Mal des rimayes... sans rimaye

Ce n’est plus possible. Encore un but. Je n’ai une fois de plus pas décollé ce matin. Après une nuit totalement blanche, de minuit au réveil réglé sur 6h00, j’ai bien évidemment décidé de rester au lit pour essayer de me reposer à défaut de partir en montagne. J’ai pris le petit-déj avec Agnès, je l’ai embrassée, je me suis recouché. Jusqu’à 13h00.

Une nuit à voir défiler les dizaines de minutes, 4h21, 4h29, 4h39, 4h51, 4h59… Est-ce possible? Et ce n’est pas la première fois. L’année dernière à Arolla au g2g, nuit blanche puis dos coincé avant la course, résultat : coincé à l’hôtel. Il y 15 jours (ou 1 semaine), faux bond à mon partenaire du lendemain, sms envoyé à 3h30 pour annoncer qu’il ne fallait pas compter sur moi pour partir skier dans les Ecrins. Cette nuit, suées, gamberge, tachycardie, pensées d’avalanches, de vent fort, de chemins en neige rare et dure, pensées du boulot, pensées de mon avenir, même mesure de je ne sais quelle mélodie inventée répétée ad nauseam. Il y a deux ans, je m’en souviens encore, avant une bête journée de couennes avec un partenaire avec qui je n’avais jamais grimpé mais que je sais meilleur que moi, j’ai vomi mon petit-déj’. Avant une GV au Moucherotte : demi-tour devant la vire d’accès. Demi-tour au pied de la traversée des arêtes du Lanfon. Refus d’aller faire le Néron… Y’en a encore beaucoup? Probablement, heureusement, j’oublie.

Et là, après un tour au Vieux, histoire de voir à quoi ça ressemble, puis quelques courses à Monop’ me re-voilà sur c2c à écrire au lieu d’être en montagne, au lieu de glisser sur la neige et de me dire que la montagne, ça n’a rien de terrible. Et demain il fera moche, et ça va être résine à EV. C’est ça que je veux???

Posté en tant qu’invité par scrogneugneu:

pffiouuu… la gamberge…
ça m’est arrivé plusieurs fois de pratiquement pas dormir avant un gros truc physique ou engagé …d’attaquer me croyant cuit plein et me suis rendu compte que ça me faisait de belles journées ou j’étais tres fort!
…voilà…c’est tout

Ça peut arriver…
Faut trouver un truc pour te remotiver…
Viens donc au G2G de Doran (je sais plus si je t’ai déjà demandé) qu’on aille grimper un truc pas trop dur.

Posté en tant qu’invité par bloblo:

somnifère !
pas de tabou, ca marche a tous les coups

Et tu ne préfères pas buter avec tes potes à 200m du parking au lieu de buter seul dans ton lit ?
Pourquoi ça te fait peur avant même d’avoir vérifié qu’il y avait effectivement du vent fort, des (longs) chemins en neige rare et dure, des avalanches, etc ?
Par exemple je craignais que le vent de cette nuit ait ravagé la neige jusqu’à 1500m, ben non, juste un peu tassé sous 2000m. Du coup le verrou de l’Oule dans le vallon de Gleyzin n’était pas dangereux (enfin pas plus qu’hier). Mais c’est bien en allant vérifier que j’ai eu cette bonne surprise !

Sur l’endormissement, il y a l’importance des rituels inducteurs de sommeil (par exemple de la musique douce, toujours la même, pour créer un reflexe conditionné d’endormissement, perso j’utilise Gilberto Gil depuis plus de 20 ans, c’est radical)

Sur l’anxiété … chaque personne et chaque nuit est un cas particulier, mais on connait tous cette excitation de veille de sortie un peu supérieure à nos pratiques habituelles. La seule solution que je vois et d’en faire le plus possible pour les banaliser :wink:
Sinon il y a les remèdes habituels, footing, yoga, sexualité, un doigt de whisky, un quart de lexomil, un joint. Attention aux somnifères, d’autant que les « inducteurs de sommeil » semblent avoir été retirés du marché, 'était pourtant bien pratique en altitude.

Bonnes nuits et bonnes courses

Bon premier pas de ta part. En parler.

C’est pas un soucis de sommeil, puisque avant toutes grimpes ou chose importantes (exam, compet, grosse course montagne, etc) certains ont un petit sommeil. D’autres dorment mieux.

Mais là, tu dis aussi au pied des voies, ton besoin de renoncer. Tu le dis toi même : refus. Pourquoi, refuses tu ? c’est là que faudrais que tu cherche. Suis pas psychologue, mais c’est ce que je resent dans ton ecrit.

Cause, mon gars , dés fois cela fais du bien.

Pour l’instant, je peux te proposer une biere.

Bon courage, ca va revenir.

Et tiens nous au jus

Posté en tant qu’invité par L’Ame:

Et si tu te faisais confiance ? Ose !
Que peut-il t’arriver, au pire ? Se prendre la honte en annoncant renoncer à tes partenaires ?

Posté en tant qu’invité par relou:

C est bien ce que je pensais, c’est ceux qui en parlent le plus sur c2c qui en font le moins… Si tu flippes comme ca, il y a un probleme. Soit tu le trouves, soit tu arrettes la montagne on est pas tous fait pour ca.

Effectivement

[quote=« ɹɹɹqx, id: 1137206, post:10, topic:108265 »]

Effectivement[/quote]
+1

Annonce la couleur à tes partenaires de montagne, peut-être qu’ils pourront te « pousser » un peu plus à continuer (sans y aller trop fort bien sûr, le but n’est pas de te brusquer à mort et que tu finisse dégouté.

une petite psychanalyse pour parler et comprendre ce que l’idée d’aller en montagne remue en toi ?

[quote=« ɹɹɹqx, id: 1137206, post:10, topic:108265 »][/quote]

[quote=« Freenours, id: 1137209, post:11, topic:108265 »][/quote]

Pis les réserves de l’organisme étant généralement plus élevées qu’on ne pense, il est parfaitement possible de faire sa sortie sans avoir dormi, ou en n’ayant que peu dormi. Vu comme on « dort » souvent en refuge !!!

Ensuite on fait la sieste. En montagne l’été, c’est souvent l’après midi le principal moment de sommeil.

À la bête alpine : tu crois ? En tout cas le texte est convaincant :wink:

Non, je bute…

Excusez-moi pour ce mauvais jeu de mots…

ça me cause ce que tu dis.
je me souviens de la nuit à la cabane de Panossière avant d’aller au grand combin. Une nuit (où j’avais dormi, certes) mais des rêves de rimaye infranchissable, de couloir glacé…
gros moment de doute au réveil. Et puis on y étais allés. De la frayeur, toujours. Mais en fin de compte du plaisir, et une victoire sur moi.

Il faut savoir de quel côté penche la balance, entre plaisir et peur. Manifestement pour toi du côté de la peur. Je ne connais pas de solution pour faire repencher la balance de l’autre côté, à part peut-être y aller doucement, pour reprendre confiance. Avec des personnes qui jamais ne te jugeront sur tes doutes et tes peurs.
Qui ne t’en voudront pas de se prendre un but parce que « tu le sens pas » mais qui garderont le bon souvenir d’une course écourtée mais partagée.

Quant au sommeil, un tit coup de stilnox c’est pas mal je crois.

Belles prochaines courses en montagne

[quote=« ThomasR, id: 1137085, post:1, topic:108265 »]Après une nuit totalement blanche, de minuit au réveil réglé sur 6h00, j’ai bien évidemment décidé de rester au lit pour essayer de me reposer à défaut de partir en montagne. (…)

Cette nuit, suées, gamberge, tachycardie, pensées d’avalanches, de vent fort, de chemins en neige rare et dure, pensées du boulot, pensées de mon avenir, même mesure de je ne sais quelle mélodie inventée répétée ad nauseam.[/quote]

Etrange, ces symptômes me rappellent ceux de la (pré)-ménopause. Pourtant, tu es un homme, non ? :wink:

Quelques questions en lisant ton premier post :
Qu’est-ce qui a provoqué le 1er renoncement important à tes yeux ? Avant que recherchais-tu en montagne ? Et maintenant, quelles sont tes attentes ? Pour y voir plus clair, tu peux aussi lister sur une feuille les apports positifs et négatifs de ta pratique antérieure et actuelle en montagne.

Voilou.

Tu n’as pas tort dans le fond, je me pause la question. Après, je ne cause pas autant de montagne que ça : j’ai certes beaucoup de posts, mais plus de conneries de bistrot que de discussions sérieuses. Attention donc aux apparences : je parle beaucoup, mais je n’EN parle pas beaucoup.

hum, moi ils me rapellent ceux de l’hypertyroidie, qui est souvent tres etroitement lie au stress …
au dela d’une analyse psychologique tu devrais peut etre faire un bilan sanguin
bon courrage en tout cas