Massif du Bargy interdit - abattage bouquetins

si vous comptez vous rendre dans le massif du Bargy, changez de destination !
le col de la Colombière est fermé, pour cause l’abattage massif des bouquetins, pour lutter contre le risque de propagation de la brucelliose;
plus d’infos ici http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/10/02/l-operation-brucellose-a-debute-cent-six-bouquetins-abattus-hier

Fait chier, le bouquetin c’est mon animal préféré… D’un autre côté pour avoir un copain berger atteint de cette maladie, dans son cas c’est pour la vie, c’est une sacré cochonnerie tant pour les hommes que pour les animaux. Moralité il faut tout faire pour éviter qu’elle ne se propage au reste du cheptel et un abattage sélectif est une des solutions les moins pires.

Adieu

Duo, s’il n’a pas 5 ans, tout n’est pas perdu pour lui…

incroyable cette histoire ! … ca fait drole quand meme !!!
Il y a un an j’étais avec eux
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=502194583133470&set=a.502192193133709.119055.131735006846098&type=3&theater

Posté en tant qu’invité par bexi:

Après avoir lu ceci pour moi, je comprends que c’est loin d’être gagné, et que les solutions les plus expeditives (pan!) ne sont pas forcement les plus efficaces. Sauf à acheter la paix social…

Les conclusions de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation de l’Environnement et du travail
relatif aux
«mesures à prendre sur les bouquetins pour lutter contre la brucellose sur
le massif du Bargy, Haute-Savoie».

[i]CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE L’AGENCE
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
endosse les conclusions de son groupe d’expertise collective d’urgence.
L’Agence souligne, avec ses experts, que le présent avis s’inscrit dans un paysage de
connaissances très incomplet, en raison de la mise en place récente du suivi de la
population de bouquetins et qui resterait donc à conforter par la poursuite des efforts
engagés en 2012
. Elle souligne également les circonstances exceptionnelles et la nature vraisemblablement accidentelle de la transmission de la maladie à un cheptel bovin en 2011 dans le secteur du Bargy. Cette analyse ne permet pas de confirmer la nécessité de mettre en œuvre dans l’urgence les actions d’abattage envisagées, compte tenu en particulier de leur ampleur et de leur nature.
Si de telles actions d’abattage apparaissent néanmoins les plus à même de réduire
drastiquement la taille du réservoir de la maladie, et en conséquence la probabilité de
contact des bouquetins avec les ruminants domestiques, les travaux d’expertise menés dans
un délai très contraint et qui se sont appuyés sur des jeux de données incomplets en cours
de constitution, n’ont pu permettre de conclure clairement et quantitativement quant à la
pertinence de chacune des stratégies d’abattage envisagées, leur protocole de mise en
œuvre et de suivi, ainsi que leurs conséquences éventuelles. Les experts du GECU restent
partagés sur ces questions et ont souligné ces limites.
On rappellera qu’il n’existe que très peu d’exemples d’éradication réussie d’une maladie par
élimination de son réservoir sauvage en un temps court.
Au-delà de ce premier travail d’expertise, les données complémentaires permettraient
assurément de mieux objectiver le choix des scénarios analysés, d’évaluer la possibilité de
combiner des mesures d’abattage limitées avec d’autres mesures de maîtrise et in fine,
d’affiner des scénarios associant au mieux les enjeux de santé publique et de santé animale,
les considérations éthiques, et celles relatives à la faisabilité de ces mesures.

Le directeur général.

tout le dossier http://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2013sa0129.pdf

[/i]

Posté en tant qu’invité par Iznogoud:

Tout celà s’est fait dans le plus grand secret, les habitants du coin ont été tout surpris de constater que le col de la Colombière était fermé et gardé par les pandores mardi matin.
Le préfet craignait-il quelques manifs…

On allait pas non plus en faire de la pub sur des 4 par 3 au Grand Bornand ! Les médias ont quand même relayé l’info assez massivement.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gWANjG_YL14XFFtdt9NW_R0YJfPQ?docId=79426412-8a77-4652-b708-bb03fdebcfcc

La presse locale l’avait aussi annoncé : http://www.ledauphine.com/haute-savoie/2013/09/25/l-une-des-chances-de-la-haute-savoie-c-est-que-la-brucellose-est-restee-confinee-au-seul-bargy

Le seul prédateur du bouquetin c’est malheureusement l’homme.

A trop vouloir faire de la politique et de gèrer les sensibilités de tout le monde, la population a explosé. Il arrive toujours ce qui doit arriver dans ces cas là. Surnombre = épidemie. Si je me rappelle bien, les bouquetins du Bargy avaient deja été victime d’une maladie du sabot il y a une quinzaine d’année.

On aurait laissé aux chasseurs le droit de degommer quelques betes tout les ans comme pour les chamois, ce genre de situation de carnage débile n’aurait pas lieu.

je sais je vais faire s’autoexciter quelques integristes en disant cela. Je précise que je ne suis pas chasseur, ni berger.

Posté en tant qu’invité par BG:

Plusieurs points :

  • Oui l’info a été relayé par les médias locaux, sauf que l’opération devait se faire la deuxième quinzaine d’octobre, mais que les autorités ont précipité les choses pour ne pas avoir à gérer des problèmes de manifestations… C’est plus simple de prendre tout le monde de vitesse

  • Comme l’a dit « BEXI », le rapport de l’ANSES montre que cette solution d’abattage n’était pas la plus appropriée, et surtout qu’il n’y avait pas urgence à agir. Ce foyer de bruscellose existerait depuis les années 90, et le premier cas connu sur l’homme n’apparait qu’en 2012. Le risque de contamination existe, MAIS il est très faible selon le rapport !
    Il y avait d’autres alternatives possibles que celle-ci bien trop radicale. L’abattage uniquement des bouquetins malades, la vaccination de tous les troupeaux domestiques avant la montée en alpage, bref si vous avez le temps, lisez le rapport de l’ANSES !

  • concernant le piétain, la maladie du sabot sont parle VS et 74 : celle-ci a été transmise aux bouquetins par contact entre les troupeaux domestiques et la faune sauvage. Il me semble que nous n’avons pas abattus tous les troupeaux de moutons et vaches pour autant.

  • pour habiter dans le massif du Bargy, entendre les coups de feu, et voire la ronde des hélicoptères évacuer les corps de bouquetins depuis 2 jours, par sacs ou la bête attachée directement par la patte ou le cou, croyez-moi, c’est à gerber !

  • L’arrêté préfectoral d’abattage est valable une année, c’est à dire que d’autres bouquetins seront encore tirés. Puisqu’on a commencé le massacre, autant aller jusqu’au bout !
    Tous ces animaux tués pour rien, exterminés dans la précipitation alors qu’il aurait pu en être autrement, si on avait plus tenu compte du rapport de l’ANSES.

Bien triste !

Vu les handicaps que génèrent la maladie, comment les animaux malades peuvent ils passer l’hiver ? surtout l’hiver dernier.
S’ils résistent à l’hiver d’année en année, sont-ils vraiment malades ? Ou juste porteur sain ?
Généralement, l’hiver permet d’éliminer une grande partie des animaux affaiblis par une maladie durant l’été.

Il dit aussi:
Si de telles actions d’abattage apparaissent néanmoins les plus à même de réduire drastiquement la taille du réservoir de la maladie, et en conséquence la probabilité de contact des bouquetins avec les ruminants domestiques

Ca remonte en avril 2012 quand un bovin infecté a été découvert dans un élevage du GdBo.
Ca fait donc 1 an 1/2 que ce problème est examiné avec déjà des abattages sélectifs, des captures, suivis GPS, sérologie…
Peut-être que d’autres solutions auraient pu être envisagées et certains reprochent la précipitation mais là encore le principe de précaution a joué à fond.

Fallait-il agir rapidement, même sans certitude d’éradication de la maladie, ou attendre d’autres hypothétiques scénarios peut-être pas plus efficaces, au risque d’avoir de nouvelles contaminations humaines ou dans les élevages, même si ce risque est faible ?
Le préfet a pris ses responsabilités…

c’est peut-etre une question con, mais capture (des animaux non contaminés) et réintroduction dans un autre massif, c’était pas envisageable ?

J’aime tout ces gens qui crient qu’il est urgent d’attendre…

Le jour où leur gamin sera aux urgence ou que leur femme fera une fausse-couche, ils seront les premiers à chercher des responsables, à faire des procès, à pleurer dans les journaux.

Ce sont aussi les mêmes qui pleurent qu’il n’y a plus de paysans, de fromage au lait cru, d’artisans, …

Bref râler sur tout, trouver à redire à tout , ne rien faire soi même et chercher des responsables…

Posté en tant qu’invité par bexi:

En matière de responsabilité c’est plutôt vous qui les trouvez bien rapidement.
Cette population bien que très peu suivi est considérée démographiquement comme stable depuis une dizaine d’années (par les experts entendus par l’ANSES, pas moi hein?).

Même sans prédateur (l’Homme prédateur du bouquetin en France?) il s’avère que cette espèce"peut"limiter ses effectifs*.
On peut remarquer que les bouquetins réintroduits en 1974 et 1976 dans le Bargy étaient sains.

Mais c’est vrai que cette maladie est complexe et insidieuse, et j’en sais quelque chose.

Juste que l’on peut refléchir…un peu.

Après, et pour rester dans le thème" On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif." :slight_smile:

( *"La survie juvénile comme moteur des fluctuations
des populations de grands herbivores" l’exemple du bouquetin des Alpes
par Carole Toïgo, Daniel Blanc, Jacques Michallet & Francois Couilloud in ONCFS rapport scientifique 2007)

En fait, on n’en sait trop rien car si en 1999, on en comptait 307, le rapport de l’ANSES dit:
Compte tenu des estimations fournies, il est probable que l’effectif de la population soit compris entre 300 et 500.
Donc c’est comme les études du GIEC, la fourchette est large et s’il y en a 500, ça fait 60 % de plus en 14 ans mais c’est peut-être stable !
Pour ma part, il me semble en voir beaucoup plus qu’il y a 10 ans, mais c’est subjectif.

Posté en tant qu’invité par wxcvb:

[quote=« bexi, id: 1559916, post:17, topic:137669 »]( *"La survie juvénile comme moteur des fluctuations
des populations de grands herbivores" l’exemple du bouquetin des Alpes
par Carole Toïgo, Daniel Blanc, Jacques Michallet & Francois Couilloud in ONCFS rapport scientifique 2007)[/quote]
C’est HS, mais c’est sympa de voir que Carole a réussi a trouver une planque a l’oncfs.

Posté en tant qu’invité par Philippe H:

Salut à tous les amis des bouquetins,

L’hiver, quand je monte en rando à l’aiguille verte et que je vois ce vieux Mâle avec ses grosses cornes, qui a survécu tant d’hivers sans assistance, faire sa trace dans la neige sans se préoccuper des avalanches etc…, Je suis à chaque fois émerveillé quand je le vois.

Je suis triste.

Dîtes-moi que je vais le revoir !

A +