Posté en tant qu’invité par @lpinist:
Tout est dans le titre, mais permettez moi de développer en quelques lignes :
19h20. Après 15h de course, Laurence est là.
Elle nous accueille avec son oeil malicieux, un sourire entendu, et une phrase lancée comme une boutade : « alors les gars, comment ça va ? »
- Ca va comme tous ceux qui rentrent à cette heure…
- Ok, vous voulez quelque chose à manger ?
- Carrément…
- Ok, je lance les desserts et je m’occupe de ça.
Après quelques minutes, nous voilà attablés devant ce qu’il convient d’appeler une demi marmite de bonne soupe épaisse. A tel point que mon compagnon de cordée, incrédule, n’osant plonger sa cuillère dans le liquide, me demande naïvement : « elle vient manger avec nous ? ».
Non, Laurence viendra uniquement pour nous apporter le plat, un plat généreux propre à nous revigorer, avec des attentions quasi maternelles.
Puis vient l’heure de se coucher. Le refuge est bondé, et Laurence sait bien que nous ne nous lèverons pas à l’aube : Le grenier sera donc notre nid douillet pour la nuit, à l’abri des ronfleurs impénitents qui peuplent les dortoirs de tous les refuges…
J+1. Je suis un clown, j’ai perdu un crampon dans la traversée ; qu’importe, Laurence est encore là et me propose spontanément un crampon de remplacement pour descendre le trabuchet.
La traversée est marquante pour l’itinéraire, l’ambiance, …mais aussi pour les belles rencontres qu’on y fait. Au Promontoire et à l’Aigle. Et Laurence est forcément de celles-ci.
Merci.