Le titre est un brin laconique mais résume l’évolution de la situation au mois de mars dans notre beau département des Hautes-Pyrénées.
D’après les infos dont je dispose, le CD 65 a envoyé courant mars une lettre à plusieurs (toutes ?) communes des HP disposant de sites conventionnés FFME et leur a signifié la rupture unilatérale du conventionnement de ces sites.
Devant ce fait accompli et après consultation de la préfecture, la commune de Lourdes a sorti le parapluie et a promulgué un arrêté municipal interdisant la pratique des sites d’escalades conventionnés FFME sur son territoire. D’autres municipalités ont reçu le même courrier : il y a fort à parier qu’elles suivront l’exemple lourdais.
Dans le contexte courant de sur-responsabilisation des communes et des maires, il est difficile de reprocher à la commune cette décision : elle ne connaît rien du dossier et se voit repasser la casquette de responsable sans prévis. L’interdiction m’a été présentée comme une mesure provisoire de prudence, le temps de pouvoir se retourner et trouver une solution.
Pour l’usager lambda, cela ne change pas grand chose, à part braver une interdiction et risquer une bien hypothétique prune. Et si on se blesse, on ne peut s’en prendre qu’à soi même et non au gestionnaire, c’est à dire désormais la commune. Y a t-il déjà eu seulement en France un seul procès pour cause de point arraché ? Par contre des plaintes pour spits volatilisés surement !
Par contre pour le milieu associatif ou professionnel, c’est beaucoup plus emmerdant. Il est inenvisageable de prendre le risque d’un accident dans le cadre d’une activité illégale.
Initialement j’étais assez dubitatif quant à la réalité de cette nouvelle, je pensais plutôt à un poison d’avril, jusqu’à ce que j’aille me rendre compte sur place de la réalité des panneaux d’interdiction et jusqu’à ce que je téléphone à la mairie.
Jusqu’à présent, je n’avais jamais entendu parlé de « déconventionnement de masse » à l’échelle d’un département. Pour autant on me parle d’une tendance nationale de la FFME au désengagement des sites d’escalade sportive, avec un recentrement sur les SAE. Qu’en est-il vraiment ? Quelles sont vos infos sur le sujet ?
PS : Merci d’avance de bien vouloir conserver les polémiques FFME-CAF au placard
Et pour être bien sûr qu’il ne s’agisse pas d’un poisson d’avril …
Etat d’avancée de la contagieuse épidémie d’interdictions de grimper dans le 65
- Fin mars 2012 : Pic du Jer, Stand de tir, Grotte du Loup, Col d’Ech (par la municipalité de Lourdes)
- Mi avril 2012 : La Garotte et secteur Pyramide (par la municipalité de Beaudéan)
- Fin avril 2012 : Trassouet (par la municipalité de Sainte Marie de Campan)