Wingsuit, pratique à haut risque: analyse et discussion


Edit modération: Cette discussion issue de /viewtopic.php?id=253906 fait suite à une digression dont le point de départ est l’analyse des cause d’un accident:

[quote]Alexandre Buisse a écrit :

Pour info, Vincent Descols a posté une longue analyse de l'accident. Je trouve formidable de faire ce genre de choses pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé et comment au mieux éviter de faire les mêmes erreurs. Voici :

[quote]Salut à tous.

  J'ai essayé de rester le + factuel possible dans le post en Anglais que certains ont déjà pu lire. Les larmes sèchent et je prend calmement le temps de poursuivre l'analyse de la tragédie qui a conduit 3 amis au tapis, surtout que je devais être présent dans l'hélico si je n'avais pas travaillé...

  Point d'accusatoire ici, simplement le besoin de comprendre comment une succession d'erreurs banales a fini en drame. Ce genre d'erreurs nous les commettons tous, mais rarement plusieurs à la suite. Le contexte, la météo, l'euphorie, la fatigue, le nombre de sautants, multiplie les probabilités d'erreur.

  - Tout commence par un largage un peu loin de l'entrée de la ligne de vol prévue, pourtant déjà volée par 2 d'entre eux par le passé.
  - çà vole pas trés vite, à plat et finesse moyenne pour des ailes de ce type (tête relevée visant l'entrée de ligne? vent Foehn pénalisant? briefing vidéo?).
  - 40s de vol très haut, la ligne souhaitée à gauche restant barrée par une immense crête qu'ils ne peuvent franchir. Perte de hauteur régulière par rapport au sol, vitesse faible.
  - Arrivée en bout de combe, peu d'échappatoires hormis la crête qui s'efface doucement. Passage sous la hauteur d'ouverture et virage à gauche (sans grosse proxy) dans l'espoir de récupérer + de pente.
  - Visuel assez plat, aucune ressource possible car pas assez de vitesse, créneau de 3s pour ouverture très très basse après une brève rupture de pente, puis c'est l'horreur d'être 14s à 5m sol et lift max, avec très très peu d'espoir de passer vu le petit replat final avant la grosse rupture de pente...

  Pourquoi les 3 d'un coup? Parce que Brian filme de telle sorte qu'il ne voit que très peut la ligne de vol... c'est çà qui le faisait tripper. Il s'est aperçu de la situation alors qu'il ne pouvait déjà plus tirer, 10s avant impact... atroçe. Ludo était un peu + haut, et s'est rendu compte de la situation très tard et juste à temps, mais il n'a saisi aucune des 2 micro opotunités qui lui était offertes (tirage très bas et mini échapatoire). La vidéo à peut être révélé des aspects impossibles à saisir en vol et en stress, donc aucun jugement, juste les faits tirés des vidéos.

  Il a fallu plusieurs erreurs ou "non décision" pour en arriver là, car le largage en lui même n'est pas si grave. Qui ne s'est jamais "vaché" en Base ou en Skydive? En haute montagne, l'évaluation des plans et des distance devient délicats avec les échelles monumentales des grandes montagnes. Parmi ces erreurs:
  - Le vol est irréfutablement lent, dès le départ. L'absence totale de ressource dans les dernières secondes de vol en témoigne.
  - Le vent est probablement présent, même légèrement, car ils viennent de ne pas sauter sur une autre montagne à cause du Foehn.
  - Il y a des posés partout avant le virage à gauche, ce n'est donc pas par peur de l'arbrissage qu'ils ne tirent pas.
  - Passage sous la hauteur d'ouverture sans visuel à gauche et aucun échappatoire ailleurs.

  Malgré la merde dans laquelle ils sont à ce moment, ils peuvent encore tirer durant quelques instants en espérant s'en sortir blessés mais vivants. Ils ne le feront jamais...., pas même durant les dernières longues secondes à tangenter le sol et où il est clair que çà ne passera pas.

  Comme dans la plupart des derniers accidents, c'est un cumul d'erreurs, et une seule en moins aurait pu offrir une fin salutaire. Comment minimiser ces erreurs qui nous arrivent à tous, et qui nous arriveront à nouveau?
  Il y a de nouvelles réponses en permanence, voici celles que j'applique en ce moment pour mes vols du caillou et d'hélico lorsque j'envisage un vol de terrain avec passage sous hauteur d'ouverture (j'insiste sur la hauteur d'ouverture, propre à chacun, qui marque pour moi le début du vol de proximité, qui ne se résume pas à tondre la pelouse)

  Le largage et avant:

  - échauffement musculaire (essentiel à de bonne perfs et un éventuel atterrissage difficile)
  - connaissance des environs (sommets, villages, lignes électriques)
  - reconnaissance à pied (ou speed-riding, parapente, avion...) des posés, lignes électriques, et passages délicats du vol.
  - connaissance de l'altitude d'entrée de ligne de vol (+ 500m mini pour le largage)
  - ne pas penser "argent" (30€ la minute quand même...), la hauteur c'est la sécu! 30m de + et Dan, Brian et Ludo seraient là...
  - visualisation des problèmes éventuels et solutions briefées

  Encore trop pensent que nous volons des lignes engagées sans analyses préliminaires. Les largages que nous avons fait la veille de l'accident, ils étaient sur-préparés. Pendant que les copains allaient ouvrir un saut dans la Bourne (si si!!) j'ai passé 2 jours chez moi comme un geek à calculer toutes les finesses alentours, à réfléchir aux erreurs que nous risquions de commettre et comment s'y préparer, utiliser des photos et vidéos pour anticiper chaque difficulté et optimiser les trajectoires en sécurité... 2 jours de travail au sol, sans parler de la préparation en vol. C'est à ce prix uniquement que nous avons voler sereinement dans des reliefs sûrement mortels sans analyse poussée.

  Nos 3 compères ont changer de plans dans la journée à cause du vent, et n'ont certainement pas préparé le vol suffisamment (sinon ils ne se seraient jamais engagés bas sur un sol à 2,9 de finnesse)

  le vol:

  - vitesse, toujours +
  - connaissance de la finesse précise de chaque section de la ligne
  - évaluation du plan de plané par rapport au relief, essentielle et à maîtriser parfaitement! Il y a des techniques bien connues dans l'aviation de montagne (alignement de 3 points et analyse de l'évolution de l'angle)
  - prêt à tirer rapidement, si çà part en couille çà va rarement s'améliorer...

  Lorsque je m'engage dans du vol proxy (c-à-d simplement sous ma hauteur d'ouverture, et pas forcément à moins de 10m sol), il est obligatoire que je réponde sans hésitation par OUI à de très simples questions:
  - vitesse suffisante?
  - finesse suffisante?
  - sortie de secours? (qui peut très bien être par le haut si la pente est raide)
  un "peut être" est un NON! Il faut alors accepter de tirer en catastrophe, quitte a se péter les guiboles, çà sera toujours mieux qu'un impact direct avec la tête en avant.

  S'écraser est une réalité dans le Base. L'instant où l'on saute démarre le compte à rebours qui fini par notre impact au sol. C'est nous qui l'arrêtons à volonté en jetant notre extracteur, ni plus ni moins. Alors mieux vaut le jeter tard que jamais.
  La proxy se banalise et le sol perd sa dimension effrayante et dangereuse. Il faut garder en tête que notre discipline est un sport, qui comme tous les sports nécessite une préparation de sportif. Regardez autour de vous (ou la télé, çà marche aussi), un skieur répète tout les virages de son tracé qu'il connait déjà par coeur, le pilote de voltige avant son vol ressemble à une marionnette tant il mime les mouvement de son avion, ils s'échauffent avant l'action... Nous connaissons généralement trop peu le terrain sur lequel nous volons sans échauffement suffisant.

  Dans ce crash d'hélico, si on ajoute une dose d'euphorie (vu les vols de la veille y a de quoi) et un soupçon de fatigue (même raison) dans ces situations stressantes, on arrive à des réactions inattendues, irrationnelles, même pour des pilotes chevronnés et expérimentés comme Dan, Brian et Ludo. Nul ne sait comment nous aurions réagit à leur place, et là n'est pas le sujet. Le but de ce post est de tenter de trouver une piste pour ne pas s'enfermer dans les erreurs que nous commettrons tous un jour ou l'autre.

  Et puis il y a l'espoir... l'espoir que çà passe, l'espoir d'une bulle d'air montant, l'espoir de se tromper sur notre mort prochaine... C'est cet espoir qui nous fait prolonger le suspens dans les situations délicates. Car pour sauter d'une falaise, une des prérogative de caractère est la confiance en soi et l'optimisme, dont le cocktail nous aveugle souvent sur la réalité d'une situation pourrie... La leur ne fait qu'empirer de seconde en seconde, l'espoir les rapprochant doucement de la fin de leur compte à rebours. Et pourtant nous n'aurions peut être pas fait mieux. D'où l'intérêt de stopper ce genre de situation le + tôt possible, avant le saut étant l'idéal, grâce à une solide préparation.

  Ce carton, à mes yeux, ne remet pas en cause le vol de terrain. Il souligne la complexité des étapes à franchir et le long travail préliminaire qui mènent à un beau survol de montagne, dont on ne voit généralement que les quelques instants les + majestueux en vidéo.

  Restez humbles dans le ciel. N'oubliez pas que nous ne sommes que des humains. Eux 3 en étaient de formidables, je ne les oublierai jamais....

  Soyez libre et heureux

  Le Blond[/quote]

[/quote]

Merci de nous transmettre ce texte, cela permet aux non-initiés comme moi de comprendre que ces vols sont très calculés, que les gars qui font ces vols ne sont pas des têtes brûlées, même si c’est quand même très engagé.
Cela a dû être terrible pour leurs amis de décrypter leur vol, de comprendre ce qui s’est passé.

Je souhaite beaucoup de courage à leurs proches.

Merci à la modération d’avoir supprimé le post précédent celui de catherine.

Les précisions de Vincent Descols m’amènent à la réflexion suivante. Le fait que 3 des tous meilleurs fassent un vol ensemble, si je comprends de proximité, est-il un facteur supplémentaire aggravant dans le sens où si soi même on vient à douter mais que l’on voit ses 2 collègues poursuivre alors on en vient à faussement se rassurer, ou alors à ce niveau a-t-on un jugement totalement indépendant des autres pour décider de s’arrêter ou de poursuivre indépendamment des deux autres ?

Sport à la fois magique et terrible.
Une pensée à tous leurs proches.

[quote=« Lutin, id: 1616863, post:2, topic:142669 »]Merci à la modération d’avoir supprimé le post précédent celui de catherine.

Les précisions de Vincent Descols m’amènent à la réflexion suivante. Le fait que 3 des tous meilleurs fassent un vol ensemble, si je comprends de proximité, est-il un facteur supplémentaire aggravant dans le sens où si soi même on vient à douter mais que l’on voit ses 2 collègues poursuivre alors on en vient à faussement se rassurer, ou alors à ce niveau a-t-on un jugement totalement indépendant des autres pour décider de s’arrêter ou de poursuivre indépendamment des deux autres ?

Sport à la fois magique et terrible.
Une pensée à tous leurs proches.[/quote]

Ni l’un ni l’autre, dans ces situations il y a un « chef pilote » et les autres suivent de près en lui faisant confiance, sans faire leur propre analyse du vol - voler si près demande tant d’attention qu’ils ne peuvent pas faire les deux. Et quand le premier fait une erreur, malheureusement tout le monde paie.

merci pour l’analyse, c’est assez effroyable ce qui a du se passer dans leurs têtes.

[quote=« catherine, id: 1616817, post:1, topic:142669 »]

Merci de nous transmettre ce texte, cela permet aux non-initiés comme moi de comprendre que ces vols sont très calculés, que les gars qui font ces vols ne sont pas des têtes brûlées, même si c’est quand même très engagé.
Cela a dû être terrible pour leurs amis de décrypter leur vol, de comprendre ce qui s’est passé.

Je souhaite beaucoup de courage à leurs proches.[/quote]

Qu’est ce que ça changerait qu’on les qualifie (ou pas) de têtes brûlées ?

Je comprends l’intensité des sensations recherchées, mais ça reste un sport extrême, où la moindre erreur est fatale, et où même les meilleurs ne sont pas à l’abri, malgré toute la préparation des vols. Ce qui ne change rien à l’ampleur du drame.

Cela ne correspond absolument pas à leur manière de pratiquer :

J’ai cherché vite fait sur le net la définition de « tête brûlée »
« Une personne exaltée, qui se jette dans toutes sortes d’aventures, au mépris des risques »
Voilà pourquoi, pour moi ce ne sont pas des têtes brûlées.
La description faite par Vincent Descols m’a fait penser à la préparation que font les cascadeurs pour un film, ou les pilotes de la patrouille de France. Vincent cite d’ailleurs la préparation d’un pilote de voltige aérienne.
C’est très technique, très sérieux, très préparé, très calculé.

[quote=« catherine, id: 1617059, post:6, topic:142669 »]

Cela ne correspond absolument pas à leur manière de pratiquer :

J’ai cherché vite fait sur le net la définition de « tête brûlée »
« Une personne exaltée, qui se jette dans toutes sortes d’aventures, au mépris des risques »
Voilà pourquoi, pour moi ce ne sont pas des têtes brûlées.
La description faite par Vincent Descols m’a fait penser à la préparation que font les cascadeurs pour un film, ou les pilotes de la patrouille de France. Vincent cite d’ailleurs la préparation d’un pilote de voltige aérienne.
C’est très technique, très sérieux, très préparé, très calculé.[/quote]

Si tu veux, mais même avec la préparation la plus sérieuse du monde, voler à 200 km/h à 10m du sol restera toujours une activité à très haut risque (encore plus que la voltige aérienne, qui est elle aussi une activité plus risquée que le vol de tourisme).

Après, qu’on me comprenne bien, je ne condamne absolument pas les personnes qui ont des pratiques risquées, d’ailleurs moi le premier j’ai bien conscience des risques que je prends en montagne. C’est un choix personnel, pas exactement un mépris des risques, mais plutôt une acceptation plus ou moins importante du risque.

C’est vrai que c’est une règle essentielle dans les loisirs aériens: ne jamais improviser
Même en étant expérimenté, un grain de sable peut altérer le jugement et être lourd de conséquences

Bonjour Alexandre,

Je suis très intéressé par les analyses techniques de cet accident, ayant moi-même volé en montagne (en planeur).
Il y a des questions auxquelles tu dois pouvoir répondre car je comprends mal quelques aspects du vol.

  • Celui qui filme est dessous, plus proche du sol et filme donc les deux autres vers l’arrière ? Est-ce le chef de vol ?
  • La première grosse erreur intervient au bout de 40s de vol lorsqu’ils ne peuvent pas faire la ligne envisagée ? Ils enquillent une combe non-reconnue, comme issue de secours imprévue ? Ou bien la combe correspondait à l’entrée obligatoire de la ligne qu’ils avaient envisagée ?
  • Je ne vois pas du tout ce que veut dire ceci « Passage sous la hauteur d’ouverture et virage à gauche (sans grosse proxy) dans l’espoir de récupérer + de pente. ». Le chef de vol espérait-il pouvoir passer la crête, suivaient-ils la pente et la forme naturelles du relief, ou toute autre chose ?
  • Quel était le mini-échappatoire pour Ludovic, le passage de la crête ?
  • Que se passe-t-il pour le 3ème compère, jamais évoqué dans le récit ? Une analyse propre a-t-elle été faite pour lui ? Ou pas possible car pas de cam ?
  • Les effets du foehn : vent de face qui a dégradé leur finesse « sol » ou bien flux dégueulant qui a dégradé leur Vz ?
  • « Lift max » = finesse max ?

Merci d’avance pour tes éclaircissements, si tu as les moyens d’y répondre.
Cdlt, FB.

[quote=« Circus, id: 1617165, post:9, topic:142669 »]

Bonjour Alexandre,

Je suis très intéressé par les analyses techniques de cet accident, ayant moi-même volé en montagne (en planeur).
Il y a des questions auxquelles tu dois pouvoir répondre car je comprends mal quelques aspects du vol.[/quote]

En gardant à l’esprit que ce n’est pas moi qui ai écrit le texte et que je ne pratique pas le BASE (je traine juste beaucoup avec des baseux pour leur tirer le portrait).

Non, en général ce sont ceux de derrière qui filment. Ça demande trop d’attention pour pouvoir filmer ET de faire des choix de pilotages très fins (quand on parle de véritable film, pas juste avoir quelques gopros en vol, ce qui est maintenant assez universel).

Apparemment, ils ont sauté un peu loin du départ prévu et ont été surpris par les conditions aérologiques, donc se sont retrouvés dans une ligne différente de celle qui était prévue. Je ne connais pas le détail du terrain là-bas, donc je ne sais pas où ladite combe « de secours » se trouve par rapport à la ligne d’origine.

La hauteur d’ouverture est l’altitude/sol minimale pour que le parachute ait le temps de se déployer correctement. Quand un pilote passe en dessous de cette hauteur, il lui faut obligatoirement retrouver de l’altitude avant qu’il puisse ouvrir, sinon c’est le crash. Dans ce cas, le chef pilote est passé sous cette hauteur et a vu que la ligne qu’ils suivaient n’allait pas lui permettre de reprendre assez d’altitude. Il a cherché une échappatoire en passant une crête sur la gauche, espérant qu’il y aurait du terrain suffisamment raide pour leur permettre d’avoir assez d’altitude pour ouvrir, mais ne l’a malheureusement pas trouvé. Au moment du passage de crête, il n’était pas très proche du relief (vol proxy à 3-5m du sol), mais quand même trop bas pour pouvoir ouvrir.

Apparemment un petit regain d’altitude après le passage de la crête qui lui aurait donné une chance de survie si il avait ouvert son parachute immédiatement (avec grosses blessures probables). Il a préféré jouer le tout pour le tout, ou n’a simplement pas vu la porte de sortie à temps.

Je ne sais pas du tout. Je crois que Brian était encore dans le coma quand Vincent a écrit son message, c’est peut-être la raison. Sa situation est probablement très similaire à celle du second pilote.

Probablement le second, mais là encore, je ne connais pas les détails topographiques locaux. Dans tous les cas, ça soufflait fort ce jour là.

Même si mot pour mot c’est plutôt taux de chute minimal, je pense que Vincent veut bien parler de finesse max, oui.

Posté en tant qu’invité par dghfg:

le matériel progresse vite pour le wingsuit, mais la surenchère de la médiatisation des exploits n’est elle pas à mettre en cause ?
ce n’est pas une critique, c’est juste une constatation / moi, j’ai fait la même chose dans mon domaine propre, et cela a provoqué la fin de ma carrière alpine

Bonjour Alexandre,

Merci pour ces petites explications. Beaucoup de tristesse à voir une passion se finir si dramatiquement…

Pour éclairer un peu le débat par une recherche scientifique faites dans le domaine du base jump : http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=ETHN_064_0635.

NB: Cecile Martha ancienne grimpeuse de haut-niveau

Posté en tant qu’invité par cyrille marais:

Donc si j’ai bien compris, les 2 de derrière filmaient et ne se posaient pas de question sur la trajectoire…

Sachant qu’ils passent à quelques mètres du sol, je trouve cela surprenant, pour ne pas dire d’autres mots. C’est comme si en moto GP, en formule 1 ou en KL, le second filmait sans regarder devant lui. C’est purement du s…

Enfin, c’est ce que j’en pense…

Et comme le dit un inconnu, la surenchère médiatique et la vente de films sont en partie responsables, l’ultime décision des sauteurs en est une autre… précédée par la décision de sauter.

Ceci dit, le nombre de victimes corrobore la thèse que les sauteurs tentent le tout pour le tout, avec un passé de parachutiste… ou de base jumpiste, ce qui n’est pas la même chose.

Une situation identique serait qu’un skieur de piste partirait dans du raide en montagne en croyant que de maîtriser des noires suffisait. Ca donnerait les mêmes statistiques.

As-tu déjà sauté en wingsuit ?

Un peut comme une sortie SkiRando ou il y a un meneur et d’autre personnes qui suivent sans avoir lu le topo.
Il y a aussi pas mal de cas en alpi ou la défaillance d’un membre de la cordée est fatal pour l’autre. C’est un risque accepté, pourquoi pas en Wingsuit?
Les sports extrêmes, sont extrême car la limite entre le bon déroulement et le drame est ténue.

Posté en tant qu’invité par Ja:

Si l’on compare avec la pente, la grosse différence est que les vidéos de pente sont toutes plus pourries les unes que les autres.

C’est finalement le drame de la wingsuit.

Combien de vidéo de pente partagé sur facebook au « bureau » par rapport à des vidéos de wingsuit?

Ça va très vite, près du sol.
Tu te dis que c’est de la folie et du coup c’est super « télégénique ».

Le problème est que l’on est dans de la surenchère malsaine (pression des sponsors?)

Si tu es au sommet de ta discipline en alpi ou pente et que tu veux être reconnu, il te suffira d’enchaîner de beaux itinéraires, pas forcément d’aller flirter avec la mort (le sol en l’occurrence).

Malgré tout je pense que cette discipline est vraiment attirante et quelle a toute sa place en montagne… Mais pas trop près du sol

Posté en tant qu’invité par Sceptique:

Mouais…

Vivre dans la société actuelle est aussi une pratique à « haut risque » …entre les politiciens verreux et les gros financiers… que d’obstacles…
Alors laissons à chacun , le droit de calculer comme bon lui semble sa propre prise de risque dans se pratique, tant qu’il ne met pas en péril la vie des autres …
Vivre ses rêves et non pas rêver sa vie …

Posté en tant qu’invité par Ja:

[quote=« airplume, id: 1617881, post:19, topic:142669 »]entre les politiciens verreux et les gros financiers… que d’obstacles…
Alors laissons à chacun , le droit de calculer comme bon lui semble sa propre prise de risque[/quote]

Jolie accumulation de clichés bien pensant.
Merci