Les toilettes en haute montagne, la question qui pue

Bonjour,

Un superbe reportage d’Antoine Sachs lors de l’ouverture du Promontoire fin mars dernier.

Les toilettes en haute montagne, la question qui pue

Un brin provocateur, mais qui pose de vrais questions sur l’environnement autour des refuges et du Promontoire en particulier.

Guillaume

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bonjour a tous et apres les petits touristes qui viennent dans le coin dise: « on peut boire l’eau du torrent elle est pure elle viens de la montagne »

Tu ne crois pas si bien dire, c’est le cas au Refuge de Sarenne (à 4’20 dans la 2e vidéo de l’article.

Puisqu’on est dans les histoires de chiottes, dans le hit-parade celles du Tracuit sont bien placees. Lors du recent episode de Foehn, un utilisateur en est revenu completement douche… heureusement que sa vidange ne concernait que la vessie…:-))

C’est le lot de la plupart des chiottes publiques en France, haute montagne ou pas.

Pris de l’article de Rue 89 mis en lien plus haut:
« Le parc national des Ecrins servira donc de chiotte pendant encore un certain temps. Des mesures effectuées en 2009 par le syndicat d’assainissement du canton de l’Oisans indiquent que la pollution, en termes de coliformes fécaux, reste très limitée dans le torrent des Etançons, du fait de la filtration par la moraine, mais ça fait mauvais genre. »
Petite anecdote datant de presque 20 ans, j’étais encore jeune et buvais beaucoup d’eau à cette époque.
Remontant le vallon des Etançons pour aller au refuge du Promontoire en Août sous une chaleur accablante. N’ayant plus d’eau dans ma gourde et croyant encore en la pureté de l’eau descendant de la montagne. Je prélève un peu d’eau du torrent des Etançons après celui du Chatelleret (je précise :wink: ).
Et là quelle ne fut pas l’agréable surprise de trouver un petit morceau de papier WC collé au gouleau de ma gourde ! :frowning:
Je me méfis des torrents sous les refuges dorénavant …

Dommage que les fonds soit si difficile à trouver pour financer des WC secs, pour les refuges de haute et moyenne altitude où une fosse sceptique ne peut fonctionner correctement. Quand bien même l’épandage par filtration dans le sol reste parfois pour les plus petits refuges, LA solution la moins polluante.

Posté en tant qu’invité par David_:

Au Népal, enfin là où je suis passé, ça finit dans les jardins… Et les choux et autres légumes poussent bien et on les consomment sans pour autant en faire tout un article.

La solution la plus efficace est probablemnt le shit bag que l’on pourrait vider dans les jardins des vallées à la descente! :smiley:

Sinon coté esthétique et si ils existent toujours: j’ai trouvé les wc du refuge des Grands Mulet splendides: vue magnifique sur le glacier 100 mètres plus bas… juste par le trou!

Posté en tant qu’invité par Pierre-François:

Etant tombé par hasard sur cet article daté de 2012, je réactive la discussion, dans la mesure où l’article s’inquiète de l’incapacité à caresser l’espoir d’une appropriation de la problématique avant 2015.

Quelqu’un sait-il ce qu’il est est aujourd’hui ? Le CAF fait-il toujours preuve de distance vis-à-vis du sujet ?

Au passage 1 réponse régalienne à la remarque fort bien renseiggnée :rolleyes: de Bernard (plus haut) : les chiottes publiques n’ont bien sûr pas le même traitement : elles sont connectées au réseau d’assainissement conformément au code de la santé publique.

Posté en tant qu’invité par Pierre-François:

[quote=« Pierre-François, id: 1757123, post:9, topic:123689 »]Etant tombé par hasard sur cet article daté de 2012, je réactive la discussion, dans la mesure où l’article s’inquiète de l’incapacité à caresser l’espoir d’une appropriation de la problématique avant 2015.

Quelqu’un sait-il ce qu’il est est aujourd’hui ? Le CAF fait-il toujours preuve de distance vis-à-vis du sujet ?

Au passage 1 réponse régalienne à la remarque fort bien renseiggnée :rolleyes: de Bernard (plus haut) : les chiottes publiques n’ont bien sûr pas le même traitement : elles sont connectées au réseau d’assainissement conformément au code de la santé publique.[/quote]

Ah bé non, c’était David…

Les toilettes du Promontoire ont été rénovées (quand ?), ce sont des toilettes sèches ou quelque chose d’assez proche désormais (j’y suis pas passé j’ai pas observé les détails - pour les messieurs il y a une pissotière à l’extérieure). Ça doit pas être parfait pour autant (à la Trifthütte, l’eau des pissotières est ‹ inactivée › (?) par un produit chimique qui permet de la relarguer à moindre mal dans la nature, je ne crois pas qu’il y ait ce genre de système au Promontoire)

Faut voir que les chiottes en montagne c’est loin d’être évident, chaque refuge a ses particularités (altitude, température, exposition au vent, etc) et donc tel ou tel système fonctionnera ou non à un endroit donné.
À l’Aigle, le système installé ne fonctionne pas très bien apparemment parce qu’il est sensé fonctionné avec des toilettes sèches, mais quand la merde gèle, elle ne sèche pas et du coup ils sont repassés au seau.
À la cabane d’Orny, il parait que l’évacuation des chiottes dans la moraine granitique fait que c’est filtré et propre en 30m de parcours. Dans les Étançons, je crois avoir lu il y a quelques années que des études bactériologiques avaient donné des résultats pas folichons a contrario…
Plein d’autres exemple comme ça !

A propos des chiottes sèches, voici ce que j’ai entendu dans un refuge de Savoie cet hiver. Apparemment, aucune société n’est intéressée pour récupérer et traiter les résidus des toilettes sèches des refuges. Résultat, les sacs sont balancés depuis un hélico au pied d’une falaise où personne ne vient traîner ces guêtres. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ça me paraît parfaitement plausible. Les toilettes sèches c’est bien pour les refuges, mais leur traitement est un marché rikiki et cela ne doit pas intéresser beaucoup de boites.

Mais pas que pour les refuges…
Si tu habites en ville et que tu mets des toilettes sèches chez toi, que fais tu de ta litière ?? Il n’y a pas de filière… (et tu paierais quand même ta taxe d’assainissement !!)

Je croyais que les résidus pouvaient être brûlés ?

Certainement, mais il faut trouver une entreprise pour le faire.

Je voulais dire au refuge.

Dans le refuge où je suis allé, ce n’était pas le cas. Ça me semble compliqué comme manutention. Il faut enlever les sacs (lourds et volumineux) et les éloigner pour les brûler (odeur non compatible avec la vente de bières et parts de tartes en terrasse !).

Et une simple décheterie ne serait elle pas en mesure de traiter ce genre de résidu?
Lorsque l’on sait qu’il ne restera en gros que 30% de la matière originel après séchage.
C’est pas si énorme …

Posté en tant qu’invité par Pierre-François:

Sans doute. En revanche pour ce qui est de l’odeur j’aurais tendance à dire de 2 choses l’une. Soit le refuge n’est accessible qu’aux alpis, et dans ce cas il me semble que ça peut rentrer dans la catégorie des « concessions » inhérentes à ce type d’activité, soit le refuge est plus grand public, mais dans ce cas c’est que l’accès - et donc l’évacuation - vers la vallée et ses filières de traitement/élimination - est sans doute possible.

Pour info le pic du midi de Bigorre dispose d’une mini station d’épuration intégrée au bâtiment, assurant des températures compatibles avec les micro-organismes. Bon certes la fréquentation, donc la logistique et les moyens sont au RDV.

Et sinon quid dans le nouveau Gouter, vendu comme neutre écologiquement ?

de mémoire, il y a une mini-station d’épuration.