C'est quoi l'alpinisme?

En v’là une question !! ça m’est venu suite à une discussion: je reviens d’une « rando » au Grand Bérard en Ubaye. Pour moi c’est pas une rando (longs passages à l’itinéraire peu clair dans des pentes raides de schistes, avec pose des mains de temps à autre, chute interdite), mais pas non plus de l’alpinisme. Je connais des courses dites d’alpinisme à mon avis plus faciles. La question de savoir si du matériel supplémentaire est nécessaire ne résout rien du tout (quid du piolet ?) et est dépendante de chacun. Bref après quarante ans de pratique je sais toujours pas. Y a des gens qui savent ? (sur c2c il y en toujours qui savent TOUT sur tout donc ça devrait le faire !!)

l’alpinisme c’est des qu’il y a plus de 10 mn de marche d’approche et/ou des qu’il faut plus de 12 dégaines :smiley:

Et quand y’a besoin d’une corde mais pas de dégaine?

Bonjour,

la réponse est la…

bonne lecture!!

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alpinisme

Pas du tout !! ça ne répond pas à ma question. A partir de quoi tu décides de dire c’est de l’alpi, et plus de la rando ? (j’exclus le glacier)
Exemple: la levanna occidentale peut se faire en empruntant de courts névés et aucun « vrai » glacier, faisable par n’importe quel randonneur sachant marcher longtemps et s’orienter.

Posté en tant qu’invité par Piolet - Cannes06:

Suivant les critères en vogue, j’en conclus que l’alpinisme du troisième millénaire commence à partir du 7 dans des machins inabordables pour le commun des mortels. J’ai même lu dans des cr que dans certaines longueurs le mec marchait ! (Comprendre: il court dans le 6 donc négligeable) :cool: …alors j’t dis pô dans les autres cotations :lol:

Un débat qui a déjà occupé quelques soirées…
Déjà éviter de hiérarchiser les deux pratiques montagneuses : En terme d’engagement et de prise de risque une rando cotée T5 ou T6 ( CAS) peut etre autrement plus engagée/ exposée qu’une course PD " …chemin piétonnier, chute inerdite…".
Voici donc ma petite pierre au grand édifice qui se prépare : l’alpi ne commence pas là ou s’arrete la rando.
A suivre… :slight_smile:

[quote=« Zian, id: 1642326, post:7, topic:145469 »]Voici donc ma petite pierre au grand édifice qui se prépare : l’alpi ne commence pas là ou s’arrete la rando.
A suivre… :)[/quote]
Tu veux dire que selon toi il y a une zone commune (entre le « haut » de la rando et le « bas » de l’alpi) ou bien qu’il y a quelque chose entre les deux ?

Posté en tant qu’invité par Piolet - Cannes06:

Plus sérieusement, ce qui différencie la rando de l’alpi ?

  • pas d’évolution sur un terrain de difficulté supérieure à 1 (cf. échelle des difficultés)
  • utilisation très occasionnelle de matériels spécifiques (piolet, crampons) dûe aux conditions (et non pas en raison de la configuration du terrain).

Le 1 c’est dès que tu poses les mains. Et des randos où tu poses de temps en temps les mains, y en a un paquet …

Posté en tant qu’invité par Piolet - Cannes06:

[quote=« Piolet - Cannes06, id: 1642331, post:9, topic:145469 »]Plus sérieusement, ce qui différencie la rando de l’alpi ?

  • pas d’évolution sur un terrain de difficulté supérieure à 1 (cf. échelle des difficultés)
  • utilisation très occasionnelle de matériels spécifiques (piolet, crampons) dûe aux conditions (et non pas en raison de la configuration du terrain).[/quote]

PS: après tout devient une affaire d’appréciation personnelle et de cotation qui font qu’un itinéraire sera classé dans la catégorie rando ou alpi.

Pour préciser ma pensée. Ensuite, je dirais que, en montagne, lorsque le savoir faire de la progression en terrain varié et la pose de mains courantes ne suffisent plus mais nécessitent de recourir sur la longueur du parcours ( donc de maitriser) à l’ensemble des techniques de progression rocher-neige-glace et/ou d’assurage, c’est de l’alpinisme.
Enfin et surtout que l’alpinisme est un sport qui a été inventé autour de l’exploration des montagnes ( des sommets puis des faces puis des voies…) donc qui met en relation des moyens avec une fin selon des regles et des codificatins admises par la communauté. En cela, La chasse , le travail des cristalliers, des colporteurs d’antan, même si ces activités ont été des précurseurs voire, des initiateurs, n’est pas de l’alpinisme mais peuvent recourir a ses techniques.

Posté en tant qu’invité par Piolet - Cannes06:

Oui c’est ce que j’ai écrit. « 1 » ça peut être de la marche avec 3 points d’appui . C’est aussi une question d’aisance naturelle.

Ben… Le Grand Berard est une rando, certes engagée et ou il ne faut pas se la coller…
Cela dit tu peux très bien tomber sur un sentier débonnaire et hop le coup du lapin, pas besoin de 200m de vide pour se tuer.

Mais c’est vrai que si on s’aide des mains, la question peut se poser (bon le problème c’est que ça dépend des personnes, y en a qui se mettent à 4 pattes dès que c’est un peu vertigineux ou qu’on est dans du 1a).
Si tu prends la Grande Séolane en face, il y a aussi au dessus du col des Thuiles un cours passage nécessitant l’usage des mains (de mémoire il y a même un spit sur une dalle !) Et pourtant c’est une rando

La définition est propre à chacun je pense. A mes yeux l’alpinisme commence là où tu commences à t’aider des mains. Et pourtant je ne classerais pas le Berard ou la Séolane dans cette catégorie. :confused:

Voilà où je voulais en venir :lol:

hé oui, c’est bien ça. C’est pas de l’alpinisme, mais pas non plus de la rando… enfin bien sûr c’est subjectif. Ce qui me gêne c’est de voir ça dans un topo de rando, ça me semble dangereux d’aiguiller ds gens dans des itinéraires de ce genre en le qualifiant de randonnée

Ça c’est très intéressant. On pourrait dire que finalement nous sommes en présence d’une sorte de caste où des « lois » arbitraires ont été établies, et que selon qu’on est adoubé ou pas les appellations changent. Ça me rappelle l’histoire de l’aigulle du Plat de la Selle. La première est attribuée à des alpiniste (des vrais de vrais !), et la voie est côtée PD (de mémoire) alors qu’au sommet ils ont trouvé un cairn, posé par un chasseur ou un cristallier …

[quote=« pire, id: 1642321, post:5, topic:145469 »]Pas du tout !! ça ne répond pas à ma question. A partir de quoi tu décides de dire c’est de l’alpi, et plus de la rando ? (j’exclus le glacier)
Exemple: la levanna occidentale peut se faire en empruntant de courts névés et aucun « vrai » glacier, faisable par n’importe quel randonneur sachant marcher longtemps et s’orienter.[/quote]

La levanna occidentale est l’exemple d’une course « d’alpinisme » d’initiation, selon la période, on y trouve encore beaucoup de neige jusqu’a l’arrete et du coté italien, il y à un vide de 800m…on progresse encordé…meme si c’est simple, pour moi c’est de lalpinisme…

et pour résumer : L’alpinisme est une pratique sportive de la haute montagne qui repose sur différentes techniques de progression.

Moi, je dirais que c’est bien une question de randonneur :smiley:
Plus sérieusement, on ne peut pas définir strictement ces activités par le matériel utilisé ni par le type de progression (avec ou sans les mains), étant donné que tout cela dépend de l’aisance du grimpeur et de l’usage.

Pour moi il y a un continuum entre les deux pratiques, car il s’agit à peu de chose près de la même activité. Et je ne vois pas bien l’intérêt de créer une distinction entre les deux.

L’alpinisme c’est quand tu es à Chamonix habillé en Patagonia !
Le pyrénéisme c’est quand tu prends le temps de contempler la majesté sauvage du paysage alors qu’un ours te colle au cul !

Sur le fond tu as raison. Mais je le redis (remarque de vieux schnock): il existe des topos … Et là il y a des catégories, qu’on le veuille ou pas, c’est comme ça. Et des responsabilités. On peut, comme en escalade contester les cotations: en soi savoir si un passage est en 6a ou 6b on s’en fout. Sauf que le jour où tu es dans la merde parce qu’on t’a mal renseigné sur une difficulté tu (enfin je parle en général je ne te connais pas) vas râler. Et si en plus tu risques ta peau c’est pas franchement mieux… Il est clair que l’aisance de chacun varie beaucoup. Mais justement si tufais une AD en basket tu vas quand même pas dire dans un bouquin que c’est une rando (même si tu le dis à des copains que tu connais)