Trop de peinture pour baliser les chemins

Coup de gueule.

Cette semaine je fais le col de Cenise en partant du plateau de Solaison.
Le chemin est marqué en bleu, en peinture bleue.
Je n’ai jamais vu une telle absurdité, on trouve des marques de peinture partout, arbres et cailloux, tous les moins de 5m. J’ai compté sur un passage d’environ 100m pas moins de 40 marques de peinture bleue.

Mais où va t’on ?!!

Ce n’est pas la première fois que je constate un abus total de marquage sur des chemins où on ne peut pas se perdre. Est-ce la conséquence des trails ? qui est à l’origine de ces marquages ? qui gère et qui sanctionne cette pollution ? A quand les lignes continues pour indiquer qu’il est dangereux de se doubler ?

Je ne suis pas d’un naturel violent mais si je tombe sur le gus en train de me mettre un coup de peinture bleue tous les 5m je le transforme en Schtroumpf ! C’est dit.

Ne peut-on faire les choses proprement, consciencieusement, intelligemment et en respect de la nature et de l’environnement ? Ce chemin est désormais salopé pour les 10 prochaines années :o

Haine et tristesse.

Au pied des falaises suréquipées pour grimpeurs de SAE qui n’ont pas le sens de l’itinéraire :wink:

Indispensable?

Autre exemple : Les sentiers du Salève sont ponctués d’une myriade de points orange, because of the ultra-trail … dans le style un tous les 10m à certains endroits.

Que je partage volontiers avec de nombreux exemples à la clef, particulièrement dans certains secteurs du Parc du Vercors où les barbouilleurs semblent payés au litre de peinture à moins qu’ils aient dans leur cahier des charges de taguer chaque arbre et chaque caillou (y’a du boulot !). Les « peintres » sont capables de faire des marques tous les 100m sur des sentiers qui sont presque des pistes où un aveugle ne se perdrait pas, mais se dispensent par exemple d’utiliser une pioche pour drainer une rigole ou consolider un talus (ah, il faut de l’huile de coude !).
Pour fréquenter de nombreux sentiers un peu partout sur l’Arc Alpin (et ailleurs), force est de constater qu’il n’y a pas en France une réelle culture de l’entretien et du balisage des sentiers, comme c’est le cas généralement en Italie (pas partout, certes).

Posté en tant qu’invité par Pépé à Mémé:

Tu délires ?
Depuis quand un traileur aurait-il besoin de marques de peinture tous les 5 mètres ?

Pendant que tu y es, quitte à écrire des imbécillités, tu pourrais aussi pointer les myopes (« ah, ces pauvres binoclars qui s’aèrent de temps en temps… »), les vieux (« ces vieillards cacochymes qui n’ont plus toute leur tête ont bien besoin de marquages adaptés à leurs infirmités »), et les femmes (« les meufs elles flippent tout le temps dès qu’elles sont sans mec: ces marques bleues sont évidemment une conséquence indirecte de la libération de la gente féminine en France… »).

Etre en colère n’autorise pas nécessairement à dire/écrire des énormités. Merci.

Pépé

Je ne sais pas si Lutin délire, mais dans ce cas on sera 2 à délirer.
Je peux te donner plusieurs exemples de balisages pour des trails totalement délirants à coups de peinture sur les rochers, et aussi de balisages jamais « débalisés » type rubalise et fanions.
Donc inutile de pointer les myopes, les vieux et les femmes mais bien les organisateurs de trails qui veulent trop bien faire et font n’importe quoi, pour certains, face à des coureurs qui râlent au moindre manque de balisage.

Voila une conclusion qui peut aussi s’appliquer à toi

[quote=« Pépé à Mémé, id: 1648946, post:5, topic:146041 »]

Depuis quand un traileur aurait-il besoin de marques de peinture tous les 5 mètres ?
[…]
Etre en colère n’autorise pas nécessairement à dire/écrire des énormités. Merci.
Pépé[/quote]

Salut Pépé.
Je suis traileur régulier et compétiteur très occasionnel.
La forme de ma phrase est interrogative.

Comme l’a dit Christian, l’organisation de certains trails n’est pas toujours sans conséquence :

  • les 4h de la montée du Salève (abus de peinture orange)
  • Trail du Môle (beaucoup de peinture vert fluo sur certaines portions cette année).

Tous les trails ne sont pas organisés avec le même souci de protection de l’environnement. J’ai au contraire en mémoire le très bel exemple de l’Eco-trail de Sommand Praz-de-Lys.
Pour les marques bleues sur-sur-abondantes du col de Cenise, je n’en connais pas l’origine. Là, j’ai été choqué.

Mon coup de gueule a aussi pour but d’enrichir mes connaissances :

  • pour l’organisation d’un trail, y’a-t-il un cahier des charges de protection de l’environnement ? Qui définirait un tel cahier des charges ?
  • n’importe qui est-il autorisé à peinturlurer un chemin si l’envie l’en prend ?
  • qui a en charge la gestion (et éventuellement la sanction) d’un abus ?

Merci Pépé d’apporter une réponse à ces interrogations si tu en as la connaissance.

[quote=« Lutin, id: 1648959, post:7, topic:146041 »]Mon coup de gueule a aussi pour but d’enrichir mes connaissances :

  • pour l’organisation d’un trail, y’a-t-il un cahier des charges de protection de l’environnement ? Qui définirait un tel cahier des charges ?
  • n’importe qui est-il autorisé à peinturlurer un chemin si l’envie l’en prend ?
  • qui a en charge la gestion (et éventuellement la sanction) d’un abus ?[/quote]

Tes interrogations me rappellent cette discussion chez les voisins… mais en ski alpinisme. Peut-être y a t’il une réponse à tes questions chez l’un des intervenants.
http://www.skitour.fr/forum/read_237623.html

En effet, en Italie le balisage est bien entretenu :

Posté en tant qu’invité par Pépé:

[quote=« Lutin, id: 1648959, post:7, topic:146041 »]

[quote=« Pépé à Mémé, id: 1648946, post:5, topic:146041 »]

Depuis quand un traileur aurait-il besoin de marques de peinture tous les 5 mètres ?
[…]
Etre en colère n’autorise pas nécessairement à dire/écrire des énormités. Merci.
Pépé[/quote]

Salut Pépé.
Je suis traileur régulier et compétiteur très occasionnel.
La forme de ma phrase est interrogative.

Comme l’a dit Christian, l’organisation de certains trails n’est pas toujours sans conséquence :

  • les 4h de la montée du Salève (abus de peinture orange)
  • Trail du Môle (beaucoup de peinture vert fluo sur certaines portions cette année).

Tous les trails ne sont pas organisés avec le même souci de protection de l’environnement. J’ai au contraire en mémoire le très bel exemple de l’Eco-trail de Sommand Praz-de-Lys.
Pour les marques bleues sur-sur-abondantes du col de Cenise, je n’en connais pas l’origine. Là, j’ai été choqué.

Mon coup de gueule a aussi pour but d’enrichir mes connaissances :

  • pour l’organisation d’un trail, y’a-t-il un cahier des charges de protection de l’environnement ? Qui définirait un tel cahier des charges ?
  • n’importe qui est-il autorisé à peinturlurer un chemin si l’envie l’en prend ?
  • qui a en charge la gestion (et éventuellement la sanction) d’un abus ?

Merci Pépé d’apporter une réponse à ces interrogations si tu en as la connaissance.[/quote]

Hello Lutin,

1) N’importe qui est-il autorisé à peinturlurer un chemin si l’envie l’en prend ?
Ce problème n’est mlaheureusement pas circonscrit aux chemins: demande à nos amis bleausard comment les circuits sont parfois repeints en forêt de Fontainebleau: au balai à ch…tte, les flêches se voyant à 50 mètres. Il s’agit exclusivement de rebalisage sauvage. Lorsque le rebalisage est effectué sous la houlette du COSIROC, un cahier des charges est respecté et c’est du très bon boulot.

Pour les sentiers, j’imagine qu’un tel cahier des charges est défini par la FFRP.

Maintenant, entre un bénévole zélé et une prise d’initiative personnelle malheureuse, il n’y a malheureusement qu’un pas.

2) Qui a en charge la gestion (et éventuellement la sanction) d’un abus ? L’ONF, en tant de gestionnaire ??

Il est à déplorer que ce type d’abus ne fasse jamais l’objet de poursuite, encore moins de sanction (saut peut être dans un Parc National/Régional, et encore…)

Les organisateurs sérieux de trail utilisent généralement de la peinture « temporaire », c’est-à-dire qui disparait au bout de quelques semaines (sous l’action de la pluie ?), des petits piquets rétro-réfléchissants, et les rubalises quand elles sont utilisées sont enlevées après la course (il y en néanmoins qui échappent aux débaliseurs ou serre-files).
Ceci dit, je ne connais pas la réglementation qui s’applique aux organisateurs de trail concernant le balisage.

Posté en tant qu’invité par DidierC:

il faudrait voir si un trail ou une course de VTT est organisé sur le sentier dont on parle au début de ce sujet, mais même dans ce cas un trait de peinture tous les 5m c’est n’importe quoi: généralement c’est plutôt tous les 100 ou 200m, en alternance avec de la rubalise.
Et en effet comme souligné au-dessus je crois que pour les trails c’est de la peinture temporaire.

Qui dure souvent tout l’été !
Si un trail est organisé sur un sentier chaque fin de printemps, on a donc des traces durant la plus grande partie de la saison, tous les ans.
Si qqun vient se ballader chaque été dans ce coin, il voit des traces de peinture à chaque fois : il n’a pas trop l’impression que c’est temporaire !

Posté en tant qu’invité par Sophie74:

Le trail n’est il pas de la marche a pied pour des pratiquants non autonomes en montagne ?
Et dire que la plupart des participants sont équipés de montre/GPS a plusieurs centaines d’euros.

[quote=« Sophie74, id: 1649081, post:14, topic:146041 »][/quote]
Jalousie…?

Posté en tant qu’invité par Sophie74:

Pourquoi de la jalousie ?
Je cours en montagne depuis 2 décennies.
Mais, je suis autonome. Ce n’est pas bien compliqué en 2014. Par definition, les manifestations de trail (et autres) s’adressent surtout a des pratiquants souhaitant être assistés.

Il y a tout de même des manifestations qui produisent des marquages ou équipements conséquents…
En regardant les 3 images suivantes, prises dans un rayon de 10 mètres, on y voit déjà 3 marques jaunes de balisage (peut-être n’ont-elles rien à voir avec la course???, … à contrario de la main courante spittée probablement pour l’épreuve) :
Image 1
Image 2
Image 3
Main courante spittée
Comme toujours,… la présence de marquage (ou équipement) induit des réactions différentes en fonction de la « sensibilité » de chacun et de son rapport à la nature… (j’y suis sensible!!).

Au delà de l’importance que l’on y accorde, le caractère permanent de certains marquages/équipements au regard d’une manifestation unique ou ponctuelle à de quoi interroger…?

Le débat revient souvent… et des centaines de pages sont écrites sur ces sujets « sensibles »… :
Échanges vigoureux à propos de la Grande trace (sur Skitour)…, et là encore…
… et les observations plus tardives toujours à propos de cette manifestation…

L’équipement de cet hiver (Sambuy) dans le même style… (évoqué ci-dessus).

Bref, bien des lignes pour s’occuper les jours de pluie.
Sujet aussi récurent que les déchets en bords de chemins après les manifestations, ou que les « oublis » de débalisage…!

Il serait pourtant simple de se laisser guider par une certaine « règle » : à équipement permanent, marquage permanent (GR, parcours permanents…)… et à évènement ponctuel, … aménagement temporaire (ou discret…!).

Bref, entre les hyper-sensibles… et les plus indulgents i[/i]…, le débat n’a pas fini d’être animé…!

Une petite dernière, pour la route…

Posté en tant qu’invité par DidierC:

Mouais pas très édifiantes ces images.
Des mains courantes spittées il y en a plein en montagne y compris là où il n’y a pas de trail, comme dans la plupart des sommets des Alpes dès qu’il y a un passage un tantinet scabreux. ex. en Haute-Savoie: Dent d’Oche, Buet, Pointe percée… pas de trails ici que je sache.
Donc pourquoi « spittée probablement pour l’épreuve ? ». Rien ne le prouve.
Quant aux marques jaunes on dirait plutôt des balisages rando classiques, peut-être recouverts par une flèche bleue ? là encore rien qui relie ça directement à ce trail.

Quitte à critiquer le trail autant le faire sur des points argumentés (bilan carbone global, gestion des déchets, érosion liée au passage massif de coureurs qui coupent parfois les sentiers) que sur de vagues suppositions invérifiables…

D’où les points d’interrogation sur mes propos que tu cites.
Les autres exemples sont plus « révélateurs », ils marquent bien le caractère « permanent » pour un besoin ponctuel (ou unique). L’équipement du Chorum olympique anime encore bien des discussions.
Et puis, comme je l’exprimais…, nous avons tous une sensibilité « différente » à ce sujet…

Posté en tant qu’invité par goyette:

[quote=« Bubu, id: 1649017, post:9, topic:146041 »]En effet, en Italie le balisage est bien entretenu :

[/quote]

Si je ne m’abuse , ces deux photos ont été prises sur les versant Français du Col du Porc et du passage du Sollierino ! …