[Sondage/discussion] professionnalisation des clubs

Bonjour,

Je ne sais pas si vous connaissez le Plan de Structuration du Territoire (PST) de la FFME.
Ce plan décline comme principal objectif de la Fédé pour la prochaine olympiade (?!) la professionnalisation des clubs.
Les échanges que j’ai eu récemment avec la fédération vont systématiquement dans ce sens, largement argumentés par les aspects sécurité.

Voici donc un petit sondage pour tâter le terrain :rolleyes: de façon générale (c’est à dire pour tous les clubs de montagne/escalade pas spécialement FFME) avec seulement 3 propositions mais ça me parait refléter les différentes positions dans mon entourage.

Merci

ton lien dirige sur une page inexistante

qu’entends-tu par professionnalisation des clubs ?

[quote=« Marmotaine, id: 1690366, post:2, topic:149392 »]ton lien dirige sur une page inexistante

qu’entends-tu par professionnalisation des clubs ?[/quote]
J’ai corrigé : j’espère que ça marche car c’est peut-être protégé en lecture avec les droits de l’intranet …
L’idée est que les clubs embauchent des professionnels (BE), en particulier pour assurer les écoles d’escalade et la pratique en SAE.

Bonjour,

Par Clubs, veux-tu seulement parler des clubs FFME ou de tous les clubs avec des activités montagne, y compris les clubs FFCAM ?

[quote=« fredoche, id: 1690394, post:4, topic:149392 »]Bonjour,

Par Clubs, veux-tu seulement parler des clubs FFME ou de tous les clubs avec des activités montagne, y compris les clubs FFCAM ?[/quote]
Tous les clubs de montagne/escalade, je ne fais pas de différence dans la pratique (FFME, CAF, FSGT, …).

Cette tendance à la professionnalisation des clubs est commune à tous les sports en France. Ça a débuté dans les années 1980 et 1990, par une volonté politique (dans un pays où le sport est fortement contrôlé par l’État), avec mise en place de nombreuses aides publiques et peut-être aussi un désir des passionnés et clubs.

D’activité sociale, le domaine du sport a progressivement été considéré comme un secteur économique (emploi, tourisme, industrie) et y’a donc une nouvelle approche sur l’usage et la gestion des aides publiques (argent). Aujourd’hui l’État préfère « investir » dans une dynamique économique auprès de structures pro, plutôt que « offrir de l’argent » à des associations pour le loisir d’amateurs.

Par exemple, des encadrants pro assurent théoriquement une meilleur gestion des clubs (méthodes/exigences professionnelles pour tâches de comptabilité, communication, accueil, disponibilité, relation avec institutions…). L’encadrement pro assure aussi un meilleur enseignement sportif (BE), à une époque où les exigences ont évolué (sécurité, pédagogie, santé, règlementation…) et où le public tolère moins les imperfections et l’amateurisme (enfants, scandale, procès) : ça apparait donc comme nécessaire pour l’État qui veut assurer la sécurité des citoyens.

Enfin la professionnalisation permet aux fondus de vivre de leur passion, en trouvant un métier et un emploi.

Je ne peux pas donner de point de vue concernant l’encadrement de l’escalade en clubs FFME que je ne connais pas.

J’ai par contre constaté ces dernières années une « professionnalisation » de l’activité Alpinisme dans l’ensemble des club CAF.
Actuellement, on doit pouvoir affirmer sans grand risque d’erreur que le CAF est, par l’ensemble de ses clubs directement et
indirectement le premier client national des guides de haute montagne.
Des guides sont régulièrement employés pour des sorties, des formations, ou même des stages ou des voyages.
Le guide est alors rémunéré par les participants, l’organisation et la logistique étant assurée par le club.
En fait, c’est comme si le CAF se substituait à un organisme de tourisme pour trouver des clients aux guides.
Pourquoi pas …

Le problème est que le CAF revendique parallèlement une image d’encadrement bénévole en total contradiction avec cette situation.
C’est devenu vraiment un gros mensonge pour l’activité Alpinisme …

Les clubs (je parle principalement du CAF) se sont construit sur le bénévolat, c’est leur logique de fonctionnement et si les adhérents s’inscrivent c’est parce que cette logique leur plait.

Pour la « professionnalisation » attention à ne pas confondre 2 choses :

  • des BE embauchés plus ou moins ponctuellement pour encadrer des sorties, des stages, des cours
  • des BE qui dirigent le club ou des activités au sein du club, c’est à dire qui sont responsables d’activités

Autant je n’ai rien contre la première situation ou ce sont des bénévoles qui sont décideurs, j’ai tout contre la seconde où les pros dirigent les amateurs.

Les professionnels de la montagne peuvent être des prestataires mais pas des salariés du club.

Posté en tant qu’invité par matt7:

Le gros problème c’est quand il n’y a plus de sous (toutes les dotations sont fortement à la baisse en ce moment ) => plus de professionnels
et comme cette démarche a conduit à démobiliser les encadrants bénévoles (en plus de d’autres facteurs déjà cités : problème de sécurité, de responsabilité, d’implication…), au final c’est l’existence même du club ou de l’asso qui est posée.

Dans cette période de restriction budgétaire, ceux qui souffriront le moins seront sans doute les petits clubs 100% bénévoles, sans structure lourde et qui ne fonctionnent qu’avec le système D et l’engagement de leurs membres. Ce sont aussi parfois les plus conviviaux (quand ils ne tombent pas dans le travers de la fermeture sur soi)

Personnellement je suis opposé à la professionnalisation des clubs.

  • Parce que je défends les valeurs du bénévolat : mon club c’est avant tout un groupe d’amis qui a choisit de s’ouvrir pour entrainer les autres dans de bien belles activités,
  • Car le cout des licences augmente considérablement et les gens parfaitement autonomes ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer,
  • Car cela créé des dysmétries : le pro est payé, les bénévoles qui font tout autant ne le sont pas et finissent par lâcher l’affaire,
  • Car les cadres s’usent avec les problèmes de gestion des ressources humaines: contrôle d’urssaf, gestion des payes, licenciement, passage aux prudhommes …
  • Car l’emploi d’un pro n’exonère pas le club de sa responsabilité concernant la sécurité (qui est totale ).

Bref pour moi c’est la mort des clubs.

Évidement l’emploi d’un pro donne quelques garanties sur l’application de « l’obligation contractuelle de sécurité et de prudence » et il décharge les bénévoles d’une fonction d’encadrement parfois lourde à assurer (horaires, disponibilité …)

Concrètement je vois 2 solutions viables avec des pros :

  • Le club à l’encadrement totalement pro : on peut se demander alors pourquoi il bénéficierait gratuitement des structures mises à sa disposition (SAE communale) et surtout je ne vois pas pourquoi j’en aurais besoin.
  • L’appel à un pro pour assurer par exemple l’encadrement/formation des jeunes mais avec une mise à disposition par la fédé qui gèrerait les questions RH (faut avoir les moyens de ses ambitions) …

[quote=« J2LH, id: 1690423, post:8, topic:149392 »]Les clubs (je parle principalement du CAF) se sont construit sur le bénévolat, c’est leur logique de fonctionnement et si les adhérents s’inscrivent c’est parce que cette logique leur plait.

Pour la « professionnalisation » attention à ne pas confondre 2 choses :

  • des BE embauchés plus ou moins ponctuellement pour encadrer des sorties, des stages, des cours
  • des BE qui dirigent le club ou des activités au sein du club, c’est à dire qui sont responsables d’activités

Autant je n’ai rien contre la première situation ou ce sont des bénévoles qui sont décideurs, j’ai tout contre la seconde où les pros dirigent les amateurs.

Les professionnels de la montagne peuvent être des prestataires mais pas des salariés du club.[/quote]

Pour ce qui est de la seconde situation, je n’ai rencontré le cas qu’une seule fois dans un club CAF. Nous avions décider d’embaucher un BE pour une saison pour encadrer une activité d’escalade enfant.
Le BE apportait sa compétence à sa pédagogie, et il pouvait assurer une présence régulière d’une demie journée par semaine, ce qui aurait été plus difficile pour des bénévole.
Il s’agissait d’une mission ponctuelle, pour un temps borné. Je ne voit pas d’inconvénient à ce type de situation, dans la mesure ou le reste des activités Escalades continuaient à être assurées, le week-end et
en semaine par des bénévoles.

Je suis par contre personnellement totalement opposé à la généralisation de la première situation que je constate pour l’activité Alpinisme. Je rejoins en cela les raisons énoncées par Eric B.
J’ai pu observer dans plusieurs clubs CAF le non renouvellement d’une générations d’encadrants en alpinisme animés par un réel sens du bénévolat.

Du coup, il reste actuellement 3 types de sorties alpi en club CAF :

  • Les sorties et les formations d’initiation niveau F à PD- que personne ne veut plus assurer et qui sont confiées à des guides souvent avec une participation financière des participants.
  • Les sorties de niveau plus élevé réalisées avec des copains participants déjà pré-définis qui auraient tout aussi bien pu être organisées hors club
  • les (rares) sorties F ou PD ouvertes à tous encore assurées par les (le) seul(s) encadrants encore habités de l’esprit du bénévolat.

Le troisième cas est devenu si rare que l’on ne peut plus parler d’encadrement bénévole de l’alpinisme au CAF. Par simple honnêteté, il me semble important de redéfinir des objectifs et des méthodes
qui ont actuellement totalement dérapées.

[quote=« fredoche, id: 1690541, post:11, topic:149392 »]Du coup, il reste actuellement 3 types de sorties alpi en club CAF :

  • Les sorties et les formations d’initiation niveau F à PD- que personne ne veut plus assurer et qui sont confiées à des guides souvent avec une participation financière des participants.
  • Les sorties de niveau plus élevé réalisées avec des copains participants déjà pré-définis qui auraient tout aussi bien pu être organisées hors club
  • les (rares) sorties F ou PD ouvertes à tous encore assurées par les (le) seul(s) encadrants encore habités de l’esprit du bénévolat.

Le troisième cas est devenu si rare que l’on ne peut plus parler d’encadrement bénévole de l’alpinisme au CAF. Par simple honnêteté, il me semble important de redéfinir des objectifs et des méthodes
qui ont actuellement totalement dérapées.[/quote]

Assez d’accord.
Perso, je ressens une « usure » de certains encadrants confrontés à d’éternels débutants.
Bcp de participants me semblent chercher en club « un guide pas cher ». Du coup, on passe bcp de temps à réexpliquer l’encordement, les consignes de sécu, etc… au point parfois de devoir renoncer à l’objectif en raison de l’horaire.

Une solution possible : obliger les participants à se former avant de venir (soirées techniques, cycle de plusieurs we…)
Je trouve + motivant d’encadrer une formation avec des personnes motivées qu’on voit progresser, que de faire des sorties basiques ou stressantes avec des « alpinistes-touristes ».
Et pour certaines de ces formations, on utilise des professionnels, très utiles pour leurs compétences pédagogiques. Ca n’est pas pour autant qu’on va vers la professionnalisation du club.

[quote=« fredoche, id: 1690541, post:11, topic:149392 »]- Les sorties de niveau plus élevé réalisées avec des copains participants déjà pré-définis qui auraient tout aussi bien pu être organisées hors club

  • les (rares) sorties F ou PD ouvertes à tous encore assurées par les (le) seul(s) encadrants encore habités de l’esprit du bénévolat.
    Le troisième cas est devenu si rare que l’on ne peut plus parler d’encadrement bénévole de l’alpinisme au CAF.[/quote]

Salut Fredoche,
Je trouve tes propos durs, (trop) généralisateurs, voire inexactes vis à vis de l’engagement bénévole au sein du CAF : Je n’ai que l’exemple du CAF Toulouse et ce depuis qqes années seulement, mais ce que je constate est bien loin de ta description. Que ce soit pour l’alpi, la grimpe, la rando ou le ski2rando, il y a un nombre importants de sorties tout au long de l’année (pas de ski de rando en été… ok) assurées par les bénévoles. Pour l’alpi hivernal (c compliqué en été dans les Pyrénées) et la grimpe en GV montagne (notre alpi estival), les sorties se déroulent sur des itis PD/AD principalement, voire D plus rarement. Il y a des formations « en route vers l’autonomie » par des bénévoles. Et il y a également un fort investissement pour les jeunes, notamment, pour l’alpi, avec des stages cascade (et semaine de grimpe en été).

L’implication des GHM est limitées aux formations (formations validantes techniques/pédagogiques des initiateurs) et encadrements des stages ‹ espoirs › (j’en oublie certainement, je suis pas spécialiste). Le CAF de Tarbes est aussi dans cette dynamique me semble-t-il (y a qu’à voir leur sortie sur C2C : pas de guide dans l’encadrement des sorties alpi du we).

Ce ne sont que 2 exemples, pas de quoi généraliser, mais je pense qu’on PEUT plus encore parler d’encadrement bénévole de l’alpinisme au CAF"

En lisant le doc FFME (1er post), il me semble qu’il s’agit surtout de developper l’emploi. Difficile d’être contre.
Toujours dans le doc, c’est ciblé sur les écoles d’escalade… Et pas impératif…
En quoi est-ce plus vertueux ou plus légitime d’être bénévole que pro ?

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

[quote=« nana75, id: 1690587, post:14, topic:149392 »]En lisant le doc FFME (1er post), il me semble qu’il s’agit surtout de developper l’emploi. Difficile d’être contre.
Toujours dans le doc, c’est ciblé sur les écoles d’escalade… Et pas impératif…
En quoi est-ce plus vertueux ou plus légitime d’être bénévole que pro ?[/quote]

Développer l’emploi ? ?
Avec des subventions ?
Avec les cotisâtions des bénévoles qui font vivre les clubs depuis des décennies ?

Soyons un peu sérieux, ca se saurait si ce genre d’emploi était pérenne. C’est juste une combine pour bricoler les chiffres de la courbe du chômage.
L’emploi et l’avenir ne se construit pas en inventant des boulots ne répondant pas a une réalité économique. Mais, on peut également embaucher des fonctionnaires pour creuser des trous les jours paires et les reboucher les jours impaires.

D’accord avec Yayo, le constat de fredoche est une généralisation qui ne correspond pas à mon expérience en club alpin. Valable peut-être pour les clubs en zone de montagnes ?

Mon expérience ne concerne que 4 / 5 clubs, des région Languedoc-Roussillon et Rhône-alpes, mais j’ai chaque fois observé la même dérive pour l’activité Alpinisme.

Paul G explique bien la progression : des encadrants de moins en moins motivés par des participants de moins en moins investis et de plus en plus « consommateurs »,
Donc des encadrants moins bénévoles, des participants moins intéressants, sans qu’il soit possible de déterminer qui est la poule et qui est l’œuf.
Mais comme le slogan du CAF reste « d’amener les gens à la montagne », la décision prise par les Comités d’assurer les initiations que plus personne ne veux faire
par des guides. Puis la généralisation de ce procédé pour encadrer les « blaireaux », comme j’ai pu l’entendre d’un encadrant.

Comme je disais, sur 4 à 5 clubs que j’ai côtoyé, j’ai partout observé la même chose en Alpinisme. Mon expérience ainsi que l’intervention de Paul G prouve que ce n’est pas une situation anecdotique.

Cela dit, je suis ravi d’apprendre que ce n’est pas partout le cas.

Maintenant, la FFME parle de professionnalisation. En quoi est-ce une manière de pallier à un affaiblissement du bénévolat ?

Pour moi ça c’est le 2ème cas, il me semble que dans ton message tu inverses les deux ce qui rend ton explication difficile à comprendre. Le cas d’un BE embauché pour un encadrement « sur le terrain » ne me pose pas de problème, ce qui me pose un problème c’est un BE embauché pour superviser une activité.

Il ne me semble pas qu’au CAF d’Annecy, pourtant un gros club, il y ait des BE embauchés autrement que ponctuellement pour l’alpinisme. L’essentiel de l’encadrement est assuré par des bénévoles. Pareil pour les autres activités.

C’est clair que c’est un peu pénible de voir des types qui ont plusieurs années de grimpe mais qui ne savent toujours pas faire un rappel de façon autonome. Le rôle d’un initiateur n’est pas de faire de l’assistanat.
Ok pour encadrer des débutants, mas des débutants qui n’ont pas vocation à le rester et qui n’ont qu’une envie c’est d’apprendre et devenir autonome.

Par la professionnalisation des clubs, l’état entend simplement créer de l’emploi en motivant notamment l’emploi dans les associations sportives. la FFME est un relais de cette politique c’est pourquoi elle souhaite axer son développement sur une politique de grands clubs , qui seraient capable d’avoir une trésorerie suffisante sur fonds propres pour financer ces emplois. Dans les grands clubs, les adhérents ont peut etre plus tendance à venir chercher un service donc à mon sens seraient prêts à payer pour cela ; d’autant plus si le bénévolat et l’engagement associatif ne font pas partie du contrat de départ dans l’association. Cas typique des club qui vendent des stages " de formation" à tour de bras.
Cela dit, les comités départementaux permettent déjà de mutualiser lerecours à des pros en fonction des besoins des clubs.

Eric B, je n’ai pas pu répondre à ton sondage : tu ne donnes pas le choix d’une réponse ou la professionnalisation des clubs ne concerneraient qu’un tres petit nombre de structure et pas du tout les autres.

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

Sauf que je n’ai que faire de la politique de l’état quand j’adhère à un club. Un club est une association loi 1901 permettant, notamment à un groupe de personne de partager et de mutualiser des choses dans un but commun. Les propos d’Eric sont judicieux : « un groupe d’amis qui a choisit de s’ouvrir pour entrainer les autres dans de bien belles activités ». Un club n’est pas une fédération.

Les conséquences seront assez simples. Les bénévoles vont quitter ces clubs qui vont se professionnaliser. Cela concernera les encadrants bénévoles mais également toutes les bonnes volontés qui faisaient tourner les clubs. Il ne faut pas rêver. Les bénévoles qui s’occupent bénévolement du matériel, des inscriptions et de toutes les autres taches (y compris le Président) ne vont pas se transformer en larbins en travailleurs non payés au service d’encadrants professionnels sous-payés.
Ces clubs deviendront progressivement des structures professionnelles à part entière, n’employant que des salariés, et qui couteront aussi cher que toutes les structures professionnelles.

Les personnes souhaitant poursuivre dans des vrais clubs se réuniront autre part … dans un autre club. :cool:

Tout compte fait, c’est une bonne initiative pour virer des clubs les parasites du bénévolat et du milieu associatif.

Mais, il faut tout de même en tenir une couche pour espérer développer l’économie et des emplois pérennes en cassant le milieu associatif. L’avenir se construit en innovant.