Entrainement pour l'ascension du mont blanc

Bonjour,

Je me lance le défi de faire l’ascension du mont blanc durant l’été 2015.
Je ne suis pas une très grande sportive mais ai déjà fait 2 treks de 21 jours avec deux ascensions : 4167m et un col à 5200 m sans trop grande difficulté.
Toutefois, je veux mettre toutes les chances de mon coté et donc veux bien me préparer.

Je me donne un an pour y arriver car par ailleurs travaille beaucoup et n’ai pas toujours beaucoup de temps pour faire du sport et… je suis un peu en surpoids donc il me faut aussi gérer ce coté là.

Je sais qu’il faudra que j’apprenne à marcher avec les crampons car n’ai aucune expérience à ce jour…

Je ne cours pas car n’aime pas cela.

Quel programme d’entrainement me conseillez vous à la fois pour que je sois en pleine forme, que je tienne sur la durée ? Merci pour votre aide et votre soutien ! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Galopard:

Bonjour, peut-être que votre futur guide peut vous aider?

Sinon (et j’imagine que vous monter par le goûter ou les trois monts):

  • marcher longtemps et régulièrement avec vos chaussures de montagne en portant progressivement le sac avec tous le matos (en montagne si vous pouvez);
  • Faire une école de glace avec un guide, et répétez ce que vous allez apprendre;
  • Faire quelques courses en montagne (le max possible) en crampons;
  • Une bonne acclimatation à l’altitude avant la course.

L’ascension du Mont blanc dépend beaucoup des conditions de neige et de la météo, et elles sont souvent pas top la haut. Alors si vous avez plusieurs dates c’est mieux. Mais encore une fois, demander un programme d’entraînement à votre futur guide.

J’espère que j’ai pu vous aider.

essaie de faire du dénivelé, beaucoup de dénivelé, et souvent.

… et déjà que on y est que le dénivelé serve à faire de l’altitude, beaucoup d’altitude, et souvent.
et le Mont Blanc passera comme une lettre à la poste.

oui et du dénivelé positif de préférence.

Posté en tant qu’invité par Altero:

Le problème du MB est en grande partie celui de l’altitude…rédhibitoire pour certain mal de tête etc. Comme c’est pas ton cas, reste plus qu’ à faire des flexions, des escaliers, (et pas du plat) pour se muscler les jambes.

Posté en tant qu’invité par David P1:

Quand j’ai connu ma femme, elle m’a dit « j’aimerais faire le Mont Blanc ».
Pour moi, il faut être capable de faire beaucoup de dénivelle sans souffrir et être acclimaté.
Elle n’avait jamais mis les pieds en montagne. Elle avait une bonne conditions physique régulièrement entretenue par de la course à pieds tranquille et du sport « en salle ».
Nous habitons Dijon. Je l’ai testée sur le parcours Jean Sage (25 km et 1500m de dénivelle), on l’a fait en 5 heures ce qui m’a semblé raisonnable, même si elle a eu des courbatures quelques jours.
Puis, peu après, nous avons passé un week end en Haute Savoie, le samedi Dent d’Oche, tranquille, le dimanche, le Criou que nous avons fait facilement.
Je me suis dit que pour le dénivelle, c’était bon.
Nous avons attendu le premier beau week end et nous avons fait la vn du Mont Blanc du Tacul. Montée facile, retour à l’A plus compliquée…Elle est même tombée dans les pommes dans la benne qui redescendait!
On a attendu le premier beau we suivant, réservé à Tête Rousse, départ 1h30, sommet 8H30, descente sans problème, elle en a un super souvenir.
Donc: pouvoir faire beaucoup de D+ (voir large, il faut de la marge pour pouvoir profiter…) sans souffrir et être acclimaté.
C’est un rêve qui vaut le coup.

merci pour ces premiers éléments ; je prévois effectivement de faire du dénivelé positif à toutes les occasions et sinon du vélo… des squats, de la natation…

Bonjour,
En tant que femme, on peut se donner des conseils. J’ai fait le MB il y a 2 ans par le refuge du Gouter. Une magnifique expérience.
Premièrement je te conseille de faire l’ascension en 5/6 jours plutôt que 2. Ca permettra d’avoir une phase d’acclimatation et d’entrainement au cramponnage. Logiquement si tu passes par un guide sérieux, c’est ce qu’il te proposera.
Tu peux te renseigner par exemple sur le site de la Compagnie des Guides de Chamonix : http://www.chamonix-guides.com/Produit/55/11-activite.htm

Deuxièmement, il faut effectivement arriver dans une bonne condition physique pour ne pas galérer pendant toute l’ascension et passer à côté du plaisir. Cela demande une préparation de 3 à 6 mois selon ton niveau actuel avec de la marche dynamique, de la course à pied, de la rando avec dénivelé et une surveillance de son poids.
Un point important également, c’est l’altitude. Le Mont Blanc n’est pas un sommet hyper compliqué mais se retrouver à 3800m, ça se prépare aussi. Le risque : c’est le mal des montagnes avec vertiges et maux de tête qui vont avec. Ce qui est bien c’est de monter progressivement pour que le corps s’acclimate. Tu peux aussi te préparer en amont. Il existe deux centres de préparation à l’altitude à Paris et Aix en Provence qui s’appellent Simalti. Le principe est de respirer sur plusieurs séances de l’air équivalent à 4/5000m d’altitude pour entrainer ton corps. Ca commence à être reconnu dans le milieu de la montagne.
Le site c’est www.simalti.com.

J’espère t’avoir aidé un peu
a bientôt
Juliette

[quote=« juliettesapin, id: 1658484, post:9, topic:143090 »]Le site c’est www.simalti.com.

J’espère t’avoir aidé un peu
a bientôt
Juliette[/quote]

Tu nous vendrais pas ce truc comme ton copain Martin Doux par hasard? :confused: :confused: :confused:

Cf cette discussion …

/viewtopic.php?id=259959
Edit modération : plus précisément ici /viewtopic.php?pid=1990421

Bonjour Riton,
Non connais pas ce Martin Doux mais on parle effectivement de la même chose.
A +
Juliette

c’est vrai que le commentaire fait assez professionnel. bien vu la pub. ceci ça serait interessant d’avoir le retour d’un vrai utilisateur.

La semaine d’avant, monter passer une ou deux nuits dans un refuge d’altitude peut aider à t’acclimater (genre celui des Cosmiques, cher mais facile d’accès avec la benne et il te permet de dormir à 3600m et des brouettes)(sachant que plus vraisemblablement ta première nuit là haut sera une nuit blanche !)

1- D’abord distinguer l’entrainement sur le long terme (le foncier pendant l’automne, l’hiver et le printemps) et le « sprint final » (acclimatation).
Tu dis que tu as un peu de surpoids. Attention: ne fais peut-être pas trop de dénivelé tant que tu as des kilos en trop: tu risques de t’abîmer les genoux (ou alors ne fais que de la montée, et le moins possible de descente). Essaie d’abord de perdre du poids en pratiquant des sports « portés »: natation, vélo.
Ensuite, il est important aussi de respecter une certaine progression, aussi bien dans l’intensité que dans la durée des efforts que tu vas fournir. En démarrant maintenant ton programme de préparation, tu as du temps devant toi. Donc commence doucement, et augmente petit à petit la durée puis l’intensité.
Pour se muscler un peu les cuisses, il n’est pas forcément nécessaire de sortir de chez soi: 10 minutes d’exercices de chaise le dos contre un mur, les cuisses à l’horizontale, face à la télé par exemple, c’est excellent les jours de pluie. Et quand ça devient dur et que tu dois serrer les dents, pense au « Mur de la côte » ou au dernier raidillon de l’arête des Bosses, imagine le spectacle du lever du soleil depuis là-haut.
Quand tu sens une baisse de motivation pendant les longs mois d’hiver, prépare ton ascension, lis des compte-rendus, regarde des photos, étudie les topos, plonge-toi mentalement dans l’ascension, rêve un peu.
Un aspect à ne surtout pas négliger aussi, c’est la résistance au froid: là haut il y a toujours du vent, et en général on arrive au sommet assez tôt le matin. Il est donc important d’être bien équipé certes, mais aussi d’être un peu accoutumé à résister au froid (surtout aux extrémités: mains, pieds, visage). Pour ça, tu peux tout imaginer: faire du ski sans gants, mettre les mains dans la neige et tenir le + longtemps possible …
Le ski de rando est un excellent moyen de préparer le Mt Blanc.
Les balades dans la neige aussi (avec ou sans raquettes).
Il faut aussi se dire parfois qu’il vaut 100 fois mieux en baver sérieusement à l’entraînement plutôt que le jour J.
En général la meilleure période pour les courses de neige, c’est fin juin - début juillet. Ca signifie qu’aux environs de début mai il faudra commencer à faire des grosses randos, avec du D+ et du D-, et aussi avec de l’altitude.
Deux « randos » qui sont déjà des petites courses faciles, et qui peuvent être un excellent entrainement: Le Tondu, et la Bérangère. Ou bien le Buet aussi.
Il faut aussi s’habituer à randonner plusieurs jours de suite. Le sommet du Mt Blanc s’atteint généralement après une bonne bavante la veille (sauf si on monte aux Cosmiques avec la benne !). Il faut donc être capable de fournir un bel effort en ayant déjà un peu de fatigue dans les jambes. A ce propos: le J1 il est judicieux d’arriver tôt au refuge, afin de pouvoir faire une bonne sieste, bien recharger les accus en prévision du lendemain. Mais il faut s’entrainer à marcher au moins 2 jours de suite.
Concernant l’itinéraire, je te conseille la voie normale italienne (pour monter), par le glacier du Miage et le refuge Gonella: beaucoup moins fréquenté, et beaucoup moins exposé que les itinéraires du versant français (chute de séracs du Tacul et chutes de pierres du couloir du Goûter). De plus le refuge Gonella n’est qu’à 3100 m et on y dort beaucoup mieux qu’au Goûter ou aux Cosmiques. C’est par cet itinéraire qu’on l’avait fait avec mon pote, et on ne le regrette vraiment pas:
http://dredanslpentu.jimdo.com/2013/07/07/balade-au-mont-blanc/

Si tu as des questions + précises, sur l’équipement ou sur les randos de fin de printemps (attention aux versants qui restent enneigés jusque très tard dans la saison, surtout sur des sommets d’altitude: Bérangère, Tondu et Buet sont des courses de neige, surtout au mois de mai où les premiers alpinistes pédestres croisent les derniers skieurs !!), n’hésite pas à me demander.

Posté en tant qu’invité par LOGIK:

Solution un peu cher: tu fais un trek au Ladakh/Nepal et 1-2 we apres tu monte au mont blanc.
Plus de soucis d’acclimatation.

Posté en tant qu’invité par figolu:

Beaucoup de bons conseils énumérés précédemment.
Je rajouterais :

  • pratiquer très régulièrement la marche sur le plat (style marche nordique, etc) afin de traiter rapidement le problème du surpoids et aborder la phase entrainement spécifique avec tous les atouts
  • travailler la dénivelée en endurance en augmentant la dose très progressivement, toujours avec un sac sur le dos, léger au début, plus lourd ensuite pour atteindre progressivement le poids équivalent à celui du sac pour la course dans la deuxième phase de l’entrainement.
  • « faire » les chaussures de montagne si tu envisages d’en acheter des neuves
  • s’astreindre à un entrainement régulier quelle que soit la météo (ou l’envie !), noter toutes les phases d’entrainement, les sensations, des commentaires perso, bref s’imposer une main courante pour suivre l’évolution et les progrès
  • ne pas oublier de potasser les cartes (relief, etc) afin de pouvoir faire un panorama une fois le sommet conquis !

Posté en tant qu’invité par figolu:

[quote=« bgs74, id: 1620074, post:1, topic:143090 »]Bonjour,

Je ne suis pas une très grande sportive mais ai déjà fait 2 treks de 21 jours avec deux ascensions : 4167m et un col à 5200 m sans trop grande difficulté.[/quote]

Je n’avais pas accordé une attention particulière à cette phrase.Ca devrait bien se passer, il suffit de maintenir l’entrainement sur les prochains 11 mois !

Dommage pour la course à pied que tu n’aimes pas : avec des footings réguliers en endurance, c’est un bon tiers de l’entrainement global dans la poche.

peut être commencer par le commencement?
le Mont Blanc est une montagne comme les autres, certes un peu plus haute, donc commencer par apprendre l’alpinisme me parait plus judicieux que faire un pur entrainement physique…
savoir un peu pourquoi on fait les choses en fait: pourquoi mettre des crampons, pourquoi avoir un piolet, comment s’en servir, pourquoi tenir un horaire, pourquoi pleins de trucs en fait…
c’est un peu dommage, je trouve de résumer l’affaire à un entrainement intensif…
être acclimaté au « milieu » de la haute montagne me parait beaucoup plus important, en tout cas pour profiter de l’ascension, que d’être un lapin avaleur de dénivellée …

Posté en tant qu’invité par TOTOF38:

Tout à fait d’accord avec toi Pierrolefou. Toujours cette obsession du Mont-Blanc ; pourquoi vouloir en faire un produit de consommation comme un trail ou je ne sais quelle épreuve sportive ? Avant de faire le Mont-Blanc j’ai pratiqué beaucoup de randonnée en tous terrains, toutes conditions et dénivelés importants. Ensuite j’ai fait des randos glaciaires puis des courses faciles dans l’Oisans histoire de me familiariser avec l’emploi des crampons, du piolet, de la corde, etc … histoire d’être autonome. Enfin comprendre et m’imprégner de la montagne, avoir un culture montagne même si je ne sais que ce terme n’est plus à la mode de nos jours. Nanti de mon expérience de quelques années, j’ai gravi le Mont-Blanc, en compagnie de mon frère qui pratiquait la montagne comme moi, sans problème malgré un vent violent et un froid important qui avaient fait faire demi-tour à la plupart des cordées.
J’ai l’impression que le Mont-Blanc figure sur une liste de choses à faire pour pouvoir le dire en société et puis une fois que c’est fait on passe à la suivante.

Je peux comprendre que le Mont Blanc soit un objectif unique pour une personne, on se lance un defi" je veux faire le Mont Blanc"…
c’est très bien, mais cette réussite s’inscrit dans une approche globale de l’acension d’un sommet, quel qu’il soit, en fonction de sa difficulté…
on peut faire le Mont Blanc et ne plus remettre les pieds sur une montagne, mais , cette réalisation necessite de connaitres certaines technique, et d’avoir un minimum d’expérience du terrain pour, comme je l’ai dis plus haut, comprendre pourquoi on fait les choses… il n’est pas necessaire de faire du 7a ou de faire un marathon tous les midi au déjeuner pour faire cette course, mais il y a un minimum à maitriser… commencer par des courses de neige de plus faible ampleur, apprendre la progression en crampons, en cordée, etc… aller vers l’autonomie même si LE jour de la course on prefère prendre un guide…
si l’on veut faire un big wall, on commence par grimper une longueur, puis on apprend à faire des voies de plusieurs longueurs, puis on apprend à utiliser des coinceurs, à gérer plusieurs jours en parois, etc…
on apprend ce qu’il y a à apprendre en fonction d’un objectif…
à ce moment là, et seulment à ce moment là, on peut dire qu’on a fait le Mont Blanc ( ou son objectif) dans les règle de l’art…
bgs74 aura eu une carrière d’alpiniste courte, mais une vrai carrière d’alpiniste !! :wink: elle aura maitrisé toutes les étapes de la réalisation …

après on peut prendre un guide et se faire trainer complètement dans le rouge sur 2 jours au sommet du Mont Blanc… mais bon, là… c’est sûr c’est plus simple …