Posté en tant qu’invité par Mid:
[quote=« VA, id: 1640228, post:14, topic:145254 »]…
Les alpinistes sont donc bien « la clientèle » des territoires du Mont Blanc! Belle démonstration de vos incohérences M Peillex… et surtout belle illustration de la manière dont on évoque, perçoit, considère les visiteurs du massif![/quote]
Où est la contradiction?
Effectivement, les alpinistes qui visitent une région où ils n’habitent pas sont des « touristes » et par effet de conséquence souvent des « clients ». C’était déjà comme ça lorsque les premiers Lords britanniques sont venus « explorer » les Alpes et ils ont été très contents d’être accueillis par les paysans locaux, contre défraiement. Et ces derniers étaient également très contents de recevoir quelques menus sous afin d’améliorer leur quotidien. Et puis ça s’est développé, avec des touristes demandant à être accueillis et des « locaux » heureux de gagner leur vie en leur offrant les prestations demandées. Le terme « clientèle » n’est absolument pas péjoratif. La relation « prestataire-client » peut tout à fait être harmonieuse et empreinte de respect mutuel et elle l’est le plus souvent. Mais pour cela, il faut aussi que le « touriste » affiche un comportement respectueux.
Et même si ça casse l’ego surdimentioné de certains alpinistes, ils sont bien des touristes quand ils vont en montagne loin de chez eux. Même un cador, même Ueli Steck quand il va en Himalaya, ou dans le Mont-Blanc.
Ensuite, mettre à disposition des touristes des infrastructures facilitant l’accès à la montagne ne justifie en aucun cas des comportements irrespectueux et irresponsables de leur part. Même avec ses infrastructures, le Mont Blanc n’est pas plus accessible, et l’est même largement moins, qu’une quantité d’autres sommets dans les Alpes. Il est très prisé premièrement en raison de son aura de plus haut sommet des Alpes et aussi de haut sommet facile techniquement. Les infrastructures participent à sa fréquentation, mais secondairement selon moi. Si le sommet était 500m plus bas, il y’aurait toujours du monde, mais beaucoup moins, avec pourtant les mêmes infrastructures et une plus grande accessibilité. Après, c’est sûr qu’avec un accès facilité, il y’aura plus de monde, et donc statistiquement plus de risques de comportements inadéquats.
Les élus doivent gérer cela, favoriser l’accueil de la « clientèle », assurer un environnement économique favorable aux habitants de la vallée, tout en se souciant des dérives, abus et contraintes que cela impose. Et cela, dans un contexte juridique, règlementaire et médiatique qui ne leur facilite pas la vie. Je ne les plains pas, ils ont choisi d’être là. Mais ça me fait rire tous ces râleurs qui arrivent avec leurs « y’a qu’à » ou « y’a qu’à pas ».
Pour satisfaire les doléances de tous ces donneurs de leçons, il faudrait raser les installations, les stations, les chalets, les villages (à part les vieux raccards qui sont authentiques) et vider les vallées de leurs populations, afin qu’ils puissent jouir le w-e venu d’un terrain de jeux correspondant à l’image d’épinal qu’ils s’en font. Peu importe que ces populations aillent rejoindre le flot grossissant des laissés pour compte. Pourtant, ces donneurs de leçons sont souvent les mêmes qui râlent contre le gouvernement qui ne fait rien contre le chômage, qui râlent contre les augmentation d’impôts qui pourtant pourraient permettre de mieux gérer certaines problématiques sur lesquelles ils râlent justement, qui râlent contre toute mesure qui viendrait toucher leurs acquis à eux (même si pour la collectivités, ces mesures seraient bénéfiques), qui râlent, qui râlent, qui râlent,…