ski, cascade et courses imposées (!) - du n’importe quoi!). Donc selon eux la haute montagne commence à 2500 mètres. Les DE Escalade devraient donc avoir le droit d’encadrer jusqu’à cette altitude si on suit leur propre logique.

Surtout que pour la majorité des guides travaillant sous cette altitude, on constate que le travail réel de guide de haute montagne n’est qu’une activité secondaire.

Du coup pour encadrer à Ceuse il faut être une machine en ski et en cascade de glace. Logique.

Pas que!

Sur 5 Be que j’ai croisé aujourd’hui à paris, tous les 5 ont une belle expérience en grande voie - pour un de nous il s’agit même de la principale pratique personnelle, quand il en a le temps…il part uniquement pour la gv, pas de couennes.
Deux sur cinq ont gravi el capitan au moins une fois, un sur cinq a un niveau en fissure assez proche de celui en falaise.

Je te concède qu’on manque un peu d’artifistes ( quoi que, j’en connais!)

ce n’était pas mon attention!
J’avoue que le dénigrement quasiment systématique de la compétition sur résine par les falaisistes me chagrine ( ce que ne disait pas Archibald) et j’ai donc été mal compris dans mon post. :frowning:
Et pour compléter sur Ghisino, bien sûr qu’il y a des falaisites (généralement très fort) dans les BE Parisiens. Mais pas que!

Le fond de mon post initial, c’est que je trouve dommage qu’un BE n’ait pas pratiqué toutes les formes usuelles de l’escalade pour pouvoir en parler en connaissance de cause aux personnes (groupe, club, individu) qu’il encadre. Rien de plus et rien de grave. :smiley:

Je ne veux vraiment pas débattre (bien que ce qui suive puisse suggérer le contraire…), mais en ce qui me concerne la compétition n’est pas un aspect de ma discipline.

C’est en revanche un aspect de mon métier.

Ma pratique de l’escalade est très différente de ma pratique professionnelle, et fort heureusement. J’arrive plutôt bien à séparer les deux.

La compétition est à part dans l’escalade, celle qui ressemble le moins à ma pratique loisir. J’aime être dehors, faire des grandes voies, les beaux paysages, trouver des itinéraires, poser des coinceurs, parfois douter, avoir du gaz, partager, de temps en temps un peu d’engagement, essayer d’ouvrir à la loyale des voies avec mon matos amovible, explorer, grimper sur du rocher parfois moyen mais passer… Ah, le 6 héroïque!

Je n’aime pas me mesurer, et je vais jusqu’à fuir les falaises fréquentées par les forts car j’ai peur du regard des autres.

Après rien ne m’empêche d’entraîner des jeunes, je le fais avec plaisir. Mais je ne compte pas forcer mon loisir pour aller à l’encontre de mes idées.

A ce propos, je suis « a moitié » d’accord avec toi.

dans un sens il est bien qu’un encadrant professionnel ait touché un peu à tout, « pour connaissance de cause » exactement, et pour pouvoir répondre à des cadres de travail où on demande une certaine polyvalence (certains clubs par exemple)

De l’autre, je trouve aussi enrichissant pour les élèves et clients de tout type et age que chacun de nous ait une vision et un vécu propres, différents de celui d’un confrère, et que ces différences puissent se retrouver dans l’encadrement.
L’important est que chacun affiche et assume à fond sa personnalité de grimpeur et enseignant, sans prétention d’être pointu là où ses compétences ne sont que superficielles.
Cela est d’autant plus vrai quand les expériences des uns et des autres sont approfondies et marquantes (un compétiteur de haut niveau aura probablement quelque chose de très intéressant à transmettre, même si en dehors des compétitions il n’a pas fait grand chose)

En ce sens la perplexité que j’ai par rapport au nouveau diplôme « salle et moulinettes » n’est pas qu’il est limité, mais plutôt qu’il est envisageable pour des gens qui n’ont aucune expérience « marquante ».
Le format de sélection à l’entrée est accessible à des gens qui grimpent depuis peu d’années ou qui ne se sont jamais investis à fond, pourvu qu’ils soient suffisamment talentueux d’un point de vue physique et moteur…par conséquence, ils risquent de n’avoir rien de « personnel » à transmettre et de faire ce métier de façon quelconque (conseil: dans ce cas, cherchez quelque chose de mieux payé!)
Il serait donc plus que justifié que l’exigence de ce diplôme, et termes de prestations « brutes », soit plus élevée que pour le diplôme milieu naturel, qui impose un « vécu » par le biais de la liste de courses…7b voir 7c flash en salle, et/ou se qualifier une fois à niveau national en compétition?

Posté en tant qu’invité par Flx:

Salut Sylvain!
Je rebondis sur ton post car j’ai à peu près les mêmes aspirations que toi,
J’habite St Martin de Londres (proche de nombreux sites de l’Hérault), je navigue entre le 6b et le 7a en falaise, …Je vais de temps en temps en salle (grabels).
Je pratique autant de couenne que de GV et TA (dans des niveaux plus modestes pour le TA)
Et j’avoue que j’aimerais beaucoup trouver un compagnon de cordé pour bosser dur vers le niveau DE (escalade en milieu naturel)…
Si tu veux qu’on travaille ça ensemble, fais signe au 06 01 94 59 58…
Salut,
Félix

Posté en tant qu’invité par flx:

J’ajoute que je fais régulièrement des virées sur le Vercors (Presle), ou autre calanque, le verdon pourquoi pas…etc
Salut

Presles

[quote=« Flx, id: 1719610, post:16, topic:151787 »]Salut Sylvain!
Je rebondis sur ton post car j’ai à peu près les mêmes aspirations que toi,
J’habite St Martin de Londres (proche de nombreux sites de l’Hérault), je navigue entre le 6b et le 7a en falaise, …Je vais de temps en temps en salle (grabels).
Je pratique autant de couenne que de GV et TA (dans des niveaux plus modestes pour le TA)
Et j’avoue que j’aimerais beaucoup trouver un compagnon de cordé pour bosser dur vers le niveau DE (escalade en milieu naturel)…
Si tu veux qu’on travaille ça ensemble, fais signe au 06 01 94 59 58…
Salut,
Félix[/quote]

Salut Felix
Comme je te l ai dit par sms j habite moi meme sur st Martin de londres. Donc une opportunité comme celle là, ca se manque pas… les beaux jours arrivant ce sera l’occas’ de faire connaissance.

A+

Sylvain
06881844quarante quatre